Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 novembre 1902 30 novembre 1902
Description : 1902/11/30 (A2,N17). 1902/11/30 (A2,N17).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776693
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières321
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 339
- .......... Page(s) .......... 341
- .......... Page(s) .......... 341
- .......... Page(s) .......... 342
- .......... Page(s) .......... 343
- .......... Page(s) .......... 343
- .......... Page(s) .......... 343
- .......... Page(s) .......... 344
- .......... Page(s) .......... 345
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- .......... Page(s) .......... 346
- .......... Page(s) .......... 347
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- .......... Page(s) .......... 349
- .......... Page(s) .......... 350
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- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques 249-267 sur papier bleu
- FIGURES
N° 17 — Nov. 1902 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 345
j'ai éprouvé une joyeuse surprise en aperce-
vant le « Journal d'Agriculture Tropicale »
grand ouvert sur la table du salon de lecture.
Agréez, etc.
HUBERT J. BOEKEN.
Essais agricoles à Fianarantsoa
(Madagascar)
Café. — Thé. - Tabac. — Vigne. — Élevage.
(Extrait d'une lettre de M. J. SMADJA).
« J'avais une plantation de café (i5.ooo)
qui malheureusement n'a pas réussi, la ma-
ladie s'étant mise dans les plants ; j'ai arra-
ché la plus grande partie.
« Le thé vient bien ici, mais la préparation
et l'écoulement de la production sont diffi-
ciles ; car pour faire prendre une nouvelle
marque, il faut dépenser beaucoup d'argent
en réclame.
« Le tabac aurait plus de chance, car l'é-
coulement peut se faire sur place et le mal-
gache connaît la préparation de cette plante.
« Nous plantons la vigne et espérons ob-
tenir un bon résultat : si la vente du vin est
difficile, nous pourrons boire notre récolte ;
jusqu'à présent, il n'y a que la mission catho-
lique des Pères Jésuites qui a fait du vin ; un
autre colon espère faire 40 bariques cette
année; malheureusement, il y a un défaut,
c'est que le raisin mûri pendant les grandes
pluies fournit un vin sans force.
« L'élevage, à mon avis, c'est ce qui don-
nera les meilleurs résultats.
« La terre d'ici est argileuse, mais en la
fumant on peut en tirer de belles récoltes.
« Je serais très heureux si vous pouviez
m'indiquer une plante fourragère convenant
à nos terrains ; car il y a6 mois de sécheresse
«t les bêtes en souffrent. Je parle pour les en-
virons de Fianarantsoa ; mais une société qui
voudrait faire les choses en grand et choisir
en conséquence, trouverait dans l'ouest de
beaux pâturages.
« Je vais m'efforcer de créer une race lai-
tière ici à Fianarantsoa. J'ai fait venir de
France un taureau normand qui s'acclimate
assez bien. »
Recevez, etc. J. SMADJA.
Le café et la coca, dans les Yungas de
Bolivie.
Lettre de M. O. de SANTA-CRUZ.
Mon cher Directeur,
Ancien propriétairè dans les Yungas de
Bolivie, d'une des haciendas qui avait la
réputation de produire un des meilleurs cafés
de la contrée, j'ai lu non sans intérêt
l'article que vous reproduisez dans votre
n, 9, d'après le « Journal de la Marine et
des Locomotives nouvelles » de Bruxelles,
relativement à ce produit.
Il semblerait résulter de l'article en ques-
tion que le café de Yungas est moins recher-
ché par les consommateurs européens et
que sa production aurait Subi une notable
diminution.
Il n'en est rien. Ce café jouit toujours de
sa grande réputation et il continue à la justi-
fier par un ensemble de qualités qui en font
un produit incomparable. C'est le roi des
cafés. A un arome exquis il joint une remar-
quable concentration de goût; il a la force
et le parfum, ce que ne possède à la fois
aucun autre café, y compris le moka. Aussi
le café des Y ungas n'ad met-il aucun mélange:
il se prend seul.
La culture de ce produit est limitée, c'est
vrai ; mais elle est aujourd'hui ce qu'elle
était autrefois, et elle restera ce qu'elle est.
