Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1902 31 mai 1902
Description : 1902/05/31 (A2,N11). 1902/05/31 (A2,N11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377663m
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
- Aller à la page de la table des matières129
- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 131
- .......... Page(s) .......... 137
- .......... Page(s) .......... 141
- .......... Page(s) .......... 143
- .......... Page(s) .......... 144
- .......... Page(s) .......... 145
- LIVRES NOUVEAUX
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 161
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 156
,34 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NI Il MAI 1902;
resse qu'il a à supporter et la petite quantité
d'eau qu'il reçoit (de om80 à 0m40 par an ;
peut-être davantage le long du Niger-Moyen),
il se maintient vigoureux dans toutes les
vallées et les plaines irriguées à l'hivernage ;
, 20 Les touffes robustes sont en plein rap-
port pendant 2 ou 3 ans et davantage ;
3° Les soies atteignent, dans les lieux les
plus favorables, (par exemple sur les allu-
vions, avoisinant le lac de Sumpi), de 25 à
28 mm. C'est donc une « moyenne soie » de
dimension commerciale courante ;
40 Les soies sont suffisamment résistantes,
ni trop grosses, ni trop fines;
5° Elles sont d'une grande blancheur. Ra-
rement certains pieds donnent des soies
rousses, recherchées par les indigènes pour
faire des fils, employés sans teinture pour
border ou pour marquer les pagnes.
Il paraît que le coton du Soudan convient
particulièrement pour être substitué aux co-
tons de l'Inde.
Les deux principaux défauts du coton du
Soudan sont :
1° Le manque d'uniformité dans la lon-
gueur et la qualité des soies;
20 L'adhérence très forte des poils au tégu-
ment de la graine, qui rend l'égrenage labo-
rieux et entraîne la rupture de quelques
soies pendant cette opération.
La première défectuosité disparaîtra par
la culture soignée, en même temps que les
qualités énumérées s'accroîtront.
Quant à la non-adhérence des soies, on
pourra l'obtenir en croisant le Gossypium
punctatumdu Soudan avec une race de G.
barbadense à soies non-adhérentes.
Hybridation et sélection artificielle.
Le Cotonnier hybride du Niger. De
tels croisements se sont déjà produits natu-
rellement dansles jardins d'essaisdu Soudan
où l'on cultivait côte à côte le Cotonnier in-
digène et le Cotonnier d'Amérique (SEA
ISLAND). Nous avons observé plusieurs de
ces formes hybrides dans le champ d'expé-
riences de Sansanding, créé par le fama Ma-
demba. La plupart de ces hybrides étaient
, déjà de deuxième génération. La forme la
plus fréquente que nous appellerons « Co-
onnier hybride du Niger », présente un
mélange, presque à parties égales, des qua-
lités des deux parents.
Lestouffes du Cotonnier hybride du Niger
sont demi-arborescentes et offrent presque la
vigueur du G. punctatum. Elles ont résisté à
la sécheresse et à l'invasion de chenilles qui
détruisirent presque le G. barbadense du
champ d'expériences en 1899.
L'un seulement des individus observés
avait des soies longues et fines qui n'adhé-
raient pas au tégument ; tous les autres, au
contraire, présentaient dans leurs fleurs et
leurs capsules la plupart des caractères du
G. punctatum, notamment l'adhérence des
soies, et ne s'en distinguaient que par des
feuilles découpées et une tache rouge sur
l'onglet des pétales.
D'après les lois mises en lumière par
M. HUGO DE VRIES, la non-adhérence des
soiesconstituera, dans notre cas, le caractère
récessif, c'est-à dire celui qui apparaîtra le
moins souvent sur les descendants de l'hy-
bride. On peut prévoir qu'à la deuxième gé-
nération, sur cent descendants du premier
hybride il yen aura 25 seulement qui auront
conservé ce caractère du G. barbadense, d'a-
voir des soies non-adhérentes. Le but à pour-
suivre pour l'amélioration du coton du Sou-
dan, sera donc de rechercher, parmi ces 25,
ceux qui auront conservé le plus de qualités
du « Cotonnier indigène ».
Il faudra apporter des soins particuliers
dans leur sélection, pour empêcher le retour
des soies adhérentes. On devra chercher
aussi à obtenir un nombre maximum de
capsules mûrissant en même temps, afin de
faciliter les opérations de cueillette.
