Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-03-03
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 mars 1927 03 mars 1927
Description : 1927/03/03 (A28,N35). 1927/03/03 (A28,N35).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. N° 33
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Les Annales Coloniales
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IBONNEMEIITS
avec le supplément illustré :
Un an 6 loloil 8 Mois
France et
Colonies 120 a 96 » 36 »
ttriepr - - 180 » ioo b 60 »
On s'abonne sans frais dans
loua tas bureau le poste.
Les Indes Néerlandaises
Lear rôle dans l'économie mtonationak -
..," "," )' - -..-_.
Le tome Il de l'ouvrage de M. Angoul-
vant est consacré entièrement aux questions
agricoles et industrielles de l'archipel ooéa-
no-indien. La situation des terres, les condi-
tions de leur aliénation couvrent de nom-
breuses pages : aux Indes Néerlandaises,
pas de concessions domaniales définitives aux
colons européens, mais des concessions à
bail accordée pour un maximum de 75 ans.
'----Quand on constate le développement pris
dans l'archipel, par l'agriculture européen-
ne (plus de 2.000 exploitations, utilisant
882.000 hectares), on est surpris des affir.
mations répétées sans cesse chez nous que,
sans octroi de la propriété du sol, il ne peut
rien être entrepris de durable dans nos colo-
nies. Les colons hollandais démontrent suf-
fisamment le contraire.
L'auteur fait ressortir également l'impor-
tance prise par l'agriculture dans le mouve-
ment d'exportation (la consommation locale
continuant à absorber la majeure partie de
la production), les travaux d'irrigation ef-
fectuas depuis très longtemps par les popu-
latiohs, travaux consolidés et augmentés con-
sidérablement par les services techniques du
Gouvernement qui dépensent annuellement,
à cet etfft, plus de 60 millions de fraDel.
les conditions de recrutement et d'emploi de
la main-d'œuvre javanaise, dont il y a plé-
thore dans certains districts. Enfin, il arrive
à l'étude des nombreuses -institutions, mu-
sées. jardins botaniques, jardins, stations
et laboratoires d'essais de toutes sortes, qui
sont Notées de crédits importants (126 mil-
lions de francs, rien que pour les institu-
tiens officielles) et contribuent, par leurs
travaux, à développer les productions, à
préciser pour chaque gel, selon la région et
l'altitude, non seulement la culture qui lui
convient le mieux, mais la variété de tel ou
tel produit qui sera la plus susceptible de
donner des rendements suivis et élevés, les
engrais à employer, les époques les plus fa-
vorables aux ensemencements ou greffages,
aux façons culturales. et, enfin, le moment
précis où la récolte doit être faite pour assu-
rer aux produits bruts récoltés le maximum
de rendement en matière utilisable.
Ces stations et laboratoires d'essais sont
nombreux. En dehors des établissements of-
ficiels, il existe, en effet, une vingtaine de
stations dues à l'initiative privée, et qui sont
spire'iaUsées pour l'étude de telles ou telles
cultures, caoutchouc, quinquina, café, tM,
tabac, etc. La plus importante de ces sta-
tions spécialisées est celle de Pasoeroeau, à
Java, qui se consacre exclusivement à l'étu-
de de l'amélioration de la production su-
cnt-rc; elle dispose de Il millions de cré-
dits; son contrôle s'étend sur toutes les plan-
tations de canne à sucre et usines de traite-
ment existant dans l'ile. On jiura une idée
dn r
panent de la production du sucre quand on
saura que le rendement moyen, par hectare
planté de cannes, est passé progressivement
à Java, grâce à ses travaux et grâce aux in-
dications données aux planteurs, de 1:500
kilos en 1840 à 10.000 kilos en 1923. Com-
me la culture de la canne à sucre est faite
annuellement (par les Européens seulement)
surplus de 160.000 hectares, on saisit tout
l'intélêt que présente cette station, et, mal-
gré le coût élevé de son fonctionnement, tous
les avantages pécuniaires qu'elle procure aux
colons.
-Le nombre de plantations européennes est
particulièrement élevé à Java (1.217 exploi-
tations, couvrant plus de 600.000 hectares).
Mais c'est à Sumatra que l'on constate le
plus magnifique effort de colonisation, le
plus niagnifique, probablement, q8i woit au
monde. Dans la seule région de Médan-Déli,
feur 200 kilomètres au nord, et 200 kilomè-
tres au sud de cette ville, face à la pres-
qu'île de Malacca, les plantations, qui oc-
cupent 40.000 Chinois et 160.000 Javanais,
- couvrent entièrement le territoire. Toutes.
notamment celles qui sont plantées d'hé-
véas (21 5.000 hectares) ou de palmiers à
huile (19.000 hectares) ne sont pas encore
complètement en rapport, mais d'ici peu
d'années Sumatra, dont les grandes exploi-
tations (805 pour 300.000 hectares, soit une
moyenne de 400 hectares par exploitation)
s'accroissent sans cesse en nombre et t:n
étendue, étonnera le monde par les quantités
de produits pouvant être fournis par l'île à
l'exportation.
Dès maintenant, les Indes Néerlandaises,
(presque exclusivement Java et Sumatra)
produisent près de deux millions de tonnes
ne sucre, soit it de la production mon-
diale, 170.000 tonnes de caoutchouc, plus
d'un tiers de la production mondiale, chiffre
sensiblement égal à celui de la Malaisie an-
glaise) ; 10.000 tonnes de quinquina (95
de la production mondiale): 125.000 ton-
nes de tabac; 325.800 tonnes de coprah ou
huilfe de coprah; 80 à 100.000 tonnes de
café; 120.000 tonnes de fécule de manioc;
28.000 tonnes de poivre; 18.000 tonnes de
kapok; 50.000 tonnes de thé, de la gutta-per-
cha, du cacao, des arachides, de l'huile de
palme, de la coca, des épices, des huiles es-
sentielles, etc.
La culture du caoutchouc s'est développée
à Java et Sumatra, avec une très grande ra-
pidité. Les indigènes eux-mêmes s'y font
adonnés et contribuent déjà, pour une part
importante, à la production.
M. Angoulvant a cru devoir accorder
l'dans son ouvrage un chapitre spécial à la
culture du palmier à huile, malgré que cette
ruhure n'ait pas pris encore, aux Indes
lli Librairie du « Monde Nouveau n, 45, bou-
lovr.rd Rnspail, Paris.
