Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1902 30 avril 1902
Description : 1902/04/30 (A2,N10). 1902/04/30 (A2,N10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776626
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
- Aller à la page de la table des matières97
- Sommaire
ioo JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 10 - AVRIL 1902
On sait, en effet — etc'est là le point de départ
des procédés d'extraction du caoutchouc des
écorces sèches — que chez cette liane le latex
se coagule spontanément dans les laticifères
de l'écorce par la dessiccation de celle-ci, de
FIG. II. - Deux
lambeaux d'écor-
oe séparés par
nne cassure trans-
rersale restent
réunis par un
grand nombre de
filaments de
caoutchouc.
telle sorte que chaque latici.
fère d'une écorce sèche con-
tient un filament très ténu de
caoutchouc. Si on vient donc
à briser tranversalement un
morceau d'écorce sèche et si
on sépare délicatement les
deux fragments (fig. 11 ),
on les voit réunis par une
multitude de filaments de
caoutchouc, en nombre égal
à celui des laticifères rencon-
trés par la section.
Que la section soit dirigée
perpendiculairement à la
longueur de la tige ou paral-
lèlement à cette longueur,
les filaments existent tou-
jours, en grand nombre si la
section est transversale, en
petit nombre seulement si elle est longitudi-
nale. C'est ce que montre fort nettement la
FIG. 12, -Figure demi-
théorique montrant les
filaments de caoutchouc
qui réunissent deux lam-
beaux d'écorce.
Entre a et b, les fila-
ments fournis par les
anastomoses transver-
sales.
Entre a b d'une part et
e de l'autre, les filaments
correspondent aux lati-
cifères rencontrés par une
section transversale.
fig. 12 dessinée d'a-
près nature.
Un lambeau d'écorce
de forme rectangu-
laire a été brisé en deux
parties par une sec-
tion perpendiculaire
à la longueur de la
tige ; les deuxmoitiés,
écartées l'une de l'au-
tre se trouvent réu-
nies par de nombreux
filaments de caout-
chouc. Si l'un de ces
fragments est ensuite
brisé en deux parties
par une section paral-
lèle à l'axe de la tige
et si les deux parties
a et b sont écartées
comme le montre la
figure 12, on les voit
réunies par un petit
nombre seulement de fils ténus de caout-
chouc, parce qu'une telle section rencontre
beaucoup moins de laticifères qu'une sec-
tion transversale de même étendue.
Nous tenons donc pour démontré que
deux sections égales pratiquées dans l'écorce
rencontreront des nombres bien différents
de laticifères, suivant que la section est
longitudinale (peu de laticifères) ou trans-
versale (beaucoup de laticifères). Et il n'est
pas difficile d'en conclure que la section
transversale laissera écouler une quantité
bien plus grande de latex que la section
longitudinale. C'est, en effet,ce qu'il est facile
de montrer directement sur des lianes vi-
vantes appartenant au genre Landolphia.
J'ai, en outre, vérifié le fait chez un jeune
Castilloa elastica qui avait été mis à ma dis-
position par MM. DE VILMORIN. De son côté
WILLIS (MORRIS, Cantor Lectures, 18 et
25 avril 1899, publiées dans le « Journal of
the Society of Arts ») a constaté que chez les
arbres du genre Hevea cultivés au jardin de
Henaratgoda (Ceylan), toutes choses égales
d'ailleurs, les incisions dirigées oblique-
ment (450) produisent environ deux fois plus
de latex que les incisions verticales.
Les sections transversales présentent un
autre avantage au point de vue de la ré-
colte du latex. En effet, par suite de l'accrois-
sement constant du cylindre ligneux entouré
par l'écorce, celle-ci, ne suivant pas cet
accroissement, se tend de plus en plus,
comme un vêtement trop étroit autour d'un
corps trop volumineux. C'est cette tension
de l'écorce qui provoque les gerçures longi-
tudinales, si caractérisées, par exemple, à la
surface d'une écorce de chêne de nos pays.
D'ailleurs, si on vient à enlever une bande
transversale et annulaire d'écorce au tronc
d'un arbre et qu'on cherche ensuite à la
replacer à l'endroit même où elle a été en-
levée, les deux extrémités ne pourront plus
se raccorder.
