Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1902 31 mai 1902
Description : 1902/05/31 (A2,N11). 1902/05/31 (A2,N11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377663m
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
- Aller à la page de la table des matières129
- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 131
- .......... Page(s) .......... 137
- .......... Page(s) .......... 141
- .......... Page(s) .......... 143
- .......... Page(s) .......... 144
- .......... Page(s) .......... 145
- LIVRES NOUVEAUX
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 161
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 156
132 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° Il MAI 1902
vront se localiser les entreprises agricoles,
et il ne faut pas encore se faire d'illusions
sur le nombre et le rendement des cultures
actuellement possibles.
Ni le cacaoyer, ni le caféier, ni la vanille,
ni les épices ne pourront être cultivés, le cli-
mat étant trop sec et la végétation arbores-
cente trop claire.
Le bétail (moutons, bœufs, chèvres), et les
plantes vivrières indigènes (manioc, sorgho,
riz, bananier, ignames) sont presque les seules
ressources qui existent déjà dans le pays et
dont la production pourrait se développer
rapidement ; mais il est probable que, d'ici
longtemps encore, ils ne pourront devenir
l'objet d'une exportation sérieuse en dehors
de l'Afrique.
L'arachide, le ricin, le sésame, réussissent
parfaitement, mais ce sont des denrées de
faible valeur, qui supporteront difficilement
les frais d'exportation.
Quant à la culture des plantes à caout-
chouc et à gutta, nous n'en sommes encore
qu'à la période des tâtonnements, et il serait
extrêmement imprudent de lier l'avenir d'une
colonie à une ressource aussi aléatoire.
Le cotonnier. De même que le kola-
tier est la seule plante dont le rendement
paraisse actuellement devoir être rémunéra-
teur pour l'Européen qui saura la cultiver
dans la zone guinéenne (Haute Côte d'Ivoire
et régions boisées de la Guinée française), de
même le cotonnier est la seule culture indi-
gène actuelle, dont le développement soit
susceptible d'alimenter un commerce exté-
rieur important au Soudan proprement dit
(du 10e au 16e degré lat. N.).
Les cotonniers ont été apportés en Afrique
à une époque très reculée; mais, jusqu'à ces
dernières années, de très faibles efforts ontété
faits parles Européens pour en améliorer la
culture, bien que l'occupation du Sénégal
remonte à plus de trois siècles.
Au moment de la guerre de Sécession, sous
l'impulsion du général FAIDHERBE et du jar-
dinier LÉCARD, l'exportation annuelle attei-
gnit, 5o tonnes pendant plusieurs années;
mais, quand les conséquences de la guerre ne
se firent plus sentir, le coton du Sénégal ne
put soutenir la lutte avec celui de l'Amé-
rique du Nord. L'abandon de la culture fut
général.
La Mission économique du Soudan.
En 1898, le général de Trentinian, lieute-
nant-gouverneur du Soudan français, fit
reprendre sur une vaste échelle les études se
rapportant à cette question. Une Mission
économique du Soudan fut organisée, dans
laquelle nous n'étions pas moins de quatre
spécialistes, chargés de recherches se rap-
portant à la culture et à l'exploitation du
coton au Soudan.
M. JACQUEY, ingénieur agronome, installé
sur place au jardin de Kati, ensemença di-
verses espèces d'Egypte et des Etats-Unis'
et surveilla leur culture.
M. E. FOSSAT, courtier en cotons très expé-
rimenté, délégué par la Chambre de com-
merce du Havre, fut chargé de la partie com-
merciale et parvint à recueillir, dans la vallée
du Moyen Niger, 70 tonnes de coton trié,
non égrené, dont une faible partie seulement
put être expédiée en France. La Société
cotonnière de Saint-Etienne-du-Vauvray a
filé 2.5oo kgs du coton recueilli par M. Fos-
SAT et parvenu égrené au Havre en octo-
bre 1899 ; dans son rapport, elle a signaléle
textile du Soudan comme lui ayant produit
la meilleure impression et elle demandait de
nouveaux envois pour sa consommation.
M. BAILLAUD examina spécialement les
procédés de filature indigène et reconnut la
possibilité d'installer un petit tissage dans
la région de Djenné. Il rapporta en outre
une collection très complète des tissus fa-
briqués dans le pays ; cette collection a été
exposéeen 1900 à l'Office Colonial.
Dans cette mission, j'eus à m'occuper moi-
même de l'étude des questions biologiques,
se rapportant aux cotonniers, telles que la
détermination botanique des espèces, leui
distribution géographique, la sélection des
races, etc. A la suite de toutes ces recherches,.
stimulées par le général de TRENTINIAN, il est
aujourd'hui bien acquis que la vallée du Ni-
ger Moyen convient admirablement à la cul-
ture du coton eri grand. Son climat, son
degré d'irrigation, le beau développement
de l'espèce indigène la plus répandue, le
prouvent surabondamment.
vront se localiser les entreprises agricoles,
et il ne faut pas encore se faire d'illusions
sur le nombre et le rendement des cultures
actuellement possibles.
