Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1900 20 août 1900
Description : 1900/08/20 (A4,N59,T7). 1900/08/20 (A4,N59,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378363w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
500 REVUE DES CULTURES COLONIALES
base et destiné à fournir le remplaçant plus tard, on arrivera à ce résulat en
meurtrissant la branche sur un des mérithalles de sa base. On pourrait aussi
faire l'entaille en croix, indiquée plus haut, car il faut toujours éviter que la
sève se perde dans des prolongements de branches de plus de 1 mètre et la faire
plutôt servir à multiplier le nombre des branches retombantes, que nous avons
indiquées.
Le Jatropha Curcas ne s'élevant qu'à 4 ou 5 mètres, il arrive ainsi que tous
les rameaux de vanilliers sont à la portée des fécondateurs, car les plus hautes
branches, parle poids de la multiplication des rameaux de vanilliers, s'inclinent,
ce qui facilite l'opération de la fécondation.
L'instrument que j'ai employé pour cette fécondation consistait en une ai-
guille émoussée et emmanchée du côté du trou dans un morceau de bois, gros
comme un crayon ; à l'aide de cet instrument, mes ouvriers fécondaient de 800
à 900 fleurs par jour.
Il est facile de se rendre compte journellement de la marche de la fécondation,
car les fleurs de vanilliers n'étant ouvertes qu'un jour, le lendemain elles sont
toutes fermées, mais celles qui ont été fécondées sont inclinées vers le sol, tandis
que celles qui ne l'ont pas été, soit à cause de leur trop grande abondance, soit
à cause de la négligence des ouvriers, restent dressées.
La plantation qui remplirait les meilleures conditions pour une culture scien-
tifique et raisonnée devrait être établie de la manière suivante. Les Jatropha
Curcas seraient plantés à 4 ou 5 mètres de distance et en quinconce. Tous les 12
ou 15 mètres, il y aurait dans les allées, et aussi plantés en quinconce, des Cas-
tilloà elastica, pour donner l'ombrage nécessaire aux vanilliers. Cette espèce se
prête admirablement à cet effet, car l'arbre s'élève perpendiculairement et ne
donne des branches qu'à la partie supérieure, permettant ainsi la circulation de
l'air nécessaire à la bonne culture des vanilliers. De plus, par son caoutchouc, il
est d'un grand rendement pour le planteur. Il se prête fort bien aussi à la régu-
larisation de l'ombrage, car, s'il devient trop touffu, on peut diminuer cet om-
brage en le saignant et en faisant une plus forte extraction du latex.
Une plantation établie sur ces bases donnera certainement, après cinq ou
six ans, une livre de bonne vanille par pied.
Pour donner une idée de l'avantage de ce système qui est le seul que je pré-
conise, je terminerai en disant ce qui m'est arrivé aux serres de Laeken. Il y a
deux ans, dans une visite aux serres royales, accompagné de M. Van Obbergen,
chef des cultures de Sa Majesté, je lui ai fait observer que son vanillier, sur lequel
il y avait une douzaine de fruits en deux ou trois grappes, devait en produire
beaucoup plus. Il m'a répondu que les vanilliers fleurissaient difficilement en
serre, et tout en lui faisant observer que cela dépendait de la manière de les
traiter, je lui ai dit qu'il obtiendrait pour la récolte suivante 50 gousses, s'il
voulait suivre les préceptes que je lui indiquerais, ce qu'il a accueilli avec em-
pressement. Après avoir fait incliner tous les rameaux, dans une position re-
tombante, par leur extrémité, je l'ai engagé à donner aux nouvelles pousses la
même direction, ce qu'il a fait, et l'année suivante il a eu plus de 50 gousses,
qui viennent de mûrir cette saison. Par ce système, on pourrait cultiver sous
/O" verre la vanille avec profit, comme on le fait de la vigne.
