Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1900 05 août 1900
Description : 1900/08/05 (A4,N58,T7). 1900/08/05 (A4,N58,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378362g
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
476 REVUE DES CULTURES COLONIALES
absolument pas à craindre, dit-il, comme agents de propagation de la maladie ;
car les spores qu'elles supportent sont mortes. Le meilleur moyen même, dit-il,
de détruire les spores d'Ilemileia, est d'enlever des arbres les feuilles qui en sont
infestées et de les jeter à terre ; elles ne tarderont pas à y périr sans qu'on s'en
occupe davantage. Dans le cas seulement d'une invasion d'Hemileia survenant
pendant la saison sèche — la mousson orientale, — il y aura utilité à réunir les
feuilles en tas et à les humecter pour assurer la germination des spores et leur
mort imminente aussitôt germées, par le fait des rayons solaires.
C'est même, fait'observer BURCK, toute une affaire que de procurer aux savants
des spores vivantes d'Hemileia pour l'étude : Un procédé qui a réussi, il y a déjà
beaucoup d'années, et dont on s'est servi pour l'envoi de feuilles atteintes
d'Hemileia de Buitenzorg (Java) à Leyde (Hollande), consiste en ceci : sécher à
fond, en plein soleil, les feuilles aussitôt cueillies; expédiées dans ces conditions,
les spores arrivent vivantes.
LA VIGNE
DANS LA PARTIE SUBTROPICALE DE LA COLONIE DU CAP
Nous avons déjà souvent parlé, dans cette Revue, des efforts tentés dans diffé-
rents pays de la zone tropicale pour y faire réussir la vigne. C'est une entreprise
fort difficile. Quoi qu'il en soit, les viticulteurs tropicaux nous sauront gré,
pensons-nous, de leur mettre sous les yeux ces renseignements empruntés à une
étude sous- le titre « The Cape of Good Hope as a centre for profitable fruit-
growing and. fruit-export a, due à l'excellent botaniste du gouvernement de la
colonie du Cap, M. le professeur Mac-Owan, et publiée dans le livre du profes-
seur WALLACE, « Farming industries of the Cap » :
« La culture avantageuse de la vigne est limitée à la province occidentale du
Cap. Dans l'Est, avec ses averses estivales, ses fréquents « hailstorms » (tempêtes
de grêle), ses lourdes pluies du mois de février, la viticulture se réduit à du
jardinage; il est douteux qu'on y arrive jamais à obtenir autre chose que le
raisin de table médiocre, pour la consommation locale, tel que le « crystal » et le
« sweetwater ». Il y a, cependant, de loin en loin des exceptions déterminées,
d'ailleurs, encore et toujours par des circonstances climatiques : ainsi, on a
obtenu de bons résultats dans le climat en quelque sorte intermédiaire du Karoo,
particulièrement à Graaf Reinet et dans ses environs. La pluie totale au Karoo
est, en moyenne, de 16 à 19 pouces (407 à 483 millimètres), ce qui est peu,
comparé aux 28 à 30 pouces (712 à 763 millimètres) qui sont la règle dans l'Est.
Mais la distribution énoncée plus haut demeure généralement exacte. La viticul-
ture est possible dans les localités où la somme mensuelle des pluies
reste au-dessous ou aux environs d'un pouce (25 mill. 40) enjanvier, février, mars
qui sont les mois où s'opèrent au Cap la maturation du raisin et la vinification.
La viticulture offrira, au contraire, toujours de grandes difficultés dans les loca-
lités où la somme mensuelle moyenne des pluies dans lesdits mois est la maxi-
male de l'année, oscillant entre 3, 5 et 4 pouces (89 à 102 millimètres). Nous
rappelons qu'il y s. des exceptions limitées et des localités très spéciales; en
voilà deux excellents exemples: la vallée du Sunday's Rive, à partir de l'Addo et
en remontant ; peut-être aussi, les environs chauds et abrités d'Uitenhage ;
absolument pas à craindre, dit-il, comme agents de propagation de la maladie ;
car les spores qu'elles supportent sont mortes. Le meilleur moyen même, dit-il,
de détruire les spores d'Ilemileia, est d'enlever des arbres les feuilles qui en sont
infestées et de les jeter à terre ; elles ne tarderont pas à y périr sans qu'on s'en
occupe davantage. Dans le cas seulement d'une invasion d'Hemileia survenant
pendant la saison sèche — la mousson orientale, — il y aura utilité à réunir les
feuilles en tas et à les humecter pour assurer la germination des spores et leur
mort imminente aussitôt germées, par le fait des rayons solaires.
C'est même, fait'observer BURCK, toute une affaire que de procurer aux savants
des spores vivantes d'Hemileia pour l'étude : Un procédé qui a réussi, il y a déjà
beaucoup d'années, et dont on s'est servi pour l'envoi de feuilles atteintes
d'Hemileia de Buitenzorg (Java) à Leyde (Hollande), consiste en ceci : sécher à
fond, en plein soleil, les feuilles aussitôt cueillies; expédiées dans ces conditions,
les spores arrivent vivantes.
LA VIGNE
DANS LA PARTIE SUBTROPICALE DE LA COLONIE DU CAP
Nous avons déjà souvent parlé, dans cette Revue, des efforts tentés dans diffé-
rents pays de la zone tropicale pour y faire réussir la vigne. C'est une entreprise
fort difficile. Quoi qu'il en soit, les viticulteurs tropicaux nous sauront gré,
pensons-nous, de leur mettre sous les yeux ces renseignements empruntés à une
étude sous- le titre « The Cape of Good Hope as a centre for profitable fruit-
growing and. fruit-export a, due à l'excellent botaniste du gouvernement de la
colonie du Cap, M. le professeur Mac-Owan, et publiée dans le livre du profes-
seur WALLACE, « Farming industries of the Cap » :
« La culture avantageuse de la vigne est limitée à la province occidentale du
Cap. Dans l'Est, avec ses averses estivales, ses fréquents « hailstorms » (tempêtes
de grêle), ses lourdes pluies du mois de février, la viticulture se réduit à du
jardinage; il est douteux qu'on y arrive jamais à obtenir autre chose que le
raisin de table médiocre, pour la consommation locale, tel que le « crystal » et le
« sweetwater ». Il y a, cependant, de loin en loin des exceptions déterminées,
d'ailleurs, encore et toujours par des circonstances climatiques : ainsi, on a
obtenu de bons résultats dans le climat en quelque sorte intermédiaire du Karoo,
particulièrement à Graaf Reinet et dans ses environs. La pluie totale au Karoo
est, en moyenne, de 16 à 19 pouces (407 à 483 millimètres), ce qui est peu,
comparé aux 28 à 30 pouces (712 à 763 millimètres) qui sont la règle dans l'Est.
Mais la distribution énoncée plus haut demeure généralement exacte. La viticul-
ture est possible dans les localités où la somme mensuelle des pluies
reste au-dessous ou aux environs d'un pouce (25 mill. 40) enjanvier, février, mars
qui sont les mois où s'opèrent au Cap la maturation du raisin et la vinification.
La viticulture offrira, au contraire, toujours de grandes difficultés dans les loca-
lités où la somme mensuelle moyenne des pluies dans lesdits mois est la maxi-
male de l'année, oscillant entre 3, 5 et 4 pouces (89 à 102 millimètres). Nous
rappelons qu'il y s. des exceptions limitées et des localités très spéciales; en
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en remontant ; peut-être aussi, les environs chauds et abrités d'Uitenhage ;
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