Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-03-04
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 04 mars 1927 04 mars 1927
Description : 1927/03/04. 1927/03/04.
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451031d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
NUMERO MENSUEL ILLUSTRE PRIX: 7 frs VENDREDI 4 MARS 1927.
Les Annales Coloniales
1 1 - -A
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Les Annon". d Réclame* m ni reçue» aux Bureaux du Journal el dans les Agencesde Publicité
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
Rédaction et Administration : 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1" Téléphone, : LOUVRE 19-37
I ti un iii"is 3 mois
JSW2SSL* S France et Colonies. 120 Il 65 Il 35 Il
alvec le suppié.. 1 180 100 50
illustré ( r.fruîHjer 180 » 100 Il 50 »
On t'abonne dans tous les Bureaux de poste et chez les principaux libraires
Ville Exposition InicmaHonate du Cmulclmnc el nulres Pradalis Coloniaux
La VII' Exposition internationale du
Caoutchouc et des produits tropicaux
qui vient de se temr au Grand Palais îles
ChalllPs-Elysées a été, dans le domaine
particulier de l'économie politique, une
manière d'événement historique. C'est
la première fois qu'une exposition aussi
spéciale avait lieu à Paris, et c'est la
première exposition technique, sans
doute, qUI aIt intéressé à ce point le
grand public. On commence à sentir
conlusément que, selon l'expression de
M. le Gouverneur général Merlin,
«' l'avenir est aux tropiques Il, Tout le
monde « réalise » Iu ou prou que les
produits qui nous viennent des pays de
(éternel dt ticnnent aujourd 'hm dans
la vie européenne une place d une ex-
ceptionnelle importance.
Imaginons par la pensée que l'Eu-
rope et l'Amérique cessent pour un
temps d'être approvisionnées par la
production tropica le. Représentez-vous
nos populations blanches privées de ca-
fé, (le thé, de chocolat, sans parler du
sucre colonial et des épices. Imaginez
nos usines textiles cessant de fonction-
ner faute de coton et de soie ; l'eleitri--
cité, l'automobile, privées de caout-
chouc ; l'industrie ne disposant plus
des palmistes, des arachides et du co-
prah. Le monde civilisé serait menacé
d'une crise qui affecterait profondé-
ment sa vie matérielle et mettrait en pé-
ril ce progrès industriel dont il est si
fier. Constatons donc que sans attendre
le jour oil, grâce à la récente invention
de Georges Claude, les tropiques dis-
penseront au reste de la terre la lumière
et la chaleur, ils recèlent déjà quelqucs-
M. Gaston JOSEPH
Chef du Cabinet du Ministre des Colonies
Directeur de l'Agence Economique de l'A. 0. F.
unes des sources essentielles de la vie
matérielle du monde.
es
C'est cette leçon qui se dégage pour
les visiteurs attentifs de l'Exposition
du Grand Palais. Tous les pays à pro-
ductions tropicales y ont concouru,
dans une utile et pacifique compétition.
L'Angleterre y a tenu une place prépon-
dérante, grâce à ses puissantes sociétés:
la Rubber Growers Association, la Bri-
tish Cotton Growing Association, et au
çcncours de ses jcolonies. L'Amérique
tropicale était représentée par le Mexi-
que, la Colombie et le Brésil ; l'Afrique
tropicale par la Gold Coast, la Guinée
portugaise, l'Angola et le Congo lielge;
l'Asie tropicale par les Indes néerlan-
daises, britanniques et portugaises, et
la Malaisie. L'Allemagne, l' Italie, le
Luxembourg même y figuraient dans les
stands de leurs grandes firmes indus-
trielles, manu f acturant le caoutchouc.
Tous ont rivalisé par l'éclat, la richesse
et l'ingéniosité de la présentation ; par
l'intensité et l'habileté de leur propa-
gande; on ne saurait trop souligner
l'abondance des tracts et brochures
mis à la disposition du public et les vi-
siteurs n'oublieront pas avec quelle libé-
ralité le café du Brésil et le thé de Java
leur ont été distrihués,
On pouvait concevoir quelque inquié-
tude de la façon dont se présenterait
la participation française. os colonies
tropicales pourraient-elles affronter la
comparaison avec leurs grandes rivales
étrangères, la Gold Coast, la grande
productrice du cacao; lu Malaisie, maî-
tresse du caoutchouc; Java, reine des
denrées colonia les { Nos colonies sont
entrées bien après nos concurrents an-
glais et hollandais, dans F ie de l'agri-
culture. Elles se sont attardées au stade
commercial, où l'effort colonial sc bor-
liaIt à l'importation des produits manu-
facturés de la métropole et à l'exporta-
tion des produits de la cueillette et de
Il récolte indigènes. La constitution
des grandes plantations est chose ré-
M. HENRI GOURDON
Commissaire Général
de la Section française de l'Exposition
cente dans notre domaine, et les efforts
t.k.li'l réalisés sont plus rit lies de pro-
messes que (le résultats. Cependant,
Madagasc ar et les Comores dominent
nettement le marché de la vanille ; la
Coclunchine contrôle une grande partie
du marché du poivre, en même temps
qu'elle se classe comme un des premiers
pays producteurs de riz. Nos colonies
d'Afrique détiennent une part déjà ctln-
sidérable du stock mondial des ma-
tières grasses, et elles commencent, sur
les marc liés européens, a exporter en
grande quantité des bois de leurs iorèts.
