Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1902 31 mai 1902
Description : 1902/05/31 (A2,N11). 1902/05/31 (A2,N11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377663m
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
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- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 131
- .......... Page(s) .......... 137
- .......... Page(s) .......... 141
- .......... Page(s) .......... 143
- .......... Page(s) .......... 144
- .......... Page(s) .......... 145
- LIVRES NOUVEAUX
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
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- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 161
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 156
N° II MAI 1902 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE I43
RENDEMENT DU MANIOC
EN RACINES, EN AMIDON ET EN GLUCOSE
D'après H. W. WILEY.
L'aperçu qui suit, est extrait d'un opuscule de
M. HARVEY W. WILEY le chef'bien connu de le
section de Chimie au Département d'Agriculture
des Etats-L'nis (« Div. of Chemistry, Bull. 44 :
Sweet Cassava »). Ce qui y est dit du caractère
exagéré des évaluations tloridiennes pourrait
aussi bien s'appliquer à la plupart des colonies
tropicales.
L'évaluation de M. POULAIN, de Pondichéry
(v. « J. d'Agr. Trop. », n° 7, p. 14) reste au-des-
sous de celle de M. WILEY. En effet, pour M. Pou-
LAIN, le manioc « cultivé dans de bonnes condi-
tions, avec de bons engrais », donne de 3 à 4 livres
de racines par pied; à raison de 2.5oo à 3.000
pieds à l'hectare (chiffres de M. POULAIN), cela
représente des récoltes oscillant entre 3 - et 6 ton-
2
nes métriques. Pour M. WILEY, le manioc, bien
soigné et bien fumé, est susceptible de produire
en Floride, de 4 à 8 tonnes à l'acre; or, 1 tonne
métrique d':: 1,103 short tons, et 1 hectare =
2,471 acres'.
Pendant que nous y sommes, voici la traduc-
tion des autres mesures employées par M. WILEY :
1 lb. (livre) - 453,6 grammes. 1 boisseau (bus-
hel) -=- litres 35,2.
Quelques-uns de nos lecteurs cultivent le ma-
nioc sur une grande échelle, en Indo-Chine, dans
la Presqu'ile de Malacca et sur la côte orientale
de l'Afrique.
Nous leur serions obligé de bien vouloir nous
communiquer le résultat de leur expérience per-
sonnelle, par comparaison avec les données de
M. POULAIN et de M. WILEY. La culture, et surtout
l'utilisation industrielle du manioc, sont en voie
de transformation par suite de l'intervention ré-
cente de capitaux européens, dans ce domaine,
jusque là réservé aux indigènes et aux Chinois;
tout ce qui touche à cette culture est ainsi d'ac-
tualité, et nous serions désireux de pouvoir offrir
à cet égard au public du « Journal d'Agriculture
Tropiçale » des renseignements précis et de pre-
mière main.
Comme cela arrive pour toutes les plantes
nouvelles, les évaluations les plus extrava-
gantes ont été faites sur la quantité de ma-
nioc que peut produire un acre. Dans un
grand nombre de réponses que nous ont
adressées nos correspondants en Floride,les
évaluations dépassaient toute limite raison-
nable. Les exagérations n'étaient certaine-
ment pas intentionnelles ; elles doivent être
attribuées plutôt à une fausse interprétation
de faits réellement observés. En effet, ces
évaluations des cultivateurs sont basées, en
général, non sur des récoltes soigneusement
mesurées et pesées, mais sur la simple ins-
pection, à vue d'œil, d'une parcelle compre-
nant un petit nombre de pieds ; or, avec ce
procédé, le correspondant le plus honnête et
le plus sincère peut tomber facilement en de
grossières erreurs. D'après les relevés pré-
cis que j'ai faits moi-même sur de petites sur-
faces, et d'après les évaluations de plusieurs
correspondants dignes de foi, je suis con-
vaincu que dans les « pine-lands » de la Flo-
ride, avec une préparation etune culture con-
venables, et des engrais appropriés, on peut
raisonnablement espérer une production de
6, 7 et peut-être 8 tonnes à l'acre.
Il est difficile de comprendre, cependant,
comment l'on a pu exagérer cette production
au point de dire, par exemple, que l'on ré-
colte 40, 5o et 60 tonnes à l'acre. Il est vrai
que, dans des conditions exceptionnelles,
comme il s'en rencontre pour toutes les ré-
coltes, on peut obtenir des productions ex-
ceptionnelles aussi; mais, en pratique, il ne
faut pas baser là-dessus des calculs de rende-
ments et de bénéfices.
Le profit à réaliserpar l'agriculteur en cul-
tivant le manioc et par l'industriel en l'utili-
sant, doit être basé sur un rendement de
4 ou 5 tonnes à l'acre.
S'il s'agit d'extraction d'amidon, on peut
supposer que l'on obtiendra, au minimum,
une quantité d'amidon marchand, de bonne
qualité, égale à 20 0/0 du poids des racines
fraîches. Pour un rendement de 4 tonnes à
l'acre, cela donnerait, toujours à l'acre,
8/10 de tonne, ou 1.600 livres d'amidon.
