Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1900 20 août 1900
Description : 1900/08/20 (A4,N59,T7). 1900/08/20 (A4,N59,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378363w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 497
moralisé l'exportation chinoise ». Autrefois les Chinois étaient d'ingénieux
fraudeurs ; aujourd'hui, les fraudes ne sont plus imputables, paraît-il, qu'aux
importateurs et aux détaillants.
Il est intéressant de voir, avec KOCHS, la liste des pays où la culture du thé a
été tentée avec plus ou moins de persévérance : Inde, Java, Samatra, Natal, Sainte-
Hélène, Maurice, les Açores, le Brésil, le Caucase.
« Aux Straits-Settlements et dans la presqu'île Malaise », dit KOCHS, « il n'y a
presque pas de plantations de thé bien que le théier y prospère. »
M. KOCHS a eu, sur le thé au Japon, des renseignements inédits, de la part de
M. MIYOSHI, directeur du Jardin Botanique de Tokio : « Le thé », écrivait
M. MIYOSHI, « n'est cultivé que dans le sud et dans le centre du Japon, en particulier
dans la province Shidsucka (35° de lat.); le climat du nord du Japon est trop
froid. Le théier se rencontre en grande abondance, à l'état spontané, dans les
districts élevés du Kiusiu et du Tosa, dans le sud du Japon; mais ce n'est pas
l'espèce exploitée, et les cultivateurs de thé tirent leurs semences toujours de
Chine (1).
« Java a produit, en 1897, 4.965.782 kilogrammes de thé. L'exportation de ce
thé se fait principalement à destination de Rotterdam ; ce port en a reçu
63.600 caisses de 40 kilogrammes.
« Pour ce qui est du Natal, cette colonie a exporté en 1895, à destination de
Delagoa-Bay, du Cap et de l'Angleterre (d'après MEDLEY WOOD, directeur du
Jardin Botanique, à Durban), 45.063 livres anglaises valant 1.553 livres sterling.
« M. MEDLEY WOOD m'a envoyé, en même temps, des branches fleuries;
c'était du théier d'Assam ou des hybrides; le théier de Chine n'est pas cultivé au
Natal. Depuis 1895, la culture a continué à s'étendre; aujourd'hui elle devrait
embrasser plus de 2.000 acres (environ 800 hectares), donnant une récolte de
presque 1.000.000 de livres anglaises (453.600 kilogrammes); la plus grande partie
est consommée dans le pays; l'exportation par mer a été, en 1898, de 93.684 livres
anglaises.
« Aux îles Fiji, la culture est trop minime pour pouvoir jamais exporter des
quantités dont se soit la peine de se préoccuper. De même à Sainte-Hélène et à
Maurice.
« D'après V. MULLER, le théier réussit bien en Australie; on n'en cultive, ce-
pendant, point. -
« La culture du thé aux Açores date de loin ; il y avait des théiers dès le début
du siècle. La fabrication méthodique date de 1877. On ne cultive que le théier de
Chine, il y en a 50 hectares, On ne produit que du congou; en 1.897, il y en eut
environ 2.000 kilogrammes, à 1.800 reis le kilogramme (environ 8 francs). »
Ce thé est exporté exclusivement au Portugal.
M. KocHs rappelle qu'aux États-Unis il y avait dès 1873, près Knoxville, dans
le Tennessee (35°-37°lat. N.), des cultures de thé âgée s de 10 ans. Elles ne parais-
sent pas avoir réussi commercialement.
De même au Mexique. Il paraît que dans ce pays l'échec éprouvé est attri-
buable à une manipulation défectueuse de la feuille.
A la Jamaïque, les Anglais ont importé, dès 1869 , des théiers hybrides d'Assam,
(1) Rappelons que M. KRASNOV a publié récemment en russe une très remarquable relation de la
culture du thé au Japon (voyez Revue des Cultures Coloniales, n° 17); un nouveau volume,
résultat d'un second voyage dans le même pays, est en préparation.
moralisé l'exportation chinoise ». Autrefois les Chinois étaient d'ingénieux
fraudeurs ; aujourd'hui, les fraudes ne sont plus imputables, paraît-il, qu'aux
importateurs et aux détaillants.