Si la compétition, dans est
impossible encore au point de vue de la
quantité avec les colonies étrangères,
elle est déjà en notre laveur pour ccr-
tains produits, et elle s'annonce comme
devant, dans un avenir plus ou moins
proche, être assez aisée, au moins en ce
qui concerne l'approvisionnement, natiu-
nal en produits alimentaires et en nia
1 tières premières.
L'exemple le plus encourageant nous
est fourni par le développement de l'hé-
véa-culture en Indochine. C'est à l'imi-
tation des planteurs de Java et de la
Malaisie que quelques colons français
de Cochinchine tentèrent, il y a moins
de trente ans, d'acclimater l'hévéa dans
M. DUCET
Directeur de l'Agence Générale des Colonies
M, Léon PERRIER, Ministre des Colonies
M. GARNIER
Directeur de l'Agence Economique
du Gouvernement général tic l'lndochinc
M. G. VAUCHAUSSADE DE CHAUMONT
Chef du Service îles Renseignements
à l'Agence Générale des Colonies
leur pays. I! fallut des années avant
que les capitalistes français, qui ont Ill,
vesti des centaines de millions dans les
hévéas de Java et des Straits, consentis-
sent a s'intéresser aux plantations indo
1 hinoises, alors que si l'inverse s'était
produit, la France serait aujourd'hui
maîtresse "Il marché de la précieuse
matière. En ila ( oc Innchine ex-
portait v tonnes de caoutchouc de cul-
ture ; elle en a exporté <>. S en
,(K)() en ic>_?(> ; elle compte atteindre
i-'.ox) tonnes cette aimée. La belle pu-
blication que le Syndicat des Planteurs
de l'Indochine a publiée à l'occasion de
cette Exposition, cpn tait le plus grand
M. Georges SCHWOB D'HERICOURT
Président du Syndicat du Commerce
des (caoutchoucs
honneur a cette Compagnie et témoigne
du succès de l'activité française d'uu-
tre-Mer. nous apprend qu'il existe
actuellement eu Indochine et au Cam-
bodge, UiS.SiN hectares consacrés à la
culture de l'hevéa, sur lesquels sont
plantés 13._|(>o. 183 arbres. 11 est permis
d esperer, d'après ces chiffres, que dans
un avenir assez rapproché, l'Indochine
pourra répondre à tuus les besoins en
caoutchouc de l'industrie métropoli-
taine.
*
* *
L'clrganhlltlun de la Section fran-
çaise a été conliée à un Comité qui avait
pour président M. lung, président du
Syndicat du Caoutchouc et du Syndicat
Professionnel des h abricants de hls et
tables électriques, avec, pour vice-prési-
dents, MM. Alcan. vRe-président du
Syndicat du C oinmerce des ( aoutclioucs
bruts; de* la Matlie, administrateur-dê-
legué de la Canalisation Electrique, et
Jean Weber, président de la Compa-
gnie Forestière SanglIa-Uuhangm,
( 'est ce Comité qui a groupé, dans un
impressionnant ensemble, véritablement
digne de l'industrie française, toutes
les firmes de notre- pa\s intéressées nu
commerce et à la transformation des
matières premières tropicales. 1 );lIh
leurs stand-,, aménagés avec goût, les
visiteurs ont pu observer les plus cou-
rantes des application-. du caoutc hUlIc:
M. MIRABEL
Directeur de l'Agence Economique de l'A.E.r.
on en a dénombré près de <<»>, de-
puis les pneumatiques qu'exposent Mi-
chelin, Bergougllilll, Duulop, Goodrich,
etc., jusqu'aux toiles caoutchoutées
Cil par l'appareil-
lage mécanique, les objets de vêtement,
d'h)gieiie, l'enrobage des câbles et des
111 s, les objets en éljointe, les fouets, etc.
