Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1902 30 juin 1902
Description : 1902/06/30 (A2,N12). 1902/06/30 (A2,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776641
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières161
- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 165
- .......... Page(s) .......... 166
- .......... Page(s) .......... 170
- .......... Page(s) .......... 171
- LIVRES NOUVEAUX
- .......... Page(s) .......... 175
- Annonces bibliographiques, nos145-171, sur papier bleu
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 183
- .......... Page(s) .......... 184
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 192
- .......... Page(s) .......... 192
- .......... Page(s) .......... 192
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 165
164 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 12 - JUIN 1002
Commentaire de la Rédaction. —
Nous avons, dès le début, consacré une
grande place aux fibres d'Agaves et simi-
laires qui jouissent, depuis plusieurs années,
d'une faveur exceptionnelle auprès des orga-
nisateurs d'entreprises agricoles tropicales.
Nous en avons parlé plus ou moins longue-
ment dans chacun des numéros parus ; voyez
pp. 6-12. 27-29, 41-43, 60, 81, 90, 93, io5-
109, 119, 156-i 57 et 183, 184de l'année 1901,
pp. 3-4, 5-7, 57, 95, io6, 126 et 137 de
'année 1902.
La plupart des articles et notes sus-énu-
mérés se rapportent au « chanvre de sisal »,
produit de l'Agave rigida; quelques-uns,
au « chanvre d'aloës » des Indes orientales
et de l'Afrique du Nord, tiré principalement
de l'Agave americana. Le « chanvre d'aloës »
de l'île Maurice ou « chanvre de Maurice »,
produit du Fourcroya gigantea, n'a encore
fait l'objet d'aucune étude spéciale dans le
« Journal d'Agriculture Tropicale », sauf le
petit aperçu donné à la p. 106 de notre no 10.
C'est qu'avant de nous engager dans la dis-
cussion des détails de cette culture, nous te-
nions à pouvoir dire à nos lecteurs comment
il se fait que, connue à Maurice depuis de
très longues années et fournissant un textile
régulièrement coté sur le marché mondial,
elle ne se soit pas propagée à d'autres con-
trées. La plante même a été introduite de-
puis longtemps dans la plupart des pays
chauds et, dans plusieurs d'entre eux, elle a
donné lieu à des tentatives d'exploitation
commerciale, mais sans qu'il en soit résulté
d'entreprises durables.
Avant d'aller plus loin, il importait donc
de connaître les conditions qui font de l'île
Maurice le seul pays au monde où la culture
du Fourcroya soit avantageuse. La bibliogra-
phie existante ne nous offrait pas de réponse, ;
et nous sommes extrêmement reconnais-
sant à M. PAUL CARIÉ d'avoir bien voulu
nous donner la clef de l'énigme. Comme on
vient de le voir, à Maurice même, l'exploita-
tion du Fourcroya est loin d'être rémuné-
ratrice tous les ans; elle y constitue, au
contraire, une industrie des plus aléatoires,
à cause de l'extrême instabilité des cours.
Le « chanvre de Sisal » et le « chanvre de
Manille » sont aussi sujets à des fluctuations
soudaines et énormes, étant l'objet favori
d'accaparements et de coups de bourse de
certains spéculateurs, principalement nord-
américains; mais ces fibres conservent tou-
jours des cours beaucoup plus élevés que
le « chanvre de Maurice » et les produits
similaires, dont la qualité intrinsèque est
relativement très inférieure. C'est ce qui
explique pourquoi-, dans les périodes de
baisse, les producteurs de Manille, du Yuca-
tan et des Bahamas arrivent encore tout de
même à se tirer d'affaire tant bien que mal,
tandis que ceux de Maurice se voient réduits
au chômage.
L'outillage mécanique des exploitations
d' « aloès » de l'île Maurice est encore assez
primitif. Si, un jour, les « grattes » de Mau-
rice sont remplacées par des machines de
grand style, comparables à celles du Nou-
veau-Monde, dont nous avons donné quel-
ques aperçus dans nos nOS 1, 3 et 7, le prix de
revient de la fibre deFourcroya s'en trouvera,
peut-être, notablement réduit.
A ce point de vue, il y aura lieu de suivre
très attentivement ce qui va se passer dans
l'Afrique Allemande de l'Est : Dans cette
colonie, il a été planté, en même temps que
du chanvre de Sisal, d'énormes quantités de
chanvre de Maurice; nous nous sommes
expliqué là-dessus assez longuement dans
notre cahier d'avril dernier (p. 106).
Quoiqu'il en soit, voici venu le moment
de tirer parti des plantations créées, et tout
le monde a pu lire, dans un récent numéro
du « Tropenpflanzer » (1901, n° 10), que
l'une des principales entreprises intéressées
a déjà eu la douleur de constater l'absolue
insuffisance de la « gratte » de Maurice, dans
les conditions économiques de la côte afri-
caine; ceci, en dépit de l'état très favorable
du marché. (1)
Les capitalistes allemands en sont donc à
(1) Il s'agit de la plantation Kurasini, propriété de
la « Rheinisclie Handei-Plantagengesellscbaft » (siège
social à Cologne). L'exploitation y a été totalement 1
arrêtée, à la suite du voyage d'inspection du nouvel
administrateur délégué, M. W. VON ST-PAUL ILLAIRE,
qui a remplacé, le 1er janvier 1901, le fondateur de
la Société, le Dr HINDORF, rédacteur en chef de la
nouvelle édition du Traité d'Agriculture Tropicale
de SEMLBR. N. DE LA RÉD.
