Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1900 05 août 1900
Description : 1900/08/05 (A4,N58,T7). 1900/08/05 (A4,N58,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378362g
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
CULTURE DE L'INDIGOTIER DANS LE HAUT-SÉNÉGAL 465
L'Indigotier se nomme : Gara en saracolet, kassonké, malinké etbambara;
Bourou, en toucouleur.
Les deux espèces les plus importantes du genre au point de vue de la produc-
tion de l'indigo existent au Soudan. Ce sont l'I. tinctoj-ia et l'I. Anil.
Voici leurs caractères distinctifs :
- J. tinctoria. — Hauteur 1 mètre à 1 m. 50, fleurs blanches ou rosées, gousses
presque cylindriques et droites.
I. Anil. — Hauteur 1 m. 50 à 2 mètres, fleurs pourpres, gousses comprimées
et courbées en faucille.
De plus, d'une façon générale, chez VI. tinctoria les folioles sont plus nom-
breuses par feuille, et les graines plus nombreuses par gousse, que chez VI.
Anil; par contre, les folioles de ce dernier sont plus grandes que celles de 1'7.
tinctoria.
L'I. tinctoria, que l'on croit originaire des Indes Orientales, est seul cultivé
dans la vallée du Niger, de Bamako à Dienné.
Dans la région du Haut-Sénégal, de Bakel à. Kayes, on ne rencontre que l'I.
Anil qui semble avoir été importé des Antilles par le Sénégal. De là, ces deux
indigotiers se sont répandus, 1'1. tinctoria de l'Est à l'Ouest, l'I. Anil de l'Ouest à
l'Est, dans le Kasso, le Gangaran, le Fouladougou. Sur cette ligne de Kayes-
Kita où ils sont en concurrence, 1' Anil semble devoir supplanter 1'7. tinctoria,
à cause de son plus grand rendement en feuilles et de la meilleure qualité de
l'indigo qu'il produit.
Avec l'indigo de VI. Anil sont teints les pagnes renommés du Bambouk ; celui
que donne 17. tinctoria sert à teindre les cotonnades du Ségou et du Macina.
En saràcolet, kassonké, malinké et bambara, 1'7. Anil se nomme Gara ba
(grand Indigotier), et 1'1. tinctoria, Gara misse (petit Indigotier). En toucouleur, le
premier se nomme Bourou mahoudo et le second Bourou tokosso, ce qui signifie
aussi grand et petit Indigotier. - >
Il existe au Soudan un Indigotier sauvage qui n'a aucun intérêt au point de
vue de la production de l'indigo. Les Bambaras le nomment Koungo gara (Indi-
gotier de la brousse), et les Toucouleurs Bad bourou (faux Indigotier). C'est un
sous-arbrisseau à tige très courte, dont la hauteur totale ne dépasse pas 0 m. 50.
Les feuilles, les gousses et les rameaux qui s'étalent sur le sol sont garnis de
petits poils raides, assez clairsemés. Ses feuilles ont une douzaine de folioles.
Ses fleurs sont petites et rouges; elles donnent naissance à des gousses cylin-
driques et droites, longues de 25 à 30 millimètres. -
Climat et.sol propices à la culture de TIndigotier. - D'après Nicholls, la culture de
l'Indigotier doit être limitée aux parties de la zone tropicale à climat suffisam-
ment régulier où la température ne descend pas, d'une façon normale, au-des-
sous de 15°5 C., et où l'atmosphère n'est pas saturée d'humidité. De Gasparin
demandait simplement une chaleur moyenne d'au moins 22° C. pendant trois
mois consécutifs. Le Haut-Sénégal et le Moyen-Niger jusqu'à Dienné répondent à
ces conditions de bonne végétation.
Une alluvion riche supportée par un sous-sol perméable est le terrain qui con-
vient le mieux à la culture de l'Indigotier. Cependant il est très rustique et s'ac-
commode très bien d'un sol de qualité moyenne, pourvu qu'il soit meuble et sain.
Il redoute surtout les bas-fonds argileux et humides où il dépérit rapidement.