Il est iiiéine des objets de- parure comme
les élégants manteaux de sport que pré-
sentaient les mannequins des grands
couturiers, et des fleurs artificielles qui
peuvent tromper I'umI le plus averti.
Autour de Les stands se groupaient
les expositions de toutes les maisons
qui vivent de l'ind ustrie du caoutchouc
en lui fournissant des machines, des
produits chimiques, sans oublier celles
cpn classent et utilisent les déchets de
caoutchouc et celles qui régénèrent ce
(lflld 1I1 t
Les autres inatieres premières tropi-
cales étaient groupées méthodiquement
dans les stands de l'Association ( otoii-
nu re ( olomale, de l'()llice National des
recherches scientifiques, de l'Office Na-
tional des inatieres premières végétales,
du Comité de patron,ige du Laboratoire
d'Agronomie ( olomale. N'oublions pas
le stand de la Maison Mascuelier, qui
a présenté, avec une méthode rigoureuse?
et 1111 classement parfaIt, les spccimens
de coton provenant de toutes nos colo-
il les.
*
* *
Mais c'est dans la Section Coloniale
Française que ces produits étaient na-
turellement offerts avec le plus de varié-
té et d'abondance;. Les agences économi-
ques de l'Indochine, de- l'Afrique Occi-
dentale, de Ma dagascar, de l' A frique
M. PELLETIER
Directeur
de l'Agence Economique de Madagascar
Equatoriale, des Territoires sous man-
dat, auxquelles il Cuit a |< >uter l'Agence
(;l'IH;r;dt des Colonies et les Ltats de
Syrie, ont installe' des expositions re-
ntarepiables par leur cadre artistique et
par Il au classement
et à la prcscntalton des produits. Les
sociietes îndoclnnoises, not animent,
avaient réalise un effort de présentation
très remarque. On liouvera phis hun la
description détaillée: des stands colo-
niaux.
*
* *
L'Exposition c]lli v U'iit elé termer Sés
portes a donc permis a la colonisation
et à l'industrie1 française d'oie uper une
pl.it e^ honorable1 dans cet inventaire in-
ternational des l'K liesses tropicales et ele
leurs ut 1l1s.itions. Il faut sdiihaner que
le public français gard e de- sa visite' le
sentiment de l'effort
ce1 domaine, et epie piodiu-leuret in-
dustriels, après avoir dégage la leçon
epii eleVoule d'une fructueuse «omparai-
son avec l'étranger, soient en état, lus
des proc haines assises de1 l'économie
tropicale, de faire apparaître les prn-
grès qu'il est permis d'espérer de notre
initiative1 et de- notre1 ténacité.
Henri (iourdon,
( onnii/s.ùiin' (inicr de la Sect ion F ',WÇllÚl'.
Les Annales Coloniales
1 1 - -A
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I ti un iii"is 3 mois
JSW2SSL* S France et Colonies. 120 Il 65 Il 35 Il
alvec le suppié.. 1 180 100 50
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La VII' Exposition internationale du
Caoutchouc et des produits tropicaux
qui vient de se temr au Grand Palais îles
ChalllPs-Elysées a été, dans le domaine
particulier de l'économie politique, une
manière d'événement historique. C'est
la première fois qu'une exposition aussi
spéciale avait lieu à Paris, et c'est la
première exposition technique, sans
doute, qUI aIt intéressé à ce point le
grand public. On commence à sentir
conlusément que, selon l'expression de
M. le Gouverneur général Merlin,
«' l'avenir est aux tropiques Il, Tout le
monde « réalise » Iu ou prou que les
produits qui nous viennent des pays de
(éternel dt ticnnent aujourd 'hm dans
la vie européenne une place d une ex-
ceptionnelle importance.
Imaginons par la pensée que l'Eu-
rope et l'Amérique cessent pour un
temps d'être approvisionnées par la
production tropica le. Représentez-vous
nos populations blanches privées de ca-
fé, (le thé, de chocolat, sans parler du
sucre colonial et des épices. Imaginez
nos usines textiles cessant de fonction-
ner faute de coton et de soie ; l'eleitri--
cité, l'automobile, privées de caout-
chouc ; l'industrie ne disposant plus
des palmistes, des arachides et du co-
prah. Le monde civilisé serait menacé
d'une crise qui affecterait profondé-
ment sa vie matérielle et mettrait en pé-
ril ce progrès industriel dont il est si
fier. Constatons donc que sans attendre
le jour oil, grâce à la récente invention
de Georges Claude, les tropiques dis-
penseront au reste de la terre la lumière
et la chaleur, ils recèlent déjà quelqucs-
M. Gaston JOSEPH
Chef du Cabinet du Ministre des Colonies
Directeur de l'Agence Economique de l'A. 0. F.
unes des sources essentielles de la vie
matérielle du monde.
es
C'est cette leçon qui se dégage pour
les visiteurs attentifs de l'Exposition
du Grand Palais. Tous les pays à pro-
ductions tropicales y ont concouru,
dans une utile et pacifique compétition.
