Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1897-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 septembre 1897 05 septembre 1897
Description : 1897/09/05 (A1,N4,T1). 1897/09/05 (A1,N4,T1).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63814603
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
LA CULTURE DU THÉ 129
beaucoup plus amer et d'une âcreté prononcée. La richesse en théine (1)
est à peu près la même dans les deux espèces de thé, plutôt moindre
dans le thé vert, mais ce dernier renferme beaucoup plus de tanin et
d'huile essentielle aromatique ; les médecins le déconseillent comme
trop grand excitant du système nerveux.
La principale différence de manipulation, qui distingue le thé vert,
consiste à torréfier les feuilles immédiatement après la cueillette au
lieu de les laisser d'abord reposer quelques heures. En effet, pendant
ce repos qui précède la torréfaction du thé noir, il se produit toujours
une légère fermentation presque insensible, qui suffit pourtant pour
détruire une partie des principes âcres de la feuille et qui lui donne une
teinte foncée. Si la torréfaction a lieu de suite, ces principes subsistent.
En outre, au lieu de rouler les feuilles en boule dans l'intervalle des
torréfactions, elles sont simplement pétries à la main et agglutinées en
forme de cône. De plus, la dernière torréfaction a lieu à feu très vif.
Enfin, avant la dessiccation à l'air chaud, les feuilles sont mises dans un
sac de toile qu'on comprime et qu'on bat très énergiquement dans tous
les sens. au point que cette balle de feuilles devient dure comme un
caillou. C'est alors seulement qu'on désagrège cette balle durcie, avec
précaution, pour ne pas briser les feuilles, qu'on dessèche et qu'on
met en caisses.
Six mois après, au moment du triage et de l'emballage définitif, ce
thé est de nouveau torréfié à feu vif.
Pour rendre la coloration verte plus vive et plus uniforme les Chinois
ajouLent alors au thé une petite quantité de sulfate de chaux et d'indigo
pulvérisé. Le sulfate de chaux fixe la couleur.
Les principales variétés de thé vert, classées par un vannage, sont,
par ordre de qualité : la grosse poudre à canon où thé impérial (très
rare), la poudre à canon, le hyson junior, le hyson.
La manipulation à Ceylan. — A Ceylan, la seule espèce de thé
fabriquée est le thé noir dont les variétés commerciales sont les sui-
vantes : le broken pekoe ou orange pekoe, le pekoe, le pekoe-souchong
ou plus simplement souchong. le dust (déchets en poussière fine,
vendus dans l'île).
Le mode de fabrication, bien que très différent en apparence du pro-
cédé chinois, ne fait en somme que reproduire les diverses phases de
cette manipulation en remplaçant la torréfaction par une flétrissure
(1) On sait que la théine, la caféine et la théobromine qui est le principe actif du
cacao comme les deux autres le sont du thé et du café, ont à peu près la même com-
position chimique et ne font probablement qu'un seul et même alcaloïde.
beaucoup plus amer et d'une âcreté prononcée. La richesse en théine (1)
est à peu près la même dans les deux espèces de thé, plutôt moindre
dans le thé vert, mais ce dernier renferme beaucoup plus de tanin et
d'huile essentielle aromatique ; les médecins le déconseillent comme
trop grand excitant du système nerveux.
La principale différence de manipulation, qui distingue le thé vert,
consiste à torréfier les feuilles immédiatement après la cueillette au
lieu de les laisser d'abord reposer quelques heures. En effet, pendant
ce repos qui précède la torréfaction du thé noir, il se produit toujours
une légère fermentation presque insensible, qui suffit pourtant pour
détruire une partie des principes âcres de la feuille et qui lui donne une
teinte foncée. Si la torréfaction a lieu de suite, ces principes subsistent.
En outre, au lieu de rouler les feuilles en boule dans l'intervalle des
torréfactions, elles sont simplement pétries à la main et agglutinées en
forme de cône. De plus, la dernière torréfaction a lieu à feu très vif.
Enfin, avant la dessiccation à l'air chaud, les feuilles sont mises dans un
sac de toile qu'on comprime et qu'on bat très énergiquement dans tous
les sens. au point que cette balle de feuilles devient dure comme un
caillou. C'est alors seulement qu'on désagrège cette balle durcie, avec
précaution, pour ne pas briser les feuilles, qu'on dessèche et qu'on
met en caisses.
Six mois après, au moment du triage et de l'emballage définitif, ce
thé est de nouveau torréfié à feu vif.
Pour rendre la coloration verte plus vive et plus uniforme les Chinois
ajouLent alors au thé une petite quantité de sulfate de chaux et d'indigo
pulvérisé. Le sulfate de chaux fixe la couleur.
Les principales variétés de thé vert, classées par un vannage, sont,
par ordre de qualité : la grosse poudre à canon où thé impérial (très
rare), la poudre à canon, le hyson junior, le hyson.
La manipulation à Ceylan. — A Ceylan, la seule espèce de thé
fabriquée est le thé noir dont les variétés commerciales sont les sui-
vantes : le broken pekoe ou orange pekoe, le pekoe, le pekoe-souchong
ou plus simplement souchong. le dust (déchets en poussière fine,
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