Ni le cacaoyer, ni le caféier, ni la vanille,
ni les épices ne pourront être cultivés, le cli-
mat étant trop sec et la végétation arbores-
cente trop claire.
Le bétail (moutons, bœufs, chèvres), et les
plantes vivrières indigènes (manioc, sorgho,
riz, bananier, ignames) sont presque les seules
ressources qui existent déjà dans le pays et
dont la production pourrait se développer
rapidement ; mais il est probable que, d'ici
longtemps encore, ils ne pourront devenir
l'objet d'une exportation sérieuse en dehors
de l'Afrique.
L'arachide, le ricin, le sésame, réussissent
parfaitement, mais ce sont des denrées de
faible valeur, qui supporteront difficilement
les frais d'exportation.
Quant à la culture des plantes à caout-
chouc et à gutta, nous n'en sommes encore
qu'à la période des tâtonnements, et il serait
extrêmement imprudent de lier l'avenir d'une
colonie à une ressource aussi aléatoire.
Le cotonnier. De même que le kola-
tier est la seule plante dont le rendement
paraisse actuellement devoir être rémunéra-
teur pour l'Européen qui saura la cultiver
dans la zone guinéenne (Haute Côte d'Ivoire
et régions boisées de la Guinée française), de
même le cotonnier est la seule culture indi-
gène actuelle, dont le développement soit
susceptible d'alimenter un commerce exté-
rieur important au Soudan proprement dit
(du 10e au 16e degré lat. N.).
Les cotonniers ont été apportés en Afrique
à une époque très reculée; mais, jusqu'à ces
dernières années, de très faibles efforts ontété
faits parles Européens pour en améliorer la
culture, bien que l'occupation du Sénégal
remonte à plus de trois siècles.
Au moment de la guerre de Sécession, sous
l'impulsion du général FAIDHERBE et du jar-
dinier LÉCARD, l'exportation annuelle attei-
gnit, 5o tonnes pendant plusieurs années;
mais, quand les conséquences de la guerre ne
se firent plus sentir, le coton du Sénégal ne
put soutenir la lutte avec celui de l'Amé-
rique du Nord. L'abandon de la culture fut
général.
La Mission économique du Soudan.
En 1898, le général de Trentinian, lieute-
nant-gouverneur du Soudan français, fit
reprendre sur une vaste échelle les études se
rapportant à cette question. Une Mission
économique du Soudan fut organisée, dans
laquelle nous n'étions pas moins de quatre
spécialistes, chargés de recherches se rap-
portant à la culture et à l'exploitation du
coton au Soudan.
M. JACQUEY, ingénieur agronome, installé
sur place au jardin de Kati, ensemença di-
verses espèces d'Egypte et des Etats-Unis'
et surveilla leur culture.
M. E. FOSSAT, courtier en cotons très expé-
rimenté, délégué par la Chambre de com-
merce du Havre, fut chargé de la partie com-
merciale et parvint à recueillir, dans la vallée
du Moyen Niger, 70 tonnes de coton trié,
non égrené, dont une faible partie seulement
put être expédiée en France. La Société
cotonnière de Saint-Etienne-du-Vauvray a
filé 2.5oo kgs du coton recueilli par M. Fos-
SAT et parvenu égrené au Havre en octo-
bre 1899 ; dans son rapport, elle a signaléle
textile du Soudan comme lui ayant produit
la meilleure impression et elle demandait de
nouveaux envois pour sa consommation.
M. BAILLAUD examina spécialement les
procédés de filature indigène et reconnut la
possibilité d'installer un petit tissage dans
la région de Djenné. Il rapporta en outre
une collection très complète des tissus fa-
briqués dans le pays ; cette collection a été
exposéeen 1900 à l'Office Colonial.
Dans cette mission, j'eus à m'occuper moi-
même de l'étude des questions biologiques,
se rapportant aux cotonniers, telles que la
détermination botanique des espèces, leui
distribution géographique, la sélection des
races, etc. A la suite de toutes ces recherches,.
stimulées par le général de TRENTINIAN, il est
aujourd'hui bien acquis que la vallée du Ni-
ger Moyen convient admirablement à la cul-
ture du coton eri grand. Son climat, son
degré d'irrigation, le beau développement
de l'espèce indigène la plus répandue, le
prouvent surabondamment.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 4/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6377663m/f4.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6377663m/f4.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6377663m/f4.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6377663m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6377663m