Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1902 31 mai 1902
Description : 1902/05/31 (A2,N11). 1902/05/31 (A2,N11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377663m
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
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- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 131
- .......... Page(s) .......... 137
- .......... Page(s) .......... 141
- .......... Page(s) .......... 143
- .......... Page(s) .......... 144
- .......... Page(s) .......... 145
- LIVRES NOUVEAUX
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 159
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- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 161
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 156
138 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 11 MAI 1902
de la plantation elle-même. Enveloppés
d'une brousse courte, des pieds de grande
taille, dégarnis, par une récolte récente, des
feuilles de la base, n'ont été nullement en-
dommagés par le feu, dont l'action, dans ce
cas assez rare, a plutôt été avantageuse par
la destruction de cette brousse. Dansces con-
ditions, le feu a pour ainsi dire fait l'office
d'un sarclage au MACHETE.
« Ce qui arrive le plus souvent, dans des
conditions moyennes d'embroussaillement,
c'est que les feuilles de la base sont flétries
par la chaleur intense du feu qui passeou lé-
chées par la flamme. Dans ce cas, il faut ré-
colter les feuilles atteintes et les défibrer au
plus vite. La fibre qu'on en obtient, quelque
peu roussie, peut encore être utilisée, au
moins pour les besoins de l'exploitation. On
en peut faire des cordages qu'il est aisé de
fabriquer sur place.
« Le henequen peut-il supporter les frais
de culture qui le mettraient à l'abri de l'im-
prudence des fumeurs et desautrescatégories
d'incendiaires? C'est un compte que je ne
suis pas en état d'établir aujourd'hui, renon-
çant à utiliser des données trop approxima-
tives ; d'autant plus que les cours de la
fibre varient parfois de 6 à 9. Je n'ai pas, non
plus, la compétence suffisante pour contre-
dire nettement l'opinion des personnes avec
lesquelles, à Cayo-Romano, je mesuis trouvé
en rapport et qui m'ont soutenu que, sous
un pareil climat, la puissance de la végéta-
tion spontanée est telle que les soins de cul-
ture devraient être incessants. J'ai des dou-
tes. Desopérations répétées, complètes, faites
en temps voulu, contrecarraient, j'en suissûr,
la reformation de la brousse, d'une manière
à peu près définitive.
Si je ne puis affirmer la possibilité écono-
nomique d'un bon entretien cultural d'une
plantation de henequen, il y a, en tout cas,
quelque chose à faire pour limiter l'extension
d'incendies que l'on n'est jamais sûr de pou-
voir éviter. C'est, comme pour la canne à
sucre, de diviser la plantation en carrés plus
ou moins réguliers, séparés par des allées
utilisables, d'ailleurs, pour le passage des
voitures. Ces allées ou chemins doivent être
entretenus vierges, autant que possible, de
toute MANIGUA.
« A Cayo-Romaao, ces allées existent;
mais leur largeur, qui est en moyenne de
cinq à six mètres, est un peu faible et leur
entretien nul. J'ai recommandé, et j'espère
que ce sera observé, de tripler la largeur
de cette allée isolante en entretenant en bon
état de culture, de chaque côté du chemin,
une bordure de huit à dix mètres. On conçoit
qu'une pareille disposition doive faciliter la
lutte contre le fléau. Quand le feu atteindra
cette bordure, il trouvera le nu ou à peu près
et la surveillance de quelques hommes,
même répartis sur de grands espaces, suffira
pour lui barrer complètement la route.
« Une largeur de vingt mètres au total n'est
d'ailleurs pas excessive; elle est même à
peine suffisante pour parer aux risques de
propagation du feu par les flammèches que
le vent emporte assez loin et dont il faut sur-
veiller les chutes.
« Si l'entretien, à l'état nu ou presque nu,
de ces bordures, d'ailleurs productives de
henequen et par conséquent non perdues
pour la plantation, paraît trop coûteux, il
doit être possible de les consacrer soit à des
cultures faciles, soit à des cultures profita-
bles, c'est-à-dire payant la main-d'œuvre, de
manière que les mesures de préservation ne
soient pas une charge.
