Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1902 30 avril 1902
Description : 1902/04/30 (A2,N10). 1902/04/30 (A2,N10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776626
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
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- Sommaire
102 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 10 - AVRIL I
Moyens de prolonger la durée d'une Bananerie
LE BARATON DE L'AMÉRIQUE CENTRALE. — COMMENTAIRE DE M. CHARLES RIVIIRE.
Ce qui suit, est extrait d'une note parue l'an-
née dernière dans l'excellent « Journal » de la
Société d'Agriculture de la Jamaïque qui, sans
donner de figure, renvoie au n° 404 du Cata-
logue d'une grande maison des États-Unis ayant
la spécialité des fournitures d'outils de toutes
sortes aux planteurs hispano-américains.
Après maintes démarches, nous avons pu nous
procurer ledit catalogue ; la figure ci-contre est la
reproduction photographique de celle visée dans
la note anglaise. On constatera qu'elle ne con-
corde pas absolument avec la description ; en
effet, sur le dessin, l'outil paraît plat au lieu d'être
concave.
Sous tous les rapports, d'ailleurs, l'information
où nous puisons, avait besoin d'être complétée
et développée. La banane étant une culture de
toute première importance, nous espérons que
nos lecteurs, dans l'Amérique Centrale et dans
l'Amérique du Sud, voudront bien se donner la
peine de nous communiquer ce qu'ils savent de
leur côté sur la forme et la destination exacte du
baraton, et sur les avantages du traitement visé.
Dès aujourd'hui, nous sommes heureux de pou-
voir publier l'opinion autorisée de M. CHARLES
RIVIÈRE. L'habile directeur du Jardin d'Essai du
Hamma est très au courant des mœurs et exigences
du bananier; en ce moment même, il s'emploie à
organiser en Algrérie l'exploitation en grand d'une
variété nouvelle de banane adaptée au climat et
dont il est le créateur. Ses remarques sont précises
et nettes, et s'enchaînent d'une façon parfaitement
logique; l'explication a donctoutes chances d'être
la bonne.
Le baraton, outil spécial pour l'entre-
tien des bananeries.
Voici la teneur essentielle de la note anglaise:
Le baraton est largement employé au Ni-
caragua et dans les autres états de l'Amérique
Fig. 13.
BARATON
centrale, tout spécialement pour
déterrer et détacher les portions
mortes de la souche souterraine
du bananier, après chaque fruc-
tification. Si l'on ne prend pas la
précaution d'enlever ces parties
inutiles, leur présence dans le sol
gêne la croissance de la souche,
en l'empêchant d'émettre de nou-
velles racines.
Des planteurs affirment que
par l'emploi judicieux du bara-
ton on obtient des bananiers plus vigou- .-
reux, plus solidement ancrés dans le sol et,
partant, résistant mieux à la violence des
vents. La production gagne aussi, paraît-
il, tant en quantité qu'en qualité.
L'outil est appelé tantôt BARATON (mot es-
pagnol), tantôt MACANA (mot mexicain). C'est
une sorte de bêche à très long manche, « à
feuille concave, représentant une section
verticale de cylindre, recourbée ou creusée
dans le sens latéral ».
La concavité du baraton s'adapte à la forme
cylindrique du stipe du bananier. Le bara-
ton est enfoncé tout contre la souche morte ;
en appuyant sur le long manche comme
sur un levier, on la dégage sur l'un des côtés ;
puis on retire l'outil et on en fait autant du.
côté opposé. Finalement, l'ouvrier enlève la
masse végétale morte et pourrie, en pous-
sant le baraton droit devant lui, comme
s'il maniait une bêche ordinaire. La terre
est remise dans le trou.
■S'-
Annotation de M. Ch. Rivière.
« Pour bien comprendre l'emploi de l'outil
en question, dont l'usage est confiné à quel-
ques régions, il faut connaître le système
souterrain du bananier.
« Dans le groupement plus ou moins spéci-
fique des bananiers à fruits comestibles, le
système radiculaire — à l'encontre de celui
de la majorité des espèces séminifères —
est constitué par une masse rhizomateuse
compacte, sur laquelle et autour de laquelle
naissent des bourgeons formant une touffe,
quelquefois composée d'un grand nombre
de stipes.
« En vieillissant, cette masse rhizoma-
teuse s'exhausse, s'élargit; les stipes, mo-
nocarpiques, se flétrissant après fructifica-
tion, laissent un empâtement desséché, par-
fois mortifié, voisin de la pourriture. Les
stipes, qui continuent à naître sur cette sou-
che, ne sont plus en contact avec le sol, ne
peuvent plus y introduire leurs racines, sont
Moyens de prolonger la durée d'une Bananerie
LE BARATON DE L'AMÉRIQUE CENTRALE. — COMMENTAIRE DE M. CHARLES RIVIIRE.
