Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1902 31 mai 1902
Description : 1902/05/31 (A2,N11). 1902/05/31 (A2,N11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377663m
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
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- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 131
- .......... Page(s) .......... 137
- .......... Page(s) .......... 141
- .......... Page(s) .......... 143
- .......... Page(s) .......... 144
- .......... Page(s) .......... 145
- LIVRES NOUVEAUX
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 159
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- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 161
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 156
142 JOURNAL D'AGRIÇULTURE TROPICALE N° n - MAI 1902
Cette espèce est le bananier « catura » qui,
sauf erreur, me paraît être le « bananier de
Çhine » (Musa sinensis, SWEET, Musa
nana, LOUREIRO). Cette espèce ne dépasse
guère deux à trois mètres de hauteur, inesti-
- mable avantage dans ce pays où les coups de
vent sont fort à craindre. Le bananier catura,
planté dans un sol qui lui est favorable, pro-
duit des régimes très beaux et fort lourds ; si
quelques-uns atteignent seulement de 15 à
20 kilogrammes, la plupart dépassent 3o ki-
logrammes et beaucoup en pèsent 38 à 40.
Un seul de ces derniers fait la charge d'un
homme.
Le bananier catura se plante immédiate-
ment après l'abattage et le brûlage du bois,
sans qu'il soit nécesaire d'enlever les souches.
Les pieds sont placés à environ 3m 5o de dis-
tance les uns des autres, autant que possible
en lignes régulières, afin de faciliter les fa-
- çons à donner au sol et surtout la cueillette
et le transport des régimes.
Pour la plantation, on se sert des rejets
qui se développent à la base des vieux pieds en
nombre toujours trop grand; on creuse à la
pioche de petits trous aux distances indiquées,
on place un rejet dans chacun d'eux, on
achève de remplir le trou de terre, qu'on foule
au talon, et l'opération est terminée.
On peut, à la rigueur, planter pendant une
partie de l'hiver, c'est-à-dire en juin, juillet
et août, mais ce sont, sans contredit, les plan-
tations' d'août et de septembre qui donnent
les résultats les meilleurs et les plus rapides.
Planté à cette époque de l'année et si les
pluies ne se font pas trop attendre, l'admira-
ble végétal qu'est, le bananier entre pour
ainsi dire immédiatement en végétation, et
quelques semaines plus tard, plusieurs feuil-
les sont déjà développées. La première fruc-
tification de la jeune plante se produit ordi.
dairement dans le courant de l'année qui suit
celle de la plantation; cette première fructi-
fication se compose d'un seul régime, mais
les années suivantes, chacun des pieds aux-
quels on aura eu soin de ne laisser que trois
ou quatre rejets, produira trois ou quatre
régimes. Le nombre des rejets à ménager à
chaque pied est indiqué par la vigueur de la
plante et par la fertilité du sol; mais, le plus
souvent, on aura avantage à ne pas dépasser
le nombre trois; on obtient ainsi des régimes
- plus beaux, plus lourds et d'une vente plus
facile.
Les récoltes se succèdent ainsi d'année en
année, jusqu'au moment où la souche épui-
sée ne donne plus que des rejets sans vigueur
qui ne produisent que de trop petits régimes.
On estime qu'en bonne terre, on peut obtenir
huità dixbonnes récoltes avant d'être obligé
de sacrifier la plantation. Il y a, bien entendu,
des terrains dans lesquels les bananiers sont
usés et bons à être arrachés dès la sixième ou
la septième année, tandis qu'ils sont encore
vigoureux et de bon rapport à douze ans
dans d'autres sols plus riches et plus fer-
tiles.
Jusqu'ici, les régimes de bananes récoltés
au Parana, sont vendus à destination de la
République Argentine. Des vapeurs, venant
de Buenos-Ayres, les chargent dans la baie
de Paranaguà à Antonina, à Porto don Pedro
ou à Paranaguà même; jusqu'à ces ports les
régimes sont transportés par le chemin de
fer. Ils voyagent pêle-mêle sans aucun
emballage, et je pourrais même dire sans
aucune précaution. Aussi, malgré le peu de
durée du trajet entre Paranaguà et Buenos-
Ayres, le déchet de route est-il trop impor-
tant. On sait, en effet, combien la banane est
délicate et avec quelle rapidité elle se décom-
pose, lorsque surtout elle a été blessée ou
même seulement froissée; il serait donc très
désirable de pouvoir adopter un mode de
transport moins primitif et plus perfectionné.
Les prix de vente des régimes, qui ne sont
pas bien élevés, permettraient-ils d'appor-
ter certaines améliorations dans leur mode
de transport? C'est un calcul à faire, et, en
ce moment même, nous étudions cette ques-
tion et nous expérimentons un mode d'em-
ballage qui, nous l'espérons, doit donner de
bons résultats. L'expérience seule nous ap-
prendra si ce mode d'expédition est pratique
et applicable.
