Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 novembre 1902 30 novembre 1902
Description : 1902/11/30 (A2,N17). 1902/11/30 (A2,N17).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776693
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières321
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 339
- .......... Page(s) .......... 341
- .......... Page(s) .......... 341
- .......... Page(s) .......... 342
- .......... Page(s) .......... 343
- .......... Page(s) .......... 343
- .......... Page(s) .......... 343
- .......... Page(s) .......... 344
- .......... Page(s) .......... 345
- .......... Page(s) .......... 345
- .......... Page(s) .......... 346
- .......... Page(s) .......... 347
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- .......... Page(s) .......... 348
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- .......... Page(s) .......... 349
- .......... Page(s) .......... 350
- .......... Page(s) .......... 351
- .......... Page(s) .......... 352
- .......... Page(s) .......... 352
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques 249-267 sur papier bleu
- FIGURES
N, 17 - Nov. 1902 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 333
Culture et préparation du Gambier
D'après la notice de R. Schlechter sur Rim-Estate.
Dans notre n° i5, nous avons signalé, d'après
M. le consul DE JOHKFROY D'ABBANS, le grand
intérêt qu'offrirait pour la teinturerie européenne
et, en particulier, pour la soierie de la région
lyonnaise, la création d'une grande culture de
gambier, surveillée et dirigée par des blancs. Nous
avons appris depuis, qu'un gros négociant de Lyon,
que nous avons le plaisir de compter parmi nos
abonnés, a mûrement étudié cette question sur
place, à Singapore, et se propose de passer pro-
chainement à la réalisation de son plan. Ce lec-
teur, ainsi que tous ceux qui suivent avec quel-
que intérêt les affaires d'Extrême-Orient, seront
contents de lire la description (d'après SCHLECH-
TER) de la manière dont le gambier est exploité
dans une propriété de la Presqu'ile de Malacca,.
appartenant à deux Chinois fort connus dans le
monde des affaires des Straits-Settlements. La
petite monographie en question, datée du 25 fé-
vrier 1902. faitpartie du 2" Rapport de R. SCHLECH-
TER, publié par le « Kolonial-Wirtschaftlichest,
Komitee », comme supplément au « Tropen-
pllanzer » :
« Le 25 janvier 1901, j'entrepris un voyage
aux plantations de gambier et de tapioca, si-
tuées au pied du mont Ophir et appartenant
aux Chinois TAN CRAY YAN et LAW KIMHOAN.
J'allai d'abord à Rim Estate, à 24 milles de
Malacca. C'est là que j'eus pour la première
fois l'occasion de voir la culture et la fabri-
cation du gambier. Les prix de ce produit ont
fortement baissé pendant ces derniers temps
et la fabrication est actuellement limitée aux
quantités nécessaires pour occuper les ou-
vriers. Mais à d'autres époques, des. béné-
fices importants ont du être obtenus par la
fabrication des meilleures qualités.
Le gambier, Uncaria Gambir, est un arbuste
de la famille des Rubiacées. Les jeunes
plantes sont mises en place à la distance de
3 mètres après qu'elles ont atteint un déve-
loppement suffisant dans les pépinières. Des
tailles répétées'obligent l'arbuste à se rami-
fier le plus possible, et la récolte commence
dès la troisième année.
On coupe les jeunes pousses en morceaux
d'environ un pied de long, et on les porte par
:grosses bottes dans le hangar où se fait la fa-
brication. Lescoolies emploient un couteau
très tranchant, de forme particulière, et
ils arrivent à le manier avec tant d'habileté
que le spectateur peut à peine suivre les
mouvements de leurs mains. Ils serrent
entre leurs cuisses les fragments qu'ils ont
coupés et ils les transportent de cette singu-
lière façon de touffe en touffe, jusqu'à ce
qu'ils aient rassemblé la quantité nécessaire
pour faire l'une de ces grosses bottes dont
nous avons parlé. La fabrication commence
dès qu'on à réuni dix bottes semblables, pe-
sant environ 80 livres :
Les rameaux sont recoupés en morceaux
plus petits (de 5 à 10 cm.), dans une auge
en maçonnerie, et les fragments sont cuits,
ou mieux, échaudés, dans une grande chau-
dière, avec une petite quantité d'eau. La
masse est constamment agitée pendant
deux heures au moyen d'instruments spéciaux
en bois, armés de quatre dents. On retire
alors les feuilles et les autres débris végé-
taux, avec de grandes fourchettes de bois a
trois dents, et la solution, d'un brun jaunâtre,
qui reste dans la chaudière, continue à cuire.
