Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1900-08-20

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 20 août 1900 20 août 1900

Description : 1900/08/20 (A4,N59,T7). 1900/08/20 (A4,N59,T7).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378363w

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

L'ALIMENTATION DU BÉTAIL 483

2° Les matières quaternaires contiennent les mêmes éléments plus l'azote. L'un
des groupes les plus importants est celui des matières albuminoïdes auquel appar-
tient l'albumine ordinaire ou blanc d'œuf. Le corps des animaux en offre un
grand nombre: la fibrine de la chair musculaire, la sèrine du sang, la caséine du
lait, etc.; les végétaux en renferment aussi, par exemple la lègumine contenue
dans les pois. Ce groupe fait lui-même partie d'un ensemble désigné sous le
nom de matières protéiques.

Il est bien établi aujourd'hui que tout l'azote des végétaux ne se trouve pas
à l'état de matières protéiques; ces dernières seules doivent être considérées
comme un aliment pour les animaux.

En mettant de côté la cellulose, le reste des matières organiques forme ce
qu'on appelle les matières extractives. On voit par les tableaux qui suivent que
les substances réellement nutritives sont en très petite quantité, par rapport au
volume des aliments. Aussi l'estomac des herbivores a-t-il une capacité en rap-
port avec le volume énorme de matières végétales ingérées.

Coefficient de digestibilitè. — Il faut entendre par matière organique totale le
poids de fourrage diminué de l'eau et des cendres. Si on observe le tableau. Il

on voit que la somme des principes nutritifs, inscrits dans les colonnes 7, 81 9,
est parfois notablement inférieure à la matière organique totale, parce qu'on
ne fait figurer dans ces colonnes que la portion digestible. Non seulement tout
n'est pas digestible, mais même les matières énumérées plus haut ne sont pas
absorbées entièrement. Il en résulte que si l'on considère un aliment végétal
quelconque, une fraction seulement des matières organiques qu'il renferme sera
digérée par l'animal: cette fraction s'appelle coefficient de digestibilité. On
admet en moyenne les nombres suivants :

Matières azotées Graisse Matières non azotées Cellulose
Dans les pailles. 30 à 50 30 à 50 40 à 60 40 à 60
Dans les foins et fourrages verts. 60 à 70 40 à 60 60 à 80 50 à 70
Dans les graines 70 à 85 70 à 80 80 à 90 »

On voit que ces coefficients varient dans des limites assez larges. C'est que
< pour être précis il faudrait tenir compte à la fois de l'animal et de la proportion
des éléments nutritifs, comme l'indique le tableau suivant qui est lui-même une
moyenne résultant d'un très grand nombre d'observations faites dans les pays
tempérés :

Protéine Graisse Sucre: Cellulose
Mouton. 57 61. 72 58
Chèvre. - 60 44 64 62
Bœuf. , 65 34 66 60
Vache. 57 65 70 61
Cheval 69 59 68 33

Rapport nutritif. — En fait, l'analyse nous renseigne suffisamment sur la valeur
nutritive d'un fourrage, parce que cette valeur dépend surtout du rapport des
matières azotées aux matières non azotées, qu'on appelle le rapport nutritif. Il
faut comprendre comme matières non azotées les hydrates de carbone et
les graisses. Les premières expériences physiologiques ayant appris qu'un
poids 1 de graisse était équivalent, au point de vue de la production du travail, à
2,5 d'amidon, on multipliait le taux des graisses par 2,5 avant de l'ajouter aux
hydrates de carbone. Mais, étant donné le faible poids de matière grasse de la
4 de la

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