Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1900 20 juillet 1900
Description : 1900/07/20 (A4,N57,T7). 1900/07/20 (A4,N57,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783612
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE HENEQUEN A CUBA 433
sortir de l'appareil, est mise à sécher au soleil, sur des séchoirs en bois, de cons-
truction encore plus simple que le hangar, puis, à l'aide d'une presse mécanique
analogue à nos presses à fourrages, on en forme des balles pesant, sous un
assez petit volume, de 150 à 160 kilos.
La machine défibrait en moyenne 50.000 feuilles par jour, fournissant environ
2.000 kilos de fibre, soit 13 balles, vendues à peu près à raison de 1 franc par
kilo; mais cette machine, quand nous la visitâmes, ne travaillait pas à plein.
Aujourd'hui, alimentée régulièrement et travaillant régulièrement pendant
dix heures, elle livre chaque jour 4.000 kilos de fibre qui représentent
100.000 feuilles ou la récolte de 1 hectare 78 ares 5 centiares.
- Un hectare comprend 2.000 touffes plantées à deux mètres en tous sens, avec
une ligne en moins tous les cinq rangs pour permettre l'exploitation. Chaque
touffe peut donner en moyenne 28 feuilles ou, à raison de 40 grammes par feuille,
1.120 grammes de fibre par pied ou 2.240 kilos de fibre par hectare et par an,
avec 56.000 feuilles. Si nous en croyons un rapport officiel, le produit moyen
d'une feuille de henequen, au Mexique est de 25 grammes de fibre seulement
par feuille et le rendement par hectare de 2.500 pieds de 40 feuilles, soit
100.000 feuilles à 25 grammes ou 2.500 kilos de fibre. Ce sont des résultats qui
se rapprochent de ceux obtenus à Cayo-Romano avec cette différence que
le henequen, au Mexique, donnerait, par pied, plus de feuilles, moins riches en
fibre. Ce fait explique la plus grande rigidité des feuilles de Cayo-Romano qui
leur donne un plus bel aspect.
100 hommes étaient occupés quotidiennement dans l'exploitation de Cayo-
Romano pour le service de la machine et coûtaient ensemble 150 piastres
(750 francs) pour 2.000 kilos de fibre.
200 hommes aujourd'hui coûtent 250 piastres (1.250 francs) pour obtenir
4.0UO kilos de fibre.
La coupe des 1.000 feuilles de henequen, bottelées et mises en charrettes,
revient à 6 fr. 25 et leur transport à l'usine à 2 fr. 50.
De sorte que 2.000 kilos de fibre exigeaient une dépense quotidienne de
1.187 fr. 50 et les 4.000 kilos obtenus aujourd'hui par un travail régulier, une
dépense de 2.125 francs. Mais le produit étant de 2.000 et de 4.000 francs
environ, il restait, dans la premier cas 812 fr. 50, et dans le second cas
1.875 francs pour couvrir les frais de création de toutes sortes, d'administration
et de transport de la matière vendable. On voit ce qu'on a gagné à amener la
machine à travailler à plein.
Ainsi, sur une plantation de près de 600 hectares, l'exploitation de la fibre,
déduction faite des dépenses de récolte et de transport de la matière première,
peut laisser plus de 500.000 francs pour couvrir les frais de création, d'amortis-
sement et de livraison du produit vendu.
Ces frais sont assez élevés. Ils comprennent l'acquisition et le montage d'une
machine, l'établissement du hangar, l'acquisition d'une presse, le montage de
perches à sécher, un outillage de transport, lequel peut s'effectuer économique-
ment avec le monorail à voie unique. Ils comprennent aussi quatre ou six
années d'attente, suivant l'état plus ou moins avancé du plant.
