Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1902 31 mai 1902
Description : 1902/05/31 (A2,N11). 1902/05/31 (A2,N11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377663m
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
- Aller à la page de la table des matières129
- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 131
- .......... Page(s) .......... 137
- .......... Page(s) .......... 141
- .......... Page(s) .......... 143
- .......... Page(s) .......... 144
- .......... Page(s) .......... 145
- LIVRES NOUVEAUX
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 161
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 156
No IT MAI 1902 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 155
quantité d'eau qu'il est facile de régler, il
suffit, étant donné l'état fibreux de la ba-
gasse, d'ajouter un appareil à déchiqueter;
la pâte de bagasse ne doit pas être plus dif-
ficile à obtenir que la pâte de bois ou de
paille.
Le second point de vue est plus important.
Je ne connais pas exactement la puissance
calorifique de la bagasse sèche. Mais le li-
gneux étant une combinaison de carbone et
d'eau, son pouvoir calorifique n'est pas su-
périeur à celui du carbone qu'elle contient;
au contraire il faut en déduire les calories
nécessaires pour vaporiser l'eau et détruire
la combinaison.
Cela posé, prenons 100 k. de bagasse hu-
mide à 50010 de ligneux, telle qu'elle sort des
moulins; négligeons les cendres et le sucre.
Il y a seulement 20 kg. de carbone, qui pour-
raien t'être fournis par 25 kg. de bonne houille
ordinaire au maximum. Transformons cette
bagasse en papier; le ligneux contenant
moitié de son poids en cellulose, doit rendre
environ 25 kg. de papier. On est ainsi amené
à comparer le charbon et le papier sous le
même poids. Or, le papier ordinaire se paye
200 fr. la tonne, tandis que le charbon
coûte tout au plus 40 fr. Mais j'ai négligé les
calories nécessaires pour vaporiser l'eau de
la bagasse. Quoiqu'il en soit, jusqu'à nouvel
ordre, je demeure convaincu que, dans tous
les cas, l'avantage reste au chauffage par le
charbon et à la transformation de la bagasse
en papier.
Vin d'oranges
(Lettre de M. G. SAUSSINE)
A la p. 94 de notre cahier de mars, nous avons
donné, en réponse à un abonné du Parana (Bré-
sil), le résultat d'une petite enquête bibliographi-
que sur cette matière, et nous en tirions cette con-
clusion que l'orange douce peut fournir une bois-
son alcoolique légère, pour l'usage domestique,
mais point de vin vraiment marchand, négocia-
ble en grandes quantités.
M. SAUSSINE dont le Manuel se trouve cité dans
notre article, nous écrivait à ce propos, à la date
du 23 avril :
« Je veux relever dans votre n° 9, l'exécu-
tion un peu sommaire du vin d'oranges. Je
ne considère pas du tout la cause comme
jugée sans retour, et, si votre correspondant
a des quantités réellement importantes de
fruits, son premier devoir est de s'enquérir,
non pas d'une recette, mais des méthodes de
vinification, ce qui n'est pas du tout la même
chose.
« Quant au prix de revient, je ne le crois
pas si élevé, au cours actuel des sucres d'u-
sine.
« La question la plus importante est celle
de la levure; nous possédons ici au LABORA-
TOIRE DES FERMENTATIONS INDUSTRIELLES, des
levures qui peuvent convenir dans la circons-
tance. On en trouve également en France
dans des maisons s péciales.
« Nous nous proposons de faire ici quel-
ques essais sur différents fruits, et je serai
heureux, pour ma part, de vous fournir tous
les renseignements qui pourraient être utiles
à vos lecteurs. »
La mission scientifique Chari-Tchad
(Mission Chevalier).
Le 16 mai, se sont embarqués à Bordeaux,
à destination d'Afrique, MM. CHEVALIER et
MARTRET, membres d'une mission scienti-
tifique dont il y a lieu d'attendre les plus
beaux résultats pour le développement éco-
nomique de l'intérieur du continent noir et,
par contrecoup, pour l'agronomie et l'his-
toire'naturelle agricole de la zone tropicale
en général. MM. COURTET et DECORSE vont
s'embarquer à leur tour le 16 juin.
Depuis longtemps, il n'avait pas été orga-
nisé, en France, d'expédition se présentant
sous d'aussi heureux auspices.
Le chef de la mission , est M. AUGUSTE
CHEVALIER, le jeune explorateur dont le nom
est familier aux lecteurs de ce Journal; ce
numéro même contient de lui un important
mémoire sur le cotonnier en Afrique occiden-
tale; depuis dix mois, sa signature a figuré
dans presque chacun de nos cahiers, et nos
abonnés ont pu apprécier je profond intérêt
qu'il porte aux questions de culture, tout en
suivant son chemin de botaniste.
