Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-03-05
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 mars 1927 05 mars 1927
Description : 1927/03/05 (A28,N36). 1927/03/05 (A28,N36).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64510300
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VlNGT-HUITIEME ANNEE. No 96
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ABONNEMENTS
avec le supplément illustré :
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France et
Colonies 110 * <6 > 85 a
Étrour 180 » 100 » M »
On s'abonne sans frais dans
tmm les koBsau «e poiST
L'action française en Syrie
, -,". -
Le retour de M. Henri Poeçe, Haut-0*n-
ne en syM, v. a donne* une nouvelle fois
au Paiement l'occasion de s'occuper de notre
mandat dans cette partie du Proche-Orient.
La preue, et en particulier la presse pério-
dkjue, a repris l'examen du problème. Que
convient-il de. faire ? Devons-nous retter ou
v hercher un moyen élégant de nous débarrasser
d'une tâche que nous avons eu la Ireté, pour
nu pas dire plus, d'accepter ?
Ce sont les questioDl qui je posent toutes les
lois que notre esprit s'arrête sur le problème
yrieD. Elles ont été .fO!JDul. il y a quelque
Mpt ans, et aujourd'hui encore, elles obsèdent
les Français qui, voudraient bien voir la fin de
cet imbroglio. Il existe sans aucun doute des
compatriotes qui professent, à cet égard, une
parfaite indifférence. Us estiment que pareils
sujets ne sont pas dignes t de les distraire de
leurs travaux habituels. C'est un état d'esprit
fâcheux et d'autant plus grave que ceux qui,
aujourd'hui, ne manifestent aucùn souci, ne se-
raient pas les moins violents à protester au cas
où les événements prendraient un cours peu
hVOrable. Nous l'avons bien vu, il y a dix-
f wt mois, lors de l'affaire du Djebel-Druse.
où les plus sévères censeurs du général Sarrail
se recrutaient dans les rangs de ceux qui ve-
naient de s'apercevoir qu'il y avait un problème
ien. M. Rdbert de Gaix n'est, pas de ceux-
là. n a été haut fonctionnaire f en Syrie, au
temps du général Gouraud, et c'est lui aue le
Gouvernement charge régulièrement de le re-
réaenter aux conférences internationales où la
joestion du mandat est discutée. Aussi son
avis en pareille matière mérite-t-il de retenir
notre attention.
M. Robert de Caix ne doute pas un seul
instant que nous ayons eu raison d'aller en
Syrie. Nous y avons « un patrimoine que des
siècles de prestige et d'efforts généreux nous
jnt donné à défendre dans le Levant ». Patri-
jiioine économique : chemins de fer, ports dus
nos entreprises, sériciculture aux mains des
agents, des maisons lyonnaises ; patrimoine in-
tellectuel : écoles où l'on enseigne notre tan-
p'. M Je me rappelle encore, écrit M. de
Qix, la surprise que j'eus en débarquant à
Beyrouth en 1919, dans l équipe du général
GOuraud. de trouver cette ville et le Liban
plus francisés que presque toutes tes régions de
1 Algérie aprèp quatre-vingt-dix années de do-
mination française. » -
Nous sommes allés là-bas ppur maintenir.
développer cet foyers de culture française, pour
sauvegarder notre prestige dans le Levant. On
Mm y attendait, du reste, puisque 1 on n igno-
rait pas que. depuis 191rumte diplomatie
s'était attachée à faire reconnaître la pri..
naoce de nos droits et que les traités de 191 o
conclus entre la France, 1 Angleterre et la
Russie nous attribuaient la Syrie comme zone
d influence. Ne pas accepter ces traités aurait
été pour nous une vraie faillite dont nous ne
ndua serions pas relevés.
l' On nous permettra de ne pas partager l'avis
("un si haut personnage. Les raisons que donne
ce diplomate sont au moins spécietMes. liâtes
ne sont même pas nouvellee. Ah ! les fameux
cfeoity historiques que l'on-.met en avant à tout
propos ! Vraiment, c'est une raison qui a main-
tenant perdu beaucoup de sa valeur. Ces droits
'xisent. si Ton veut, mais ils sont primés par
, elui des peuples à choisir ses maitres.
Or, il ne semble pas que nous ayons été
appelés par le vœu général des habitant. Les
Congrès qui ont émis des vœux en notre faveur
ne. représentaient pas grand chose. C'étaient
d«s réunions * peu qualifiées et, sachant ce
quelles étaient, nous avons eu le tort de les
prendre au sérieux < A vrai dire, elles ont émis
lmine les faits dans l'ordre chronologique, on
remarquera «ans peine que notre décîsion,était
prise bien avant..
11 est juste d'ajouter que ces réflexions s'ap-
pliquent parfaitement et avec plus de vérité si
libte > la politique anglaise dans le Pro-
che-Orient. Lord Girzon et M. Lloyd George
ont établi la domination britannique en Pales-
tine et dans la région du Tigre et de l'Euphrate
sans se préoccuper le moins du monde des
vues des habitants. ,
M. Robert de Caix. qui a pris sous le géné-
ral Gouraud une part considérable à 1 adminis-
tration de la Syrie, a une grande indulgence
pour son œuvré, ét celle, du général Wey-
gand. Certes, tout n est pas inexact dans son
examen des actes de l'administration française.
ulnombredes fonctionnaires est beaucoup
moins grand qu'on ne le dit habituellement. nt
beaucoup ne méritent pas là façon dont les trai-
tent auelaues écrivains trop dédaigneux de - ce
i - ;
qui n est pas * Absolument leur groupottent pro-
{ ; \sionnel ou leur catégorie sociale. Le corps
ciel fonctionnaires français en Syrie participe
vr iisemblablement des mérites et des faiblesses
inhérents à la façon hâtive dont ils ont été
recrutés. On compte parmi eux des ambitieux,
'des incapables, des malhonnêtes. La question
et de savoir si cela est vrai du plus grand nom-
foré. Or, il ne semble pas qu'il en soit ainsi,
et nous en connaissons persoimalement de foit
honorables et de tout à fait distingués.
Mais là où nous hé pouvons suivre M. de
Caix, c'est quand il fait l'éloge sans réserve
Stic la politique suivie par les généraux Gou-
ïratid et Weygand. Nous ne sommes pas de
reux qui font à ces deux militaires grief de
ieurs opinions politiques et religieuses mais
comment ne pas voir les faits et se refuser a
admettre que leur attitude presque uniquement
faftsnMe au dfritifnr a étë far tlltjudwm-
j:.,I aux symmthies que nous avions les
milieux musulmans. Un écrivain aussi impartial
et apssi dé" de préjugé* que M. Li Ma-
zière a écrit que l'un de ces généraux Mit
artM à Beyrouth avec retat d'esprit d'un
çyrisé. Cest on état d'line- fort respectable,
j (flll conviens sans peine* mais fWT feu jxiltti-
queHmmd H s'agit dTaMmstter un pays où
Jete font une minorité.
- M. de Caix fait le silence ,-lui le gouverne-
ment dû général Sarrai). Nous avons jugé avec
une grande indépend ance sa pohtlque, mais
nous aurions été heureux de connaître le sen-
timent d'un homme .,i bien placé que M. de
Caix sur une période fort importante de 1 his-
toire récente de la Syrie. Car je ne pense pas
que l'on en soit resté à l'opinion simpliste èt
orcément injuste que de certains ont émise aq.
sujet du prédécesseur de M.. de Jouvenel.
Ceux qui, comme M. La Mazière, ont parlé
de lui avec un esprit dénué de tendresse, n'hé-
sitent pas à reconnaître les difficultés avec les-
quelles il fit aux prises dU le premier jour.
Difficultés qui tenaient à la situation même du
pays et aussi aux dispositions personnelles de
certains fonctionnaires importants de Beyrouth.
M. de Caix n'envisage pas l'éventualité
pour nous de résilier le mandat sous quelque
forme que ce soit. Après Mme Berthe Geor-
ges-Gaulis, après bien d'autres, il nous énu-
mère les avantages moraux qunous ne sau-
rions manquer de retirer de notre établissement
dans cette partie de l'Orient. Je ne suis pas
aussi persuadé que ces éminents personnages
de la valeur que peut avoir à ce point de vue
notre présence à Beyrouth, à Damas, h Alep.
Nos écoles peuvent fort bien subsister, s'y dé-
velopper même, sans que nous soyons politi-
quement les maîtres du pays.
J'en dirai autant des bénéfices politiques que
l'on en escompte : Damas, capitale du monde
musulman ; Beyrouth, merveilleux poste
d'écoute, d'où l'on perçoit tout ce qui se passe
des rives de la Méditerranée jusqu'aux confins
de l'Inde et de la Chine.- Ce sont de belles for-
mules qui, développées avec talent, font im-
pression sur les auditoires ou les lecteurs. Mais
sont-ce autre chose que des formules ? Il n'est
pas d'homme un peu cultivé qui n'en connaisse
une douzaine d'aussi prestigieuses. Il faut voir
les choses sous leur vrai jour, se débarrasser
des souvenirs classiques qui, en cette matière,
faussent notre jugement. Nous ne sommes plus
au temps de l'Ètapire romain, ni même à celui
des croisades. Examinons tes problèmes dans
le monde présent et non dans un monde artifi-
ciel produit de nos réminiscences littéraires.