L'Angleterre y a tenu une place prépon-
dérante, grâce à ses puissantes sociétés:
la Rubber Growers Association, la Bri-
tish Cotton Growing Association, et au
çcncours de ses jcolonies. L'Amérique
tropicale était représentée par le Mexi-
que, la Colombie et le Brésil ; l'Afrique
tropicale par la Gold Coast, la Guinée
portugaise, l'Angola et le Congo lielge;
l'Asie tropicale par les Indes néerlan-
daises, britanniques et portugaises, et
la Malaisie. L'Allemagne, l' Italie, le
Luxembourg même y figuraient dans les
stands de leurs grandes firmes indus-
trielles, manu f acturant le caoutchouc.
Tous ont rivalisé par l'éclat, la richesse
et l'ingéniosité de la présentation ; par
l'intensité et l'habileté de leur propa-
gande; on ne saurait trop souligner
l'abondance des tracts et brochures
mis à la disposition du public et les vi-
siteurs n'oublieront pas avec quelle libé-
ralité le café du Brésil et le thé de Java
leur ont été distrihués,
On pouvait concevoir quelque inquié-
tude de la façon dont se présenterait
la participation française. os colonies
tropicales pourraient-elles affronter la
comparaison avec leurs grandes rivales
étrangères, la Gold Coast, la grande
productrice du cacao; lu Malaisie, maî-
tresse du caoutchouc; Java, reine des
denrées colonia les { Nos colonies sont
entrées bien après nos concurrents an-
glais et hollandais, dans F ie de l'agri-
culture. Elles se sont attardées au stade
commercial, où l'effort colonial sc bor-
liaIt à l'importation des produits manu-
facturés de la métropole et à l'exporta-
tion des produits de la cueillette et de
Il récolte indigènes. La constitution
des grandes plantations est chose ré-
M. HENRI GOURDON
Commissaire Général
de la Section française de l'Exposition
cente dans notre domaine, et les efforts
t.k.li'l réalisés sont plus rit lies de pro-
messes que (le résultats. Cependant,
Madagasc ar et les Comores dominent
nettement le marché de la vanille ; la
Coclunchine contrôle une grande partie
du marché du poivre, en même temps
qu'elle se classe comme un des premiers
pays producteurs de riz. Nos colonies
d'Afrique détiennent une part déjà ctln-
sidérable du stock mondial des ma-
tières grasses, et elles commencent, sur
les marc liés européens, a exporter en
grande quantité des bois de leurs iorèts.
Si la compétition, dans est
impossible encore au point de vue de la
quantité avec les colonies étrangères,
elle est déjà en notre laveur pour ccr-
tains produits, et elle s'annonce comme
devant, dans un avenir plus ou moins
proche, être assez aisée, au moins en ce
qui concerne l'approvisionnement, natiu-
nal en produits alimentaires et en nia
1 tières premières.
L'exemple le plus encourageant nous
est fourni par le développement de l'hé-
véa-culture en Indochine. C'est à l'imi-
tation des planteurs de Java et de la
Malaisie que quelques colons français
de Cochinchine tentèrent, il y a moins
de trente ans, d'acclimater l'hévéa dans
M. DUCET
Directeur de l'Agence Générale des Colonies
M, Léon PERRIER, Ministre des Colonies
M. GARNIER
Directeur de l'Agence Economique
du Gouvernement général tic l'lndochinc
M. G. VAUCHAUSSADE DE CHAUMONT
Chef du Service îles Renseignements
à l'Agence Générale des Colonies
leur pays. I! fallut des années avant
que les capitalistes français, qui ont Ill,
vesti des centaines de millions dans les
hévéas de Java et des Straits, consentis-
sent a s'intéresser aux plantations indo
1 hinoises, alors que si l'inverse s'était
produit, la France serait aujourd'hui
maîtresse "Il marché de la précieuse
matière. En ila ( oc Innchine ex-
portait v tonnes de caoutchouc de cul-
ture ; elle en a exporté <>. S
,(K)() en ic>_?(> ; elle compte atteindre
i-'.ox) tonnes cette aimée. La belle pu-
blication que le Syndicat des Planteurs
de l'Indochine a publiée à l'occasion de
cette Exposition, cpn tait le plus grand
M. Georges SCHWOB D'HERICOURT
Président du Syndicat du Commerce
des (caoutchoucs
honneur a cette Compagnie et témoigne
du succès de l'activité française d'uu-
tre-Mer. nous apprend qu'il existe
actuellement eu Indochine et au Cam-
bodge, UiS.SiN hectares consacrés à la
culture de l'hevéa, sur lesquels sont
plantés 13._|(>o. 183 arbres. 11 est permis
d esperer, d'après ces chiffres, que dans
un avenir assez rapproché, l'Indochine
pourra répondre à tuus les besoins en
caoutchouc de l'industrie métropoli-
taine.
