Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1902 31 mai 1902
Description : 1902/05/31 (A2,N11). 1902/05/31 (A2,N11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377663m
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
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- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 131
- .......... Page(s) .......... 137
- .......... Page(s) .......... 141
- .......... Page(s) .......... 143
- .......... Page(s) .......... 144
- .......... Page(s) .......... 145
- LIVRES NOUVEAUX
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 161
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 156
140 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° Il MAI 1902
la plus grande difficulté contre laquelle nous
ayons à lutter.
Première méthode. Vers la fin de la sai-
son des pluies, on abat tous les bois; les
gros arbres sont coupés à o m. 5o ou 1 mètre
du sol; on abandonne le tout sur place jus-
qu'à la fin de la saison sèche; à ce moment,
on y met le feu. Dès les premières pluies, on
procède au semis, ou plus exactement à la
plantation ; l'herbe du Para se propage, en
effet, par bouturage; on pourrait semer des
graines, mais il n'y a aucun avantage à le
faire et, en pratique, on se contente de planter
des bouts de 10 à 20 centimètres de long
découpés dans les tiges traçantes de l'herbe.
Un pareil fragment porte plusieurs nœuds;
il suffit qu'un nœud se trouve bien serré
contre la terre pour que le bouturage s'ef-
fectue.
On commence à y mettre le bétail, avec
certains ménagements, six mois ou un an
après l'ensemencement. L'exploitation nor-
male et intensive ne commence que quand
les prairies ont deux ans.
Deuxième méthode. Pendant la saison
des pluies, on coupe tous les sous bois,
en laissant subsister seulement les grands
arbres. Le sous bois ainsi coupé est rangé
en murs, limitant des allées (calles) de
60 à 8ocentimètres de large. Dans ces allées,
on sème l'herbe du Para avec du maïs. Quand
arrive la saison sèche, on récolte le maïs,
l'herbe restant en dessous. Puis, dans les
premières semaines de la saison sèche, après
avoir abattu les grands arbres, on met le feu
aux murs: l'incendie détruit la broussaille et
les souches de maïs; il dessèche et conserve
en partie les gros arbres; ce qui est resté
disparaîtra avec les souches petit à petit par
les brûlages ultérieurs. L'incendie brûle
bien entendu aussi l'herbe du Para, mais
les tiges seules; les souches de l'herbe du
Para résistent à l'incendie; c'est d'ailleurs
cette propriété qui est la base des procédés
de culture de cette graminée en tout pays
Entretien et utilisation. L'incendie
périodique constitue en effet le plus clair
des soins que réclame une prairie d'herbe du
Para. Une prairie nouvelle doit être brûlée
tous les ans pendant trois ans afin d'arriver à
détruire toutes les souches et la vermine.
Quant aux prairies déjà faites, elles sont
brûlées autant que possible tous les 3 ans
un brûlage plus fréquent dessécherait la
terre. Au surplus, le brûlage ne pouvant s'ef
fectuer qu'une fois par an, à la fin de la pé-
rion de sécheresse, il serait impossible de
brûler plus d'un tiers des prairies tous les
ans, sous peine de n'avoir plus d'herbe à
donner pendant plusieurs mois aux ani-
maux.
Pour l'entretien des prairies, on a recours,
en dehors du brûlage, à des nettoyages au
machete ou sabre d'abatis.
Nos prairies sont divisées en grandes divi-
sions de 100 à 25o hectares, par des clotures
en ronces artificielles. Le bétail passe suces-
vement d'une division dans l'autre; sitôtqu'il
a quitté une division dans laquelle il a
conscieusement tondu l'herbe du Para,
nous faisons abattre au machete les mau-
vaises herbes auxquelles le bétail s'est bien
gardé de toucher. Que le nettoyage des prai-
ries ait été effectué par le brûlage ou au ma-
chete, l'herbe du Para, pousssant plus vite
que les broussailles, finit petit à petit par
prendre le dessus, en sorte que, dans les bons
terrains, au bout de quelques années, l'herbe
du Para subsiste presque seule etles prairies
ne nécessitent presque plus d'entretien. Jus-
que-là, nous comptons deux nettoyages an-
nuels par prairies.
La durée des prairies bien entretenues
paraîtindéfinie. Dans la propriété de la Com-
pagnie du Rio-Sinu, on n'a pas encore eu,
depuis quatorze ans, à constater la déchéance
d'aucune de celles qui ont été créées et
entretenues dans des conditions normales.
Tout au contraire, les vieilles prairies sont
en général les meilleures. Dans les terrains
très humides, l'herbe réussit si bien qu'elle
se maintient en pureté, même sans nettoyage ;
C'est donc ces terrains qu'on choisit de pré-
férence toutes les fois qu'on en a à sa dispo-
sition.