Il en est de même des possibilités économi-
ques. On aime à se représenter la vallée de
1 Euphrate, sur toute la partie de la Syrie que
ce fleuve traverse, comme une nouvelle vallée
du Nil, produisant le coton en abondance.
C'est vraisemblable. Mais nous avons, dans nos
nombreuses possessions, des territoires aussi fer-
tiles, et qui sont à nous depuis longtemps, et
que nous laissons végéter. Pourquoi porter
notre effort sur l' Euphrate, alors qu'au Maroc
et ailleurs, dans des pays que nous n'avons pas
à conquérir, il nous est loisible de dépenser
nos efforts et d'employer utilement nos capi-
taux.
Et puis, n'oublions pas ce petit détail. Nous
sommes en Syrie pour quelques années seule-
ment. L'idée de mandat exclut toute pensée de
domination définitive. Et alors, que se passera-
t-il si nous restons fidèles à l'esprit de ta mis-
sion qui nous a été donnée ? Ceci tout simple-
ment : nous serons obligés de partir au tno-
ment où se produiront les fruits de nos efforts.
On appelait cela, à l'époque de Louis XV, trd-
vailler pour le roi de Prusse. L'opération por-
terait aujourd'hui un autre nom, mais ne chan-
gerait pas pour cela de caractère.
I - J'ai discuté un peu longuement les idées de
M. de Caix sur le mandat syrien, et je m'aper-
çois que je n'ai pas tout dit, cité toutes les
opinions qui ont été exprimées- daiis des ouvra-
ges fort intéressants. Je dois placer au premier
rang de ceux-ci le livre de M. La Mazière
qui a pour titre : En partant pour là Syrie. Ce
qui a pour -wie. Ce
n'est pas une étude didactique. Ce genre n'est
pas celui de l'auteur. Mais c'est une série de
chapitres. fort vivants, sur .la. pldpari des aspects
du problème syrien, J'ignore le parti politique
auquel appartient M. La Mazière, si même il
appartient à un parti quelconque. Mais ce que
je sais. c'est qu'il est un esprit libre, qui sait
voir, aime à trouver la vérité, et qui, la connais-
sant, la dit avec une indépendance qui ajoute
un attrait de plus à son talent. Son ouvrage est
également éloigné de l'apologie béate et du
dénigrement systématique,. Il est bon de le
lire, si on veut se faire une opinion sur notre
action et notre avenir en Syrie.
Henry Pontdllier,
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
des Colonies
Secrétaire de la Commission
- des Affaires Etrangères.
..& –:–
A la CoÉéi&sié* de TJUgérié, -
des Coloaies et des Protectorats
Dans sa demière réunion, la Commission a
pris connaissance d'une lettre de M. François
Marsal. sénateur, président de l'Union colo-
I nia Je, sur l'importante question des tourteaux
dT arachides.
- Aux termes de la réglementation en vigueur,
est interdite l'exportation, vers les pays, étran-
gers, des tourteaux d'arachides produits par
l'huilerie française. 1] en résulte Qu'une pro-
portion Sans cesge croissante des arachides pro-
duites par l'Afrique Occidentale française est
détournée de nos ports continentaux, pour le
rand profit de l'industrie étranRère. D'où,
d'une part, chômage partiel de l'huilerie fran-
çaise des régions de Marseille, de la Gironde
et du Nord, et prix trop élevé de l'huile d'ara-
chides en France, et, d'autre part, influence
sur les prix tTachat de l'arachide au produc-
teur indigène.
En raism de la grande importance de cette
question et de la répercussion de la situation
sigiwlée tant au point de vue métropolitain
qu'au point de vue colonial, la Commission des
blonies a décidé de demander a M. Queuille,
ministre de 1 Agriculture, de Tenir apper
devant elle ie point de vue de son administra-
tion.
Les Chemina de fer
du Maroc
Les chemins de fer du Maroc
.sont constamment à Vordre du
jour. Après avoir été à la peine
l an dernier, lors de la guerre du Rif pen-
dant laquelle ils ont rendu de si utiles ser-
vices à la pacification marocaine, les voilà à
Vhonneur. Au cinéma, ils apparaissent dans
leur rayonnante nouveauté avec un matériel
neuf et un confort inconnu en Afrique du
Nord jusqu'à ce jour, à l'écran, au théâtre,
en. annonce que les plus luxueux sleepings
roulerontf la nuit, attelés à des locomotives
électriques entre Tanger et Casablanca dès
ce mots-ci, et cela sur des lignes à voie nor-
male, moins de vingt ans après le débarque-
nient des troupes françaises.
Comme nous sommes loin de ce qui a été
fait en Tunisie où, plus de vingt ans après
Voccupation, il n'y avait pas de train entre
Sousse et Sfax, et encore aujourd'hui la
Tunisie n'est-elle dotée (si j'ose dire), que
de chemins de fer à voie d'un mètre.
Et, cependant, on a commencé petit au
Maroc avec la voie de o m. 6o. Mais on
voyait vite et grand.
La voie de o m. 60 par laquelle on com-
mença l'installation du réseau ferré du Ma-
roc, a rendu de très grands services, tout
au moills au point de vue stratégique. En
1921 (1er semestre), les résultats de l'exploit
talion étaient les suivants : voyageurs kilo-
métriques 43.706.084; marcllam/ises, ton-
- nage - kilométrique -- 23.702.985. En septem-
bre 1925, malgré l'absence de voies ferrées
f) grand t'cudement, la voie ferrée de
ili' Jara-J?e$-Taza (datif 200 kilomètres
sur 300 sont en voie de o m. 60) et la voie de
l'asa à Gucrcif qui est de o m. 60 ont trans-
porté sans à-coup, 19 bataillons, ir esca-
drons, 18 batteries, 2 compagnies de chars.
Néanmoins, ainsi, que le constate mon dis-
tingué collègue M. Charles Dumont, dans
son rapport sur le Maroc à propos du Bud-
gel de la Guerre de 1927. malgré les prodi-
ges d'activité ingénieuse f t inlassable de
ses exploitants, cette voie militaire de
c m. 60 s'est monlrle incapable d'assurer,
avec la rapidité nécessaire, lors de l'of feit-
sive rifurine, les transports d'Algérie au
Maroc et les mouvements entre Fès et Taza.
En fait de cllemi" de fer à voie normale,
indépendamment 'de la partie du chemin de
fer de Tanger à Fez (la plus importattic)
qui dessert notre zone de Protectorat maro-
cain, le réseau proprement dit des chemins
de fer à voie normale atteindra bientôt
580 kilomètres, sur lesquels 370 sont en
exploitation et no kilomètres en cours d'exé-
cutioll. D'atttre part, 340 autres kilomètres
sont à l'étude. La partie de ce réseau ferré
en exploitation a transporté l année der-
nière 460.000 voyageurs, 356.000 tonnes de
marchandises ci 724.000 tonnes de phos-
phates. Les recettes brutes ont été de 30 mil-
lions 245.000 francs. Le Tanger-Fez, sur
T 57 kilomètres exploités, a transporté
440.000 voyageurs, 217.000 tonnes de mar-
chandises et ses recettes brutes ont. été de
11.535.000 francs.
Dans le courant de ce mois-ci, le service
des voyageurs qui avait été suspendu va re-
pretrdre sur cette ligne. Des trains directs
de jour et de nuit circuleront entre r"anger-
Fez-Rabat-Casablanca avec des slecping
pour le service de nuit.
C'est prouver suffisamment les brillants
résultats de cette œuvre de paix, poursuivie
au Maroc par la France, d'accord avec le
Gouvernement chérifien et les autorités es-
pagnoles.
Aussi M. Charles Dumont peut-il être
certain d'être suivi par tous ceux qui s'bl.
téressent au développement économique de
notre Protectorat marocaitl, quand il de-
mande de commencer tout de suite et d'ache-
ver dans un délai déterminé le chemin de
fer à voie normale (l'Oudjda-Pez.
Le principe de la construction de cette
voie est admis, mais de tergiversations en
tergiversations rien n'avqit été commencé.
M. Steeg, avec son esprit réalisateur s'est
offert à fournir l'avance pour la comtruc.
tion de la plate-forme de la section Oudjda-
Guerdf, en demandant air ministère de la
Guerre de' faire fournir les rails et le maté-
riel roulant par VAllemagne, en consé-
quence du plan Dawes.
Reste la section Gucrcif-Fez. La direc-
tion des Travaux Publicsy. à Rabat, a choisi
comme tracé celui qui tfasse par Taza après
avoir franchi sous tunnel le massif de
Touahar à quelques kilomètres de cette ville.
En employant la traction électrique, le per-
cement du tunnel serait inutile, et pendant
qu'on aménagerait les chutes d'eau et les
usines productrices du courant, on aurait le
temps de construire la ligue Guercif-Oudjàa.
Tout est donc Prêt pour V exécution des
voies nouvelles et l'achèvement de ce que
III. -Charles Dumont appelle avec raison la
colonne vertébrale militaire (ajoutons éco-
nomique), de notre empire africain dit Nord.
Le Parlement ne saurait laisser plus long-
temps les trois gouvernements de l'Afrique
du Notd et en plus quatre ministères pari-
siens, discuter sans la résoudre une question
vitale et de première urgence dont dépend
la sauvegarde de l'œuvre française.
Ernest Haudo.,
Sjftaleur de la Marne.