,/ Je voudrais enfin signaler deux espèces de vanilliers, qui existent en Colombie,
en dehors du Vanilla planifolia :
",?/BI/: L'un, ressemblant à ce dernier, lui est cependant supérieur, car la gousse est
base et destiné à fournir le remplaçant plus tard, on arrivera à ce résulat en
meurtrissant la branche sur un des mérithalles de sa base. On pourrait aussi
faire l'entaille en croix, indiquée plus haut, car il faut toujours éviter que la
sève se perde dans des prolongements de branches de plus de 1 mètre et la faire
plutôt servir à multiplier le nombre des branches retombantes, que nous avons
indiquées.
Le Jatropha Curcas ne s'élevant qu'à 4 ou 5 mètres, il arrive ainsi que tous
les rameaux de vanilliers sont à la portée des fécondateurs, car les plus hautes
branches, parle poids de la multiplication des rameaux de vanilliers, s'inclinent,
ce qui facilite l'opération de la fécondation.
L'instrument que j'ai employé pour cette fécondation consistait en une ai-
guille émoussée et emmanchée du côté du trou dans un morceau de bois, gros
comme un crayon ; à l'aide de cet instrument, mes ouvriers fécondaient de 800
à 900 fleurs par jour.
Il est facile de se rendre compte journellement de la marche de la fécondation,
car les fleurs de vanilliers n'étant ouvertes qu'un jour, le lendemain elles sont
toutes fermées, mais celles qui ont été fécondées sont inclinées vers le sol, tandis
que celles qui ne l'ont pas été, soit à cause de leur trop grande abondance, soit
à cause de la négligence des ouvriers, restent dressées.
La plantation qui remplirait les meilleures conditions pour une culture scien-
tifique et raisonnée devrait être établie de la manière suivante. Les Jatropha
Curcas seraient plantés à 4 ou 5 mètres de distance et en quinconce. Tous les 12
ou 15 mètres, il y aurait dans les allées, et aussi plantés en quinconce, des Cas-
tilloà elastica, pour donner l'ombrage nécessaire aux vanilliers. Cette espèce se
prête admirablement à cet effet, car l'arbre s'élève perpendiculairement et ne
donne des branches qu'à la partie supérieure, permettant ainsi la circulation de
l'air nécessaire à la bonne culture des vanilliers. De plus, par son caoutchouc, il
est d'un grand rendement pour le planteur. Il se prête fort bien aussi à la régu-
larisation de l'ombrage, car, s'il devient trop touffu, on peut diminuer cet om-
brage en le saignant et en faisant une plus forte extraction du latex.
Une plantation établie sur ces bases donnera certainement, après cinq ou
six ans, une livre de bonne vanille par pied.
Pour donner une idée de l'avantage de ce système qui est le seul que je pré-
conise, je terminerai en disant ce qui m'est arrivé aux serres de Laeken. Il y a
deux ans, dans une visite aux serres royales, accompagné de M. Van Obbergen,
chef des cultures de Sa Majesté, je lui ai fait observer que son vanillier, sur lequel
il y avait une douzaine de fruits en deux ou trois grappes, devait en produire
beaucoup plus. Il m'a répondu que les vanilliers fleurissaient difficilement en
serre, et tout en lui faisant observer que cela dépendait de la manière de les
traiter, je lui ai dit qu'il obtiendrait pour la récolte suivante 50 gousses, s'il
voulait suivre les préceptes que je lui indiquerais, ce qu'il a accueilli avec em-
pressement. Après avoir fait incliner tous les rameaux, dans une position re-
tombante, par leur extrémité, je l'ai engagé à donner aux nouvelles pousses la
même direction, ce qu'il a fait, et l'année suivante il a eu plus de 50 gousses,
qui viennent de mûrir cette saison. Par ce système, on pourrait cultiver sous
/O" verre la vanille avec profit, comme on le fait de la vigne.
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en dehors du Vanilla planifolia :
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