En voici la raison :
Dans les vallées orientales des Andes qu'on
appelle « les Yungas » et qui sont adossées
aux premières rampes du grand plateau des
Andes, se trouvent les propriétés où l'on
cultive la coca, la plante précieuse par excel-
lence. C'est là aussi qu'on cultive le café, de
même que le cacao, qui est également d'une
qualité hors ligne. Mais où règne la coca,
les autres produits sont relégués à un rang
secondaire, quelle que soit leur valeur indi-
viduelle. Forcément, car la culture de la
coca est autrement importante. C'est une
plante qui donne jusqu'à 4 récoltes par an ;
et quelle marchandise ! Les tambours de
coca ne sont pas plus tôt arrivés à la Paz
qu'ils sont vendus, quand même il y en
aurait pour 5o.ooo fr. dans une seule expé-
j'ai éprouvé une joyeuse surprise en aperce-
vant le « Journal d'Agriculture Tropicale »
grand ouvert sur la table du salon de lecture.
Agréez, etc.
HUBERT J. BOEKEN.
Essais agricoles à Fianarantsoa
(Madagascar)
Café. — Thé. - Tabac. — Vigne. — Élevage.
(Extrait d'une lettre de M. J. SMADJA).
« J'avais une plantation de café (i5.ooo)
qui malheureusement n'a pas réussi, la ma-
ladie s'étant mise dans les plants ; j'ai arra-
ché la plus grande partie.
« Le thé vient bien ici, mais la préparation
et l'écoulement de la production sont diffi-
ciles ; car pour faire prendre une nouvelle
marque, il faut dépenser beaucoup d'argent
en réclame.
« Le tabac aurait plus de chance, car l'é-
coulement peut se faire sur place et le mal-
gache connaît la préparation de cette plante.
« Nous plantons la vigne et espérons ob-
tenir un bon résultat : si la vente du vin est
difficile, nous pourrons boire notre récolte ;
jusqu'à présent, il n'y a que la mission catho-
lique des Pères Jésuites qui a fait du vin ; un
autre colon espère faire 40 bariques cette
année; malheureusement, il y a un défaut,
c'est que le raisin mûri pendant les grandes
pluies fournit un vin sans force.
« L'élevage, à mon avis, c'est ce qui don-
nera les meilleurs résultats.
« La terre d'ici est argileuse, mais en la
fumant on peut en tirer de belles récoltes.
« Je serais très heureux si vous pouviez
m'indiquer une plante fourragère convenant
à nos terrains ; car il y a6 mois de sécheresse
«t les bêtes en souffrent. Je parle pour les en-
virons de Fianarantsoa ; mais une société qui
voudrait faire les choses en grand et choisir
en conséquence, trouverait dans l'ouest de
beaux pâturages.
« Je vais m'efforcer de créer une race lai-
tière ici à Fianarantsoa. J'ai fait venir de
France un taureau normand qui s'acclimate
assez bien. »
Recevez, etc. J. SMADJA.
Le café et la coca, dans les Yungas de
Bolivie.
Lettre de M. O. de SANTA-CRUZ.
Mon cher Directeur,
Ancien propriétairè dans les Yungas de
Bolivie, d'une des haciendas qui avait la
réputation de produire un des meilleurs cafés
de la contrée, j'ai lu non sans intérêt
l'article que vous reproduisez dans votre
n, 9, d'après le « Journal de la Marine et
des Locomotives nouvelles » de Bruxelles,
relativement à ce produit.
Il semblerait résulter de l'article en ques-
tion que le café de Yungas est moins recher-
ché par les consommateurs européens et
que sa production aurait Subi une notable
diminution.
Il n'en est rien. Ce café jouit toujours de
sa grande réputation et il continue à la justi-
fier par un ensemble de qualités qui en font
un produit incomparable. C'est le roi des
cafés. A un arome exquis il joint une remar-
quable concentration de goût; il a la force
et le parfum, ce que ne possède à la fois
aucun autre café, y compris le moka. Aussi
le café des Y ungas n'ad met-il aucun mélange:
il se prend seul.
La culture de ce produit est limitée, c'est
vrai ; mais elle est aujourd'hui ce qu'elle
était autrefois, et elle restera ce qu'elle est.
En voici la raison :
Dans les vallées orientales des Andes qu'on
appelle « les Yungas » et qui sont adossées
aux premières rampes du grand plateau des
Andes, se trouvent les propriétés où l'on
cultive la coca, la plante précieuse par excel-
lence. C'est là aussi qu'on cultive le café, de
même que le cacao, qui est également d'une
qualité hors ligne. Mais où règne la coca,
les autres produits sont relégués à un rang
secondaire, quelle que soit leur valeur indi-
viduelle. Forcément, car la culture de la
coca est autrement importante. C'est une
plante qui donne jusqu'à 4 récoltes par an ;
et quelle marchandise ! Les tambours de
coca ne sont pas plus tôt arrivés à la Paz
qu'ils sont vendus, quand même il y en
aurait pour 5o.ooo fr. dans une seule expé-
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