VidMMWftfent de le Committien
des Douanes
La T. 8. F. en Tunisie
--0.0-
Les travaux de construction die la puis-
sante Station T. S. F. de 'la Manouibia
avancent rapidement,
La station de La Manmibia sera une des
plus puissantes de l'Afrique du Nord et
fonctionnera dans quelques mois.
AU SENAT
COMMISSION DE L'ALGERIE
La Commission spéciale de dix-huit mem-
bres, chargée d'examiner les iprojets et.pro-
pjwttionB de loi Relatifs & 1 Algérie, s'est
réunie - jeudi après-midi et a constitué son
bureau ainsi qu'il suit : président : M. le
général Bourgeois ; vice-présidents : MM.
Hervoy et Jacques Ouroux ; secrétaire :
M. Cuttoli.
A LA CHAMBRE
DEBATS
Le contingentement des rhums
En fln de séance, M. Alcidc Dclmonl, dé-
puté de la Martinique, a demandé la fixa-
tion de la date de son interpellation sur la
répartition du contingentement des rhums
& la Martinique.
M. Léon 'Perrier, ministre des Colonies,
ayant déclaré que le Gouvernement était à
la disposition de la Chambre, M. Alcide Del-
mont a exposé que le décret qui a fixé la
répartition du contingentement ne fait pas
une part suffisante aux producteurs de la
Martinique.
La Commission des boissons, saisie de ce
décret, en a demandé la suspension jusqu'à
ce que soit terminée l'enquête sur place
qu'elle a confiée à M. Barthc.
Cette question, conclut M. Helmont, revêt
une importance exceptionnelle, uussi bien
pour là Métropole que pour la Martinique.
Sur l'assurance que M. Barthe emploie-
rait toute son autorité à régler le problème
au mieux des intérêts en présence, le dé-
puté de la Martinique « retiré sa demande
d'interpellation.
Demande d'interpellation
Quant, a la demande d'interpellation de
M. Outrey sur l'attribution à M. Sabattier,
administrateur des services civils de l'Indo-
chine, de la croix de la Légion d'honneur
et sur le refus du Ministre des Colonies de
donner audience au Procureur Colonna,
M. Léon Perrier, ministre des Colonies, a
proposé la date du vendredi 18 murs pour
a discussion de cette interpellation.
M. Outrey affirme qu'il existait un scan-
date financier dans fctte affaire.
M. le Président du Conseil. - 11 y a de
nombreux scandales ! -Nous sommes mal-
heureusement désarmés pour les faire ces-
ser. Il faudra une loi !
M. Outrey assure que le scandale réside
dans le cas de ce fonctionnaire qui, ac-
cusé de. crime et de délit, a été promu à la
ll'o classe et décoré.
Finalement, le député de Cochincliine ac-
cepte la date proposée par M. le Ministre
des Colonies, c'est-à-dire le 18 mars pour
la discussion de cette interpellation.
L'AVIATION COLONIALE
Le retour du commandant Guilbaud
Lo capitaine de corvette aviateur Guil-
baud est arrivé jeudi dernier à Argostoli
(mer' Ionienne), venant d'Athènes, après
(mer Ionienne ) , l'étape Argostoli-Maltc.
avoir effectué il ét,a.pe ArgostoH-Mnltc.
I.o capitaino de corvette Guilbaud, après
une courte escale à Saint-Raphaël, a dû
amorrir vers 14 heures, en rade de Mar-
seille, près d'un chasseur de sous-marins et
du vaclit municipal La Mietto.
L'aviateur et son mécanicien seront con-
duits en vedette au quai des Bclges, où ils
seront reçus par M. Delfini, préfet ; Finis-
sières, maire ; l'amiral Picot, le Conseil gé-
néral, la Chambre de commerce et l'Aéro-
Clnb de Provence.
Le raid de Pinedo
Le colonel de Pinedo sera prochainement,
promu au grade de général d'aviation pour
services exceptionnels.
De Pise à Rio de Janeiro
Depuis le départ, de Casablanca, l'V1'U-
gllau n'a pas donné do ses nouvelles.
gi Malgré les appels lancés par les postes
de T .S. F. de Cadix, de Las Palmas, de
Ténériffe, du cap Juby et de plusieurs na-
vires, aucune nouvelle des aviateurs uru-
guayens n'est encore parvenue. Plusieurs
aviateurs espagnols du Maroc ont demandé
l'autorisation de partir h leur recherche.
La division navale marocaine a envoyé
les avisos le Vanneau et le Forfait a la re-
cherche de l'hydravion et de son équipage.
Du reste, tout espoir ne doit pas être en-
core perdu ; on peut supposer, en effet, que
Y>Uruguay a amerri auprès de l'un dee îlots
qui font partie de l'archipel des Canaries et
qui n'ont que de rares liaisons avec les îles
importantes, ou encore que l'équipage a été
recueilli par un navire caboteur qui, dé-
pourvu de T.S.F. n'aura pu prévenir.
Le raid portugais
L'hydravion Arqus, "piloté par le com-
mandant Sarmiento de Beires, et dont
l'équipage comprend en outre, le major Ca-
brai, l'officier navigateur de Castillo et. l'of-
ficier mécanicien Gouvela, a quitté I.is-
bonne mercredi, à 13 h. 30. 11 est arrivé à
Casablanca à 18 heures. Les aviateurs por-
tugais entreprennent un voyage autour du
monde en 90 jours, calculé sur l'itinéraire
suivant :
Lisbonne-Casablanca : Casablanca-Alver-
ca-Villa-Cisneros ; Villa-Cisnero-Bolama ;
Bolama-Natal ; Natal-Rio de Janeiro ; Rio-
Montévideo ; Montevideo-Buenos-Aires. ;
Buenos-Aires-Bahia-Blanca ; Bahia-Blancn-
Talcahuano (a. travers les Andes) ; Talca-
huano-.Tono-Fornande» ; Joao-Fcrnllnde-
Paschoa : Pas chon-M an gare va ; Manga-
rcva-Tahiti ; Tahiti-Pago Paso : Pago Pago-
Suva *, Suva-Nouméa : Nouméa-Townvillo ;
Townville-Port Darwin (Australie) ; Port
Darwin-Dilly ; Dilly-Batavia ; Batavia-Sin-
gapour ; Singapour Rota Radja ; Kota Rad-
ia-Colombo ; Colombo-Goa ; Goa-Karachi ;
Karachi-Bouchir ; Bonchir-Alexandrette ;
Alexfmdrette-Bizesrte ; Bizerte-Lisbonne. L(lS
étapes les plus importantes seront : Rahia-
Blanca-Talcahuano (h. travers les Andes) ;
et Joao Femandes-Paschoa (3.013 ldlomè-
tres, au-dessus du Pacifique).
Nous savons que le commandant Sar-
miento de Beires a été jusqu'à Villa Cis-
noros à la recherche des aviateurs uru-
guayens.
L'aMNTM CUMULE DE 1828
- 0
Sont nommés membres du Conseil supérieur
de l'Exposition Coloniale Internationale de
1929 à Paris :
MM. le président du Conseil municipal de
Paris f le rapporteur général du budget de la
Ville de Paris ; Fernand David, sénateur, an-
cien ministre, ancien commissaire général de
l'Exposition Internationale des Arts Décoratifs
en 1925 ; Artaud, ancien député, ancien com-
missaire général de l'Exposition coloniale de
Marseille de 1922.
̃ ̃ *
Le Commerce de la France
avec la Tunisie
Les achats de la Tunisie en France, qui
en 1926, ont atteint le chiffre de 886 mil-
lions, atteindront sans doute le milliard en
1927. Déjà, avec les totaux de 1926, la Ré-
gence, comme cliente des industries de la
Métropole, passe avant de nombreux pays
comme le Japon, le Brésil, le Canada, la
Pologne, le Portugal, les Etats balkaniques
et ecundinaves.
La France a envoyé l'année dernière en
Tunisie, en chiffres ronds, 22.000 tonnes de
sucres, 3.500 t. de tissus de coton, 23.000 t.
de machines, pièces détachées, outils et ou-
vrages en métaux, 750 t. d'automobiles,
3.300 t. de papiers, 2.500 t. de savons et par-
fumerie, 220 t. de vêlements et lingerie. Ces
articles représentent les plus gros chiffres,
mui6 il y a aussi les soieries (plus de 5 mil-
lions dé francs), les tissus de laine (près
de 4 millions), les ficelles et cordages (2 mil-
lions 500.000 fr.), les sacs et tissus de jutes
(plus de 5 millions), etc.
On u calculé que notre industrie textile
fournissait pour près de 150 millions de
francs do marchandises ù la Tunisie, notre
industrie métallurgique pour plus de 80
millions, notre industrie sucrière pour plus
de 80 millions, notre industrie sucrière
pour plus de 40 millions. La colonie euro-
péenne de la 'Régence consomme en outre
des produits alimentaires français qui se
ohilTrent. par plusieurs dizaines de millions.
Ces chiffres ne laissent pas d'être impres-
sionnants. Aussi beaucoup de Tunisiens en
liront argument pour dire : « Plus la Ré-
cnce vendra des produits - y compris ses
vins ii la métropole, plus aussi CIlle lui
on achètera. Et c'est tout ù fait soutenable.
r 4»
A l'Office national
des recherches
Les eaux du Sud-Tunisien
Un concours avait été ouvert, en accord
entre le Ministre, le Résident Général de
France à Tunis et l'Office national des re-
cherches et inventions, relativement à la dis-
tillation des eaux impures des régions du
Sud-Tunisien par l'action de la chaleur so-
laire.