Ce qui suit, est extrait d'une note parue l'an-
née dernière dans l'excellent « Journal » de la
Société d'Agriculture de la Jamaïque qui, sans
donner de figure, renvoie au n° 404 du Cata-
logue d'une grande maison des États-Unis ayant
la spécialité des fournitures d'outils de toutes
sortes aux planteurs hispano-américains.
Après maintes démarches, nous avons pu nous
procurer ledit catalogue ; la figure ci-contre est la
reproduction photographique de celle visée dans
la note anglaise. On constatera qu'elle ne con-
corde pas absolument avec la description ; en
effet, sur le dessin, l'outil paraît plat au lieu d'être
concave.
Sous tous les rapports, d'ailleurs, l'information
où nous puisons, avait besoin d'être complétée
et développée. La banane étant une culture de
toute première importance, nous espérons que
nos lecteurs, dans l'Amérique Centrale et dans
l'Amérique du Sud, voudront bien se donner la
peine de nous communiquer ce qu'ils savent de
leur côté sur la forme et la destination exacte du
baraton, et sur les avantages du traitement visé.
Dès aujourd'hui, nous sommes heureux de pou-
voir publier l'opinion autorisée de M. CHARLES
RIVIÈRE. L'habile directeur du Jardin d'Essai du
Hamma est très au courant des mœurs et exigences
du bananier; en ce moment même, il s'emploie à
organiser en Algrérie l'exploitation en grand d'une
variété nouvelle de banane adaptée au climat et
dont il est le créateur. Ses remarques sont précises
et nettes, et s'enchaînent d'une façon parfaitement
logique; l'explication a donctoutes chances d'être
la bonne.
Le baraton, outil spécial pour l'entre-
tien des bananeries.
Voici la teneur essentielle de la note anglaise:
Le baraton est largement employé au Ni-
caragua et dans les autres états de l'Amérique
Fig. 13.
BARATON
centrale, tout spécialement pour
déterrer et détacher les portions
mortes de la souche souterraine
du bananier, après chaque fruc-
tification. Si l'on ne prend pas la
précaution d'enlever ces parties
inutiles, leur présence dans le sol
gêne la croissance de la souche,
en l'empêchant d'émettre de nou-
velles racines.
Des planteurs affirment que
par l'emploi judicieux du bara-
ton on obtient des bananiers plus vigou- .-
reux, plus solidement ancrés dans le sol et,
partant, résistant mieux à la violence des
vents. La production gagne aussi, paraît-
il, tant en quantité qu'en qualité.
L'outil est appelé tantôt BARATON (mot es-
pagnol), tantôt MACANA (mot mexicain). C'est
une sorte de bêche à très long manche, « à
feuille concave, représentant une section
verticale de cylindre, recourbée ou creusée
dans le sens latéral ».
La concavité du baraton s'adapte à la forme
cylindrique du stipe du bananier. Le bara-
ton est enfoncé tout contre la souche morte ;
en appuyant sur le long manche comme
sur un levier, on la dégage sur l'un des côtés ;
puis on retire l'outil et on en fait autant du.
côté opposé. Finalement, l'ouvrier enlève la
masse végétale morte et pourrie, en pous-
sant le baraton droit devant lui, comme
s'il maniait une bêche ordinaire. La terre
est remise dans le trou.
■S'-
Annotation de M. Ch. Rivière.
« Pour bien comprendre l'emploi de l'outil
en question, dont l'usage est confiné à quel-
ques régions, il faut connaître le système
souterrain du bananier.
« Dans le groupement plus ou moins spéci-
fique des bananiers à fruits comestibles, le
système radiculaire — à l'encontre de celui
de la majorité des espèces séminifères —
est constitué par une masse rhizomateuse
compacte, sur laquelle et autour de laquelle
naissent des bourgeons formant une touffe,
quelquefois composée d'un grand nombre
de stipes.
« En vieillissant, cette masse rhizoma-
teuse s'exhausse, s'élargit; les stipes, mo-
nocarpiques, se flétrissant après fructifica-
tion, laissent un empâtement desséché, par-
fois mortifié, voisin de la pourriture. Les
stipes, qui continuent à naître sur cette sou-
che, ne sont plus en contact avec le sol, ne
peuvent plus y introduire leurs racines, sont
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