- .', .- '- _.,. :.. "t¡Io",((",.,("::'.J
Néerlandaises, une bien grande extension. Il
est vrai qu'elle s'y propage avec une rapi-
dité prodigieuse. Les planteurs montrent
pour elles, depuis Quelques années, un v éri-
table engouement. On estime qu'avant dix
ans, les superficies cultivées en palmiers cou-
vriront plus de 50.000 hectares et fourniront
au marché international de 120 à 130.010
tonnes d'huile d'excellente qualité. Que de-
viendra alors, à partir de ce moment, la pro-
duction de la Côte oocidentale d'Afrique,
dont la qualité laisse tant à désirer, et pour
le développement et l'amélioration de la-
quelle rien n'a été fait de sérieux jusqu'ici?
M. Angoulvant jette un cri d'alarme : sera-
t-il entendu? On voudrait l'espérer! Pour-
tant, aux Indes Néerlandaises, pas de sta-
tions expérimentales de grande envergure,
comme celles que nous avons créées en A.
O. F., stations dont les résultats seront ex-
cessivement longs à attendre. Dans chaque
plantation ou groupe de plantations, des pé-
pinières ensemencées au moyen de graines
sélectionnées, cueillies sur des sujets excep-
tionnels, connus et repérés dans les palme-
raies pour donner les meilleurs rendements
en huile, sujets qui sont isolés des autres par
des -toilerparaffinées et fécondéf artificiel*
lement. C'est uniquement à cette sélection
qu'est dû le rendement très élevé en graines
et en huile des plantations de Sumatra.
La comparaison que fait l'auteur pour
terminer ce chapitre, entre les colons hol-
landais de Java-Sumatra et nos maisons de
commerce africaines, lesquelles sont restées,
pour la plupart, à la période du troc, n'est
vraiment pas flatteuse pour ces dernières. On
aimerait supposer qu'il a volontairement
exagéré, car enfin, il n'est pas niable que
nos colonies, si elles sont moins riches et
moins développées économiquement que les
deux principales colonies hollandaises, ac-
cusent. elles aussi, et chaque année, des pro-
grès réellement intéressants.
Je ne veux pas achever cette courte ana-
lyse de l'ouvrage de M. Angoulvant, sans
dire un mot du développement industriel que
l'auteur a constaté dans l'archipel océano-
indien. Les industries existantes sont surtout
des industries de transformation, fabriques
de sucre, de caoutchouc, d'huile de coprah,
etc. Mais il existe aussi, à Java et Suma-
tra, des usines pour la fabrication de pâte à
papier, de traitement de fibres, de tissage,
de teintures, etc.
Le sous-sol paraît assez riche lui aussi.
Jusqu'ici l'on a* exploité de l'étain, du
charbon, de l'or et de l'argent. Le fer est
très abondant. La principale richesse minière
réside dans les gisements de pétrole, dont
l'exploitation a pris une rapide ampleur
(2.825.000 tonnes d'huile brute produites en
1924). - - - - - -
- Bref, disons que les Indes Néerlandaises,
dont les productions riches, abondantes et
variées s'acroissent avec une rapidité surpre-
nante, tiennent une place de plus en plus
importante dans l'économie internationale.
M. Angoulvant, en mettant à notre portée
toute la documentation qu'il a recueillie à
ce sujet, a fait œuvre extrêmement utile.
Nous l'en remercions et le fêlions bien
sincèrement.
Pierre Valade,
Député du Cher, ancien ministre.
8
Fédération des Fonctionnaires
et Agents coloniaux
Au cours d'une séance extraordinaire de
la Fédération nationale des associations de
fonctionnaires tt agents coloniaux, il a été
procédé à la constitution suivante du bu-
reau fédéral pour 1927 :
Secrétaire général : Louis Valent, adjoint
principal des S.C. ;
Secrétaire général adjoint : Gonon, sous-
ingénieur des T.P. en retraite.
Trésorier : Fenaillon, géomètre.
Trésorier adjoint : Albert Roy, inspecteur
des chemins de fer en retraite.
Commissaire aux comptes : Daniel Gou-
jon, stagiaire à l'Ecole Coloniale.
La culture du bananier
en Guinée Française
--0-0--
La culture du bananier prend une réelle
importance principalement dans les régions
voisines de la voie ferrée en Basse-Guinée.
Pendant le premier semestre 1926, les indi-
gènes du cercle de Kindia ont planté envi-
ron 180.000 rejets de bananiers
Il est intéressant de noter que ces culti-
vateurs encore inexpérimentés commencent,
après avoir connu les insuccès du début, à
soigner leurs- arbres fruitiers, en leur don-
nant des engrais et des façons culturales.
La plupart des planteurs européens leur
achètent leurs plus beaux fruits.
Les plantations européennes ont également
amélioré leur système de culture. Le rende-
ment à l'hectare est sensiblement plus élevé
qu'autrefois. De 7 1/2 en moyenne, il est
passé à 11 et 12 tonnes à l'hectare. Il n'est
pas douteux que, la production indigène ai-
dant, les planteurs ne soient bientôt en me-
sure de doubler et même tripler leurs expor-
tations. Celles-ci ont atteint, pour le pre-
mier semestre 1926, 826.837 kilos contre
626.691 pour les six premiers mois de
r925*
TAUX DE LA PIASTRE
--0-
A la dalc du 1er mars, le taux de la piastre
il Saigon était de 13 fr.
Les Rosses en Asie Orientale
a*-
A
La politique russe en Asie a, de
tout temps, été marquée par une
unité de vues et une persévérance
dans Vacti*n gui ont frappé tous ceux qui
en ont étudié le développement depuis flus
d'tm siècle.
On pèi croire un moment, au lendemain
de la révolution de 1917, que les tzars al-
laient emporter avec eux les desseins dont on
leur attributif la paternité et qui se réali-
saient peu à peu, tantôt péniblement, tantôt
avec aisance sous leur autorité. Il n'en Ilit
rien.
Dès que les Soviets t itrent consolide leur
pouvoir par la victoire sur ceux de leurs ad-
versaires qui tentaient de ramener l'ancien
régime, ils repriretrt la politique du tStl-
risme, tout comme cent vingt ans plus tôt,
les membres du Comité de Salut public en
France aoaient adopté celle de Richelieu et
de Louis XIV. Il est des nécessités histo-
riques auxquelles les Etafs, quelles que soient
leurs formesi peuvent difficilement se sous-
traire.
Ce qu'a été Vaction des Soviets en Chine
on le stlÏt suffisamment pour qu'il soit inu-
tile d'y insister, Qui peut ignorer, en effet,
le double effort qu'ils poursuivent : et dans
le domaine national et dans le domaine Sll-
cial t Nous avons essayé de marquer ce der-
nier point de vue il y a quelque temps. Les
renseignements qui nom vont ^parwmts de-
puis ne font que confirmer ce qui nous
avions avancé avec quelque réserve.
Les Soviets ont établi à Teinta une école
où des jeunes gens, des hommes intelligents
sont instruits et préparés à leur rôle de pro-
pagandistes en Chine. Tous les mois un
nombre important de ces élèves quittent ce
centre d'éducation révolutionnaire pour se
répandre dans les villes industrielles et les
régions agricoles où leur parole trouvera un
milieu favorable.