Les communications reçues à la date indi-
quée pour ce concours ont été examinées et
l'examen a conduit à primer trois communi-
cations : celles du docteur Pasteur, du Val-
de-Grâce, à Paris; de M. Poulain, ingénieur
principal à la direction des Travaux: publics
de Tunisie ; de M. Ginestous, chef du ser-
vice météorologique tunisien, et de M. Pou-
get, professeur à la Faculté des Sciences
d'Alger.
Ces essais étant en cours, le concours a
été prorogé au ier janvier 1928 et reste ouvert
entre les personnes qui y ont déjà pris part
et les auteurs de nouvelles communicatiofts.
Indépendamment de ce concours, l'Office
national des recherches et des inventions a
établi un dispositif très simple qui a été
expérimenté à l'observatoire du parc Saint-
Maur.
Les résultats de ces essais très encoura-
geants seront publiés dans le bulletin de
l'Office, en même temps que les résultats
du concours.
labb
La population le la ziit française
da Maroc
Los résultats du recensement officiel ef-
fectué le 7 mars 1926 dans notre protecto-
rat marocain viennent d'être publiés. Ils
s'appliquent aux régions pacifiées seule-
ment, c'est-à-dire aux zones où notre ad-
ministration civile et militaire a pu contrô-
ler ce recensement qui, nécessairement,
n'est pas d'une exactitude rigoureuse en ce
qui concerne les indigènes.
Le chiffre global de la population est de
4.210.826 habitants, dont 103.396 Européens,
4.005.916 musulmans et 107.512 israélates.
La région la plus peuplée est celle de Ma-
rakech, avec 1.5&8.386 habitants (dont
1.4S8.117 musulmans, 35.083 isroélites et
seulement 5.186 Européens).
La circonscription régionale la moins
peuplée est celle de l'oued Zcm, avec 62.176
habitants.
La. population urbaine (villes érigées en
municipalités) atteint 538.864 habitants,
dont 387.513 musulmans. 74.263 israéldtes,
52.289 Français et 24.778 étrangers.
coiél
A la Chambre de Commerce
de Kayes
--0-0.-
Au cours d'une récente séance, la Chambre
de Commerce de Kayes a enregistré avec satis-
faction que le chemin de fer Thiès-Kayes-Ni-
ger a réduit sur sa demande les prix des trans-
ports des manoeuvres agricoles et des engrais
chimiques.
L'assemblée a renouvelé le vœu de voir le
Gouvernement de la colonie s'intéresser à la
création d'un hôtel à Kayes, lequel est absolu-
ment nécessaire à ce centre urbain et à la pros-
périté de cette région du Soudan.
L assemblée a remercié M. le Gouverneur
de la colonie d'avoir donné satisfaction au vœu
qu'elle avait formulé au sujet de la création
d'un cours de comptabilité commerciale à
l'école professionnelle de Bamako et se tient
à sa disposition pour l'aider à récompenser les
élèves les plus méritants de ce cours.
En l'honneur
de M. Alexandre Varenne
0
t A l'occasion de son prochain départ pour
l'Indochine « l'Association des Français
d'Indochine » vient d'offrir un grand déjeu-
ner présidé par M. Alexandre Varenne dans
les salons de l'Hôtel des Sociétés Savantes.
Nombreuses étaient les notabilités indo-
chinoises qui y assistaient.
Le président de l'Association M. Henri
Gourdon, en termes fort heureux, a d'abord
souhaité la bienvenue au Gouverneur géné-
ral de l'Indochine. Il a rappelé qu'au mo-
ment où il allait pour la première fois re-
joindre son poste, M. Alexandre Varenne
avait exprimé ses vœux et ses espoirs aux
français d'Indochine qui revenus momen-
tanément ou définitivement en France, res-
taient lidèleni(jnt attachés aux destinées de
notre grande colonie asiatique. Aujourd'hui
comme hier, sans distinction d'idée ou
d'opinion tous ces Français d'Indochine
s'unissent dans la même pensée pour pré-
senter au Gouverneur général leurs vœux
de bon retour et de complet succès dans la
lourde charge qu'il assume.
Visiblement ému de l'accueil chaleureux
qui lui était fait, M. Alexandre Varenne a
dit sa joie de pouvoir, dans un milieu émi-
nemment indochinois, retracer en quelques
mots lu politique qu'il a suivie en Extrême-
Orient.
Au moment de son premier départ, il
avait tenu à déclarer qu'il n'avait aucune
idée préconçue et qu'il ne prendrait aucune
résolution qu'après s'être documenté et
avoir étudié sur place les grandes questions
indochinoises,
Aujourd'hui, le Gouverneur général a pu
ufiiiincr qu'il était décidé, avant tout, à ré-
clamer pour l'Indochine, des mesures de
protection que les circonstances rendaient
particulièrement nécessaires. Il fallait que
la France filt a l'abri de toute surprise et
puisse avoir là-bas des contingents locaux
fortement encadrés par des éléments mili-
taires 'français, suffisants pour permettre à
la Métropole de faire un effort plus impor-
tant, en temps utile, si celui-ci s'imposait.
Sur ce point il ne saurait y avoir en France
du un Indochine aucune divergence d'opi-
nion.
Au point de vue de la politique indigène,
le Gouverneur général a rappelé qu'il
n'avait fait que suivre les exemples de ses
prédécesseurs, en affirmant une collabora-
lion étroite entre nos protégés et nos com-
patriotes.
S'il a pu sembler ù quelques-uns que le
Gouverneur général avait consacré des in-
novations dangereuses, il lui a été aisé de
répondre qu'il n'avait faitr qu'adapter ses
actes aux conditions nouvelles qui avaient
surgi partout depuis la .guerre. Celles-ci
avaient déterminé chez tous les peuples des
modifications mentales si profondes et don-
né lieu a des courants tellement puissants
qu'il eût été impossible de n'en pas tenir
compte.
Les ébranlements violents qui ont eu lieu
autour de nous aussi bien en Europe qu'en
Asie, n'ont pas eu, quoi qu'on en ait dit,
leur contrecoup en Indochine. Celle-ci est.
restée calme, alors qu'en Chine, aux Indes
Néerlandaises et aux Philippines des trou-
bles très graves ont eu lieu.
Cette constatation est tout, A l'honneur
de la France dont la politique indigène dé-
sintéressée et humanitaire reçoit ainsi une
justification éclutantc. lit c'est parce que
cette politique conforme ti notre tempéra-
ment, il nos gortts, a nos intérêts, aux idées
que nous avons noud-mêmes répandues
dans le monde, au moment de la Révolution
Française, est la seule bonne, qu'il convient
de la pratiquer encore si nous ne voulons
pas nous aliéner les esprits de nos proté-
gés.
En dehors de quelques exceptions turbu-
lentes, ceux-ci réclament moins des droits
que des égards, c'cst-à-dire qu'ils ne veulent
plus être laissés a l'écart mais au con-
traire être admis à participer un peu A l'ad-
ministration de leur pays.
Où est le danger d'une pareille politique ?
I)o.ns l'esprit de quelques personnalités
heurtées dans leurs intérêts ou gÓnécs dans
leurs combinaisons qui ne craignent pas
dans la circonstance de mener contre le
Gouverneur général une campagne perfide
et insidieuse. Celle-ci heureusement ne trou-
ble pas M. Varenne dans ses efforts et ne
l'empêchera pas de mener jusqu'au bout
sans lassitude ni défaillance la tache que le
Gouvernement lui a confiée en Indochine.
Cet exposé honnête et sincère a beaucoup
impressionné la nombreuse assistance et. le
Gouverneur général a pu se rendre compte
par l'ovation qui lui a été faite et les té-
moignages qu'il a recueillis qu'il avait pour
lui les sympathies et la confiance d'une élite
de l'opinion indochinoisc dont l'influence est
heureusement grande dans la. métropole.
4*» -
Dépêches de l'Indochine
Le « Sacrifice du Ciel »
Le sacrifice triennal du Ciel aura, lieu à
Ihié au » Namgiao » ou Esplanade des sa-
criliccs, le 18 mars. Malgré l'absence de
l'Empereur le cortège sera sensiblement
semblable aux précédentes cérémonies. Le
rituel du sacrifice, prières, danses et offran-
des sera le même qu'il y a trois ans. Son
Exbellence, le Régent Tonthathan, rempla-
çant l'Empereur, officiera au cours du sa-
crifice, qui est une des plus hautes mani-
festations du culte rendu au r.iel par le
souverain au nom de la nation entière. Les
préparatifs de la cérémonie sont activement
poussés par le ministre des rites.
TAUX DE LA PIASTRE
–O–
T.o (ifiuvi'-rni'ur fii'nt'rnl de l'indoiliino. vionl
do fniro, oonnnilro au Ministre dos C-olouios
qu'il la date du l mars In7 lû Inllx oCiiciol
do In piastre élnit do 1,1 fr. 10.
TAUX DE LA ROUPIE
Le (louvorneur des Etablissements français
dans l'Inde vient de faiTc connaître nu Ministre
dos Colonie qu'à la date du 4 mars 1927 le
taux officiel de la roupie était de 8 fr. 95.
LES tyUMBRO i ft CBNTIMR.
SAMEDI SOIR. 5 MARS W47
JOIÉIII QltTlllUi
T.('-1u. "'I.'