C'est précisément cette tension qui pro-
voque la sortie du latex que la capillarité
maintiendrait, sans cette intervention, à l'in-
térieur des laticifères. Or, en opérant une
section transversale, on ne modifie aucune-
ment la tension des tissus au-dessus et au-
On sait, en effet — etc'est là le point de départ
des procédés d'extraction du caoutchouc des
écorces sèches — que chez cette liane le latex
se coagule spontanément dans les laticifères
de l'écorce par la dessiccation de celle-ci, de
FIG. II. - Deux
lambeaux d'écor-
oe séparés par
nne cassure trans-
rersale restent
réunis par un
grand nombre de
filaments de
caoutchouc.
telle sorte que chaque latici.
fère d'une écorce sèche con-
tient un filament très ténu de
caoutchouc. Si on vient donc
à briser tranversalement un
morceau d'écorce sèche et si
on sépare délicatement les
deux fragments (fig. 11 ),
on les voit réunis par une
multitude de filaments de
caoutchouc, en nombre égal
à celui des laticifères rencon-
trés par la section.
Que la section soit dirigée
perpendiculairement à la
longueur de la tige ou paral-
lèlement à cette longueur,
les filaments existent tou-
jours, en grand nombre si la
section est transversale, en
petit nombre seulement si elle est longitudi-
nale. C'est ce que montre fort nettement la
FIG. 12, -Figure demi-
théorique montrant les
filaments de caoutchouc
qui réunissent deux lam-
beaux d'écorce.
Entre a et b, les fila-
ments fournis par les
anastomoses transver-
sales.
Entre a b d'une part et
e de l'autre, les filaments
correspondent aux lati-
cifères rencontrés par une
section transversale.
fig. 12 dessinée d'a-
près nature.
Un lambeau d'écorce
de forme rectangu-
laire a été brisé en deux
parties par une sec-
tion perpendiculaire
à la longueur de la
tige ; les deuxmoitiés,
écartées l'une de l'au-
tre se trouvent réu-
nies par de nombreux
filaments de caout-
chouc. Si l'un de ces
fragments est ensuite
brisé en deux parties
par une section paral-
lèle à l'axe de la tige
et si les deux parties
a et b sont écartées
comme le montre la
figure 12, on les voit
réunies par un petit
nombre seulement de fils ténus de caout-
chouc, parce qu'une telle section rencontre
beaucoup moins de laticifères qu'une sec-
tion transversale de même étendue.
Nous tenons donc pour démontré que
deux sections égales pratiquées dans l'écorce
rencontreront des nombres bien différents
de laticifères, suivant que la section est
longitudinale (peu de laticifères) ou trans-
versale (beaucoup de laticifères). Et il n'est
pas difficile d'en conclure que la section
transversale laissera écouler une quantité
bien plus grande de latex que la section
longitudinale. C'est, en effet,ce qu'il est facile
de montrer directement sur des lianes vi-
vantes appartenant au genre Landolphia.
J'ai, en outre, vérifié le fait chez un jeune
Castilloa elastica qui avait été mis à ma dis-
position par MM. DE VILMORIN. De son côté
WILLIS (MORRIS, Cantor Lectures, 18 et
25 avril 1899, publiées dans le « Journal of
the Society of Arts ») a constaté que chez les
arbres du genre Hevea cultivés au jardin de
Henaratgoda (Ceylan), toutes choses égales
d'ailleurs, les incisions dirigées oblique-
ment (450) produisent environ deux fois plus
de latex que les incisions verticales.
Les sections transversales présentent un
autre avantage au point de vue de la ré-
colte du latex. En effet, par suite de l'accrois-
sement constant du cylindre ligneux entouré
par l'écorce, celle-ci, ne suivant pas cet
accroissement, se tend de plus en plus,
comme un vêtement trop étroit autour d'un
corps trop volumineux. C'est cette tension
de l'écorce qui provoque les gerçures longi-
tudinales, si caractérisées, par exemple, à la
surface d'une écorce de chêne de nos pays.
D'ailleurs, si on vient à enlever une bande
transversale et annulaire d'écorce au tronc
d'un arbre et qu'on cherche ensuite à la
replacer à l'endroit même où elle a été en-
levée, les deux extrémités ne pourront plus
se raccorder.
C'est précisément cette tension qui pro-
voque la sortie du latex que la capillarité
maintiendrait, sans cette intervention, à l'in-
térieur des laticifères. Or, en opérant une
section transversale, on ne modifie aucune-
ment la tension des tissus au-dessus et au-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 4/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63776626/f4.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63776626/f4.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63776626/f4.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63776626
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63776626
Facebook
Twitter