Mais les Soviets tout comme les tzars ne
négligent pas les territoires extérieurs :
Mongolie, [houllgarie, Turkestan.
En Mongolie, ils ont agi assez habilement
pour détacher pratiquement ce pays de la
Chine. Ils y ont établi une république sovié-
tique qui n'a de l'indépendance que le nom.
Au Turkestan oriental ils font un effort
considérable et d'un autre ordre. Cet inl-
mense pays aux trois quarts désertique est,
depuis très longtemps et reste encore une
route internationale. Il possède partout où
l'eau sourd à la surface des oasis d'une
grande fertilité et où l'on peut cultiver tH-
tre autres plantes le coton.
les Russes s'efforcent, en ce moment,
d'étendre leur emprise sur ce pays, d'en
faire la conquête économique et d'y combat-
tre l'influence anglaise.
La voie ferrée qui rattache le Turkestan
russe à la Russie atteint 'déjà depuis quel-
ques années AndiSjan. Ils se proposent de
la prolonger vers l'Est et de la pousser jus-
qu'à Kachgar. Ceci n'est pas un voeu pieux.
Les mesures sont prises et les préparatifs
faits pouf une réalisation prochaine de ce
plan. Ce sera long et diffitile. mais la ten-
tative n'en sera pas moins commencée à bref
délai.
Les oasis peuvent, disions-nous, produire
du coton. Le gouvernement russe a l'inten-
tion de donner à cette culture une extension
considérable. Il espère pouvoir refoire dans
ce pays chinois ce qui a été réalisé avec bon-
heur sur son propre territoire. La situation
n'est pasy évidemment, tout à fait la même.
les conditions de climat et de relief va-
rient et celm compte quand il s'agit de cul-
ture. Mais les différences ne sont pas telles
que V expérience soit vouée à un échec cer-
tain.
Les efforts sont curieux, intéressants et
nous montrent comment les hommes qui gou-
vernent actuellement l'ancien empire des
czars savent allier les préoccupations révolu-
tionnaires à des soucis, que ne sauraient pas
désapprouver les Romanoff et leurs
ministres.
Henry fontanier,
» Député du Cantal
- - Vice-président de la Commission
dot r.nJnn.il!
Secrétaire de la Commission
des Affaires Etrangère*.
12Exposition coloniale
de Vincennes en 1929
0
Nous..£ommes en mesure d'annoncer que
M. Léon Perrier, cédant aux légitimes récla-
mations de la Ville (le Paris qui prend une
part capitale à la mise sur pied de l'Expo-
sition Internationale Coloniale de Vincen-
nes va faire prendre un décret élargissant
le Conseil supérieur de cette Exposition et
y faisant entrer les quatre commissaires-ad-
ioints : MM. Ernest Outrey, Barthélémy
Robaglia, Paul Fleurot et Adolphe Chérioux
ces deux derniers représentant la Ville de
Paris.
Quelques confrères bien intentionnés de-
mandent que le ministre des Colonies fasse
également appel à certaines personnalités
appartenant au monde spécial des exposi-
tions et des affaires et à celui de la presse.
Laissons M. Léon Perrier décider en toute
souveraineté et gageons que M. Barthélémy
Robaglia saura rappeler à M. le ministre
des Colonies que s'il donne suite à cette
sllg[';pc:tion; une place de choix doit être ré-
servée à celui qui, il y a près de vingt ans,
eut le premier l'idée de l'Exposition de
Paris et décida le conseiller municipal du
quartier de la Sorhon-ne à entreprendre les
démarches qui aboutissent enfin aujourd'hui.
L'Angély
: Mercantis coloniaux I
La Commission des Marchés de la Chambre
a entendu avant-hier M. R. Antonelti. Gou-
verneur Général de l'Afrique Expiâtoriale
Aü lem i muain de son
Ail lendemain de son débarquement à Bor-
deaux, il y a huit jours, ce haut fonctionnaire
recevait de M. Anteriou, président de la Com-
mission des M.rché., une lettre lui indiquant
le désir de cette Commission de l'entendre
sur là construction du chemin de fer de Brazza-
ville à r océan.
Mis au courant de cette démarche, M. Léon
Perrier, ministre des Colonies, pria le Gou-
verneur Général de différer son audition, mais
le président, M. Antériou, sommait peu après,
le président, d' h u i ss i er, fait bien rare dans les
par exploit d'huinier, fait bien rare dans les
annal es parlementaires, M. Antonetti de se
présenter devant la Commission.
Devant cet acte, M. Léon Perrier autorisa
l'audition du Gouverneur Général oui fournit
des renseignements circonstanciés sur la marc he
dei travaux, sur l'emploi de la tnatn-d oeuvre
indigène et sur les chiffres dwait à la Com-
mission au point de vue de la mortalité indi-
gène.
N'oublions pas que, malgré d'énormes dif-
ficultés dues, tant au1 climat qu'à la nature
montagneuse des terrains traversés et au man-
que de communications, il y a maintenant 90
kilomètres de plateforme établis du côté Poin-
te-Npire, et 126 kilomètres du côté Brazza-
jvM , soit 216 kilomètres sur un pareouftJoMl
Ca IS.
M. Antonetti aboida ensuite délibérément
une question qui semblait préoccuper un certain
nombre de membres de la Commission, celle
du terminus du chemin de fer sur l'océan à
Pointe-Noire, dont la plus grande partie des
terrains sont possédés par MM. Tréchot frères.
Le Gouverneur Général exposa nettanent.
comment le souci de l'intérêt général
l'avait'amené à modifier légèrement l'empla-
cement de la ville de Pointe- Noire pour la
placer à l'abri des miasmes paludéens, sou-
cieux en cela des conditions hygiéniques d'un
port dont le développement doit être rapide.
En ce qui concerne le régime des conces-
sions, M. Antonetti évoqua ensuite les pré-
tentions inadmissibles de la Compagnie du
Haut-Congo qui avait introduit auprès du mi-
nistre des Colonies et de la Commission des
Grandes Concessions une demande de prolon-
gation pour dix ans de leurs concessions en
Afrique Equatoriale.
Ces concessions, constituées en 1900 au ca-
pital de 2.000.000 de fr, divisé en 5.000
actions de 500 francs ramenées à 400 francs
par remboursement anticipé de 100 francs, va-
lent en Borne de Paris environ 2.100 francs.
Il a été créé également 10.000 parts bénéfi-
ciaires attribuées par moitié à MIM. Tréchot
frères et aux souscripteurs d'origine, parts co-
tées environ 900 ,francs.