'1- - - otage
'1 ̃ ràMU É*
WÊÊÉÊtk • 'ÉHNB ••
4 - i :0
Les Annales Coloniales
au go" a
; - --
Il. Dukbctéum I M. ÉUltlL et L.-Q. TMÉrBÀULT
lM A8AI8 Cftomm pubimw du 06
., ., ",., -.
ABONNEMENTS
avec le supplément illustré :
u. 8 Molt 81101,
- - -
France et
Colonies 110 * <6 > 85 a
Étrour 180 » 100 » M »
On s'abonne sans frais dans
tmm les koBsau «e poiST
L'action française en Syrie
, -,". -
Le retour de M. Henri Poeçe, Haut-0*n-
ne en syM, v. a donne* une nouvelle fois
au Paiement l'occasion de s'occuper de notre
mandat dans cette partie du Proche-Orient.
La preue, et en particulier la presse pério-
dkjue, a repris l'examen du problème. Que
convient-il de. faire ? Devons-nous retter ou
v hercher un moyen élégant de nous débarrasser
d'une tâche que nous avons eu la Ireté, pour
nu pas dire plus, d'accepter ?
Ce sont les questioDl qui je posent toutes les
lois que notre esprit s'arrête sur le problème
yrieD. Elles ont été .fO!JDul. il y a quelque
Mpt ans, et aujourd'hui encore, elles obsèdent
les Français qui, voudraient bien voir la fin de
cet imbroglio. Il existe sans aucun doute des
compatriotes qui professent, à cet égard, une
parfaite indifférence. Us estiment que pareils
sujets ne sont pas dignes t de les distraire de
leurs travaux habituels. C'est un état d'esprit
fâcheux et d'autant plus grave que ceux qui,
aujourd'hui, ne manifestent aucùn souci, ne se-
raient pas les moins violents à protester au cas
où les événements prendraient un cours peu
hVOrable. Nous l'avons bien vu, il y a dix-
f wt mois, lors de l'affaire du Djebel-Druse.
où les plus sévères censeurs du général Sarrail
se recrutaient dans les rangs de ceux qui ve-
naient de s'apercevoir qu'il y avait un problème
ien. M. Rdbert de Gaix n'est, pas de ceux-
là. n a été haut fonctionnaire f en Syrie, au
temps du général Gouraud, et c'est lui aue le
Gouvernement charge régulièrement de le re-
réaenter aux conférences internationales où la
joestion du mandat est discutée. Aussi son
avis en pareille matière mérite-t-il de retenir
notre attention.
M. Robert de Caix ne doute pas un seul
instant que nous ayons eu raison d'aller en
Syrie. Nous y avons « un patrimoine que des
siècles de prestige et d'efforts généreux nous
jnt donné à défendre dans le Levant ». Patri-
jiioine économique : chemins de fer, ports dus
nos entreprises, sériciculture aux mains des
agents, des maisons lyonnaises ; patrimoine in-
tellectuel : écoles où l'on enseigne notre tan-
p'. M Je me rappelle encore, écrit M. de
Qix, la surprise que j'eus en débarquant à
Beyrouth en 1919, dans l équipe du général
GOuraud. de trouver cette ville et le Liban
plus francisés que presque toutes tes régions de
1 Algérie aprèp quatre-vingt-dix années de do-
mination française. » -
Nous sommes allés là-bas ppur maintenir.
développer cet foyers de culture française, pour
sauvegarder notre prestige dans le Levant. On
Mm y attendait, du reste, puisque 1 on n igno-
rait pas que. depuis 191rumte diplomatie
s'était attachée à faire reconnaître la pri..
naoce de nos droits et que les traités de 191 o
conclus entre la France, 1 Angleterre et la
Russie nous attribuaient la Syrie comme zone
d influence. Ne pas accepter ces traités aurait
été pour nous une vraie faillite dont nous ne
ndua serions pas relevés.
l' On nous permettra de ne pas partager l'avis
("un si haut personnage. Les raisons que donne
ce diplomate sont au moins spécietMes. liâtes
ne sont même pas nouvellee. Ah ! les fameux
cfeoity historiques que l'on-.met en avant à tout
propos ! Vraiment, c'est une raison qui a main-
tenant perdu beaucoup de sa valeur. Ces droits
'xisent. si Ton veut, mais ils sont primés par
, elui des peuples à choisir ses maitres.
Or, il ne semble pas que nous ayons été
appelés par le vœu général des habitant. Les
Congrès qui ont émis des vœux en notre faveur
ne. représentaient pas grand chose. C'étaient
d«s réunions * peu qualifiées et, sachant ce
quelles étaient, nous avons eu le tort de les
prendre au sérieux < A vrai dire, elles ont émis
l
remarquera «ans peine que notre décîsion,était
prise bien avant..
11 est juste d'ajouter que ces réflexions s'ap-
pliquent parfaitement et avec plus de vérité si
libte > la politique anglaise dans le Pro-
che-Orient. Lord Girzon et M. Lloyd George
ont établi la domination britannique en Pales-
tine et dans la région du Tigre et de l'Euphrate
sans se préoccuper le moins du monde des
vues des habitants. ,
M. Robert de Caix. qui a pris sous le géné-
ral Gouraud une part considérable à 1 adminis-
tration de la Syrie, a une grande indulgence
pour son œuvré, ét celle, du général Wey-
gand. Certes, tout n est pas inexact dans son
examen des actes de l'administration française.
ulnombredes fonctionnaires est beaucoup
moins grand qu'on ne le dit habituellement. nt
beaucoup ne méritent pas là façon dont les trai-
tent auelaues écrivains trop dédaigneux de - ce
i - ;
qui n est pas * Absolument leur groupottent pro-
{ ; \sionnel ou leur catégorie sociale. Le corps
ciel fonctionnaires français en Syrie participe
vr iisemblablement des mérites et des faiblesses
inhérents à la façon hâtive dont ils ont été
recrutés. On compte parmi eux des ambitieux,
'des incapables, des malhonnêtes. La question
et de savoir si cela est vrai du plus grand nom-
foré. Or, il ne semble pas qu'il en soit ainsi,
et nous en connaissons persoimalement de foit
honorables et de tout à fait distingués.
Mais là où nous hé pouvons suivre M. de
Caix, c'est quand il fait l'éloge sans réserve
Stic la politique suivie par les généraux Gou-
ïratid et Weygand. Nous ne sommes pas de
reux qui font à ces deux militaires grief de
ieurs opinions politiques et religieuses mais
comment ne pas voir les faits et se refuser a
admettre que leur attitude presque uniquement
faftsnMe au dfritifnr a étë far tlltjudwm-
j:.,I aux symmthies que nous avions les
milieux musulmans. Un écrivain aussi impartial
et apssi dé" de préjugé* que M. Li Ma-
zière a écrit que l'un de ces généraux Mit
artM à Beyrouth avec retat d'esprit d'un
çyrisé. Cest on état d'line- fort respectable,
j (flll conviens sans peine* mais fWT feu jxiltti-
queHmmd H s'agit dTaMmstter un pays où
Jete font une minorité.
- M. de Caix fait le silence ,-lui le gouverne-
ment dû général Sarrai). Nous avons jugé avec
une grande indépend ance sa pohtlque, mais
nous aurions été heureux de connaître le sen-
timent d'un homme .,i bien placé que M. de
Caix sur une période fort importante de 1 his-
toire récente de la Syrie. Car je ne pense pas
que l'on en soit resté à l'opinion simpliste èt
orcément injuste que de certains ont émise aq.
sujet du prédécesseur de M.. de Jouvenel.
Ceux qui, comme M. La Mazière, ont parlé
de lui avec un esprit dénué de tendresse, n'hé-
sitent pas à reconnaître les difficultés avec les-
quelles il fit aux prises dU le premier jour.
Difficultés qui tenaient à la situation même du
pays et aussi aux dispositions personnelles de
certains fonctionnaires importants de Beyrouth.
M. de Caix n'envisage pas l'éventualité
pour nous de résilier le mandat sous quelque
forme que ce soit. Après Mme Berthe Geor-
ges-Gaulis, après bien d'autres, il nous énu-
mère les avantages moraux qunous ne sau-
rions manquer de retirer de notre établissement
dans cette partie de l'Orient. Je ne suis pas
aussi persuadé que ces éminents personnages
de la valeur que peut avoir à ce point de vue
notre présence à Beyrouth, à Damas, h Alep.
Nos écoles peuvent fort bien subsister, s'y dé-
velopper même, sans que nous soyons politi-
quement les maîtres du pays.
J'en dirai autant des bénéfices politiques que
l'on en escompte : Damas, capitale du monde
musulman ; Beyrouth, merveilleux poste
d'écoute, d'où l'on perçoit tout ce qui se passe
des rives de la Méditerranée jusqu'aux confins
de l'Inde et de la Chine.- Ce sont de belles for-
mules qui, développées avec talent, font im-
pression sur les auditoires ou les lecteurs. Mais
sont-ce autre chose que des formules ? Il n'est
pas d'homme un peu cultivé qui n'en connaisse
une douzaine d'aussi prestigieuses. Il faut voir
les choses sous leur vrai jour, se débarrasser
des souvenirs classiques qui, en cette matière,
faussent notre jugement. Nous ne sommes plus
au temps de l'Ètapire romain, ni même à celui
des croisades. Examinons tes problèmes dans
le monde présent et non dans un monde artifi-
ciel produit de nos réminiscences littéraires.
