Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1900 20 août 1900
Description : 1900/08/20 (A4,N59,T7). 1900/08/20 (A4,N59,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378363w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
482 REVUE DES CULTURES COLONIALES
I. — LES RATIONS.
On appelle ration la quantité de nourriture nécessaire et suffisante à un animal
par vingt-quatre heures. En attribuant au gros bétail, cheval ou bœuf, un poids
de 500 kilogrammes par tête, on a reconnu qu'il fallait pour entretenir une bête
à l'étable, sans aucun travail, un poids de 10 kilogrammes de foin de qualité
moyenne. Sur cette ration type on a composé divers spécimens de rations équiva-
lentes. Ainsi pour le cheval on peut remplacer une partie du foin par une quan-
tité moindre d'avoine ou une quantité plus grande de paille.
Le foin, qui est en France la base de l'alimentation, est presque inconnu dans les
pays tropicaux; si nous voulons donner ici la même quantité de nourriture, il faut
composer une ration équivalente à l'aide de nos fourrages. C'est le problème qui
sera traité plus loin ; on verra comment la chimie a su le résoudre.
La ration varie donc pour chaque animal selon la nature des aliments; elle
varie aussi selon les services qu'on lui demande. Ainsi on compte, en France, pour
un cheval de culture de 500 kilogrammes travaillant dix heures par jour : 7 kilo-
grammes de foin moyen et 5 kilogrammes d'avoine. Une vache laitière du même
poids, produisant jusqu'à 3.000 litres de lait dans l'année, absorbe jusqu'à
16 kilogrammes de foin. La différence entre cette ration, dite totale, et la ration
d'entretien s'appelle ration de production ; c'est un supplément qui varie selon les
cas : il faut un supplément aux vaches laitières pour produire du lait, aux
animaux de boucherie pour s'engraisser.
Il faut bien observer que ces chiffres de rations, qui sont le point de départ
de notre raisonnement, sont les résultats de l'expérience des praticiens, contrôlés
par les recherches des stations expérimentales. C'est alors que les chimistes sont
intervenus et ont fait connaître les substances contenues dans les aliments, ainsi
que les proportions relatives de ces diverses substances. Les résultats auxquels
ils sont arrivés méritent quelques développements.
II. — COMPOSITION DES ALIMENTS.
Quand on fait l'analyse d'une plante fraîche, on y trouve généralement environ
75 d'eau; le reste se compose de diverses matières, parmi lesquelles une
assez grande quantité de matières minérales qui forment les cendres.
Parmi les matières organiques, on trouve :
1° Des matières ternaires, formées seulement de carbone, hydrogène, oxygène ;
à ce groupe appartiennent deux classes d'aliments très importantes: les hydrates
de carbone et les graisses.
Les hydrates de carbone sont ainsi nommés parce que l'hydrogène et l'oxygène
s'y trouvent dans les mêmes proportions que dans l'eau ; les glucoses, les sucres,
l'amidon, les gommes, la cellulose, sont des hydrates de carbone.
Le sucre et les glucoses, étant des aliments solubles, sont très digestibles;
en revanche, ils sont rapidement consommés par les phénomènes chimiques de
la respiration. L'amidon n'est pas soluble dans l'eau, mais il est solubilisé par
les diastases de la salive. Quant à la cellulose, elle présente dans les divers
végétaux des formes qui résistent plus ou moins à l'action des sucs digestifs et
une petite portion seulement est digérée.
Les graisses n'existent qu'en très petite quantité dans les végétaux, si on
excepte toutefois les réserves contenues dans les graines oléagineuses.
I. — LES RATIONS.
On appelle ration la quantité de nourriture nécessaire et suffisante à un animal
par vingt-quatre heures. En attribuant au gros bétail, cheval ou bœuf, un poids
de 500 kilogrammes par tête, on a reconnu qu'il fallait pour entretenir une bête
à l'étable, sans aucun travail, un poids de 10 kilogrammes de foin de qualité
moyenne. Sur cette ration type on a composé divers spécimens de rations équiva-
lentes. Ainsi pour le cheval on peut remplacer une partie du foin par une quan-
tité moindre d'avoine ou une quantité plus grande de paille.
Le foin, qui est en France la base de l'alimentation, est presque inconnu dans les
pays tropicaux; si nous voulons donner ici la même quantité de nourriture, il faut
composer une ration équivalente à l'aide de nos fourrages. C'est le problème qui
sera traité plus loin ; on verra comment la chimie a su le résoudre.
La ration varie donc pour chaque animal selon la nature des aliments; elle
varie aussi selon les services qu'on lui demande. Ainsi on compte, en France, pour
un cheval de culture de 500 kilogrammes travaillant dix heures par jour : 7 kilo-
grammes de foin moyen et 5 kilogrammes d'avoine. Une vache laitière du même
poids, produisant jusqu'à 3.000 litres de lait dans l'année, absorbe jusqu'à
16 kilogrammes de foin. La différence entre cette ration, dite totale, et la ration
d'entretien s'appelle ration de production ; c'est un supplément qui varie selon les
cas : il faut un supplément aux vaches laitières pour produire du lait, aux
animaux de boucherie pour s'engraisser.
Il faut bien observer que ces chiffres de rations, qui sont le point de départ
de notre raisonnement, sont les résultats de l'expérience des praticiens, contrôlés
par les recherches des stations expérimentales. C'est alors que les chimistes sont
intervenus et ont fait connaître les substances contenues dans les aliments, ainsi
que les proportions relatives de ces diverses substances. Les résultats auxquels
ils sont arrivés méritent quelques développements.
II. — COMPOSITION DES ALIMENTS.
Quand on fait l'analyse d'une plante fraîche, on y trouve généralement environ
75 d'eau; le reste se compose de diverses matières, parmi lesquelles une
assez grande quantité de matières minérales qui forment les cendres.
Parmi les matières organiques, on trouve :
1° Des matières ternaires, formées seulement de carbone, hydrogène, oxygène ;
à ce groupe appartiennent deux classes d'aliments très importantes: les hydrates
de carbone et les graisses.
Les hydrates de carbone sont ainsi nommés parce que l'hydrogène et l'oxygène
s'y trouvent dans les mêmes proportions que dans l'eau ; les glucoses, les sucres,
l'amidon, les gommes, la cellulose, sont des hydrates de carbone.
Le sucre et les glucoses, étant des aliments solubles, sont très digestibles;
en revanche, ils sont rapidement consommés par les phénomènes chimiques de
la respiration. L'amidon n'est pas soluble dans l'eau, mais il est solubilisé par
les diastases de la salive. Quant à la cellulose, elle présente dans les divers
végétaux des formes qui résistent plus ou moins à l'action des sucs digestifs et
une petite portion seulement est digérée.
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