Les grandes vallées du Haut-Sénégal et du Moyen-Niger, à sol silico-argileux, à
sous-sol perméable, sont propices à l'exploitation de cette plante.
L'Indigotier se nomme : Gara en saracolet, kassonké, malinké etbambara;
Bourou, en toucouleur.
Les deux espèces les plus importantes du genre au point de vue de la produc-
tion de l'indigo existent au Soudan. Ce sont l'I. tinctoj-ia et l'I. Anil.
Voici leurs caractères distinctifs :
- J. tinctoria. — Hauteur 1 mètre à 1 m. 50, fleurs blanches ou rosées, gousses
presque cylindriques et droites.
I. Anil. — Hauteur 1 m. 50 à 2 mètres, fleurs pourpres, gousses comprimées
et courbées en faucille.
De plus, d'une façon générale, chez VI. tinctoria les folioles sont plus nom-
breuses par feuille, et les graines plus nombreuses par gousse, que chez VI.
Anil; par contre, les folioles de ce dernier sont plus grandes que celles de 1'7.
tinctoria.
L'I. tinctoria, que l'on croit originaire des Indes Orientales, est seul cultivé
dans la vallée du Niger, de Bamako à Dienné.
Dans la région du Haut-Sénégal, de Bakel à. Kayes, on ne rencontre que l'I.
Anil qui semble avoir été importé des Antilles par le Sénégal. De là, ces deux
indigotiers se sont répandus, 1'1. tinctoria de l'Est à l'Ouest, l'I. Anil de l'Ouest à
l'Est, dans le Kasso, le Gangaran, le Fouladougou. Sur cette ligne de Kayes-
Kita où ils sont en concurrence, 1' Anil semble devoir supplanter 1'7. tinctoria,
à cause de son plus grand rendement en feuilles et de la meilleure qualité de
l'indigo qu'il produit.
Avec l'indigo de VI. Anil sont teints les pagnes renommés du Bambouk ; celui
que donne 17. tinctoria sert à teindre les cotonnades du Ségou et du Macina.
En saràcolet, kassonké, malinké et bambara, 1'7. Anil se nomme Gara ba
(grand Indigotier), et 1'1. tinctoria, Gara misse (petit Indigotier). En toucouleur, le
premier se nomme Bourou mahoudo et le second Bourou tokosso, ce qui signifie
aussi grand et petit Indigotier. - >
Il existe au Soudan un Indigotier sauvage qui n'a aucun intérêt au point de
vue de la production de l'indigo. Les Bambaras le nomment Koungo gara (Indi-
gotier de la brousse), et les Toucouleurs Bad bourou (faux Indigotier). C'est un
sous-arbrisseau à tige très courte, dont la hauteur totale ne dépasse pas 0 m. 50.
Les feuilles, les gousses et les rameaux qui s'étalent sur le sol sont garnis de
petits poils raides, assez clairsemés. Ses feuilles ont une douzaine de folioles.
Ses fleurs sont petites et rouges; elles donnent naissance à des gousses cylin-
driques et droites, longues de 25 à 30 millimètres. -
Climat et.sol propices à la culture de TIndigotier. - D'après Nicholls, la culture de
l'Indigotier doit être limitée aux parties de la zone tropicale à climat suffisam-
ment régulier où la température ne descend pas, d'une façon normale, au-des-
sous de 15°5 C., et où l'atmosphère n'est pas saturée d'humidité. De Gasparin
demandait simplement une chaleur moyenne d'au moins 22° C. pendant trois
mois consécutifs. Le Haut-Sénégal et le Moyen-Niger jusqu'à Dienné répondent à
ces conditions de bonne végétation.
Une alluvion riche supportée par un sous-sol perméable est le terrain qui con-
vient le mieux à la culture de l'Indigotier. Cependant il est très rustique et s'ac-
commode très bien d'un sol de qualité moyenne, pourvu qu'il soit meuble et sain.
Il redoute surtout les bas-fonds argileux et humides où il dépérit rapidement.
Les grandes vallées du Haut-Sénégal et du Moyen-Niger, à sol silico-argileux, à
sous-sol perméable, sont propices à l'exploitation de cette plante.
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