*
* *
L'clrganhlltlun de la Section fran-
çaise a été conliée à un Comité qui avait
pour président M. lung, président du
Syndicat du Caoutchouc et du Syndicat
Professionnel des h abricants de hls et
tables électriques, avec, pour vice-prési-
dents, MM. Alcan. vRe-président du
Syndicat du C oinmerce des ( aoutclioucs
bruts; de* la Matlie, administrateur-dê-
legué de la Canalisation Electrique, et
Jean Weber, président de la Compa-
gnie Forestière SanglIa-Uuhangm,
( 'est ce Comité qui a groupé, dans un
impressionnant ensemble, véritablement
digne de l'industrie française, toutes
les firmes de notre- pa\s intéressées nu
commerce et à la transformation des
matières premières tropicales. 1 );lIh
leurs stand-,, aménagés avec goût, les
visiteurs ont pu observer les plus cou-
rantes des application-. du caoutc hUlIc:
M. MIRABEL
Directeur de l'Agence Economique de l'A.E.r.
on en a dénombré près de <<»>, de-
puis les pneumatiques qu'exposent Mi-
chelin, Bergougllilll, Duulop, Goodrich,
etc., jusqu'aux toiles caoutchoutées
Cil par l'appareil-
lage mécanique, les objets de vêtement,
d'h)gieiie, l'enrobage des câbles et des
111 s, les objets en éljointe, les fouets, etc.
Il est iiiéine des objets de- parure comme
les élégants manteaux de sport que pré-
sentaient les mannequins des grands
couturiers, et des fleurs artificielles qui
peuvent tromper I'umI le plus averti.
Autour de Les stands se groupaient
les expositions de toutes les maisons
qui vivent de l'ind ustrie du caoutchouc
en lui fournissant des machines, des
produits chimiques, sans oublier celles
cpn classent et utilisent les déchets de
caoutchouc et celles qui régénèrent ce
(lflld 1I1 t
Les autres inatieres premières tropi-
cales étaient groupées méthodiquement
dans les stands de l'Association ( otoii-
nu re ( olomale, de l'()llice National des
recherches scientifiques, de l'Office Na-
tional des inatieres premières végétales,
du Comité de patron,ige du Laboratoire
d'Agronomie ( olomale. N'oublions pas
le stand de la Maison Mascuelier, qui
a présenté, avec une méthode rigoureuse?
et 1111 classement parfaIt, les spccimens
de coton provenant de toutes nos colo-
il les.
*
* *
Mais c'est dans la Section Coloniale
Française que ces produits étaient na-
turellement offerts avec le plus de varié-
té et d'abondance;. Les agences économi-
ques de l'Indochine, de- l'Afrique Occi-
dentale, de Ma dagascar, de l' A frique
M. PELLETIER
Directeur
de l'Agence Economique de Madagascar
Equatoriale, des Territoires sous man-
dat, auxquelles il Cuit a |< >uter l'Agence
(;l'IH;r;dt des Colonies et les Ltats de
Syrie, ont installe' des expositions re-
ntarepiables par leur cadre artistique et
par Il au classement
et à la prcscntalton des produits. Les
sociietes îndoclnnoises, not animent,
avaient réalise un effort de présentation
très remarque. On liouvera phis hun la
description détaillée: des stands colo-
niaux.
*
* *
L'Exposition c]lli v U'iit elé termer Sés
portes a donc permis a la colonisation
et à l'industrie1 française d'oie uper une
pl.it e^ honorable1 dans cet inventaire in-
ternational des l'K liesses tropicales et ele
leurs ut 1l1s.itions. Il faut sdiihaner que
le public français gard e de- sa visite' le
sentiment de l'effort
ce1 domaine, et epie piodiu-leuret in-
dustriels, après avoir dégage la leçon
epii eleVoule d'une fructueuse «omparai-
son avec l'étranger, soient en état, lus
des proc haines assises de1 l'économie
tropicale, de faire apparaître les prn-
grès qu'il est permis d'espérer de notre
initiative1 et de- notre1 ténacité.
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