On voit par ces chiffres les bénéfices invrai-
semblables que la Compagnie a encaissés en
vinai-cinq ans, alors quelle maintenait les
poeseuiom ceiicé" = un éw de mmt
économique inouï et prélevait 75 SW la
production indigène.
.1.
Les importations de glu
de la Côte-d'IvoIre
• 1
Depuis plusieurs années, la Côte d'Ivoire
exporte des quantités importantes de glu
fournie notamment par le latex du a funtu-
mia. africana ». Ce produit est utilisé prin-
cipalement dans l'industrie du caoutchouc.
En 1918, la colonie avait exporté 138 ton-
nes de glu. Au cours des années 1919-1922,
les sorties marquaient une sensible régres-
sion due à la baisse des cours qui se mani-
festa sur les caoutchoucs.
* De 1923 à 1925 les exportations ont sextu-
plé en passant annuellement de 84.697 kilos
à 175.835 kilos et à 495.318 kilos.
La France et l'Angleterre se partagent
la plus grande partie de la production. En
1925 : 213.835 kilos et 272.186 kilos ont
été exportés sur les ports français et anglais.
L'Allemagne et la Belgique en ont respecti-
vement importé 5.260 kilos et 4.203 kilos.
J La valeur des sorties de 1925 a atteint
2.689.645 francs, soit un prix unitaire de
5 fr. 43 le kilo.
-- Le mouvement commercial
du Dahomey en 1926
-' --0-0---
Depuis quelques années, le commerce gé-
néral de la colonie du Dahomey suit une
progression très marquée. En 1926, le to-
tal de son mouvement commercial, d'après
tes chiffres provisoires actuellement connus,
s'est élevé à 368.167.885 francs dont
186.531.628 francs -- d'importations et
181.636.257 francs d exportations.
Ces chiffres sont en augmentation de T lus
xJe 35 sur les résultats de l'année precé-
dente (237.161.833 francs) et de plus de
4oo. sur ceux.de 192 '» qui n'étaient que de;
•183.514.107 francs.
AU SENAT
,', -
DANS LES BUREAUX
Nomination de la Commission de l'Algérie
.Le Sénat, réuni dans ses bureaux, a
procédé mardi a.pr^s-mïdi à l'examen des
projets et .propositions de loi relatifs à. l'Al-
gérie, conformément au projet de résolution
du 21 février 11)27.
». Ont été nommés : MM. Albert Mahieu,
comte d'Alsace, Auber, .général Bourgeois,
Buhn, Chngnaud, Cuttoli,Charles Dumont,
Duroux, lIervey, de Landcmont, Le Ilars,
Maufjer, général Mossimv, Montenot, Mau-
rice Ordinaire, Reboul et Vallier.
A LA CHAMBRE
INTERPELLATtON
Au début de la séance ,tf cet après-midi.
M. Outrey a demand»'* it interpeller le Gou-
vernement sur la uunûnation comme che-
- valier de la légion d'honneur de M. Saba-
Iîot, ddministraléur rtîUts le Haut-Annum,
M. Léon Perrier, ministre des Colonies,
présent à la séance, d'accord avec M. Ou-
trey, a demande à la Clinniliic de fixer la
date à laquelle celle iulcrpelation pourra
être discutée.
On prête il M. Tniltinger, député de Paris,
vice-président de la Commission des Colo-
nies, l'intculiou d'intervenir dans le débat.
PROJDT DE LOI
Le régime douanier colonial
Un projet de loi qui vienl d'être déposé
sur le bureau do la Ghairabredistingue deux
groupes de colonies, protectorats et pays
a mandat. Les colonies du premier groupe
comprennent l'Indochine, Madagascar, ia
Guadeloupe, la Iarlinique, la Guyane et la
Hl-union. Les échanges effectués entre ces
colonies et La France, ou inversement, ne
seront frupi>és d'aucun droit. Les importa-
tions de produits français pour les pays du
deux-ième groupe seront exemptés de tous
droite.
En ce qui concerne les importations en
France des produits, ceux de ces pays qui,
dans leurs tarifs, accorderont une préfé-
rence aux produits français, pourront faire
entrer en franchise dans 'a métropole
leurs matières premières et leurs objots
d'alimentation.
- US COSmKCffiMTBMEMT DES RHUMS
A l'unanimité, la Commission des bois-
sons a chargé son président, M. Edouard
Barthe. de se rendre ti la Martinique procé-
der it l'enquète qu'elle a dêei»lr d'entrepren-
dre à la suite de l'affaire du contingente-
ment des rhums de cette colonie.
M. Barthe, qui a accepté, fera porter son
{'n'IUttc sur les conditions générales de l'in-
dustrie sucrière. et rhumière it la Martini-
que.
RAPPORT
La Convention de Bangkok
M. Edouard Soulier a déposé sur le bu-
reau. de lu Chambre ibe rapport qu'au nom
de* la Commission des Affaires étrangères
il a rédigé sur la Convention de Uurkok,
Cette Convention conclue entre ,ln France
et le Siam le 25 août nr; AMlnit le staitnit
territorial et la « position militaire » dies
deux paye, Sium et Indochine ; elle déli-
mite la "frontière et arrête quel sera le
régime du Mékong limitrophe.
Ainsi que le fait remarquer le député de
Paris les zones frontières sont, des deux
côtés démilitarisées (t nous saisissone 1A,
uno fois de plus, sur le fait, tout ce qu'en-
ferme de force convaincante et apaisante
une frontière naturelle qui s'impose à la
considération des esprits ot prévient les
entreprises adverses. Les Siamois accep-
tent Ciéeormnis, en quelque sorte, le grand
fleuve du Mékong comme frontière de Choix
et non iptus de contrainte.
Et il est tout naturel que nous leur fas-
sions cette concession que la frontière ne
sera plus, contrairement à l'usage, fixée à
la rive siamoise, mais au thalweg du fleu-
ve, et, là ou ili y a plusieurs bras, au thal-
weg du bras le plus proche de da rive sia-
moise. Le fleuve oesse donc d'être français
pour devenir international, mais les Iles
qui sont la propriété de nos nationaux
demeurent françaises, exception faite pour
quelqucs terres que l'on nous dit détachées
de la rive siamoise ou prolongements alltu-
vlonnaires de cette rive.
De cette situation nouvelle, les consé-
quences sont tirées, y compris, pour le
Siam, lia libre circulation des embarcations
armées de sa police fluviale.
Une Commission du Mékong est instituée.
Par des lettres échangées et annexées a la
ooIWcntion, la France qui doit bénéficier
de Vétat de fait, des charges et des aptitu
des qui en sont résultées pour elle,s'en¡ voit
attribuer da présidence pour un temps indé-
terminé.
Les sujets siamois résidant en Indochine
reçoivent un statut définitif.