Il en est de même des possibilités économi-
ques. On aime à se représenter la vallée de
1 Euphrate, sur toute la partie de la Syrie que
ce fleuve traverse, comme une nouvelle vallée
du Nil, produisant le coton en abondance.
C'est vraisemblable. Mais nous avons, dans nos
nombreuses possessions, des territoires aussi fer-
tiles, et qui sont à nous depuis longtemps, et
que nous laissons végéter. Pourquoi porter
notre effort sur l' Euphrate, alors qu'au Maroc
et ailleurs, dans des pays que nous n'avons pas
à conquérir, il nous est loisible de dépenser
nos efforts et d'employer utilement nos capi-
taux.
Et puis, n'oublions pas ce petit détail. Nous
sommes en Syrie pour quelques années seule-
ment. L'idée de mandat exclut toute pensée de
domination définitive. Et alors, que se passera-
t-il si nous restons fidèles à l'esprit de ta mis-
sion qui nous a été donnée ? Ceci tout simple-
ment : nous serons obligés de partir au tno-
ment où se produiront les fruits de nos efforts.
On appelait cela, à l'époque de Louis XV, trd-
vailler pour le roi de Prusse. L'opération por-
terait aujourd'hui un autre nom, mais ne chan-
gerait pas pour cela de caractère.
I - J'ai discuté un peu longuement les idées de
M. de Caix sur le mandat syrien, et je m'aper-
çois que je n'ai pas tout dit, cité toutes les
opinions qui ont été exprimées- daiis des ouvra-
ges fort intéressants. Je dois placer au premier
rang de ceux-ci le livre de M. La Mazière
qui a pour titre : En partant pour là Syrie. Ce
qui a pour -wie. Ce
n'est pas une étude didactique. Ce genre n'est
pas celui de l'auteur. Mais c'est une série de
chapitres. fort vivants, sur .la. pldpari des aspects
du problème syrien, J'ignore le parti politique
auquel appartient M. La Mazière, si même il
appartient à un parti quelconque. Mais ce que
je sais. c'est qu'il est un esprit libre, qui sait
voir, aime à trouver la vérité, et qui, la connais-
sant, la dit avec une indépendance qui ajoute
un attrait de plus à son talent. Son ouvrage est
également éloigné de l'apologie béate et du
dénigrement systématique,. Il est bon de le
lire, si on veut se faire une opinion sur notre
action et notre avenir en Syrie.
Henry Pontdllier,
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
des Colonies
Secrétaire de la Commission
- des Affaires Etrangères.
..& –:–
A la CoÉéi&sié* de TJUgérié, -
des Coloaies et des Protectorats
Dans sa demière réunion, la Commission a
pris connaissance d'une lettre de M. François
Marsal. sénateur, président de l'Union colo-
I nia Je, sur l'importante question des tourteaux
dT arachides.
- Aux termes de la réglementation en vigueur,
est interdite l'exportation, vers les pays, étran-
gers, des tourteaux d'arachides produits par
l'huilerie française. 1] en résulte Qu'une pro-
portion Sans cesge croissante des arachides pro-
duites par l'Afrique Occidentale française est
détournée de nos ports continentaux, pour le
rand profit de l'industrie étranRère. D'où,
d'une part, chômage partiel de l'huilerie fran-
çaise des régions de Marseille, de la Gironde
et du Nord, et prix trop élevé de l'huile d'ara-
chides en France, et, d'autre part, influence
sur les prix tTachat de l'arachide au produc-
teur indigène.
En raism de la grande importance de cette
question et de la répercussion de la situation
sigiwlée tant au point de vue métropolitain
qu'au point de vue colonial, la Commission des
blonies a décidé de demander a M. Queuille,
ministre de 1 Agriculture, de Tenir apper
devant elle ie point de vue de son administra-
tion.
Les Chemina de fer
du Maroc
Les chemins de fer du Maroc
.sont constamment à Vordre du
jour. Après avoir été à la peine
l an dernier, lors de la guerre du Rif pen-
dant laquelle ils ont rendu de si utiles ser-
vices à la pacification marocaine, les voilà à
Vhonneur. Au cinéma, ils apparaissent dans
leur rayonnante nouveauté avec un matériel
neuf et un confort inconnu en Afrique du
Nord jusqu'à ce jour, à l'écran, au théâtre,
en. annonce que les plus luxueux sleepings
roulerontf la nuit, attelés à des locomotives
électriques entre Tanger et Casablanca dès
ce mots-ci, et cela sur des lignes à voie nor-
male, moins de vingt ans après le débarque-
nient des troupes françaises.
Comme nous sommes loin de ce qui a été
fait en Tunisie où, plus de vingt ans après
Voccupation, il n'y avait pas de train entre
Sousse et Sfax, et encore aujourd'hui la
Tunisie n'est-elle dotée (si j'ose dire), que
de chemins de fer à voie d'un mètre.
Et, cependant, on a commencé petit au
Maroc avec la voie de o m. 6o. Mais on
voyait vite et grand.
La voie de o m. 60 par laquelle on com-
mença l'installation du réseau ferré du Ma-
roc, a rendu de très grands services, tout
au moills au point de vue stratégique. En
1921 (1er semestre), les résultats de l'exploit
talion étaient les suivants : voyageurs kilo-
métriques 43.706.084; marcllam/ises, ton-
- nage - kilométrique -- 23.702.985. En septem-
bre 1925, malgré l'absence de voies ferrées
f) grand t'cudement, la voie ferrée de
ili' Jara-J?e$-Taza (datif 200 kilomètres
sur 300 sont en voie de o m. 60) et la voie de
l'asa à Gucrcif qui est de o m. 60 ont trans-
porté sans à-coup, 19 bataillons, ir esca-
drons, 18 batteries, 2 compagnies de chars.
Néanmoins, ainsi, que le constate mon dis-
tingué collègue M. Charles Dumont, dans
son rapport sur le Maroc à propos du Bud-
gel de la Guerre de 1927. malgré les prodi-
ges d'activité ingénieuse f t inlassable de
ses exploitants, cette voie militaire de
c m. 60 s'est monlrle incapable d'assurer,
avec la rapidité nécessaire, lors de l'of feit-
sive rifurine, les transports d'Algérie au
Maroc et les mouvements entre Fès et Taza.
En fait de cllemi" de fer à voie normale,
indépendamment 'de la partie du chemin de
fer de Tanger à Fez (la plus importattic)
qui dessert notre zone de Protectorat maro-
cain, le réseau proprement dit des chemins
de fer à voie normale atteindra bientôt
580 kilomètres, sur lesquels 370 sont en
exploitation et no kilomètres en cours d'exé-
cutioll. D'atttre part, 340 autres kilomètres
sont à l'étude. La partie de ce réseau ferré
en exploitation a transporté l année der-
nière 460.000 voyageurs, 356.000 tonnes de
marchandises ci 724.000 tonnes de phos-
phates. Les recettes brutes ont été de 30 mil-
lions 245.000 francs. Le Tanger-Fez, sur
T 57 kilomètres exploités, a transporté
440.000 voyageurs, 217.000 tonnes de mar-
chandises et ses recettes brutes ont. été de
11.535.000 francs.
Dans le courant de ce mois-ci, le service
des voyageurs qui avait été suspendu va re-
pretrdre sur cette ligne. Des trains directs
de jour et de nuit circuleront entre r"anger-
Fez-Rabat-Casablanca avec des slecping
pour le service de nuit.
C'est prouver suffisamment les brillants
résultats de cette œuvre de paix, poursuivie
au Maroc par la France, d'accord avec le
Gouvernement chérifien et les autorités es-
pagnoles.
Aussi M. Charles Dumont peut-il être
certain d'être suivi par tous ceux qui s'bl.
téressent au développement économique de
notre Protectorat marocaitl, quand il de-
mande de commencer tout de suite et d'ache-
ver dans un délai déterminé le chemin de
fer à voie normale (l'Oudjda-Pez.
Le principe de la construction de cette
voie est admis, mais de tergiversations en
tergiversations rien n'avqit été commencé.
M. Steeg, avec son esprit réalisateur s'est
offert à fournir l'avance pour la comtruc.
tion de la plate-forme de la section Oudjda-
Guerdf, en demandant air ministère de la
Guerre de' faire fournir les rails et le maté-
riel roulant par VAllemagne, en consé-
quence du plan Dawes.
Reste la section Gucrcif-Fez. La direc-
tion des Travaux Publicsy. à Rabat, a choisi
comme tracé celui qui tfasse par Taza après
avoir franchi sous tunnel le massif de
Touahar à quelques kilomètres de cette ville.
En employant la traction électrique, le per-
cement du tunnel serait inutile, et pendant
qu'on aménagerait les chutes d'eau et les
usines productrices du courant, on aurait le
temps de construire la ligue Guercif-Oudjàa.
Tout est donc Prêt pour V exécution des
voies nouvelles et l'achèvement de ce que
III. -Charles Dumont appelle avec raison la
colonne vertébrale militaire (ajoutons éco-
nomique), de notre empire africain dit Nord.
Le Parlement ne saurait laisser plus long-
temps les trois gouvernements de l'Afrique
du Notd et en plus quatre ministères pari-
siens, discuter sans la résoudre une question
vitale et de première urgence dont dépend
la sauvegarde de l'œuvre française.
