Presse et revues
36 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1897-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1897 05 octobre 1897
Description : 1897/10/05 (A1,N5,T1). 1897/10/05 (A1,N5,T1).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6381461h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
VARIÉTÉS ti3
créé une station d'expériences et un laboratoire de recherches sous la direction
d'un chimiste éprouvé, M. Walter Maxwell. Ce laboratoire examine et analyse
les divers engrais, les sucres, les mélasses et les terrains. Les analyses de sols
sont faites avec le plus grand soin et permettent de déterminer la qualité et la
quantité des engrais à fournir. C'est en grande partie àl'institution de ce labo-
ratoire que les plantations de l'archipel d'Havaï doivent leur prospérité actuelle
et c'est à ce titre que nous avons tenu à signaler cette création d'autant plus
recommandable qu'elle émane de l'initiative privée.
L'excédent de production obtenu à Havaï est peut-être plus significatif que
les moyennes de rendement fournies par M. H. Pellet ou par M. H. Leplay. Il
est clair en effet que des comparaisons ne peuvent être établies avec quelque
exactitude que si les analyses sont exécutées partout de la même façon et si ces
analyses portent sur des échantillons prélevés dans le plus grand nombre pos-
sible des plantations. Comme le dit M. II. Pellet, « ce qu'il y a de positif, c'est
que dans certaines contrées on travaille des cannes n'ayant pas 10 p. 100 de
sucre cristallisable, fournissant du jus n'ayant que 75 à 77 de pureté, et 11 à 15
de glucose par 100 grammes de sucre, et cela pendant quelques semaines, alors
que dans d'autres régions on travaille des cannes à 15 p. 100 de sucre, donnant
un jus à 89,92 de pureté avec 1 à 2 de glucose seulement p. 100 de sucre, ce
qui correspond à des rendements en sucre, par 100 kilos de cannes, variant
presque du simple au double pour la même extraction de jus ». Ce qu'il est
important de retenir, et M. II. Pellet le fait précisément ressortir avec beau-
coup de force, c'est que les comparaisons d'analyses effectuées séparément
dans divers pays peuvent ne pas être très instructives ; mais ces analyses pour-
suivies avec suite et avec méthode sur une même plantation peuvent, au
contraire, fournir les renseignements les plus intéressants et les plus directe-
ment utiles. C'est précisément le mérite des planteurs d'Havaï d'en avoir com-
pris la portée, comme c'est celui des planteurs de Java de pratiquer depuis de
longues années ces procédés d'enquêtes scientifiques. Nous avons précisément
sous les yeux en écrivant cette note une collection de mémoires écrits à Java
sur la culture de la canne. Ces mémoires, dus à un jeune savant hollandais le
Dr F.-A.-F.-C. Went chargé de la direction d'un laboratoire de recherches à
Kagok-Tegal (West-Jawa), ne contiennent pas seulement de nombreuses analyses
de canne à sucre, mais encore des considérations sur l'influence du sol et des
engrais, sur les variations de la richesse de la canne suivant l'âge; des études
sur les maladies, etc. C'est sur un ensemble de telles recherches que doit s'ap-
puyer la culture. S'il nous est agréable de signaler les études de ce genre
entreprises dans les colonies françaises par M. Rouff à la Martinique, par
M. Boname à la Guadeloupe, par M. Pellet, auteur du travail que nous avons
signalé au début de cet article, il ne nous en coûte pas non plus de reconnaître
que ces études sont trop rares. Des laboratoires de recherches devraient exister
dans toutes nos colonies où la culture de la canne à sucre constitue la princi-
pale exploitation agricole : les planteurs y trouveraient grand profit.
ll. LECOMTE.
créé une station d'expériences et un laboratoire de recherches sous la direction
d'un chimiste éprouvé, M. Walter Maxwell. Ce laboratoire examine et analyse
les divers engrais, les sucres, les mélasses et les terrains. Les analyses de sols
sont faites avec le plus grand soin et permettent de déterminer la qualité et la
quantité des engrais à fournir. C'est en grande partie àl'institution de ce labo-
ratoire que les plantations de l'archipel d'Havaï doivent leur prospérité actuelle
et c'est à ce titre que nous avons tenu à signaler cette création d'autant plus
recommandable qu'elle émane de l'initiative privée.
L'excédent de production obtenu à Havaï est peut-être plus significatif que
les moyennes de rendement fournies par M. H. Pellet ou par M. H. Leplay. Il
est clair en effet que des comparaisons ne peuvent être établies avec quelque
exactitude que si les analyses sont exécutées partout de la même façon et si ces
analyses portent sur des échantillons prélevés dans le plus grand nombre pos-
sible des plantations. Comme le dit M. II. Pellet, « ce qu'il y a de positif, c'est
que dans certaines contrées on travaille des cannes n'ayant pas 10 p. 100 de
sucre cristallisable, fournissant du jus n'ayant que 75 à 77 de pureté, et 11 à 15
de glucose par 100 grammes de sucre, et cela pendant quelques semaines, alors
que dans d'autres régions on travaille des cannes à 15 p. 100 de sucre, donnant
un jus à 89,92 de pureté avec 1 à 2 de glucose seulement p. 100 de sucre, ce
qui correspond à des rendements en sucre, par 100 kilos de cannes, variant
presque du simple au double pour la même extraction de jus ». Ce qu'il est
important de retenir, et M. II. Pellet le fait précisément ressortir avec beau-
coup de force, c'est que les comparaisons d'analyses effectuées séparément
dans divers pays peuvent ne pas être très instructives ; mais ces analyses pour-
suivies avec suite et avec méthode sur une même plantation peuvent, au
contraire, fournir les renseignements les plus intéressants et les plus directe-
ment utiles. C'est précisément le mérite des planteurs d'Havaï d'en avoir com-
pris la portée, comme c'est celui des planteurs de Java de pratiquer depuis de
longues années ces procédés d'enquêtes scientifiques. Nous avons précisément
sous les yeux en écrivant cette note une collection de mémoires écrits à Java
sur la culture de la canne. Ces mémoires, dus à un jeune savant hollandais le
Dr F.-A.-F.-C. Went chargé de la direction d'un laboratoire de recherches à
Kagok-Tegal (West-Jawa), ne contiennent pas seulement de nombreuses analyses
de canne à sucre, mais encore des considérations sur l'influence du sol et des
engrais, sur les variations de la richesse de la canne suivant l'âge; des études
sur les maladies, etc. C'est sur un ensemble de telles recherches que doit s'ap-
puyer la culture. S'il nous est agréable de signaler les études de ce genre
entreprises dans les colonies françaises par M. Rouff à la Martinique, par
M. Boname à la Guadeloupe, par M. Pellet, auteur du travail que nous avons
signalé au début de cet article, il ne nous en coûte pas non plus de reconnaître
que ces études sont trop rares. Des laboratoires de recherches devraient exister
dans toutes nos colonies où la culture de la canne à sucre constitue la princi-
pale exploitation agricole : les planteurs y trouveraient grand profit.
ll. LECOMTE.
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