Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1900-08-20

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 20 août 1900 20 août 1900

Description : 1900/08/20 (A4,N59,T7). 1900/08/20 (A4,N59,T7).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378363w

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

508 REVUE DES CULTURES COLONIALES

L'irrigation n'existe pas et la production est de 4 à 5 tonnes de sucre par
acre.

L'espèce de canne qu'on y cultive est le Rose Bamboo.

La saison des récoltes va de janvier àjuillet. En général, on fait deux récoltes
de ratoon. Peu après la coupe, les tiges sont enfouies sous terreau moyen de la
charrue à une profondeur de 15 E. dm., de sorte que les anciennes racines sont
détachées de tous côtés, ce qui donne naissance à une nouvelle végétation. Cette
méthode semble être indispensable.

Dans les entreprises d'irrigation, la production monte à 8 et 10 tonnes par acre
et la croissance est tellement forte que tous les dix jours il pousse une nouvelle
feuille.

Il ne faut pas que les planteurs de canne à sucre perdent de vue que le rende-
ment de la betterave a plus que triplé depuis un siècle; de sorte que ce produit,
travaillé avec la persévérance propre aux races du Nord, fera bientôt une con-
currence terrible à la canne à sucre. Vu la grande étendue des terres où se
cultive la betterave, les pays de canne à sucre devront absolument modifier leurs
méthodes de culture et leurs engins de fabrication. Le mode de fabrication qui
a été employé avec succès au temps de l'esclavage, et qui est encore employé
dans une grande partie de la Louisiane et des Indes occidentales, ne saurait pas
continuer à l'être si l'on veut lutter efficacement contre la concurrence de la
betterave. Si, à l'avenir, on peut obtenir 20 tonnes de cannes par acre et que
8 tonnes de cannes produisent 1 tonne de sucre, alors la concurrence deviendra
possible. Et encore faudra-t-il tenir compte des progrès qui certainement seront
réalisés par la suite dans la fabrication du sucre de betteraves.

NOTICE AGRICOLE SUR LES DIFFÉRENTES CULTURES
DE LA PRESQU'ILE MALAISE (1).

Le tapioca est cultivé sur une grande échelle dans la presqu'île Malaise et son
rendement est très rémunérateur. Le prix moyen pendant l'année 1898 a été de
$ 4.50 le picul. Ce sont les Chinois qui se livrent à cette culture.

La culture du riz s'y fait en très petite quantité. D'une façon générale, il n'en
est jamais récolté assez pour en exporter-; c'est tout au plus si, dans les bonnes
années, la récolte suffit à la consommation des cultivateurs eux-mêmes. Quel-
ques-uns sèment du paddy dans les jardins maraîchers durant l'époque de
l'année où leurs terrains resteraient incultes. Le riz importé est meilleur marché
que le riz du pays, mais sa qualité est inférieure.

Dans la province de Malacca, les plantations de cocotiers couvrent une très
grande superficie de terrain. Ces derniers y poussent bien, et, une fois en rap-
port, ils donnent de plus grands bénéfices que n'importe quelle autre culture.

Celle-ci se fait aussi d'une façon permanente. La plus grande partie du littoral
sablonneux est déjà occupée, mais il reste encore des milliers d'acres de terrain
onduleux convenant très bien à des plantations de cocotiers; ces terrains sont
absolument similaires aux autres sur lesquels les cocotiers sont actuellement en
pleine prospérité. Cette culture attire beaucoup l'attention des Européens et

(1) Extrait de la Revue Indo-Chivoise, n° 74.

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