Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1900 20 août 1900
Description : 1900/08/20 (A4,N59,T7). 1900/08/20 (A4,N59,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378363w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 495
1° En extrait, pas au-dessous de 30 %; c'est, d'ailleurs, le minimum admis
par la loi anglaise ;
2° En tannin, pas au-dessous de 7,5 ;
3° En cendres, pas au-dessus de 6,4 %;
4° En cendre soluble, pas au-dessous de 2 %; la .loi anglaise exige 3 de
cendres solubles; mes analyses m'ont donné aussi 3 %; cependant EDER n'en a
jamais trouvé autant.
« J'ai eu l'occasion d'analyser quelques excellents échantillons de Chine de
provenance authentique, d'une sincérité absolue, purs et à arôme exquis,
admirablement conservés grâce à un emballage hermétique; la collection avait
été adressée au Musée Botanique de Berlin par les soins du consul d'Allemagne
à Shanghaï. D'autre part, M. v. Ihering m'a fait parvenir un thé provenant de la
fazenda Morumby, dans le S. Paulo, Brésil, que j'ai également analysé (1), Mes
chiffres (voir le tableau ci-dessous) sont en partie supérieurs à ceux d'EDER. ;
CENDRE CENDRE
EAU CENDRE CENDRE THEINE TANNIN EXTRAIT
TOTALE SOLUBLE
I. Souchong. 9.51 3.46 3.19 2.83 16.55 34.18
II. Flow. Pecco 9.88 5.62 3.29 4.36 15.53 37.80
III. ScentedTea. 8.38 6.24 4.17 3.08 17.46 29.99
IV. Pouchong. 8.69 6.27 3.67 3.44 18.65 40.05
V. Congou. 9.71 6.39 4.39 3.83 14.83 34.11
VI. Oolong. 8.45 6.08 4.11 3.66 18.93 33.26
VII. Chà Morumby. 7.69 5.62 3.29 3.11 17.05 40.04
« En fin de compte, l'analyse chimique permet parfaitement de reconnaître
une sophistication ou de constater, au contraire, la pureté d'un thé ; mais telle
qu'elle est pratiquée, elle ne facilite en aucune manière l'appréciation de la
qualité d'un thé à l'usage ni l'estimation de son prix à la vente. C'est la même
chose que pourie café; l'aspect, le parfum, le goût,de la feuille et de l'infusion,
voilà les éléments sur lesquels se guident le consommateur et le marchand; le
reste ne comptepas. On a essayé,bien des fois déjà,de doser l'arôme de cafés et de
thés ; ainsi LEBBIN a voulu isoler les substances volatiles en distillant dans un
courant de vapeur d'eau,et les titrer avec de l'iodure de potassium (« iodkalium.») ;
G. MARTIN traitait le thé par un mélange d'éther et d'alcool, il obtenait ainsi une
matière extractive («Theekraft ») sur laquelle il basait son appréciation. » Il ne
semble pas que ces tentatives aient abouti. « Il est utile de s'arrêter quelques
instants aux analyses de thés exécutées au laboratoire de chimie de Buitenzorg. »
Voyez les Rapports annuels « Verslag » du Jardin Botanique, 1894-1896 et
postérieurs; notice bibliographique dans Revue des Cultures Coloniales, n° 23.
« Ces analyses ont porté tant sur des feuilles vivantes que sur du thé manut
facturé tout frais. Les thés furent trouvés plus riches en théine qu'on ne les voit
d'ordinaire en Europe; en ceci, les analyses de Buitenzorg s'accordent bien
avec les miennes faites sur des échantillons parvenus à Berlin dans un état
(1) Ce « chà Morumby » a une composition chimique normale ; ceci ne l'empêche pas d'être
impossible à boire pour un Européen : il est amer, dépourvu d'arôme et sent la fumée.
1° En extrait, pas au-dessous de 30 %; c'est, d'ailleurs, le minimum admis
par la loi anglaise ;
2° En tannin, pas au-dessous de 7,5 ;
3° En cendres, pas au-dessus de 6,4 %;
4° En cendre soluble, pas au-dessous de 2 %; la .loi anglaise exige 3 de
cendres solubles; mes analyses m'ont donné aussi 3 %; cependant EDER n'en a
jamais trouvé autant.
« J'ai eu l'occasion d'analyser quelques excellents échantillons de Chine de
provenance authentique, d'une sincérité absolue, purs et à arôme exquis,
admirablement conservés grâce à un emballage hermétique; la collection avait
été adressée au Musée Botanique de Berlin par les soins du consul d'Allemagne
à Shanghaï. D'autre part, M. v. Ihering m'a fait parvenir un thé provenant de la
fazenda Morumby, dans le S. Paulo, Brésil, que j'ai également analysé (1), Mes
chiffres (voir le tableau ci-dessous) sont en partie supérieurs à ceux d'EDER. ;
CENDRE CENDRE
EAU CENDRE CENDRE THEINE TANNIN EXTRAIT
TOTALE SOLUBLE
I. Souchong. 9.51 3.46 3.19 2.83 16.55 34.18
II. Flow. Pecco 9.88 5.62 3.29 4.36 15.53 37.80
III. ScentedTea. 8.38 6.24 4.17 3.08 17.46 29.99
IV. Pouchong. 8.69 6.27 3.67 3.44 18.65 40.05
V. Congou. 9.71 6.39 4.39 3.83 14.83 34.11
VI. Oolong. 8.45 6.08 4.11 3.66 18.93 33.26
VII. Chà Morumby. 7.69 5.62 3.29 3.11 17.05 40.04
« En fin de compte, l'analyse chimique permet parfaitement de reconnaître
une sophistication ou de constater, au contraire, la pureté d'un thé ; mais telle
qu'elle est pratiquée, elle ne facilite en aucune manière l'appréciation de la
qualité d'un thé à l'usage ni l'estimation de son prix à la vente. C'est la même
chose que pourie café; l'aspect, le parfum, le goût,de la feuille et de l'infusion,
voilà les éléments sur lesquels se guident le consommateur et le marchand; le
reste ne comptepas. On a essayé,bien des fois déjà,de doser l'arôme de cafés et de
thés ; ainsi LEBBIN a voulu isoler les substances volatiles en distillant dans un
courant de vapeur d'eau,et les titrer avec de l'iodure de potassium (« iodkalium.») ;
G. MARTIN traitait le thé par un mélange d'éther et d'alcool, il obtenait ainsi une
matière extractive («Theekraft ») sur laquelle il basait son appréciation. » Il ne
semble pas que ces tentatives aient abouti. « Il est utile de s'arrêter quelques
instants aux analyses de thés exécutées au laboratoire de chimie de Buitenzorg. »
Voyez les Rapports annuels « Verslag » du Jardin Botanique, 1894-1896 et
postérieurs; notice bibliographique dans Revue des Cultures Coloniales, n° 23.
« Ces analyses ont porté tant sur des feuilles vivantes que sur du thé manut
facturé tout frais. Les thés furent trouvés plus riches en théine qu'on ne les voit
d'ordinaire en Europe; en ceci, les analyses de Buitenzorg s'accordent bien
avec les miennes faites sur des échantillons parvenus à Berlin dans un état
(1) Ce « chà Morumby » a une composition chimique normale ; ceci ne l'empêche pas d'être
impossible à boire pour un Européen : il est amer, dépourvu d'arôme et sent la fumée.
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