L'herbe du Para y pousse si vite qu'en
six mois elle atteint la hauteur d'environ
2 m. 5o : un homme à cheval y disparaît.
C'est à ce moment qu'on y met le bétail qui,
en entrant dans l'enclos, ploie l'herbe sous
la plus grande difficulté contre laquelle nous
ayons à lutter.
Première méthode. Vers la fin de la sai-
son des pluies, on abat tous les bois; les
gros arbres sont coupés à o m. 5o ou 1 mètre
du sol; on abandonne le tout sur place jus-
qu'à la fin de la saison sèche; à ce moment,
on y met le feu. Dès les premières pluies, on
procède au semis, ou plus exactement à la
plantation ; l'herbe du Para se propage, en
effet, par bouturage; on pourrait semer des
graines, mais il n'y a aucun avantage à le
faire et, en pratique, on se contente de planter
des bouts de 10 à 20 centimètres de long
découpés dans les tiges traçantes de l'herbe.
Un pareil fragment porte plusieurs nœuds;
il suffit qu'un nœud se trouve bien serré
contre la terre pour que le bouturage s'ef-
fectue.
On commence à y mettre le bétail, avec
certains ménagements, six mois ou un an
après l'ensemencement. L'exploitation nor-
male et intensive ne commence que quand
les prairies ont deux ans.
Deuxième méthode. Pendant la saison
des pluies, on coupe tous les sous bois,
en laissant subsister seulement les grands
arbres. Le sous bois ainsi coupé est rangé
en murs, limitant des allées (calles) de
60 à 8ocentimètres de large. Dans ces allées,
on sème l'herbe du Para avec du maïs. Quand
arrive la saison sèche, on récolte le maïs,
l'herbe restant en dessous. Puis, dans les
premières semaines de la saison sèche, après
avoir abattu les grands arbres, on met le feu
aux murs: l'incendie détruit la broussaille et
les souches de maïs; il dessèche et conserve
en partie les gros arbres; ce qui est resté
disparaîtra avec les souches petit à petit par
les brûlages ultérieurs. L'incendie brûle
bien entendu aussi l'herbe du Para, mais
les tiges seules; les souches de l'herbe du
Para résistent à l'incendie; c'est d'ailleurs
cette propriété qui est la base des procédés
de culture de cette graminée en tout pays
Entretien et utilisation. L'incendie
périodique constitue en effet le plus clair
des soins que réclame une prairie d'herbe du
Para. Une prairie nouvelle doit être brûlée
tous les ans pendant trois ans afin d'arriver à
détruire toutes les souches et la vermine.
Quant aux prairies déjà faites, elles sont
brûlées autant que possible tous les 3 ans
un brûlage plus fréquent dessécherait la
terre. Au surplus, le brûlage ne pouvant s'ef
fectuer qu'une fois par an, à la fin de la pé-
rion de sécheresse, il serait impossible de
brûler plus d'un tiers des prairies tous les
ans, sous peine de n'avoir plus d'herbe à
donner pendant plusieurs mois aux ani-
maux.
Pour l'entretien des prairies, on a recours,
en dehors du brûlage, à des nettoyages au
machete ou sabre d'abatis.
Nos prairies sont divisées en grandes divi-
sions de 100 à 25o hectares, par des clotures
en ronces artificielles. Le bétail passe suces-
vement d'une division dans l'autre; sitôtqu'il
a quitté une division dans laquelle il a
conscieusement tondu l'herbe du Para,
nous faisons abattre au machete les mau-
vaises herbes auxquelles le bétail s'est bien
gardé de toucher. Que le nettoyage des prai-
ries ait été effectué par le brûlage ou au ma-
chete, l'herbe du Para, pousssant plus vite
que les broussailles, finit petit à petit par
prendre le dessus, en sorte que, dans les bons
terrains, au bout de quelques années, l'herbe
du Para subsiste presque seule etles prairies
ne nécessitent presque plus d'entretien. Jus-
que-là, nous comptons deux nettoyages an-
nuels par prairies.
La durée des prairies bien entretenues
paraîtindéfinie. Dans la propriété de la Com-
pagnie du Rio-Sinu, on n'a pas encore eu,
depuis quatorze ans, à constater la déchéance
d'aucune de celles qui ont été créées et
entretenues dans des conditions normales.
Tout au contraire, les vieilles prairies sont
en général les meilleures. Dans les terrains
très humides, l'herbe réussit si bien qu'elle
se maintient en pureté, même sans nettoyage ;
C'est donc ces terrains qu'on choisit de pré-
férence toutes les fois qu'on en a à sa dispo-
sition.
L'herbe du Para y pousse si vite qu'en
six mois elle atteint la hauteur d'environ
2 m. 5o : un homme à cheval y disparaît.
C'est à ce moment qu'on y met le bétail qui,
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