Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 septembre 1900 05 septembre 1900
Description : 1900/09/05 (A4,N60,T7). 1900/09/05 (A4,N60,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783649
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
!i32 REVUE DES CULTURES COLONIALES
les sections du greffon et du sujet par les parties herbacées des écorces, et on met
le sujet à l'étouffée sous un abri vitré, disposé comme je l'ai dit pour les caféiers,
et sous lequel on maintiendra une surabondance d'humidité pendant quelques
jours, pour ne commencer à aérer, très légèrement d'abord, qu'à partir du mo-
ment où la soudure se fera, ce qui se reconnaîtra à la cicatrisation franche qui
s'observera après la chute des tronçons de feuilles laissés au greffon.
« Viennent ensuite les soins ordinaires après le greffage, c'est-à-dire aéra-
tion progressive, déligaturage de la greffe, écimage de la tête du sujet, etc.,
pour arriver à la mise en place proprement dite quand le greffon a donné une
bonne pousse et a été habitué au plein air.
« Par ce procédé, on n'éprouve aucun retard dans la durée de l'élevage du
plant en pépinière, et on a pu opérer sur la partie herbacée en dessous des
cotylédons, dont nous avons vu déjà les avantages en ce qui est de la reprise des
greffes.
« J'ai signalé l'inconvénient qui pourrait résulter pour le caféier de l'affran-
chissement du greffon, après la mise en place. Cet inconvénient n'existe pas
pour le cacaoyer, puisqu'on n'a pas à redouter de maladie sur les racines que le
greffon pourrait émettre. Si cet affranchissement se produit, ce qui est à peu près
certain, il en résultera une plus grande vigueur, dès le début, dans l'ensemble
de la plante, et une,formation plus rapide de la charpente de l'arbre. C'est là un
avantage qui n'est pas à dédaigner, et par la suite la plante saura équilibrer le
nombre des racines qui lui seront nécessaires, puisque toutes seront saines. »
A un autre passage de son étude, M. Thierry dit :
« C'est grâce au greffage que les jardins et vergers d'Europe ne sont peuplés
que de variétés bonnes et fertiles. Pourquoi n'en serait-il pas de même aux colo-
nies, pour les plantations de cacaoyers et de muscadiers? »
Il résulle donc de l'opinion de M. Hart et de M. Thierry que le greffage du
cacaoyer constitue une pratique fort recommandable sur le compte de laquelle
nous ne saurions trop insister, parce que, indépendamment de l'augmentation
du rendement par hectare qui résultera de l'application de cette pratique, il
s'ensuivra également l'amélioration de la qualité des cacaos des colonies fran-
çaises, si on prend soin de ne choisir, comme sujets porte-greffons, que des plan-
tes recommandables tant pour la qualité de leur produit que pour leur fertilité.
C'est une considération qu'on doit envisager sérieusement quand on compare
la différence de production entre les cacaoyers fertiles et ceux qui le sont moins
ou peu, comme aussi quand on compare ensemble les prix réalisés sur nos
marchés français par les cacaos de Venezuela ou de Trinidad aux prix réalisés
par les cacaos Martinique ou Guadeloupe.
Cette différence des prix tient surtout à la différence des variétés, plus qu'à
l'infériorité du mode de préparation de la fève, car à la Martinique et à la Gua-
deloupe c'est surtout l'espèce la moins recherchée, le Calabacillo, qui est la plus
répandue.
Les planteurs apprécieront quel est le mode de greffage qu'ils devront préférer
selon l'importance des plantations ou des essais qu'ils se proposeront de faire.
Celui par approche sur parties ligneuses, indiqué par M. Hart, est d'une exé-
cution fort simple et à la portée de tous; mais celui par rameau détaché demi-
ligneux, pratiqué à la base des cotylédons, et à l'étouffée, comme l'indique
M. Thierry, sera préféré chaque fois qu'il s'agira de constituer une plantation
d'une certaine étendue.
les sections du greffon et du sujet par les parties herbacées des écorces, et on met
le sujet à l'étouffée sous un abri vitré, disposé comme je l'ai dit pour les caféiers,
et sous lequel on maintiendra une surabondance d'humidité pendant quelques
jours, pour ne commencer à aérer, très légèrement d'abord, qu'à partir du mo-
ment où la soudure se fera, ce qui se reconnaîtra à la cicatrisation franche qui
s'observera après la chute des tronçons de feuilles laissés au greffon.
« Viennent ensuite les soins ordinaires après le greffage, c'est-à-dire aéra-
tion progressive, déligaturage de la greffe, écimage de la tête du sujet, etc.,
pour arriver à la mise en place proprement dite quand le greffon a donné une
bonne pousse et a été habitué au plein air.
« Par ce procédé, on n'éprouve aucun retard dans la durée de l'élevage du
plant en pépinière, et on a pu opérer sur la partie herbacée en dessous des
cotylédons, dont nous avons vu déjà les avantages en ce qui est de la reprise des
greffes.
« J'ai signalé l'inconvénient qui pourrait résulter pour le caféier de l'affran-
chissement du greffon, après la mise en place. Cet inconvénient n'existe pas
pour le cacaoyer, puisqu'on n'a pas à redouter de maladie sur les racines que le
greffon pourrait émettre. Si cet affranchissement se produit, ce qui est à peu près
certain, il en résultera une plus grande vigueur, dès le début, dans l'ensemble
de la plante, et une,formation plus rapide de la charpente de l'arbre. C'est là un
avantage qui n'est pas à dédaigner, et par la suite la plante saura équilibrer le
nombre des racines qui lui seront nécessaires, puisque toutes seront saines. »
A un autre passage de son étude, M. Thierry dit :
« C'est grâce au greffage que les jardins et vergers d'Europe ne sont peuplés
que de variétés bonnes et fertiles. Pourquoi n'en serait-il pas de même aux colo-
nies, pour les plantations de cacaoyers et de muscadiers? »
Il résulle donc de l'opinion de M. Hart et de M. Thierry que le greffage du
cacaoyer constitue une pratique fort recommandable sur le compte de laquelle
nous ne saurions trop insister, parce que, indépendamment de l'augmentation
du rendement par hectare qui résultera de l'application de cette pratique, il
s'ensuivra également l'amélioration de la qualité des cacaos des colonies fran-
çaises, si on prend soin de ne choisir, comme sujets porte-greffons, que des plan-
tes recommandables tant pour la qualité de leur produit que pour leur fertilité.
C'est une considération qu'on doit envisager sérieusement quand on compare
la différence de production entre les cacaoyers fertiles et ceux qui le sont moins
ou peu, comme aussi quand on compare ensemble les prix réalisés sur nos
marchés français par les cacaos de Venezuela ou de Trinidad aux prix réalisés
par les cacaos Martinique ou Guadeloupe.
Cette différence des prix tient surtout à la différence des variétés, plus qu'à
l'infériorité du mode de préparation de la fève, car à la Martinique et à la Gua-
deloupe c'est surtout l'espèce la moins recherchée, le Calabacillo, qui est la plus
répandue.
Les planteurs apprécieront quel est le mode de greffage qu'ils devront préférer
selon l'importance des plantations ou des essais qu'ils se proposeront de faire.
Celui par approche sur parties ligneuses, indiqué par M. Hart, est d'une exé-
cution fort simple et à la portée de tous; mais celui par rameau détaché demi-
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M. Thierry, sera préféré chaque fois qu'il s'agira de constituer une plantation
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