Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1900 20 août 1900
Description : 1900/08/20 (A4,N59,T7). 1900/08/20 (A4,N59,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378363w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
L'ALIMENTATION DU BÉTAIL 491
Il est bien difficile de dire si la bagasse jouera le rôle de la paille, car nous ne
connaissons pas son coefficient de digestibilité. Les recherches de M. Prinsen-
Gerlig, à Java, nous apprennent qu'il ne faut pas prendre pour cellulose toute
la matière désignée sous le nom de ligneux ; une bonne part est soluble dans
les alcalis et doit être facilement digestible.
Encore moins connaissons-nous sa valeur comme combustible, la seule
donnée qui pourrait servir de base à une discussion sérieuse, à savoir la valeur
exacte de son pouvoir calorifique, n'ayant jamais été déterminée. A l'occasion
du Congrès de Chimie de 1896, plusieurs industriels se sont adressés à un
spécialiste ; mais par suite de l'insuffisance des échantillons, la détermination du
pouvoir calorifique n'a pu être faite que pour la mélasse, certaines usines
d'Egypte employant cette substance comme combustible. Je me propose de faire
exécuter par le même auteur de nouvelles mesures sur divers échantillons de
bagasse.
JUlasse. — Si la mélasse devait entrer pour une grande part dans l'alimenta-
tion du bétail, on hésiterait à en recommander l'emploi dans un pays où elle
sert de matière première à une industrie importante. En frappant d'un droit
d'importation élevé les mélasses étrangères, la loi n'avait en vue que l'industrie
du rhum et n'a pas envisagé ce côté très particulier de la question. Heureuse-
ment qu'à la Martinique, comme l'on peut avoir d'autres fourrages en abon-
dance, il n'y a lieu d'introduire la mélasse que pour donner de la saveur à des
aliments peu appétissants par eux-mêmes. Cependant, malgré sa faible teneur
en azote, c'est un aliment d'une très grande valeur, à cause de la grande quan-
tité de sucre qu'elle renferme. Les contradictions que l'on rencontre entre les
expériences de divers auteurs sur les effets plus ou moins heureux de la
mélasse prise en grande quantité peuvent s'expliquer par ce fait qu'on ren-
contre parfois des mélasses très acides dont l'usage prolongé peut fatiguer
l'estomac de l'animal.
Il serait sans doute intéressant de passer également en revue les principaux
fourrages inscrits dans les tableaux. Mais ce serait vouloir introduire dans les
limites d'un article un véritable cours sur l'alimentation du bétail. Je renvoie
donc le lecteur aux traités spéciaux sur la question et aux articles originaux
qu'il trouvera soit dans la Revue agricole de la Réunion, soit dans les rapports
des stations expérimentales des divers pays tropicaux.
V. — MANIÈRE DE COMPOSER UNE RATION.
Le problème est celui-ci : Etant donnés deux ou plusieurs fourrages qui
doivent composer la nourriture d'un animal, et leurs analyses, dans quelles
proportions faut-il les employer pour se rapprocher autant que possible de la
ration théorique?
Pour bien faire comprendre ce problème, donnons un exemple, d'après
M. Boname :
On veut introduire le manioc dans une ration. Mais son rapport nutritif,
1 à 35, est trop large ; on lui associera donc des graines, par exemple la graine
d'acacia dont le rapport, 1 à 1,4, est très étroit. Supposons que le rapport soit
convenable pour les autres aliments qui entrent dans la ration; nous n'avons
qu'à chercher les proportions relatives de manioc et de graines d'acacia. On
arrive par tâtonnement à la proportion de 1 de graines pour 4,5 de manioc.
Il est bien difficile de dire si la bagasse jouera le rôle de la paille, car nous ne
connaissons pas son coefficient de digestibilité. Les recherches de M. Prinsen-
Gerlig, à Java, nous apprennent qu'il ne faut pas prendre pour cellulose toute
la matière désignée sous le nom de ligneux ; une bonne part est soluble dans
les alcalis et doit être facilement digestible.
Encore moins connaissons-nous sa valeur comme combustible, la seule
donnée qui pourrait servir de base à une discussion sérieuse, à savoir la valeur
exacte de son pouvoir calorifique, n'ayant jamais été déterminée. A l'occasion
du Congrès de Chimie de 1896, plusieurs industriels se sont adressés à un
spécialiste ; mais par suite de l'insuffisance des échantillons, la détermination du
pouvoir calorifique n'a pu être faite que pour la mélasse, certaines usines
d'Egypte employant cette substance comme combustible. Je me propose de faire
exécuter par le même auteur de nouvelles mesures sur divers échantillons de
bagasse.
JUlasse. — Si la mélasse devait entrer pour une grande part dans l'alimenta-
tion du bétail, on hésiterait à en recommander l'emploi dans un pays où elle
sert de matière première à une industrie importante. En frappant d'un droit
d'importation élevé les mélasses étrangères, la loi n'avait en vue que l'industrie
du rhum et n'a pas envisagé ce côté très particulier de la question. Heureuse-
ment qu'à la Martinique, comme l'on peut avoir d'autres fourrages en abon-
dance, il n'y a lieu d'introduire la mélasse que pour donner de la saveur à des
aliments peu appétissants par eux-mêmes. Cependant, malgré sa faible teneur
en azote, c'est un aliment d'une très grande valeur, à cause de la grande quan-
tité de sucre qu'elle renferme. Les contradictions que l'on rencontre entre les
expériences de divers auteurs sur les effets plus ou moins heureux de la
mélasse prise en grande quantité peuvent s'expliquer par ce fait qu'on ren-
contre parfois des mélasses très acides dont l'usage prolongé peut fatiguer
l'estomac de l'animal.
Il serait sans doute intéressant de passer également en revue les principaux
fourrages inscrits dans les tableaux. Mais ce serait vouloir introduire dans les
limites d'un article un véritable cours sur l'alimentation du bétail. Je renvoie
donc le lecteur aux traités spéciaux sur la question et aux articles originaux
qu'il trouvera soit dans la Revue agricole de la Réunion, soit dans les rapports
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V. — MANIÈRE DE COMPOSER UNE RATION.
Le problème est celui-ci : Etant donnés deux ou plusieurs fourrages qui
doivent composer la nourriture d'un animal, et leurs analyses, dans quelles
proportions faut-il les employer pour se rapprocher autant que possible de la
ration théorique?
Pour bien faire comprendre ce problème, donnons un exemple, d'après
M. Boname :
On veut introduire le manioc dans une ration. Mais son rapport nutritif,
1 à 35, est trop large ; on lui associera donc des graines, par exemple la graine
d'acacia dont le rapport, 1 à 1,4, est très étroit. Supposons que le rapport soit
convenable pour les autres aliments qui entrent dans la ration; nous n'avons
qu'à chercher les proportions relatives de manioc et de graines d'acacia. On
arrive par tâtonnement à la proportion de 1 de graines pour 4,5 de manioc.
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