Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1932-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 octobre 1932 01 octobre 1932
Description : 1932/10/01 (A21,N178)-1932/10/31. 1932/10/01 (A21,N178)-1932/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6381283d
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
EN AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE. 143
culture. L'arachide, les doliques et haricots indigènes donnent
d'excellents résultats; mais l'achat de leurs semences est oné-
reux. Par contre, les Grotalaria, Cassia, Tephrosia, etc., qui
abondent dans certaines régions de la colonie, peuvent aisément
les remplacer. La rapidité de leur végétation permet de les cul-
tiver plusieurs fois dans l'année, afin de les enfouir dans le sol,
au moment de leur floraison ou de les utiliser pour le paillage.
Grâce à leur emploi constant, on arrivera à transformer un sol
nu et aride, exposé aux méfaits du ruissellement des pluies,
à l'action néfaste des vents secs et des rayons solaires trop ar-
dents, en un sol de forêt vierge où l'humus, provenant de la dé-
composition des feuilles et des bois morts, renouvelle automatique-
ment la fumure organique.
De tels sols ne se trouvent que dans les régions forestières de
la Guinée trop éloignées pour pouvoir être exploitées et, en Côte-
d'Ivoire, où on les cultive en cacaoyers et en caféiers.
L'IRRIGATION.
Le bananier réclame d'assez fortes quantités d'eau, dont il ne
faut cependant pas exagérer l'importance, car, pour arroser
une plante, il n'est point nécessaire de la noyer. Il nous semble
qu'une dose de 60 litres d'eau par bananier tous les trois jours,
suivant les régions et la nature des sols, ou selon les disponibilités
et l'étendue de la plantation, 1 5o à 200 litres par semaine peut
satisfaire aux exigences de la plante, surtout, si l'on a soin d'en
réduire l'évaporation, par des façons culturales appropriées.
Sauf dans le cas de culture en bas-fonds drainés, à plat ou sur
billons, l'arrosage des bananiers est absolument indispensable,
en Guinée, où la saison sèche dure presque la moitié de l'année.
Le problème de l'irrigation, par contre, ne se pose pas pareille-
ment en Côte d'Ivoire, dans les régions forestières qui conviennent
au bananier et où la répartition des pluies est plus régulière.
L'eau est conduite dans les plantations à l'aide de canaux,
après avoir été élevée par des pompes, d'une rivière ou d'un puits,
ou dérivée dans les endroits où la gravitation est possible au
moyen de barrages.
Les pompes, généralement employées, sont actionnées par la
culture. L'arachide, les doliques et haricots indigènes donnent
d'excellents résultats; mais l'achat de leurs semences est oné-
reux. Par contre, les Grotalaria, Cassia, Tephrosia, etc., qui
abondent dans certaines régions de la colonie, peuvent aisément
les remplacer. La rapidité de leur végétation permet de les cul-
tiver plusieurs fois dans l'année, afin de les enfouir dans le sol,
au moment de leur floraison ou de les utiliser pour le paillage.
Grâce à leur emploi constant, on arrivera à transformer un sol
nu et aride, exposé aux méfaits du ruissellement des pluies,
à l'action néfaste des vents secs et des rayons solaires trop ar-
dents, en un sol de forêt vierge où l'humus, provenant de la dé-
composition des feuilles et des bois morts, renouvelle automatique-
ment la fumure organique.
De tels sols ne se trouvent que dans les régions forestières de
la Guinée trop éloignées pour pouvoir être exploitées et, en Côte-
d'Ivoire, où on les cultive en cacaoyers et en caféiers.
L'IRRIGATION.
Le bananier réclame d'assez fortes quantités d'eau, dont il ne
faut cependant pas exagérer l'importance, car, pour arroser
une plante, il n'est point nécessaire de la noyer. Il nous semble
qu'une dose de 60 litres d'eau par bananier tous les trois jours,
suivant les régions et la nature des sols, ou selon les disponibilités
et l'étendue de la plantation, 1 5o à 200 litres par semaine peut
satisfaire aux exigences de la plante, surtout, si l'on a soin d'en
réduire l'évaporation, par des façons culturales appropriées.
Sauf dans le cas de culture en bas-fonds drainés, à plat ou sur
billons, l'arrosage des bananiers est absolument indispensable,
en Guinée, où la saison sèche dure presque la moitié de l'année.
Le problème de l'irrigation, par contre, ne se pose pas pareille-
ment en Côte d'Ivoire, dans les régions forestières qui conviennent
au bananier et où la répartition des pluies est plus régulière.
L'eau est conduite dans les plantations à l'aide de canaux,
après avoir été élevée par des pompes, d'une rivière ou d'un puits,
ou dérivée dans les endroits où la gravitation est possible au
moyen de barrages.
Les pompes, généralement employées, sont actionnées par la
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