L. PASZKIÉWICZ.
Mazières par Charost (Cher), 17 mars 1902.
Cette espèce est le bananier « catura » qui,
sauf erreur, me paraît être le « bananier de
Çhine » (Musa sinensis, SWEET, Musa
nana, LOUREIRO). Cette espèce ne dépasse
guère deux à trois mètres de hauteur, inesti-
- mable avantage dans ce pays où les coups de
vent sont fort à craindre. Le bananier catura,
planté dans un sol qui lui est favorable, pro-
duit des régimes très beaux et fort lourds ; si
quelques-uns atteignent seulement de 15 à
20 kilogrammes, la plupart dépassent 3o ki-
logrammes et beaucoup en pèsent 38 à 40.
Un seul de ces derniers fait la charge d'un
homme.
Le bananier catura se plante immédiate-
ment après l'abattage et le brûlage du bois,
sans qu'il soit nécesaire d'enlever les souches.
Les pieds sont placés à environ 3m 5o de dis-
tance les uns des autres, autant que possible
en lignes régulières, afin de faciliter les fa-
- çons à donner au sol et surtout la cueillette
et le transport des régimes.
Pour la plantation, on se sert des rejets
qui se développent à la base des vieux pieds en
nombre toujours trop grand; on creuse à la
pioche de petits trous aux distances indiquées,
on place un rejet dans chacun d'eux, on
achève de remplir le trou de terre, qu'on foule
au talon, et l'opération est terminée.
On peut, à la rigueur, planter pendant une
partie de l'hiver, c'est-à-dire en juin, juillet
et août, mais ce sont, sans contredit, les plan-
tations' d'août et de septembre qui donnent
les résultats les meilleurs et les plus rapides.
Planté à cette époque de l'année et si les
pluies ne se font pas trop attendre, l'admira-
ble végétal qu'est, le bananier entre pour
ainsi dire immédiatement en végétation, et
quelques semaines plus tard, plusieurs feuil-
les sont déjà développées. La première fruc-
tification de la jeune plante se produit ordi.
dairement dans le courant de l'année qui suit
celle de la plantation; cette première fructi-
fication se compose d'un seul régime, mais
les années suivantes, chacun des pieds aux-
quels on aura eu soin de ne laisser que trois
ou quatre rejets, produira trois ou quatre
régimes. Le nombre des rejets à ménager à
chaque pied est indiqué par la vigueur de la
plante et par la fertilité du sol; mais, le plus
souvent, on aura avantage à ne pas dépasser
le nombre trois; on obtient ainsi des régimes
- plus beaux, plus lourds et d'une vente plus
facile.
Les récoltes se succèdent ainsi d'année en
année, jusqu'au moment où la souche épui-
sée ne donne plus que des rejets sans vigueur
qui ne produisent que de trop petits régimes.
On estime qu'en bonne terre, on peut obtenir
huità dixbonnes récoltes avant d'être obligé
de sacrifier la plantation. Il y a, bien entendu,
des terrains dans lesquels les bananiers sont
usés et bons à être arrachés dès la sixième ou
la septième année, tandis qu'ils sont encore
vigoureux et de bon rapport à douze ans
dans d'autres sols plus riches et plus fer-
tiles.
Jusqu'ici, les régimes de bananes récoltés
au Parana, sont vendus à destination de la
République Argentine. Des vapeurs, venant
de Buenos-Ayres, les chargent dans la baie
de Paranaguà à Antonina, à Porto don Pedro
ou à Paranaguà même; jusqu'à ces ports les
régimes sont transportés par le chemin de
fer. Ils voyagent pêle-mêle sans aucun
emballage, et je pourrais même dire sans
aucune précaution. Aussi, malgré le peu de
durée du trajet entre Paranaguà et Buenos-
Ayres, le déchet de route est-il trop impor-
tant. On sait, en effet, combien la banane est
délicate et avec quelle rapidité elle se décom-
pose, lorsque surtout elle a été blessée ou
même seulement froissée; il serait donc très
désirable de pouvoir adopter un mode de
transport moins primitif et plus perfectionné.
Les prix de vente des régimes, qui ne sont
pas bien élevés, permettraient-ils d'appor-
ter certaines améliorations dans leur mode
de transport? C'est un calcul à faire, et, en
ce moment même, nous étudions cette ques-
tion et nous expérimentons un mode d'em-
ballage qui, nous l'espérons, doit donner de
bons résultats. L'expérience seule nous ap-
prendra si ce mode d'expédition est pratique
et applicable.
L. PASZKIÉWICZ.
Mazières par Charost (Cher), 17 mars 1902.
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