La coopération est organisée entre les
administrations et les polices, pour les cri-
mes et les délits oommis dans la région
frontière.
Une convention d'extradition est conclue.
La négociation est amorcée d'un accord
commercial et douanier.
Un plan est adopté de coopération pour
le développement du système des commu-
nications de toute sorte entre les deux
pays : des Accords ultérieurs sont prévus
sur ce point.
Il y a donc dans la convention un point
de départ, une base à un développement
continu de réalisations pratiques.
QUESTIONS ECRITES
Rentrée en France retardée
St. Robert Thoumyrc, député, expose & M. le
ministre de la (iuerre qu'un officier a figuré au
tour de départ colonial ; qu'il est parti avec un
rCpiment de renfort, sans avoir bénéficié de sa
permission de dart colonial ; qu'il a obtenu,
en avril 11)26, pour se rendre en Frafice, en vue
île régler des affaires de famille, une permis-
slOR de dix jours, avec gratuité de - la lraversee.
a 1 aller et au retour, accordée par M. le géné-
ral commandant supérieur des troupes du Ma-
roc : et demande s'il est réglementaire de re-
tarder la rentrée en France de cet officier, qm
est en fin de sé jour de deux ans au Maroc, du
nombre de jours passés en Fronce pendant cette
permission, alors qu'elle lui a été donnée oour
régler une situation spéciale née du fait que
l'intéressé a dû partir ave.: un régiment de ren-
fort sans avoir joui d'uno permission de départ.
(Question du 1" février 19i7.)
H/\l'MlS/ -- Héponse affirmative ; toutefois,
1a permission de départ que n'a pu obtenir,
avant son envoi au Maroc, l'officier en cause,
lui sera rappelée A son retour en France et sera
ajoutée fi son congé de fin de campagne.
Légion d'honneur et médaille militaire
SI. Désiré Ferry, député, demande a M. lt> mi-
nistre de la fiuèrro si, dans les territoires dit
Sud algérien, assimilés i des théâtres d'opéra-
tions extérieurs pour los tours de départ ot les
durées de séjour, les officiers, sous officiers et
soldAts ont ilroit, pour les propositions au ta-
bleau do la t.egion d'honneur et de la médaille
n ilitairi, aux majorations prévues par les cir-
culaires ministérielles n* ,!)OO 1/11 du 4 avril
1923 et. n° 7312 1/10 du 10 notit 1)2f1. dans Te cas
d? séjour prolongé volontairement dans ces ter-
ritoires. (Questinn du 3 février 1f17 ,)
l.a question posée est a l'étude
et sera in-v .•wtpr;'.
L'AVIATION COLONIALE
Le retour du commandant Guilbaud
Le capitaine de corvette Guilbaud est ar-
rivé à Athènes le ior mars. Il repartira te
3 pour Argostoli.
La perte du Goliath « Jupiter »
M. Lucien Saint a adressé au ministre de
la Marine le télégramme suivant :
Tunis. 1er iilars.
Son Altesse |i> bey nie prie de vous trans-
mettre ses 1 oiuloléaiices émues a l'occasion " deuil qui frappe si cruellement la munné na-
tionale pur l'accident d'aviation de Bizerte. Il
y joint l'hommage de son admiration pour les
courageuses victimes de cette catastrophe et
vous prie d'être l'interprète de se* sentiments
attristés auprès de leurs lamiiles si durement
éprouvée».
De Pise à Rio-de-Janeiro
L'Uruguay est parti, hier matin, à 8 h. 25,
de Casablanca pour les îles Canaries.
Les aviateurs uruguayens étaient immobi-
lisés à Casablanca par une panne de T.
depuis le 23 février.
Ils reprennent aujourd'hui leur raid par
une étape de 1350 kilomètres entre Casa-
blanca et Las Palmas.
Hier avaient eu lieu des essais de mise
au point des appareils de T.S. F. qui avaient
été satisfaisants. A 9 heures du soir, avion
et moteurs étant dans de parfaites conditions
et la T.S.F. fonctionnant bien, le comman-
dant Lavre-Borges décidait de partir.
A Las-Palmas, l'Uruguay effectuera son
ravitaillement et repartira pour Bolama
(2.300 kilomètres). leur vol pour
C'est de là qu'ifs prendront leur vo! pour
la traversée sans escale de 1 Atlantique Bo-
lama-Natal (3.300 kms).
Le raid de Pinedo
L'aviateur de Pinedo a quitté Port-Alègrc
hier matin, à 6 h. 30 (9 h. 30 heure fran-
çaise). A 11 heures, il survolait Montevideo
où il a accompli ses différentes évolutions
aux acclamations de la population.
Sans s'arrêter, le Santa-Maria poursuivit
son voyage. A 12 h. 30, précédé et accompa-
gné par de nombreuses escadrilles d'avions
argentins venues à sa rencontre, de Pinedo
faisait son entrée dans le ciel de Buenos-
Ayres.
A peine arrivé à terre, il se rendit à la
Maison du gouvernement, où il fut reçu par
M. de Alvear, président de la République
Argentine.
Des désordres se sont produits, ce soir, au
moment où Pinedo haranguait la foule, du
haut d'un balcon.
Un groupe d'Argentins antifascistes fit ir-
ruption sur la place, criant ;
- Pinedo, oui; mais Mussolini, jamais t
Des fascistes essayèrent alors de chasser
les manifestants. Des horions furent échan-
fés de part et d'autre et il fallut faire appel
S la police montée pour rétablir l'ordre.
Le raid portugais
L'aviateur portugais Sarmento Beires, et
ses trois compagnons formant l'équipage de
l'avion Argus, sont partis hier après-midi, à
13 h. 30, de l'aérodrome d'Alverca, près de
Lisbonne pour Casablanca, but de leur pre-
mière étape de leur raid autour du moqde.
Le commandant aviateur Sarmento Bewi
a amerri le même jour à Casablanca - à
17 h. 30. »
1,
LE PRIX DE L'ALGÉRIIE
©O–
M. Albert Tastes est lauréat du Prix lit-
téraire annuel do l'Algérie, de 5.0UP francs,
pour son recueil de poésie Plaisir des DieUjc.
M. Albort Tastes est né & Alger, en 1888t 11
habite Ben-Aknoum. Il est déjà titulaire du
prix Sully-Prud'homme, et a vu son volume
Les Clameurs couronné par l'Académie
Française.
Le prix de littérature coloniale
GO
Le jury du prix de littérature colonial, a
décerné sa récompense, d'une valeur de
4.500 fniries, il Mme Ch. Chivaa-Baron, sti-
teur du roman Confidences de métisse. Nous
devons à cette romancière de talent trÛws
autres livres : Contes et légendes de !,.ràs
nain, Trois lenintes annamites, Folie exo-
tique, couronnés par l'Académie française.
