Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1900 20 août 1900
Description : 1900/08/20 (A4,N59,T7). 1900/08/20 (A4,N59,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378363w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
496 REVUE DES CULTURES COLONIALES
de conservation exceptionnel. Voici les chiffres constatés à Buitenzorg (teneur
en théine pour cent) :
Thés d'Assam. 3,4 - 3,2
Thés de Ceylan. 3,22 — 4,66
Thés de Java. 3,16 — 4,10
Thés de Chine et du Japon. 2 1/2— 3,78
« La comparaison de ces résultats avec ceux que donnent d'ordinaire les thés
qui circulent sur le marché d'Europe amène à cette conclusion que ces derniers
ont perdu une forte partie de leur théine en route et en magasin par la faute du
mauvais empaquetage ; il va de soi qu'en même temps il y a perte de substances
aromatiques, et, par conséquent, diminution du parfum. D'ailleurs, je me pro-
pose d'approfondir ce phénomène en reprenant, à des intervalles réguliers,
l'analyse des mêmes échantillons. Les qualités surfines devraient être mises sur
le marché en petites boîtes hermétiques, soudées sur place à la manière de nos
conserves.
« Mes analyses confirment la constatation de LOHMANN et V. ROMBURGH (Bui-
tenzorg), à savoir que ce sont les feuilles les plus jeunes qui sont les plus riches
en théine. »
Citons encore une observation de M. KOCHS relative à l'aromatisation artifi-
cielle des thés :
« Une enquête par correspondance m'a appris que l'aromatisation artificielle
n'est pratiquée qu'en Chine. W. KROHN, consul de Futschau, aujourd'hui décédé,
m'avait écrit que seul le « scented orange pecco » comportait ce traitement (on y
mêlerait des fleurs de « moklie », qui est un Jasminium). » Un échantillon pro-
venant de Shangaï, et que M. KOCBS a pu analyser, lui a démontré que le
« scented tea » est par lui-même un thé d'excellente qualité ; son aromatisation
artificielle ne répond à aucune nécessité. M. KOCHS se refuse donc à considérer
l'aromatisation du « scented tea » comme une sophistication. « La pratique »,
ajoute M. KOCBS, « semble, d'ailleurs, être envoie d'extinction; du temps de
JOHNSTON, toutes sortes de plantes servaient à l'aromatisation du thé, il en a donné
une longue liste. »
PAYS DE PRODUCTION. — Nous ne retiendrons de ce chapitre que certains pas-
sages donnant des renseignements de quelque nouveauté; ainsi celui-ci, sur
les thés de Chine : « Les connaisseurs, plus spécialement ceux d'Angleterre,
disent souvent que la qualité des thés de Chine baisse ; ils expliquent la chose
en rappelant que les prix du thé en général n'ont pas cessé de diminuer, et que
dans ces conditions la fabrication à la main, pratiquée en Chine, ne laisse plus
assez de bénéfices pour pouvoir songer à soigner la qualité autant qu'autrefois.
La machine a encore ce mérite de livrer un produit beaucoup plus uniforme que
ne le peut le travail à la main. Des Anglais se sont, d'ailleurs, déjà entendus
avec de gros producteurs de thé chinois et commencent à introduire en Chine
les machines pour rouler le thé, en usage dans l'Inde et à Ceylan.
« L'Allemagne et, surtout, la Russie sont restées fidèles au thé de Chine malgré
les efforts considérables des Anglais pour y introduire leur thé d'Assam ou de
Ceylan (1). La concurrence des Anglais a eu, toutefois, ceci de bon qu'elle a
(1) Ceci n'est pas absolument exact. Le thé de Ceylan commence à être accepté en Russie; il y
sert, surtout, à des mélanges (les mélanges sont opérés par les marchands de gros).
de conservation exceptionnel. Voici les chiffres constatés à Buitenzorg (teneur
en théine pour cent) :
Thés d'Assam. 3,4 - 3,2
Thés de Ceylan. 3,22 — 4,66
Thés de Java. 3,16 — 4,10
Thés de Chine et du Japon. 2 1/2— 3,78
« La comparaison de ces résultats avec ceux que donnent d'ordinaire les thés
qui circulent sur le marché d'Europe amène à cette conclusion que ces derniers
ont perdu une forte partie de leur théine en route et en magasin par la faute du
mauvais empaquetage ; il va de soi qu'en même temps il y a perte de substances
aromatiques, et, par conséquent, diminution du parfum. D'ailleurs, je me pro-
pose d'approfondir ce phénomène en reprenant, à des intervalles réguliers,
l'analyse des mêmes échantillons. Les qualités surfines devraient être mises sur
le marché en petites boîtes hermétiques, soudées sur place à la manière de nos
conserves.
« Mes analyses confirment la constatation de LOHMANN et V. ROMBURGH (Bui-
tenzorg), à savoir que ce sont les feuilles les plus jeunes qui sont les plus riches
en théine. »
Citons encore une observation de M. KOCHS relative à l'aromatisation artifi-
cielle des thés :
« Une enquête par correspondance m'a appris que l'aromatisation artificielle
n'est pratiquée qu'en Chine. W. KROHN, consul de Futschau, aujourd'hui décédé,
m'avait écrit que seul le « scented orange pecco » comportait ce traitement (on y
mêlerait des fleurs de « moklie », qui est un Jasminium). » Un échantillon pro-
venant de Shangaï, et que M. KOCBS a pu analyser, lui a démontré que le
« scented tea » est par lui-même un thé d'excellente qualité ; son aromatisation
artificielle ne répond à aucune nécessité. M. KOCHS se refuse donc à considérer
l'aromatisation du « scented tea » comme une sophistication. « La pratique »,
ajoute M. KOCBS, « semble, d'ailleurs, être envoie d'extinction; du temps de
JOHNSTON, toutes sortes de plantes servaient à l'aromatisation du thé, il en a donné
une longue liste. »
PAYS DE PRODUCTION. — Nous ne retiendrons de ce chapitre que certains pas-
sages donnant des renseignements de quelque nouveauté; ainsi celui-ci, sur
les thés de Chine : « Les connaisseurs, plus spécialement ceux d'Angleterre,
disent souvent que la qualité des thés de Chine baisse ; ils expliquent la chose
en rappelant que les prix du thé en général n'ont pas cessé de diminuer, et que
dans ces conditions la fabrication à la main, pratiquée en Chine, ne laisse plus
assez de bénéfices pour pouvoir songer à soigner la qualité autant qu'autrefois.
La machine a encore ce mérite de livrer un produit beaucoup plus uniforme que
ne le peut le travail à la main. Des Anglais se sont, d'ailleurs, déjà entendus
avec de gros producteurs de thé chinois et commencent à introduire en Chine
les machines pour rouler le thé, en usage dans l'Inde et à Ceylan.
« L'Allemagne et, surtout, la Russie sont restées fidèles au thé de Chine malgré
les efforts considérables des Anglais pour y introduire leur thé d'Assam ou de
Ceylan (1). La concurrence des Anglais a eu, toutefois, ceci de bon qu'elle a
(1) Ceci n'est pas absolument exact. Le thé de Ceylan commence à être accepté en Russie; il y
sert, surtout, à des mélanges (les mélanges sont opérés par les marchands de gros).
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