« La patate douce ne remplirait-elle pas
ces conditions? Cette plante me paraît four-
nir la bande de verdure nécessaire; elle est
assez tenace et résiste bien à ces négligences
de culture qui sont si fréquentes dans des
exploitations de henequen, production de
terrains pauvres. »
L. HAUTKFEUILLE.
de la plantation elle-même. Enveloppés
d'une brousse courte, des pieds de grande
taille, dégarnis, par une récolte récente, des
feuilles de la base, n'ont été nullement en-
dommagés par le feu, dont l'action, dans ce
cas assez rare, a plutôt été avantageuse par
la destruction de cette brousse. Dansces con-
ditions, le feu a pour ainsi dire fait l'office
d'un sarclage au MACHETE.
« Ce qui arrive le plus souvent, dans des
conditions moyennes d'embroussaillement,
c'est que les feuilles de la base sont flétries
par la chaleur intense du feu qui passeou lé-
chées par la flamme. Dans ce cas, il faut ré-
colter les feuilles atteintes et les défibrer au
plus vite. La fibre qu'on en obtient, quelque
peu roussie, peut encore être utilisée, au
moins pour les besoins de l'exploitation. On
en peut faire des cordages qu'il est aisé de
fabriquer sur place.
« Le henequen peut-il supporter les frais
de culture qui le mettraient à l'abri de l'im-
prudence des fumeurs et desautrescatégories
d'incendiaires? C'est un compte que je ne
suis pas en état d'établir aujourd'hui, renon-
çant à utiliser des données trop approxima-
tives ; d'autant plus que les cours de la
fibre varient parfois de 6 à 9. Je n'ai pas, non
plus, la compétence suffisante pour contre-
dire nettement l'opinion des personnes avec
lesquelles, à Cayo-Romano, je mesuis trouvé
en rapport et qui m'ont soutenu que, sous
un pareil climat, la puissance de la végéta-
tion spontanée est telle que les soins de cul-
ture devraient être incessants. J'ai des dou-
tes. Desopérations répétées, complètes, faites
en temps voulu, contrecarraient, j'en suissûr,
la reformation de la brousse, d'une manière
à peu près définitive.
Si je ne puis affirmer la possibilité écono-
nomique d'un bon entretien cultural d'une
plantation de henequen, il y a, en tout cas,
quelque chose à faire pour limiter l'extension
d'incendies que l'on n'est jamais sûr de pou-
voir éviter. C'est, comme pour la canne à
sucre, de diviser la plantation en carrés plus
ou moins réguliers, séparés par des allées
utilisables, d'ailleurs, pour le passage des
voitures. Ces allées ou chemins doivent être
entretenus vierges, autant que possible, de
toute MANIGUA.
« A Cayo-Romaao, ces allées existent;
mais leur largeur, qui est en moyenne de
cinq à six mètres, est un peu faible et leur
entretien nul. J'ai recommandé, et j'espère
que ce sera observé, de tripler la largeur
de cette allée isolante en entretenant en bon
état de culture, de chaque côté du chemin,
une bordure de huit à dix mètres. On conçoit
qu'une pareille disposition doive faciliter la
lutte contre le fléau. Quand le feu atteindra
cette bordure, il trouvera le nu ou à peu près
et la surveillance de quelques hommes,
même répartis sur de grands espaces, suffira
pour lui barrer complètement la route.
« Une largeur de vingt mètres au total n'est
d'ailleurs pas excessive; elle est même à
peine suffisante pour parer aux risques de
propagation du feu par les flammèches que
le vent emporte assez loin et dont il faut sur-
veiller les chutes.
« Si l'entretien, à l'état nu ou presque nu,
de ces bordures, d'ailleurs productives de
henequen et par conséquent non perdues
pour la plantation, paraît trop coûteux, il
doit être possible de les consacrer soit à des
cultures faciles, soit à des cultures profita-
bles, c'est-à-dire payant la main-d'œuvre, de
manière que les mesures de préservation ne
soient pas une charge.
« La patate douce ne remplirait-elle pas
ces conditions? Cette plante me paraît four-
nir la bande de verdure nécessaire; elle est
assez tenace et résiste bien à ces négligences
de culture qui sont si fréquentes dans des
exploitations de henequen, production de
terrains pauvres. »
L. HAUTKFEUILLE.
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