Coloniale elle-même, ayant longtemps Té-
sidé en Indochine, les œuvres de Mme Chi-
vas-Baron portent ce signe particulior
qu'elle sont toutes favorables aux Annami-
tes. On peut dire que Mine Chivaa-naron,
selon les paroles du docteur Gourdon, di-
recteur des services de l'Instruction publi-
que en Indochine, est la meilleure amie ,
Annamites. Le livre que le jury vient de
distinguer : Confidences de métisse, ra-
conte avec un accent fort émouvant les
souffrances et lfti déceptions d'uno jeune
fille, née d'un Kuropéen et d'une Annamite,
ancienne congnï d un ingénieur des tra-
vaux puhlics,
̃
Dépêches de l'Indochine.
Cérémonie rituelle
On a procédé d Hué, le 27 février, û HI
cérémonie rituelle du transfert de la tablette
de feu S.M. Khaidinh, du tombeau de l'em-
pereur au Phungtien, à l'intérieur de la ci-
tadelle.
Le covlége funéraire t/uitla Thicndinheonq
à huit heures du matin pour arriver l'enceinte du palais impérial vers 15 heures,
après un court arrêt sur VKsplanude des
Sa e rifiees.
Le riz et le coton dans les Indes
On télégraphie île Rangoon à Saigon :
Le rajiport, général relatif aux récolles île
riz el île eyton dans les Indes, montre la surface totale cultivée en riz est île
71V 1M.OOO acres pour une recuite d'envi-
ron 170.000 tonnes (contre ft?.:<78.000
acres et ;U).(W7.cédente. La surface cultivée en coton est
de v.TuXhî.OOO acres pour une récolle de
i.Or^.iMÏO halles iOO livres \Cuntre tî.S.. 101.0')0
acrcs et t».<>50.01 K) halles pour l'année pré-
Ciule nie).
(Indopacifi.)
Lh '-'MBRO : M CENTIMES
JFUDI SOIH, 3 MARS mi
jMMM.tMMMW
.RU ¡.r"J8ri1 -..:
M» miMMr *
Mlll «
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Les Annales Coloniales
Il '\a ..ll Di««n*uiw i MwhI RUBDBt et L.-Q. THfeBAULT - tZ,AS^û.C^SS
IBONNEMEIITS
avec le supplément illustré :
Un an 6 loloil 8 Mois
France et
Colonies 120 a 96 » 36 »
ttriepr - - 180 » ioo b 60 »
On s'abonne sans frais dans
loua tas bureau le poste.
Les Indes Néerlandaises
Lear rôle dans l'économie mtonationak -
..," "," )' - -..-_.
Le tome Il de l'ouvrage de M. Angoul-
vant est consacré entièrement aux questions
agricoles et industrielles de l'archipel ooéa-
no-indien. La situation des terres, les condi-
tions de leur aliénation couvrent de nom-
breuses pages : aux Indes Néerlandaises,
pas de concessions domaniales définitives aux
colons européens, mais des concessions à
bail accordée pour un maximum de 75 ans.
'----Quand on constate le développement pris
dans l'archipel, par l'agriculture européen-
ne (plus de 2.000 exploitations, utilisant
882.000 hectares), on est surpris des affir.
mations répétées sans cesse chez nous que,
sans octroi de la propriété du sol, il ne peut
rien être entrepris de durable dans nos colo-
nies. Les colons hollandais démontrent suf-
fisamment le contraire.
L'auteur fait ressortir également l'impor-
tance prise par l'agriculture dans le mouve-
ment d'exportation (la consommation locale
continuant à absorber la majeure partie de
la production), les travaux d'irrigation ef-
fectuas depuis très longtemps par les popu-
latiohs, travaux consolidés et augmentés con-
sidérablement par les services techniques du
Gouvernement qui dépensent annuellement,
à cet etfft, plus de 60 millions de fraDel.
les conditions de recrutement et d'emploi de
la main-d'œuvre javanaise, dont il y a plé-
thore dans certains districts. Enfin, il arrive
à l'étude des nombreuses -institutions, mu-
sées. jardins botaniques, jardins, stations
et laboratoires d'essais de toutes sortes, qui
sont Notées de crédits importants (126 mil-
lions de francs, rien que pour les institu-
tiens officielles) et contribuent, par leurs
travaux, à développer les productions, à
préciser pour chaque gel, selon la région et
l'altitude, non seulement la culture qui lui
convient le mieux, mais la variété de tel ou
tel produit qui sera la plus susceptible de
donner des rendements suivis et élevés, les
engrais à employer, les époques les plus fa-
vorables aux ensemencements ou greffages,
aux façons culturales. et, enfin, le moment
précis où la récolte doit être faite pour assu-
rer aux produits bruts récoltés le maximum
de rendement en matière utilisable.
Ces stations et laboratoires d'essais sont
nombreux. En dehors des établissements of-
ficiels, il existe, en effet, une vingtaine de
stations dues à l'initiative privée, et qui sont
spire'iaUsées pour l'étude de telles ou telles
cultures, caoutchouc, quinquina, café, tM,
tabac, etc. La plus importante de ces sta-
tions spécialisées est celle de Pasoeroeau, à
Java, qui se consacre exclusivement à l'étu-
de de l'amélioration de la production su-
cnt-rc; elle dispose de Il millions de cré-
dits; son contrôle s'étend sur toutes les plan-
tations de canne à sucre et usines de traite-
ment existant dans l'ile. On jiura une idée
dn r
panent de la production du sucre quand on
saura que le rendement moyen, par hectare
planté de cannes, est passé progressivement
à Java, grâce à ses travaux et grâce aux in-
dications données aux planteurs, de 1:500
kilos en 1840 à 10.000 kilos en 1923. Com-
me la culture de la canne à sucre est faite
annuellement (par les Européens seulement)
surplus de 160.000 hectares, on saisit tout
l'intélêt que présente cette station, et, mal-
gré le coût élevé de son fonctionnement, tous
les avantages pécuniaires qu'elle procure aux
colons.
-Le nombre de plantations européennes est
particulièrement élevé à Java (1.217 exploi-
tations, couvrant plus de 600.000 hectares).
Mais c'est à Sumatra que l'on constate le
plus magnifique effort de colonisation, le
plus niagnifique, probablement, q8i woit au
monde. Dans la seule région de Médan-Déli,
feur 200 kilomètres au nord, et 200 kilomè-
tres au sud de cette ville, face à la pres-
qu'île de Malacca, les plantations, qui oc-
cupent 40.000 Chinois et 160.000 Javanais,
- couvrent entièrement le territoire. Toutes.
notamment celles qui sont plantées d'hé-
véas (21 5.000 hectares) ou de palmiers à
huile (19.000 hectares) ne sont pas encore
complètement en rapport, mais d'ici peu
d'années Sumatra, dont les grandes exploi-
tations (805 pour 300.000 hectares, soit une
moyenne de 400 hectares par exploitation)
s'accroissent sans cesse en nombre et t:n
étendue, étonnera le monde par les quantités
de produits pouvant être fournis par l'île à
l'exportation.