Les impuretés surnageant à la surface du
liquide sont enlevées pendant la cuisson à
l'aide d'un siphon très original, combiné au
moyen d'une noix de coco vide. Il faut une
longue expérience pour reconnaitre à quel
moment la solution atteint le degré voulu de
consistance : cela arrive habituellement au
bout d'une heure, mais l'intensité du foyer
joue naturellement un rôle important dans
la durée de l'opération. A ce moment, on
soutire la solution et-on la verse dans de
petits seaux en bois où elle doit rester
jusqu'à son complet refroidissement, soit au
moins pendant six heures.
Le traitement qui vient ensuite, est certai-
nement la partie la plus singulière de la
fabrication du gambier. Le coolie prend un
ou deux de ces seaux et place dans le liquide
un morceau de bois rond, qu'il fait tourner
en le frottant entre les paumes de ses mains,
Culture et préparation du Gambier
D'après la notice de R. Schlechter sur Rim-Estate.
Dans notre n° i5, nous avons signalé, d'après
M. le consul DE JOHKFROY D'ABBANS, le grand
intérêt qu'offrirait pour la teinturerie européenne
et, en particulier, pour la soierie de la région
lyonnaise, la création d'une grande culture de
gambier, surveillée et dirigée par des blancs. Nous
avons appris depuis, qu'un gros négociant de Lyon,
que nous avons le plaisir de compter parmi nos
abonnés, a mûrement étudié cette question sur
place, à Singapore, et se propose de passer pro-
chainement à la réalisation de son plan. Ce lec-
teur, ainsi que tous ceux qui suivent avec quel-
que intérêt les affaires d'Extrême-Orient, seront
contents de lire la description (d'après SCHLECH-
TER) de la manière dont le gambier est exploité
dans une propriété de la Presqu'ile de Malacca,.
appartenant à deux Chinois fort connus dans le
monde des affaires des Straits-Settlements. La
petite monographie en question, datée du 25 fé-
vrier 1902. faitpartie du 2" Rapport de R. SCHLECH-
TER, publié par le « Kolonial-Wirtschaftlichest,
Komitee », comme supplément au « Tropen-
pllanzer » :
« Le 25 janvier 1901, j'entrepris un voyage
aux plantations de gambier et de tapioca, si-
tuées au pied du mont Ophir et appartenant
aux Chinois TAN CRAY YAN et LAW KIMHOAN.
J'allai d'abord à Rim Estate, à 24 milles de
Malacca. C'est là que j'eus pour la première
fois l'occasion de voir la culture et la fabri-
cation du gambier. Les prix de ce produit ont
fortement baissé pendant ces derniers temps
et la fabrication est actuellement limitée aux
quantités nécessaires pour occuper les ou-
vriers. Mais à d'autres époques, des. béné-
fices importants ont du être obtenus par la
fabrication des meilleures qualités.
Le gambier, Uncaria Gambir, est un arbuste
de la famille des Rubiacées. Les jeunes
plantes sont mises en place à la distance de
3 mètres après qu'elles ont atteint un déve-
loppement suffisant dans les pépinières. Des
tailles répétées'obligent l'arbuste à se rami-
fier le plus possible, et la récolte commence
dès la troisième année.
On coupe les jeunes pousses en morceaux
d'environ un pied de long, et on les porte par
:grosses bottes dans le hangar où se fait la fa-
brication. Lescoolies emploient un couteau
très tranchant, de forme particulière, et
ils arrivent à le manier avec tant d'habileté
que le spectateur peut à peine suivre les
mouvements de leurs mains. Ils serrent
entre leurs cuisses les fragments qu'ils ont
coupés et ils les transportent de cette singu-
lière façon de touffe en touffe, jusqu'à ce
qu'ils aient rassemblé la quantité nécessaire
pour faire l'une de ces grosses bottes dont
nous avons parlé. La fabrication commence
dès qu'on à réuni dix bottes semblables, pe-
sant environ 80 livres :
Les rameaux sont recoupés en morceaux
plus petits (de 5 à 10 cm.), dans une auge
en maçonnerie, et les fragments sont cuits,
ou mieux, échaudés, dans une grande chau-
dière, avec une petite quantité d'eau. La
masse est constamment agitée pendant
deux heures au moyen d'instruments spéciaux
en bois, armés de quatre dents. On retire
alors les feuilles et les autres débris végé-
taux, avec de grandes fourchettes de bois a
trois dents, et la solution, d'un brun jaunâtre,
qui reste dans la chaudière, continue à cuire.
Les impuretés surnageant à la surface du
liquide sont enlevées pendant la cuisson à
l'aide d'un siphon très original, combiné au
moyen d'une noix de coco vide. Il faut une
longue expérience pour reconnaitre à quel
moment la solution atteint le degré voulu de
consistance : cela arrive habituellement au
bout d'une heure, mais l'intensité du foyer
joue naturellement un rôle important dans
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jusqu'à son complet refroidissement, soit au
moins pendant six heures.
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