Ernest Haudo.,
Sjftaleur de la Marne.
VidMMWftfent de le Committien
des Douanes
La T. 8. F. en Tunisie
--0.0-
Les travaux de construction die la puis-
sante Station T. S. F. de 'la Manouibia
avancent rapidement,
La station de La Manmibia sera une des
plus puissantes de l'Afrique du Nord et
fonctionnera dans quelques mois.
AU SENAT
COMMISSION DE L'ALGERIE
La Commission spéciale de dix-huit mem-
bres, chargée d'examiner les iprojets et.pro-
pjwttionB de loi Relatifs & 1 Algérie, s'est
réunie - jeudi après-midi et a constitué son
bureau ainsi qu'il suit : président : M. le
général Bourgeois ; vice-présidents : MM.
Hervoy et Jacques Ouroux ; secrétaire :
M. Cuttoli.
A LA CHAMBRE
DEBATS
Le contingentement des rhums
En fln de séance, M. Alcidc Dclmonl, dé-
puté de la Martinique, a demandé la fixa-
tion de la date de son interpellation sur la
répartition du contingentement des rhums
& la Martinique.
M. Léon 'Perrier, ministre des Colonies,
ayant déclaré que le Gouvernement était à
la disposition de la Chambre, M. Alcide Del-
mont a exposé que le décret qui a fixé la
répartition du contingentement ne fait pas
une part suffisante aux producteurs de la
Martinique.
La Commission des boissons, saisie de ce
décret, en a demandé la suspension jusqu'à
ce que soit terminée l'enquête sur place
qu'elle a confiée à M. Barthc.
Cette question, conclut M. Helmont, revêt
une importance exceptionnelle, uussi bien
pour là Métropole que pour la Martinique.
Sur l'assurance que M. Barthe emploie-
rait toute son autorité à régler le problème
au mieux des intérêts en présence, le dé-
puté de la Martinique « retiré sa demande
d'interpellation.
Demande d'interpellation
Quant, a la demande d'interpellation de
M. Outrey sur l'attribution à M. Sabattier,
administrateur des services civils de l'Indo-
chine, de la croix de la Légion d'honneur
et sur le refus du Ministre des Colonies de
donner audience au Procureur Colonna,
M. Léon Perrier, ministre des Colonies, a
proposé la date du vendredi 18 murs pour
a discussion de cette interpellation.
M. Outrey affirme qu'il existait un scan-
date financier dans fctte affaire.
M. le Président du Conseil. - 11 y a de
nombreux scandales ! -Nous sommes mal-
heureusement désarmés pour les faire ces-
ser. Il faudra une loi !
M. Outrey assure que le scandale réside
dans le cas de ce fonctionnaire qui, ac-
cusé de. crime et de délit, a été promu à la
ll'o classe et décoré.
Finalement, le député de Cochincliine ac-
cepte la date proposée par M. le Ministre
des Colonies, c'est-à-dire le 18 mars pour
la discussion de cette interpellation.
L'AVIATION COLONIALE
Le retour du commandant Guilbaud
Lo capitaine de corvette aviateur Guil-
baud est arrivé jeudi dernier à Argostoli
(mer' Ionienne), venant d'Athènes, après
(mer Ionienne ) , l'étape Argostoli-Maltc.
avoir effectué il ét,a.pe ArgostoH-Mnltc.
I.o capitaino de corvette Guilbaud, après
une courte escale à Saint-Raphaël, a dû
amorrir vers 14 heures, en rade de Mar-
seille, près d'un chasseur de sous-marins et
du vaclit municipal La Mietto.
L'aviateur et son mécanicien seront con-
duits en vedette au quai des Bclges, où ils
seront reçus par M. Delfini, préfet ; Finis-
sières, maire ; l'amiral Picot, le Conseil gé-
néral, la Chambre de commerce et l'Aéro-
Clnb de Provence.
Le raid de Pinedo
Le colonel de Pinedo sera prochainement,
promu au grade de général d'aviation pour
services exceptionnels.
De Pise à Rio de Janeiro
Depuis le départ, de Casablanca, l'V1'U-
gllau n'a pas donné do ses nouvelles.
gi Malgré les appels lancés par les postes
de T .S. F. de Cadix, de Las Palmas, de
Ténériffe, du cap Juby et de plusieurs na-
vires, aucune nouvelle des aviateurs uru-
guayens n'est encore parvenue. Plusieurs
aviateurs espagnols du Maroc ont demandé
l'autorisation de partir h leur recherche.
La division navale marocaine a envoyé
les avisos le Vanneau et le Forfait a la re-
cherche de l'hydravion et de son équipage.
Du reste, tout espoir ne doit pas être en-
core perdu ; on peut supposer, en effet, que
Y>Uruguay a amerri auprès de l'un dee îlots
qui font partie de l'archipel des Canaries et
qui n'ont que de rares liaisons avec les îles
importantes, ou encore que l'équipage a été
recueilli par un navire caboteur qui, dé-
pourvu de T.S.F. n'aura pu prévenir.
Le raid portugais
L'hydravion Arqus, "piloté par le com-
mandant Sarmiento de Beires, et dont
l'équipage comprend en outre, le major Ca-
brai, l'officier navigateur de Castillo et. l'of-
ficier mécanicien Gouvela, a quitté I.is-
bonne mercredi, à 13 h. 30. 11 est arrivé à
Casablanca à 18 heures. Les aviateurs por-
tugais entreprennent un voyage autour du
monde en 90 jours, calculé sur l'itinéraire
suivant :
Lisbonne-Casablanca : Casablanca-Alver-
ca-Villa-Cisneros ; Villa-Cisnero-Bolama ;
Bolama-Natal ; Natal-Rio de Janeiro ; Rio-
Montévideo ; Montevideo-Buenos-Aires. ;
Buenos-Aires-Bahia-Blanca ; Bahia-Blancn-
Talcahuano (a. travers les Andes) ; Talca-
huano-.Tono-Fornande» ; Joao-Fcrnllnde-
Paschoa : Pas chon-M an gare va ; Manga-
rcva-Tahiti ; Tahiti-Pago Paso : Pago Pago-
Suva *, Suva-Nouméa : Nouméa-Townvillo ;
Townville-Port Darwin (Australie) ; Port
Darwin-Dilly ; Dilly-Batavia ; Batavia-Sin-
gapour ; Singapour Rota Radja ; Kota Rad-
ia-Colombo ; Colombo-Goa ; Goa-Karachi ;
Karachi-Bouchir ; Bonchir-Alexandrette ;
Alexfmdrette-Bizesrte ; Bizerte-Lisbonne. L(lS
étapes les plus importantes seront : Rahia-
Blanca-Talcahuano (h. travers les Andes) ;
et Joao Femandes-Paschoa (3.013 ldlomè-
tres, au-dessus du Pacifique).
Nous savons que le commandant Sar-
miento de Beires a été jusqu'à Villa Cis-
noros à la recherche des aviateurs uru-
guayens.
L'aMNTM CUMULE DE 1828
- 0
Sont nommés membres du Conseil supérieur
de l'Exposition Coloniale Internationale de
1929 à Paris :
MM. le président du Conseil municipal de
Paris f le rapporteur général du budget de la
Ville de Paris ; Fernand David, sénateur, an-
cien ministre, ancien commissaire général de
l'Exposition Internationale des Arts Décoratifs
en 1925 ; Artaud, ancien député, ancien com-
missaire général de l'Exposition coloniale de
Marseille de 1922.
̃ ̃ *
Le Commerce de la France
avec la Tunisie
Les achats de la Tunisie en France, qui
en 1926, ont atteint le chiffre de 886 mil-
lions, atteindront sans doute le milliard en
1927. Déjà, avec les totaux de 1926, la Ré-
gence, comme cliente des industries de la
Métropole, passe avant de nombreux pays
comme le Japon, le Brésil, le Canada, la
Pologne, le Portugal, les Etats balkaniques
et ecundinaves.
La France a envoyé l'année dernière en
Tunisie, en chiffres ronds, 22.000 tonnes de
sucres, 3.500 t. de tissus de coton, 23.000 t.
de machines, pièces détachées, outils et ou-
vrages en métaux, 750 t. d'automobiles,
3.300 t. de papiers, 2.500 t. de savons et par-
fumerie, 220 t. de vêlements et lingerie. Ces
articles représentent les plus gros chiffres,
mui6 il y a aussi les soieries (plus de 5 mil-
lions dé francs), les tissus de laine (près
de 4 millions), les ficelles et cordages (2 mil-
lions 500.000 fr.), les sacs et tissus de jutes
(plus de 5 millions), etc.
On u calculé que notre industrie textile
fournissait pour près de 150 millions de
francs do marchandises ù la Tunisie, notre
industrie métallurgique pour plus de 80
millions, notre industrie sucrière pour plus
de 80 millions, notre industrie sucrière
pour plus de 40 millions. La colonie euro-
péenne de la 'Régence consomme en outre
des produits alimentaires français qui se
ohilTrent. par plusieurs dizaines de millions.
Ces chiffres ne laissent pas d'être impres-
sionnants. Aussi beaucoup de Tunisiens en
liront argument pour dire : « Plus la Ré-
cnce vendra des produits - y compris ses
vins ii la métropole, plus aussi CIlle lui
on achètera. Et c'est tout ù fait soutenable.
r 4»
A l'Office national
des recherches
Les eaux du Sud-Tunisien
Un concours avait été ouvert, en accord
entre le Ministre, le Résident Général de
France à Tunis et l'Office national des re-
cherches et inventions, relativement à la dis-
tillation des eaux impures des régions du
Sud-Tunisien par l'action de la chaleur so-
laire.
