Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 avril 1902 30 avril 1902
Description : 1902/04/30 (A2,N10). 1902/04/30 (A2,N10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776626
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
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- Sommaire
106 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N" 10 - AVRIL 1902
Le Chanvre de Sisal dans l'Inde
Nous avons signalé, dans notre cahier de juillet
(no 1, p. 7 : « Le chanvre de Sisal et les autres
agaves textiles, en tant que cultures de rapport »),
que les planteurs de l'Inde Britannique commen-
cent à s'intéresser vivement à la culture du chan-
vre de Sisal. Nous sommes en mesure aujourd'hui
de donner quelques détails de première main sur
l'entreprise de Dauracherra qui semble être, dans
cette direction, la plus considérable, et d'ailleurs la
plus ancienne; nous les devons à l'un des action-
naires,Mr. ROB. F. FRASER, planteurdethé à Sathgao
Estate (Metiganj P. O., South Sylhet).
Avant de donner la traduction de la lettre de
Mr. FRASER, nous allons expliquer, pour ne plus
avoir à y revenir, quelques-unes des indications
qu'elle contient :
Les bulbilles qui se forment sur la hampe flori-
fère de l'Agave rigida sont, avec les drageons ou
œilletons produits autour de la base du tronc, des
moyens réguliers de reproduction de cette espèce
botanique qui ne développe jamais de graines.
La machine de DEATH & ELLWOOD n'est pas
mentionnée dans la liste des déflbreuses de Hene-.
quen (synonyme du chanvre de Sisal) donnée dans
notre cahier de juillet (pp. 7-8), elle nous était
cependant parfaitement connue, étant décrite dans
les livres classiques tels que le Catalogue des
fibres de Mr. DODGE et le recueil « Vegetable fi-
bres » du Jardin de Kew.
Le Fourcroya gigantea est le « Chanvre de
Maurice»; il ne semble pas que cette culture se
soit montrée rémunératrice en dehors de cette île.
L'Est africain allemand est probablement, en
dehors de l'île Maurice, la colonie où il a été donné
le plus d'extension à la culture du Fourcroya
gigantea qui y est planté concouramment avec
l'Agave rigid'a var. sisalana.
M. HINDORFF, de Cologne, le rédacteur de la
nouvelle édition du Manuel d'Agriculture tropicale
de SEMLER, a été l'un des premiers à propager dans
l'Est africain allemand le chanvre de Sisal et le
chanvre de Maurice ; ce dernier y fut planté surtout
parce qu'on manquait de plants du premier ;
M. HINDORFF estime bien qu'il est susceptible d'y
produire à peu près autant de bénéfices que le
chanvre de Sisal; en 1900, il consacrait à la dé-
monstration de cette thèse un article fortement
documenté dans le « Tropenpflanzer » ; toutefois,
certaine information concernant l'une des princi-
pales entreprises de la colonie, parue dans un
numéro récent du même périodique, tendrait à
faire penser que le Fourcroya perd, du terrain.
Le Fourcroya offre cet intérêt particulier que
c'est, parmi les « agaves » textiles, l'espèce la
mieux adaptée aux climats tropicaux humides,
les autres recherchant les climats tropicaux secs.
Les renseignements que donne M FRASER, rela-
tivement aux caféiers cultivés à Dauracherra, per-
mettent de conjecturer que le climat de cette loca-
lité est beaucoup plus humide que celui des
Bahamas et du Yucatan, patrie du chanvre de
Sisal. Par là, l'entreprise de Dauracherra se rap-
proche des conditions que l'on rencontre dans les
cultures de chanvre de Sisal de l'Est Africain
Allemand et dont les conséquences économiques
ont été très bien exposées par M. HINDORFF.
L'abondance des pluies hâte, dit-il, le développe-
ment des agaves et réduit la période d'attente,
mais elle abrège aussi la période d'exploitation, en
abrégeant la vie même des agaves qui fleurissent
et meurent plus tôt. En pratique, cela revient à
une augmentation des frais de renouvellement
des plantations, mais cet inconvénient est large-
ment racheté par le fait des récoltes plus précoces.
Une question qui serait fort intéressante à élu-
cider, est celle de savoir si les climats humides,
en hâtant la végétation de l'Agave rigida, ne
diminueraient pas, par hasard, la force et la valeur
commerciale de ses fibres.
Les indications de M. FRASER quant à l'exten-
sion des cultures de Dauracherra sont des plus
éloquentes; pour les lecteurs peu familiers avec
les mesures anglaises, rappelons que l'acre vaut
o hect.4047, etlecwt, (hundredweight) — 5o kg. 8.
Traduction de la lettre de Mr. Fraser.
l'Agave rigida, var. sisalana, en même temps
que le Fourcroya gigantea. Nos agaves
Sisal furent importées des îles Bahamas
en 189.2; à cette époque, l'exportation des
plants de cette espèce était encore interdite;
nous avons passé outre. L'envoi comprenait
environ dix mille plants, mais la plupart ar-
rivèrent à destination dans un état piteux.
C'est à peine si nous avons pu, à force de
soins, en sauver assez pour planter un
petit nombre d'acres.
« Au printemps dernier, bon nombre de
ces plants d'origine ont fleuri; les bulbilles
recueillis ont été mis en pépinière ; aujour-
d'hui qu'ils ont un an, les jeunes plants sont
bons à mettre en place; nous allons en pro-
fiter pour planter trois cents acres, à raison
de mille agaves par acre. Au printemps
de 1902, nous espérons récolter 5oo.ooo
bulbilles d'Agaves Sisal. Nous désirons
agrandir notre plantation jusqu'à concur-
Tence d'un millier d'acres, au minimum.