Dès maintenant, les Indes Néerlandaises,
(presque exclusivement Java et Sumatra)
produisent près de deux millions de tonnes
ne sucre, soit it de la production mon-
diale, 170.000 tonnes de caoutchouc, plus
d'un tiers de la production mondiale, chiffre
sensiblement égal à celui de la Malaisie an-
glaise) ; 10.000 tonnes de quinquina (95
de la production mondiale): 125.000 ton-
nes de tabac; 325.800 tonnes de coprah ou
huilfe de coprah; 80 à 100.000 tonnes de
café; 120.000 tonnes de fécule de manioc;
28.000 tonnes de poivre; 18.000 tonnes de
kapok; 50.000 tonnes de thé, de la gutta-per-
cha, du cacao, des arachides, de l'huile de
palme, de la coca, des épices, des huiles es-
sentielles, etc.
La culture du caoutchouc s'est développée
à Java et Sumatra, avec une très grande ra-
pidité. Les indigènes eux-mêmes s'y font
adonnés et contribuent déjà, pour une part
importante, à la production.
M. Angoulvant a cru devoir accorder
l'dans son ouvrage un chapitre spécial à la
culture du palmier à huile, malgré que cette
ruhure n'ait pas pris encore, aux Indes
lli Librairie du « Monde Nouveau n, 45, bou-
lovr.rd Rnspail, Paris.
- .', .- '- _.,. :.. "t¡Io",((",.,("::'.J
Néerlandaises, une bien grande extension. Il
est vrai qu'elle s'y propage avec une rapi-
dité prodigieuse. Les planteurs montrent
pour elles, depuis Quelques années, un v éri-
table engouement. On estime qu'avant dix
ans, les superficies cultivées en palmiers cou-
vriront plus de 50.000 hectares et fourniront
au marché international de 120 à 130.010
tonnes d'huile d'excellente qualité. Que de-
viendra alors, à partir de ce moment, la pro-
duction de la Côte oocidentale d'Afrique,
dont la qualité laisse tant à désirer, et pour
le développement et l'amélioration de la-
quelle rien n'a été fait de sérieux jusqu'ici?
M. Angoulvant jette un cri d'alarme : sera-
t-il entendu? On voudrait l'espérer! Pour-
tant, aux Indes Néerlandaises, pas de sta-
tions expérimentales de grande envergure,
comme celles que nous avons créées en A.
O. F., stations dont les résultats seront ex-
cessivement longs à attendre. Dans chaque
plantation ou groupe de plantations, des pé-
pinières ensemencées au moyen de graines
sélectionnées, cueillies sur des sujets excep-
tionnels, connus et repérés dans les palme-
raies pour donner les meilleurs rendements
en huile, sujets qui sont isolés des autres par
des -toilerparaffinées et fécondéf artificiel*
lement. C'est uniquement à cette sélection
qu'est dû le rendement très élevé en graines
et en huile des plantations de Sumatra.
La comparaison que fait l'auteur pour
terminer ce chapitre, entre les colons hol-
landais de Java-Sumatra et nos maisons de
commerce africaines, lesquelles sont restées,
pour la plupart, à la période du troc, n'est
vraiment pas flatteuse pour ces dernières. On
aimerait supposer qu'il a volontairement
exagéré, car enfin, il n'est pas niable que
nos colonies, si elles sont moins riches et
moins développées économiquement que les
deux principales colonies hollandaises, ac-
cusent. elles aussi, et chaque année, des pro-
grès réellement intéressants.
Je ne veux pas achever cette courte ana-
lyse de l'ouvrage de M. Angoulvant, sans
dire un mot du développement industriel que
l'auteur a constaté dans l'archipel océano-
indien. Les industries existantes sont surtout
des industries de transformation, fabriques
de sucre, de caoutchouc, d'huile de coprah,
etc. Mais il existe aussi, à Java et Suma-
tra, des usines pour la fabrication de pâte à
papier, de traitement de fibres, de tissage,
de teintures, etc.
Le sous-sol paraît assez riche lui aussi.
Jusqu'ici l'on a* exploité de l'étain, du
charbon, de l'or et de l'argent. Le fer est
très abondant. La principale richesse minière
réside dans les gisements de pétrole, dont
l'exploitation a pris une rapide ampleur
(2.825.000 tonnes d'huile brute produites en
1924). - - - - - -
- Bref, disons que les Indes Néerlandaises,
dont les productions riches, abondantes et
variées s'acroissent avec une rapidité surpre-
nante, tiennent une place de plus en plus
importante dans l'économie internationale.
M. Angoulvant, en mettant à notre portée
toute la documentation qu'il a recueillie à
ce sujet, a fait œuvre extrêmement utile.
Nous l'en remercions et le fêlions bien
sincèrement.
Pierre Valade,
Député du Cher, ancien ministre.
8
Fédération des Fonctionnaires
et Agents coloniaux
Au cours d'une séance extraordinaire de
la Fédération nationale des associations de
fonctionnaires tt agents coloniaux, il a été
procédé à la constitution suivante du bu-
reau fédéral pour 1927 :
Secrétaire général : Louis Valent, adjoint
principal des S.C. ;
Secrétaire général adjoint : Gonon, sous-
ingénieur des T.P. en retraite.
Trésorier : Fenaillon, géomètre.
Trésorier adjoint : Albert Roy, inspecteur
des chemins de fer en retraite.
Commissaire aux comptes : Daniel Gou-
jon, stagiaire à l'Ecole Coloniale.
La culture du bananier
en Guinée Française
--0-0--
La culture du bananier prend une réelle
importance principalement dans les régions
voisines de la voie ferrée en Basse-Guinée.
Pendant le premier semestre 1926, les indi-
gènes du cercle de Kindia ont planté envi-
ron 180.000 rejets de bananiers
Il est intéressant de noter que ces culti-
vateurs encore inexpérimentés commencent,
après avoir connu les insuccès du début, à
soigner leurs- arbres fruitiers, en leur don-
nant des engrais et des façons culturales.
La plupart des planteurs européens leur
achètent leurs plus beaux fruits.
Les plantations européennes ont également
amélioré leur système de culture. Le rende-
ment à l'hectare est sensiblement plus élevé
qu'autrefois. De 7 1/2 en moyenne, il est
passé à 11 et 12 tonnes à l'hectare. Il n'est
pas douteux que, la production indigène ai-
dant, les planteurs ne soient bientôt en me-
sure de doubler et même tripler leurs expor-
tations. Celles-ci ont atteint, pour le pre-
mier semestre 1926, 826.837 kilos contre
626.691 pour les six premiers mois de
r925*
TAUX DE LA PIASTRE
--0-
A la dalc du 1er mars, le taux de la piastre
il Saigon était de 13 fr.