Les communications reçues à la date indi-
quée pour ce concours ont été examinées et
l'examen a conduit à primer trois communi-
cations : celles du docteur Pasteur, du Val-
de-Grâce, à Paris; de M. Poulain, ingénieur
principal à la direction des Travaux: publics
de Tunisie ; de M. Ginestous, chef du ser-
vice météorologique tunisien, et de M. Pou-
get, professeur à la Faculté des Sciences
d'Alger.
Ces essais étant en cours, le concours a
été prorogé au ier janvier 1928 et reste ouvert
entre les personnes qui y ont déjà pris part
et les auteurs de nouvelles communicatiofts.
Indépendamment de ce concours, l'Office
national des recherches et des inventions a
établi un dispositif très simple qui a été
expérimenté à l'observatoire du parc Saint-
Maur.
Les résultats de ces essais très encoura-
geants seront publiés dans le bulletin de
l'Office, en même temps que les résultats
du concours.
labb
La population le la ziit française
da Maroc
Los résultats du recensement officiel ef-
fectué le 7 mars 1926 dans notre protecto-
rat marocain viennent d'être publiés. Ils
s'appliquent aux régions pacifiées seule-
ment, c'est-à-dire aux zones où notre ad-
ministration civile et militaire a pu contrô-
ler ce recensement qui, nécessairement,
n'est pas d'une exactitude rigoureuse en ce
qui concerne les indigènes.
Le chiffre global de la population est de
4.210.826 habitants, dont 103.396 Européens,
4.005.916 musulmans et 107.512 israélates.
La région la plus peuplée est celle de Ma-
rakech, avec 1.5&8.386 habitants (dont
1.4S8.117 musulmans, 35.083 isroélites et
seulement 5.186 Européens).
La circonscription régionale la moins
peuplée est celle de l'oued Zcm, avec 62.176
habitants.
La. population urbaine (villes érigées en
municipalités) atteint 538.864 habitants,
dont 387.513 musulmans. 74.263 israéldtes,
52.289 Français et 24.778 étrangers.
coiél
A la Chambre de Commerce
de Kayes
--0-0.-
Au cours d'une récente séance, la Chambre
de Commerce de Kayes a enregistré avec satis-
faction que le chemin de fer Thiès-Kayes-Ni-
ger a réduit sur sa demande les prix des trans-
ports des manoeuvres agricoles et des engrais
chimiques.
L'assemblée a renouvelé le vœu de voir le
Gouvernement de la colonie s'intéresser à la
création d'un hôtel à Kayes, lequel est absolu-
ment nécessaire à ce centre urbain et à la pros-
périté de cette région du Soudan.
L assemblée a remercié M. le Gouverneur
de la colonie d'avoir donné satisfaction au vœu
qu'elle avait formulé au sujet de la création
d'un cours de comptabilité commerciale à
l'école professionnelle de Bamako et se tient
à sa disposition pour l'aider à récompenser les
élèves les plus méritants de ce cours.
En l'honneur
de M. Alexandre Varenne
0
t A l'occasion de son prochain départ pour
l'Indochine « l'Association des Français
d'Indochine » vient d'offrir un grand déjeu-
ner présidé par M. Alexandre Varenne dans
les salons de l'Hôtel des Sociétés Savantes.
Nombreuses étaient les notabilités indo-
chinoises qui y assistaient.
Le président de l'Association M. Henri
Gourdon, en termes fort heureux, a d'abord
souhaité la bienvenue au Gouverneur géné-
ral de l'Indochine. Il a rappelé qu'au mo-
ment où il allait pour la première fois re-
joindre son poste, M. Alexandre Varenne
avait exprimé ses vœux et ses espoirs aux
français d'Indochine qui revenus momen-
tanément ou définitivement en France, res-
taient lidèleni(jnt attachés aux destinées de
notre grande colonie asiatique. Aujourd'hui
comme hier, sans distinction d'idée ou
d'opinion tous ces Français d'Indochine
s'unissent dans la même pensée pour pré-
senter au Gouverneur général leurs vœux
de bon retour et de complet succès dans la
lourde charge qu'il assume.
Visiblement ému de l'accueil chaleureux
qui lui était fait, M. Alexandre Varenne a
dit sa joie de pouvoir, dans un milieu émi-
nemment indochinois, retracer en quelques
mots lu politique qu'il a suivie en Extrême-
Orient.
Au moment de son premier départ, il
avait tenu à déclarer qu'il n'avait aucune
idée préconçue et qu'il ne prendrait aucune
résolution qu'après s'être documenté et
avoir étudié sur place les grandes questions
indochinoises,
Aujourd'hui, le Gouverneur général a pu
ufiiiincr qu'il était décidé, avant tout, à ré-
clamer pour l'Indochine, des mesures de
protection que les circonstances rendaient
particulièrement nécessaires. Il fallait que
la France filt a l'abri de toute surprise et
puisse avoir là-bas des contingents locaux
fortement encadrés par des éléments mili-
taires 'français, suffisants pour permettre à
la Métropole de faire un effort plus impor-
tant, en temps utile, si celui-ci s'imposait.
Sur ce point il ne saurait y avoir en France
du un Indochine aucune divergence d'opi-
nion.
Au point de vue de la politique indigène,
le Gouverneur général a rappelé qu'il
n'avait fait que suivre les exemples de ses
prédécesseurs, en affirmant une collabora-
lion étroite entre nos protégés et nos com-
patriotes.
S'il a pu sembler ù quelques-uns que le
Gouverneur général avait consacré des in-
novations dangereuses, il lui a été aisé de
répondre qu'il n'avait faitr qu'adapter ses
actes aux conditions nouvelles qui avaient
surgi partout depuis la .guerre. Celles-ci
avaient déterminé chez tous les peuples des
modifications mentales si profondes et don-
né lieu a des courants tellement puissants
qu'il eût été impossible de n'en pas tenir
compte.
Les ébranlements violents qui ont eu lieu
autour de nous aussi bien en Europe qu'en
Asie, n'ont pas eu, quoi qu'on en ait dit,
leur contrecoup en Indochine. Celle-ci est.
restée calme, alors qu'en Chine, aux Indes
Néerlandaises et aux Philippines des trou-
bles très graves ont eu lieu.
Cette constatation est tout, A l'honneur
de la France dont la politique indigène dé-
sintéressée et humanitaire reçoit ainsi une
justification éclutantc. lit c'est parce que
cette politique conforme ti notre tempéra-
ment, il nos gortts, a nos intérêts, aux idées
que nous avons noud-mêmes répandues
dans le monde, au moment de la Révolution
Française, est la seule bonne, qu'il convient
de la pratiquer encore si nous ne voulons
pas nous aliéner les esprits de nos proté-
gés.
En dehors de quelques exceptions turbu-
lentes, ceux-ci réclament moins des droits
que des égards, c'cst-à-dire qu'ils ne veulent
plus être laissés a l'écart mais au con-
traire être admis à participer un peu A l'ad-
ministration de leur pays.
Où est le danger d'une pareille politique ?
I)o.ns l'esprit de quelques personnalités
heurtées dans leurs intérêts ou gÓnécs dans
leurs combinaisons qui ne craignent pas
dans la circonstance de mener contre le
Gouverneur général une campagne perfide
et insidieuse. Celle-ci heureusement ne trou-
ble pas M. Varenne dans ses efforts et ne
l'empêchera pas de mener jusqu'au bout
sans lassitude ni défaillance la tache que le
Gouvernement lui a confiée en Indochine.
Cet exposé honnête et sincère a beaucoup
impressionné la nombreuse assistance et. le
Gouverneur général a pu se rendre compte
par l'ovation qui lui a été faite et les té-
moignages qu'il a recueillis qu'il avait pour
lui les sympathies et la confiance d'une élite
de l'opinion indochinoisc dont l'influence est
heureusement grande dans la. métropole.
4*» -
Dépêches de l'Indochine
Le « Sacrifice du Ciel »
Le sacrifice triennal du Ciel aura, lieu à
Ihié au » Namgiao » ou Esplanade des sa-
criliccs, le 18 mars. Malgré l'absence de
l'Empereur le cortège sera sensiblement
semblable aux précédentes cérémonies. Le
rituel du sacrifice, prières, danses et offran-
des sera le même qu'il y a trois ans. Son
Exbellence, le Régent Tonthathan, rempla-
çant l'Empereur, officiera au cours du sa-
crifice, qui est une des plus hautes mani-
festations du culte rendu au r.iel par le
souverain au nom de la nation entière. Les
préparatifs de la cérémonie sont activement
poussés par le ministre des rites.
TAUX DE LA PIASTRE
–O–
T.o (ifiuvi'-rni'ur fii'nt'rnl de l'indoiliino. vionl
do fniro, oonnnilro au Ministre dos C-olouios
qu'il la date du l mars In7 lû Inllx oCiiciol
do In piastre élnit do 1,1 fr. 10.
TAUX DE LA ROUPIE
Le (louvorneur des Etablissements français
dans l'Inde vient de faiTc connaître nu Ministre
dos Colonie qu'à la date du 4 mars 1927 le
taux officiel de la roupie était de 8 fr. 95.
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