Le Chanvre de Sisal dans l'Inde
Nous avons signalé, dans notre cahier de juillet
(no 1, p. 7 : « Le chanvre de Sisal et les autres
agaves textiles, en tant que cultures de rapport »),
que les planteurs de l'Inde Britannique commen-
cent à s'intéresser vivement à la culture du chan-
vre de Sisal. Nous sommes en mesure aujourd'hui
de donner quelques détails de première main sur
l'entreprise de Dauracherra qui semble être, dans
cette direction, la plus considérable, et d'ailleurs la
plus ancienne; nous les devons à l'un des action-
naires,Mr. ROB. F. FRASER, planteurdethé à Sathgao
Estate (Metiganj P. O., South Sylhet).
Avant de donner la traduction de la lettre de
Mr. FRASER, nous allons expliquer, pour ne plus
avoir à y revenir, quelques-unes des indications
qu'elle contient :
Les bulbilles qui se forment sur la hampe flori-
fère de l'Agave rigida sont, avec les drageons ou
œilletons produits autour de la base du tronc, des
moyens réguliers de reproduction de cette espèce
botanique qui ne développe jamais de graines.
La machine de DEATH & ELLWOOD n'est pas
mentionnée dans la liste des déflbreuses de Hene-.
quen (synonyme du chanvre de Sisal) donnée dans
notre cahier de juillet (pp. 7-8), elle nous était
cependant parfaitement connue, étant décrite dans
les livres classiques tels que le Catalogue des
fibres de Mr. DODGE et le recueil « Vegetable fi-
bres » du Jardin de Kew.
Le Fourcroya gigantea est le « Chanvre de
Maurice»; il ne semble pas que cette culture se
soit montrée rémunératrice en dehors de cette île.
L'Est africain allemand est probablement, en
dehors de l'île Maurice, la colonie où il a été donné
le plus d'extension à la culture du Fourcroya
gigantea qui y est planté concouramment avec
l'Agave rigid'a var. sisalana.
M. HINDORFF, de Cologne, le rédacteur de la
nouvelle édition du Manuel d'Agriculture tropicale
de SEMLER, a été l'un des premiers à propager dans
l'Est africain allemand le chanvre de Sisal et le
chanvre de Maurice ; ce dernier y fut planté surtout
parce qu'on manquait de plants du premier ;
M. HINDORFF estime bien qu'il est susceptible d'y
produire à peu près autant de bénéfices que le
chanvre de Sisal; en 1900, il consacrait à la dé-
monstration de cette thèse un article fortement
documenté dans le « Tropenpflanzer » ; toutefois,
certaine information concernant l'une des princi-
pales entreprises de la colonie, parue dans un
numéro récent du même périodique, tendrait à
faire penser que le Fourcroya perd, du terrain.
Le Fourcroya offre cet intérêt particulier que
c'est, parmi les « agaves » textiles, l'espèce la
mieux adaptée aux climats tropicaux humides,
les autres recherchant les climats tropicaux secs.
Les renseignements que donne M FRASER, rela-
tivement aux caféiers cultivés à Dauracherra, per-
mettent de conjecturer que le climat de cette loca-
lité est beaucoup plus humide que celui des
Bahamas et du Yucatan, patrie du chanvre de
Sisal. Par là, l'entreprise de Dauracherra se rap-
proche des conditions que l'on rencontre dans les
cultures de chanvre de Sisal de l'Est Africain
Allemand et dont les conséquences économiques
ont été très bien exposées par M. HINDORFF.
L'abondance des pluies hâte, dit-il, le développe-
ment des agaves et réduit la période d'attente,
mais elle abrège aussi la période d'exploitation, en
abrégeant la vie même des agaves qui fleurissent
et meurent plus tôt. En pratique, cela revient à
une augmentation des frais de renouvellement
des plantations, mais cet inconvénient est large-
ment racheté par le fait des récoltes plus précoces.
Une question qui serait fort intéressante à élu-
cider, est celle de savoir si les climats humides,
en hâtant la végétation de l'Agave rigida, ne
diminueraient pas, par hasard, la force et la valeur
commerciale de ses fibres.
Les indications de M. FRASER quant à l'exten-
sion des cultures de Dauracherra sont des plus
éloquentes; pour les lecteurs peu familiers avec
les mesures anglaises, rappelons que l'acre vaut
o hect.4047, etlecwt, (hundredweight) — 5o kg. 8.
Traduction de la lettre de Mr. Fraser.
l'Agave rigida, var. sisalana, en même temps
que le Fourcroya gigantea. Nos agaves
Sisal furent importées des îles Bahamas
en 189.2; à cette époque, l'exportation des
plants de cette espèce était encore interdite;
nous avons passé outre. L'envoi comprenait
environ dix mille plants, mais la plupart ar-
rivèrent à destination dans un état piteux.
C'est à peine si nous avons pu, à force de
soins, en sauver assez pour planter un
petit nombre d'acres.
« Au printemps dernier, bon nombre de
ces plants d'origine ont fleuri; les bulbilles
recueillis ont été mis en pépinière ; aujour-
d'hui qu'ils ont un an, les jeunes plants sont
bons à mettre en place; nous allons en pro-
fiter pour planter trois cents acres, à raison
de mille agaves par acre. Au printemps
de 1902, nous espérons récolter 5oo.ooo
bulbilles d'Agaves Sisal. Nous désirons
agrandir notre plantation jusqu'à concur-
Tence d'un millier d'acres, au minimum.
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