M. COURTET, du corps de l'Artillerie colo-
quantité d'eau qu'il est facile de régler, il
suffit, étant donné l'état fibreux de la ba-
gasse, d'ajouter un appareil à déchiqueter;
la pâte de bagasse ne doit pas être plus dif-
ficile à obtenir que la pâte de bois ou de
paille.
Le second point de vue est plus important.
Je ne connais pas exactement la puissance
calorifique de la bagasse sèche. Mais le li-
gneux étant une combinaison de carbone et
d'eau, son pouvoir calorifique n'est pas su-
périeur à celui du carbone qu'elle contient;
au contraire il faut en déduire les calories
nécessaires pour vaporiser l'eau et détruire
la combinaison.
Cela posé, prenons 100 k. de bagasse hu-
mide à 50010 de ligneux, telle qu'elle sort des
moulins; négligeons les cendres et le sucre.
Il y a seulement 20 kg. de carbone, qui pour-
raien t'être fournis par 25 kg. de bonne houille
ordinaire au maximum. Transformons cette
bagasse en papier; le ligneux contenant
moitié de son poids en cellulose, doit rendre
environ 25 kg. de papier. On est ainsi amené
à comparer le charbon et le papier sous le
même poids. Or, le papier ordinaire se paye
200 fr. la tonne, tandis que le charbon
coûte tout au plus 40 fr. Mais j'ai négligé les
calories nécessaires pour vaporiser l'eau de
la bagasse. Quoiqu'il en soit, jusqu'à nouvel
ordre, je demeure convaincu que, dans tous
les cas, l'avantage reste au chauffage par le
charbon et à la transformation de la bagasse
en papier.
Vin d'oranges
(Lettre de M. G. SAUSSINE)
A la p. 94 de notre cahier de mars, nous avons
donné, en réponse à un abonné du Parana (Bré-
sil), le résultat d'une petite enquête bibliographi-
que sur cette matière, et nous en tirions cette con-
clusion que l'orange douce peut fournir une bois-
son alcoolique légère, pour l'usage domestique,
mais point de vin vraiment marchand, négocia-
ble en grandes quantités.
M. SAUSSINE dont le Manuel se trouve cité dans
notre article, nous écrivait à ce propos, à la date
du 23 avril :
« Je veux relever dans votre n° 9, l'exécu-
tion un peu sommaire du vin d'oranges. Je
ne considère pas du tout la cause comme
jugée sans retour, et, si votre correspondant
a des quantités réellement importantes de
fruits, son premier devoir est de s'enquérir,
non pas d'une recette, mais des méthodes de
vinification, ce qui n'est pas du tout la même
chose.
« Quant au prix de revient, je ne le crois
pas si élevé, au cours actuel des sucres d'u-
sine.
« La question la plus importante est celle
de la levure; nous possédons ici au LABORA-
TOIRE DES FERMENTATIONS INDUSTRIELLES, des
levures qui peuvent convenir dans la circons-
tance. On en trouve également en France
dans des maisons s péciales.
« Nous nous proposons de faire ici quel-
ques essais sur différents fruits, et je serai
heureux, pour ma part, de vous fournir tous
les renseignements qui pourraient être utiles
à vos lecteurs. »
La mission scientifique Chari-Tchad
(Mission Chevalier).
Le 16 mai, se sont embarqués à Bordeaux,
à destination d'Afrique, MM. CHEVALIER et
MARTRET, membres d'une mission scienti-
tifique dont il y a lieu d'attendre les plus
beaux résultats pour le développement éco-
nomique de l'intérieur du continent noir et,
par contrecoup, pour l'agronomie et l'his-
toire'naturelle agricole de la zone tropicale
en général. MM. COURTET et DECORSE vont
s'embarquer à leur tour le 16 juin.
Depuis longtemps, il n'avait pas été orga-
nisé, en France, d'expédition se présentant
sous d'aussi heureux auspices.
Le chef de la mission , est M. AUGUSTE
CHEVALIER, le jeune explorateur dont le nom
est familier aux lecteurs de ce Journal; ce
numéro même contient de lui un important
mémoire sur le cotonnier en Afrique occiden-
tale; depuis dix mois, sa signature a figuré
dans presque chacun de nos cahiers, et nos
abonnés ont pu apprécier je profond intérêt
qu'il porte aux questions de culture, tout en
suivant son chemin de botaniste.
M. COURTET, du corps de l'Artillerie colo-
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