On trouvera d'intéressants détails et d'excellents conseils pour la plantation
et la culture dans une brochure publiée par M. Godefroy-Lebeuf, qui mériterait
d'être plus répandue. Il n'y a presque rien à modifier aux conditions de
culture qu'il indique. Nous remarquerons seulement que M. Godefroy-Lebeuf
sortir de l'appareil, est mise à sécher au soleil, sur des séchoirs en bois, de cons-
truction encore plus simple que le hangar, puis, à l'aide d'une presse mécanique
analogue à nos presses à fourrages, on en forme des balles pesant, sous un
assez petit volume, de 150 à 160 kilos.
La machine défibrait en moyenne 50.000 feuilles par jour, fournissant environ
2.000 kilos de fibre, soit 13 balles, vendues à peu près à raison de 1 franc par
kilo; mais cette machine, quand nous la visitâmes, ne travaillait pas à plein.
Aujourd'hui, alimentée régulièrement et travaillant régulièrement pendant
dix heures, elle livre chaque jour 4.000 kilos de fibre qui représentent
100.000 feuilles ou la récolte de 1 hectare 78 ares 5 centiares.
- Un hectare comprend 2.000 touffes plantées à deux mètres en tous sens, avec
une ligne en moins tous les cinq rangs pour permettre l'exploitation. Chaque
touffe peut donner en moyenne 28 feuilles ou, à raison de 40 grammes par feuille,
1.120 grammes de fibre par pied ou 2.240 kilos de fibre par hectare et par an,
avec 56.000 feuilles. Si nous en croyons un rapport officiel, le produit moyen
d'une feuille de henequen, au Mexique est de 25 grammes de fibre seulement
par feuille et le rendement par hectare de 2.500 pieds de 40 feuilles, soit
100.000 feuilles à 25 grammes ou 2.500 kilos de fibre. Ce sont des résultats qui
se rapprochent de ceux obtenus à Cayo-Romano avec cette différence que
le henequen, au Mexique, donnerait, par pied, plus de feuilles, moins riches en
fibre. Ce fait explique la plus grande rigidité des feuilles de Cayo-Romano qui
leur donne un plus bel aspect.
100 hommes étaient occupés quotidiennement dans l'exploitation de Cayo-
Romano pour le service de la machine et coûtaient ensemble 150 piastres
(750 francs) pour 2.000 kilos de fibre.
200 hommes aujourd'hui coûtent 250 piastres (1.250 francs) pour obtenir
4.0UO kilos de fibre.
La coupe des 1.000 feuilles de henequen, bottelées et mises en charrettes,
revient à 6 fr. 25 et leur transport à l'usine à 2 fr. 50.
De sorte que 2.000 kilos de fibre exigeaient une dépense quotidienne de
1.187 fr. 50 et les 4.000 kilos obtenus aujourd'hui par un travail régulier, une
dépense de 2.125 francs. Mais le produit étant de 2.000 et de 4.000 francs
environ, il restait, dans la premier cas 812 fr. 50, et dans le second cas
1.875 francs pour couvrir les frais de création de toutes sortes, d'administration
et de transport de la matière vendable. On voit ce qu'on a gagné à amener la
machine à travailler à plein.
Ainsi, sur une plantation de près de 600 hectares, l'exploitation de la fibre,
déduction faite des dépenses de récolte et de transport de la matière première,
peut laisser plus de 500.000 francs pour couvrir les frais de création, d'amortis-
sement et de livraison du produit vendu.
Ces frais sont assez élevés. Ils comprennent l'acquisition et le montage d'une
machine, l'établissement du hangar, l'acquisition d'une presse, le montage de
perches à sécher, un outillage de transport, lequel peut s'effectuer économique-
ment avec le monorail à voie unique. Ils comprennent aussi quatre ou six
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On trouvera d'intéressants détails et d'excellents conseils pour la plantation
et la culture dans une brochure publiée par M. Godefroy-Lebeuf, qui mériterait
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culture qu'il indique. Nous remarquerons seulement que M. Godefroy-Lebeuf
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