Il est intéressant de voir, avec KOCHS, la liste des pays où la culture du thé a
été tentée avec plus ou moins de persévérance : Inde, Java, Samatra, Natal, Sainte-
Hélène, Maurice, les Açores, le Brésil, le Caucase.
« Aux Straits-Settlements et dans la presqu'île Malaise », dit KOCHS, « il n'y a
presque pas de plantations de thé bien que le théier y prospère. »
M. KOCHS a eu, sur le thé au Japon, des renseignements inédits, de la part de
M. MIYOSHI, directeur du Jardin Botanique de Tokio : « Le thé », écrivait
M. MIYOSHI, « n'est cultivé que dans le sud et dans le centre du Japon, en particulier
dans la province Shidsucka (35° de lat.); le climat du nord du Japon est trop
froid. Le théier se rencontre en grande abondance, à l'état spontané, dans les
districts élevés du Kiusiu et du Tosa, dans le sud du Japon; mais ce n'est pas
l'espèce exploitée, et les cultivateurs de thé tirent leurs semences toujours de
Chine (1).
« Java a produit, en 1897, 4.965.782 kilogrammes de thé. L'exportation de ce
thé se fait principalement à destination de Rotterdam ; ce port en a reçu
63.600 caisses de 40 kilogrammes.
« Pour ce qui est du Natal, cette colonie a exporté en 1895, à destination de
Delagoa-Bay, du Cap et de l'Angleterre (d'après MEDLEY WOOD, directeur du
Jardin Botanique, à Durban), 45.063 livres anglaises valant 1.553 livres sterling.
« M. MEDLEY WOOD m'a envoyé, en même temps, des branches fleuries;
c'était du théier d'Assam ou des hybrides; le théier de Chine n'est pas cultivé au
Natal. Depuis 1895, la culture a continué à s'étendre; aujourd'hui elle devrait
embrasser plus de 2.000 acres (environ 800 hectares), donnant une récolte de
presque 1.000.000 de livres anglaises (453.600 kilogrammes); la plus grande partie
est consommée dans le pays; l'exportation par mer a été, en 1898, de 93.684 livres
anglaises.
« Aux îles Fiji, la culture est trop minime pour pouvoir jamais exporter des
quantités dont se soit la peine de se préoccuper. De même à Sainte-Hélène et à
Maurice.
« D'après V. MULLER, le théier réussit bien en Australie; on n'en cultive, ce-
pendant, point. -
« La culture du thé aux Açores date de loin ; il y avait des théiers dès le début
du siècle. La fabrication méthodique date de 1877. On ne cultive que le théier de
Chine, il y en a 50 hectares, On ne produit que du congou; en 1.897, il y en eut
environ 2.000 kilogrammes, à 1.800 reis le kilogramme (environ 8 francs). »
Ce thé est exporté exclusivement au Portugal.
M. KocHs rappelle qu'aux États-Unis il y avait dès 1873, près Knoxville, dans
le Tennessee (35°-37°lat. N.), des cultures de thé âgée s de 10 ans. Elles ne parais-
sent pas avoir réussi commercialement.
De même au Mexique. Il paraît que dans ce pays l'échec éprouvé est attri-
buable à une manipulation défectueuse de la feuille.
A la Jamaïque, les Anglais ont importé, dès 1869 , des théiers hybrides d'Assam,
(1) Rappelons que M. KRASNOV a publié récemment en russe une très remarquable relation de la
culture du thé au Japon (voyez Revue des Cultures Coloniales, n° 17); un nouveau volume,
résultat d'un second voyage dans le même pays, est en préparation.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 17/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6378363w/f17.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6378363w/f17.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6378363w/f17.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6378363w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6378363w
Facebook
Twitter