Commentaire de la Rédaction. —
Nous avons, dès le début, consacré une
grande place aux fibres d'Agaves et simi-
laires qui jouissent, depuis plusieurs années,
d'une faveur exceptionnelle auprès des orga-
nisateurs d'entreprises agricoles tropicales.
Nous en avons parlé plus ou moins longue-
ment dans chacun des numéros parus ; voyez
pp. 6-12. 27-29, 41-43, 60, 81, 90, 93, io5-
109, 119, 156-i 57 et 183, 184de l'année 1901,
pp. 3-4, 5-7, 57, 95, io6, 126 et 137 de
'année 1902.
La plupart des articles et notes sus-énu-
mérés se rapportent au « chanvre de sisal »,
produit de l'Agave rigida; quelques-uns,
au « chanvre d'aloës » des Indes orientales
et de l'Afrique du Nord, tiré principalement
de l'Agave americana. Le « chanvre d'aloës »
de l'île Maurice ou « chanvre de Maurice »,
produit du Fourcroya gigantea, n'a encore
fait l'objet d'aucune étude spéciale dans le
« Journal d'Agriculture Tropicale », sauf le
petit aperçu donné à la p. 106 de notre no 10.
C'est qu'avant de nous engager dans la dis-
cussion des détails de cette culture, nous te-
nions à pouvoir dire à nos lecteurs comment
il se fait que, connue à Maurice depuis de
très longues années et fournissant un textile
régulièrement coté sur le marché mondial,
elle ne se soit pas propagée à d'autres con-
trées. La plante même a été introduite de-
puis longtemps dans la plupart des pays
chauds et, dans plusieurs d'entre eux, elle a
donné lieu à des tentatives d'exploitation
commerciale, mais sans qu'il en soit résulté
d'entreprises durables.
Avant d'aller plus loin, il importait donc
de connaître les conditions qui font de l'île
Maurice le seul pays au monde où la culture
du Fourcroya soit avantageuse. La bibliogra-
phie existante ne nous offrait pas de réponse, ;
et nous sommes extrêmement reconnais-
sant à M. PAUL CARIÉ d'avoir bien voulu
nous donner la clef de l'énigme. Comme on
vient de le voir, à Maurice même, l'exploita-
tion du Fourcroya est loin d'être rémuné-
ratrice tous les ans; elle y constitue, au
contraire, une industrie des plus aléatoires,
à cause de l'extrême instabilité des cours.
Le « chanvre de Sisal » et le « chanvre de
Manille » sont aussi sujets à des fluctuations
soudaines et énormes, étant l'objet favori
d'accaparements et de coups de bourse de
certains spéculateurs, principalement nord-
américains; mais ces fibres conservent tou-
jours des cours beaucoup plus élevés que
le « chanvre de Maurice » et les produits
similaires, dont la qualité intrinsèque est
relativement très inférieure. C'est ce qui
explique pourquoi-, dans les périodes de
baisse, les producteurs de Manille, du Yuca-
tan et des Bahamas arrivent encore tout de
même à se tirer d'affaire tant bien que mal,
tandis que ceux de Maurice se voient réduits
au chômage.
L'outillage mécanique des exploitations
d' « aloès » de l'île Maurice est encore assez
primitif. Si, un jour, les « grattes » de Mau-
rice sont remplacées par des machines de
grand style, comparables à celles du Nou-
veau-Monde, dont nous avons donné quel-
ques aperçus dans nos nOS 1, 3 et 7, le prix de
revient de la fibre deFourcroya s'en trouvera,
peut-être, notablement réduit.
A ce point de vue, il y aura lieu de suivre
très attentivement ce qui va se passer dans
l'Afrique Allemande de l'Est : Dans cette
colonie, il a été planté, en même temps que
du chanvre de Sisal, d'énormes quantités de
chanvre de Maurice; nous nous sommes
expliqué là-dessus assez longuement dans
notre cahier d'avril dernier (p. 106).
Quoiqu'il en soit, voici venu le moment
de tirer parti des plantations créées, et tout
le monde a pu lire, dans un récent numéro
du « Tropenpflanzer » (1901, n° 10), que
l'une des principales entreprises intéressées
a déjà eu la douleur de constater l'absolue
insuffisance de la « gratte » de Maurice, dans
les conditions économiques de la côte afri-
caine; ceci, en dépit de l'état très favorable
du marché. (1)
Les capitalistes allemands en sont donc à
(1) Il s'agit de la plantation Kurasini, propriété de
la « Rheinisclie Handei-Plantagengesellscbaft » (siège
social à Cologne). L'exploitation y a été totalement 1
arrêtée, à la suite du voyage d'inspection du nouvel
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