Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1900 05 août 1900
Description : 1900/08/05 (A4,N58,T7). 1900/08/05 (A4,N58,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378362g
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE CONGRÈS INTERNATIONAL DE LA RAMIE 463
temps. Il faudrait donc que ceux qui s'intéressent à la Ramie parce qu'ils en
ont besoin donnent l'exemple en faisant eux-mêmes des plantations de Ramie
capables de satisfaire à leurs besoins. Les personnes qui s'intéressent à la Ramie
devraient essayer de grandes plantations pour alimenter leurs industries. L'Al-
gérie s'offre à cet égard comme un champ de production suffisamment vaste
au début. Il me semble que tous les efforts des gros' industriels doivent porter
sur ce point de notre domaine colonial, au moins dans la première phase.
M. Poisson est d'avis que M. Rivière a raison quand il préconise les grandes
plantations, mais il voudrait voir mettre en valeur, sous le contrôle de l'Etat,
des terrains choisis par lui, au Tonkin par exemple.
M. Rivière. — Timeo Danaos et dona ferentes; il faut craindre l'Etat, même dans
ses libéralités. Pour lui, la question se résume à ceci : l'industrie a-t-elle besoin
de Ramie? Alors elle saura en trouver.
M. Faure. — La Ramie ne vivra pas quand les textiles seront à un prix exces-
sivement bas. Je pense que la première chose serait de créer une usine centrale
dans des terrains propices à la culture de la Ramie, auprès d'une force motrice
hydraulique de préférence. En procédant ainsi, on établirait un cours : nous
achetons la matière première tant, nous vendons tant.
M. Michotte estime qu'avant de créer une usine centrale, il faudrait que les
grandes sociétés commençassent par faire des plantations.
M. Promio est de l'avis de M. Faure. Il faut encourager la culture en lui mon-
trant qu'on est prêt à utiliser la Ramie. Pour cela, la création d'une usine cen-
trale serait excellente, car la résistance des cultivateurs provient d'un doute sur
la réussite et du prix trop élevé des plants.
M. Rivière, dans une étude magistrale et fort applaudie, développe cette idée
que le champ d'exploitation doit varier selon les pays. « Au début, il faut de
grandes étendues et des moyens puissants d'action; la deuxième phase appar-
tient à la petite culture et à 1' exploitation familiale. Le jour où on donnera à la
petite culture des procédés déjà expérimentés sur les grandes exploitations et
d'une réussite absolue, l'avenir de la Ramie sera assuré. C'est à vous, Messieurs,
que je demanderai de faire de nouveaux efforts si vous en avez déjà tenté et de
procédêr par des créations nouvelles, si vous avez besoin de la Ramie ou si vous
croyez à son prochain développement sur les bases que notre Congrès a indiquées
et qui me paraissent des plus sérieuses. »
M. Favier déclare que, quant à lui, il espère reprendre un jour ses travaux
passés en ce qui concerne la production de la Ramie.
Un membre déclare qu'un industriel, dans le Nord, a acheté au Caucase" une
plantation de quarante-cinq hectares de Ramie. La première récolte aura lieu en
octobre prochain, et dès à présent il montre une serviette de luxe obtenue
avec de la Ramie du Caucase.
Cet échantillon circule parmi les membres du Congrès, qui en apprécient la
finesse et la résistance.
M. le Président rappelle à ce propos qu'ila visité ces régions et qu'il ya observé
en effet des tiges admirables.
Il existe un dernier point de vue à envisager : quel peut être le prix d'achat
pour l'industriel pour la Ramie décortiquée en vert ?
Etablissons, par exemple, un rapport entre la Ramie de 600 à 700 francs la
tonne avec le lin dans la même qualité que les échantillons présentés par
M. Gavelle-Brière.
temps. Il faudrait donc que ceux qui s'intéressent à la Ramie parce qu'ils en
ont besoin donnent l'exemple en faisant eux-mêmes des plantations de Ramie
capables de satisfaire à leurs besoins. Les personnes qui s'intéressent à la Ramie
devraient essayer de grandes plantations pour alimenter leurs industries. L'Al-
gérie s'offre à cet égard comme un champ de production suffisamment vaste
au début. Il me semble que tous les efforts des gros' industriels doivent porter
sur ce point de notre domaine colonial, au moins dans la première phase.
M. Poisson est d'avis que M. Rivière a raison quand il préconise les grandes
plantations, mais il voudrait voir mettre en valeur, sous le contrôle de l'Etat,
des terrains choisis par lui, au Tonkin par exemple.
M. Rivière. — Timeo Danaos et dona ferentes; il faut craindre l'Etat, même dans
ses libéralités. Pour lui, la question se résume à ceci : l'industrie a-t-elle besoin
de Ramie? Alors elle saura en trouver.
M. Faure. — La Ramie ne vivra pas quand les textiles seront à un prix exces-
sivement bas. Je pense que la première chose serait de créer une usine centrale
dans des terrains propices à la culture de la Ramie, auprès d'une force motrice
hydraulique de préférence. En procédant ainsi, on établirait un cours : nous
achetons la matière première tant, nous vendons tant.
M. Michotte estime qu'avant de créer une usine centrale, il faudrait que les
grandes sociétés commençassent par faire des plantations.
M. Promio est de l'avis de M. Faure. Il faut encourager la culture en lui mon-
trant qu'on est prêt à utiliser la Ramie. Pour cela, la création d'une usine cen-
trale serait excellente, car la résistance des cultivateurs provient d'un doute sur
la réussite et du prix trop élevé des plants.
M. Rivière, dans une étude magistrale et fort applaudie, développe cette idée
que le champ d'exploitation doit varier selon les pays. « Au début, il faut de
grandes étendues et des moyens puissants d'action; la deuxième phase appar-
tient à la petite culture et à 1' exploitation familiale. Le jour où on donnera à la
petite culture des procédés déjà expérimentés sur les grandes exploitations et
d'une réussite absolue, l'avenir de la Ramie sera assuré. C'est à vous, Messieurs,
que je demanderai de faire de nouveaux efforts si vous en avez déjà tenté et de
procédêr par des créations nouvelles, si vous avez besoin de la Ramie ou si vous
croyez à son prochain développement sur les bases que notre Congrès a indiquées
et qui me paraissent des plus sérieuses. »
M. Favier déclare que, quant à lui, il espère reprendre un jour ses travaux
passés en ce qui concerne la production de la Ramie.
Un membre déclare qu'un industriel, dans le Nord, a acheté au Caucase" une
plantation de quarante-cinq hectares de Ramie. La première récolte aura lieu en
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