Comparons ces chiffres avec le poids d'ami-
don fourni par le maïs, qui produit 4 bois-
RENDEMENT DU MANIOC
EN RACINES, EN AMIDON ET EN GLUCOSE
D'après H. W. WILEY.
L'aperçu qui suit, est extrait d'un opuscule de
M. HARVEY W. WILEY le chef'bien connu de le
section de Chimie au Département d'Agriculture
des Etats-L'nis (« Div. of Chemistry, Bull. 44 :
Sweet Cassava »). Ce qui y est dit du caractère
exagéré des évaluations tloridiennes pourrait
aussi bien s'appliquer à la plupart des colonies
tropicales.
L'évaluation de M. POULAIN, de Pondichéry
(v. « J. d'Agr. Trop. », n° 7, p. 14) reste au-des-
sous de celle de M. WILEY. En effet, pour M. Pou-
LAIN, le manioc « cultivé dans de bonnes condi-
tions, avec de bons engrais », donne de 3 à 4 livres
de racines par pied; à raison de 2.5oo à 3.000
pieds à l'hectare (chiffres de M. POULAIN), cela
représente des récoltes oscillant entre 3 - et 6 ton-
2
nes métriques. Pour M. WILEY, le manioc, bien
soigné et bien fumé, est susceptible de produire
en Floride, de 4 à 8 tonnes à l'acre; or, 1 tonne
métrique d':: 1,103 short tons, et 1 hectare =
2,471 acres'.
Pendant que nous y sommes, voici la traduc-
tion des autres mesures employées par M. WILEY :
1 lb. (livre) - 453,6 grammes. 1 boisseau (bus-
hel) -=- litres 35,2.
Quelques-uns de nos lecteurs cultivent le ma-
nioc sur une grande échelle, en Indo-Chine, dans
la Presqu'ile de Malacca et sur la côte orientale
de l'Afrique.
Nous leur serions obligé de bien vouloir nous
communiquer le résultat de leur expérience per-
sonnelle, par comparaison avec les données de
M. POULAIN et de M. WILEY. La culture, et surtout
l'utilisation industrielle du manioc, sont en voie
de transformation par suite de l'intervention ré-
cente de capitaux européens, dans ce domaine,
jusque là réservé aux indigènes et aux Chinois;
tout ce qui touche à cette culture est ainsi d'ac-
tualité, et nous serions désireux de pouvoir offrir
à cet égard au public du « Journal d'Agriculture
Tropiçale » des renseignements précis et de pre-
mière main.
Comme cela arrive pour toutes les plantes
nouvelles, les évaluations les plus extrava-
gantes ont été faites sur la quantité de ma-
nioc que peut produire un acre. Dans un
grand nombre de réponses que nous ont
adressées nos correspondants en Floride,les
évaluations dépassaient toute limite raison-
nable. Les exagérations n'étaient certaine-
ment pas intentionnelles ; elles doivent être
attribuées plutôt à une fausse interprétation
de faits réellement observés. En effet, ces
évaluations des cultivateurs sont basées, en
général, non sur des récoltes soigneusement
mesurées et pesées, mais sur la simple ins-
pection, à vue d'œil, d'une parcelle compre-
nant un petit nombre de pieds ; or, avec ce
procédé, le correspondant le plus honnête et
le plus sincère peut tomber facilement en de
grossières erreurs. D'après les relevés pré-
cis que j'ai faits moi-même sur de petites sur-
faces, et d'après les évaluations de plusieurs
correspondants dignes de foi, je suis con-
vaincu que dans les « pine-lands » de la Flo-
ride, avec une préparation etune culture con-
venables, et des engrais appropriés, on peut
raisonnablement espérer une production de
6, 7 et peut-être 8 tonnes à l'acre.
Il est difficile de comprendre, cependant,
comment l'on a pu exagérer cette production
au point de dire, par exemple, que l'on ré-
colte 40, 5o et 60 tonnes à l'acre. Il est vrai
que, dans des conditions exceptionnelles,
comme il s'en rencontre pour toutes les ré-
coltes, on peut obtenir des productions ex-
ceptionnelles aussi; mais, en pratique, il ne
faut pas baser là-dessus des calculs de rende-
ments et de bénéfices.
Le profit à réaliserpar l'agriculteur en cul-
tivant le manioc et par l'industriel en l'utili-
sant, doit être basé sur un rendement de
4 ou 5 tonnes à l'acre.
S'il s'agit d'extraction d'amidon, on peut
supposer que l'on obtiendra, au minimum,
une quantité d'amidon marchand, de bonne
qualité, égale à 20 0/0 du poids des racines
fraîches. Pour un rendement de 4 tonnes à
l'acre, cela donnerait, toujours à l'acre,
8/10 de tonne, ou 1.600 livres d'amidon.
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