Avenir. Des efforts qui seront faits
dans cette voie, dépend l'avenir du Sénégal
et du Soudan, ai nsi que la prospérité de
l'industrie cotonnière en France. Il ne faut
pas se dissimuler, en effet, que, tel qu'il est
actuellement, le coton du Soudan ne peut
faire l'objet d'aucun commerce avec l'Eu-
rope, même quand il existera un chemin de
fer pour l'apporter à la côte; car, il ne faut
pas l'oublier, ce coton est très peu coté
sur nos marchés et si LÉCARD a pu obtenir
1.000 kg. de coton non égréné, à l'hectare,
en 1863, à Richard Toll, en terrains irrigués,
resse qu'il a à supporter et la petite quantité
d'eau qu'il reçoit (de om80 à 0m40 par an ;
peut-être davantage le long du Niger-Moyen),
il se maintient vigoureux dans toutes les
vallées et les plaines irriguées à l'hivernage ;
, 20 Les touffes robustes sont en plein rap-
port pendant 2 ou 3 ans et davantage ;
3° Les soies atteignent, dans les lieux les
plus favorables, (par exemple sur les allu-
vions, avoisinant le lac de Sumpi), de 25 à
28 mm. C'est donc une « moyenne soie » de
dimension commerciale courante ;
40 Les soies sont suffisamment résistantes,
ni trop grosses, ni trop fines;
5° Elles sont d'une grande blancheur. Ra-
rement certains pieds donnent des soies
rousses, recherchées par les indigènes pour
faire des fils, employés sans teinture pour
border ou pour marquer les pagnes.
Il paraît que le coton du Soudan convient
particulièrement pour être substitué aux co-
tons de l'Inde.
Les deux principaux défauts du coton du
Soudan sont :
1° Le manque d'uniformité dans la lon-
gueur et la qualité des soies;
20 L'adhérence très forte des poils au tégu-
ment de la graine, qui rend l'égrenage labo-
rieux et entraîne la rupture de quelques
soies pendant cette opération.
La première défectuosité disparaîtra par
la culture soignée, en même temps que les
qualités énumérées s'accroîtront.
Quant à la non-adhérence des soies, on
pourra l'obtenir en croisant le Gossypium
punctatumdu Soudan avec une race de G.
barbadense à soies non-adhérentes.
Hybridation et sélection artificielle.
Le Cotonnier hybride du Niger. De
tels croisements se sont déjà produits natu-
rellement dansles jardins d'essaisdu Soudan
où l'on cultivait côte à côte le Cotonnier in-
digène et le Cotonnier d'Amérique (SEA
ISLAND). Nous avons observé plusieurs de
ces formes hybrides dans le champ d'expé-
riences de Sansanding, créé par le fama Ma-
demba. La plupart de ces hybrides étaient
, déjà de deuxième génération. La forme la
plus fréquente que nous appellerons « Co-
onnier hybride du Niger », présente un
mélange, presque à parties égales, des qua-
lités des deux parents.
Lestouffes du Cotonnier hybride du Niger
sont demi-arborescentes et offrent presque la
vigueur du G. punctatum. Elles ont résisté à
la sécheresse et à l'invasion de chenilles qui
détruisirent presque le G. barbadense du
champ d'expériences en 1899.
L'un seulement des individus observés
avait des soies longues et fines qui n'adhé-
raient pas au tégument ; tous les autres, au
contraire, présentaient dans leurs fleurs et
leurs capsules la plupart des caractères du
G. punctatum, notamment l'adhérence des
soies, et ne s'en distinguaient que par des
feuilles découpées et une tache rouge sur
l'onglet des pétales.
D'après les lois mises en lumière par
M. HUGO DE VRIES, la non-adhérence des
soiesconstituera, dans notre cas, le caractère
récessif, c'est-à dire celui qui apparaîtra le
moins souvent sur les descendants de l'hy-
bride. On peut prévoir qu'à la deuxième gé-
nération, sur cent descendants du premier
hybride il yen aura 25 seulement qui auront
conservé ce caractère du G. barbadense, d'a-
voir des soies non-adhérentes. Le but à pour-
suivre pour l'amélioration du coton du Sou-
dan, sera donc de rechercher, parmi ces 25,
ceux qui auront conservé le plus de qualités
du « Cotonnier indigène ».
Il faudra apporter des soins particuliers
dans leur sélection, pour empêcher le retour
des soies adhérentes. On devra chercher
aussi à obtenir un nombre maximum de
capsules mûrissant en même temps, afin de
faciliter les opérations de cueillette.
Avenir. Des efforts qui seront faits
dans cette voie, dépend l'avenir du Sénégal
et du Soudan, ai nsi que la prospérité de
l'industrie cotonnière en France. Il ne faut
pas se dissimuler, en effet, que, tel qu'il est
actuellement, le coton du Soudan ne peut
faire l'objet d'aucun commerce avec l'Eu-
rope, même quand il existera un chemin de
fer pour l'apporter à la côte; car, il ne faut
pas l'oublier, ce coton est très peu coté
sur nos marchés et si LÉCARD a pu obtenir
1.000 kg. de coton non égréné, à l'hectare,
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