Les Rosses en Asie Orientale
a*-
A
La politique russe en Asie a, de
tout temps, été marquée par une
unité de vues et une persévérance
dans Vacti*n gui ont frappé tous ceux qui
en ont étudié le développement depuis flus
d'tm siècle.
On pèi croire un moment, au lendemain
de la révolution de 1917, que les tzars al-
laient emporter avec eux les desseins dont on
leur attributif la paternité et qui se réali-
saient peu à peu, tantôt péniblement, tantôt
avec aisance sous leur autorité. Il n'en Ilit
rien.
Dès que les Soviets t itrent consolide leur
pouvoir par la victoire sur ceux de leurs ad-
versaires qui tentaient de ramener l'ancien
régime, ils repriretrt la politique du tStl-
risme, tout comme cent vingt ans plus tôt,
les membres du Comité de Salut public en
France aoaient adopté celle de Richelieu et
de Louis XIV. Il est des nécessités histo-
riques auxquelles les Etafs, quelles que soient
leurs formesi peuvent difficilement se sous-
traire.
Ce qu'a été Vaction des Soviets en Chine
on le stlÏt suffisamment pour qu'il soit inu-
tile d'y insister, Qui peut ignorer, en effet,
le double effort qu'ils poursuivent : et dans
le domaine national et dans le domaine Sll-
cial t Nous avons essayé de marquer ce der-
nier point de vue il y a quelque temps. Les
renseignements qui nom vont ^parwmts de-
puis ne font que confirmer ce qui nous
avions avancé avec quelque réserve.
Les Soviets ont établi à Teinta une école
où des jeunes gens, des hommes intelligents
sont instruits et préparés à leur rôle de pro-
pagandistes en Chine. Tous les mois un
nombre important de ces élèves quittent ce
centre d'éducation révolutionnaire pour se
répandre dans les villes industrielles et les
régions agricoles où leur parole trouvera un
milieu favorable.
Mais les Soviets tout comme les tzars ne
négligent pas les territoires extérieurs :
Mongolie, [houllgarie, Turkestan.
En Mongolie, ils ont agi assez habilement
pour détacher pratiquement ce pays de la
Chine. Ils y ont établi une république sovié-
tique qui n'a de l'indépendance que le nom.
Au Turkestan oriental ils font un effort
considérable et d'un autre ordre. Cet inl-
mense pays aux trois quarts désertique est,
depuis très longtemps et reste encore une
route internationale. Il possède partout où
l'eau sourd à la surface des oasis d'une
grande fertilité et où l'on peut cultiver tH-
tre autres plantes le coton.
les Russes s'efforcent, en ce moment,
d'étendre leur emprise sur ce pays, d'en
faire la conquête économique et d'y combat-
tre l'influence anglaise.
La voie ferrée qui rattache le Turkestan
russe à la Russie atteint 'déjà depuis quel-
ques années AndiSjan. Ils se proposent de
la prolonger vers l'Est et de la pousser jus-
qu'à Kachgar. Ceci n'est pas un voeu pieux.
Les mesures sont prises et les préparatifs
faits pouf une réalisation prochaine de ce
plan. Ce sera long et diffitile. mais la ten-
tative n'en sera pas moins commencée à bref
délai.
Les oasis peuvent, disions-nous, produire
du coton. Le gouvernement russe a l'inten-
tion de donner à cette culture une extension
considérable. Il espère pouvoir refoire dans
ce pays chinois ce qui a été réalisé avec bon-
heur sur son propre territoire. La situation
n'est pasy évidemment, tout à fait la même.
les conditions de climat et de relief va-
rient et celm compte quand il s'agit de cul-
ture. Mais les différences ne sont pas telles
que V expérience soit vouée à un échec cer-
tain.
Les efforts sont curieux, intéressants et
nous montrent comment les hommes qui gou-
vernent actuellement l'ancien empire des
czars savent allier les préoccupations révolu-
tionnaires à des soucis, que ne sauraient pas
désapprouver les Romanoff et leurs
ministres.
Henry fontanier,
» Député du Cantal
- - Vice-président de la Commission
dot r.nJnn.il!
Secrétaire de la Commission
des Affaires Etrangère*.
12Exposition coloniale
de Vincennes en 1929
0
Nous..£ommes en mesure d'annoncer que
M. Léon Perrier, cédant aux légitimes récla-
mations de la Ville (le Paris qui prend une
part capitale à la mise sur pied de l'Expo-
sition Internationale Coloniale de Vincen-
nes va faire prendre un décret élargissant
le Conseil supérieur de cette Exposition et
y faisant entrer les quatre commissaires-ad-
ioints : MM. Ernest Outrey, Barthélémy
Robaglia, Paul Fleurot et Adolphe Chérioux
ces deux derniers représentant la Ville de
Paris.
Quelques confrères bien intentionnés de-
mandent que le ministre des Colonies fasse
également appel à certaines personnalités
appartenant au monde spécial des exposi-
tions et des affaires et à celui de la presse.
Laissons M. Léon Perrier décider en toute
souveraineté et gageons que M. Barthélémy
Robaglia saura rappeler à M. le ministre
des Colonies que s'il donne suite à cette
sllg[';pc:tion; une place de choix doit être ré-
servée à celui qui, il y a près de vingt ans,
eut le premier l'idée de l'Exposition de
Paris et décida le conseiller municipal du
quartier de la Sorhon-ne à entreprendre les
démarches qui aboutissent enfin aujourd'hui.
L'Angély
: Mercantis coloniaux I
La Commission des Marchés de la Chambre
a entendu avant-hier M. R. Antonelti. Gou-
verneur Général de l'Afrique Expiâtoriale
Aü lem i muain de son
Ail lendemain de son débarquement à Bor-
deaux, il y a huit jours, ce haut fonctionnaire
recevait de M. Anteriou, président de la Com-
mission des M.rché., une lettre lui indiquant
le désir de cette Commission de l'entendre
sur là construction du chemin de fer de Brazza-
ville à r océan.
Mis au courant de cette démarche, M. Léon
Perrier, ministre des Colonies, pria le Gou-
verneur Général de différer son audition, mais
le président, M. Antériou, sommait peu après,
le président, d' h u i ss i er, fait bien rare dans les
par exploit d'huinier, fait bien rare dans les
annal es parlementaires, M. Antonetti de se
présenter devant la Commission.
Devant cet acte, M. Léon Perrier autorisa
l'audition du Gouverneur Général oui fournit
des renseignements circonstanciés sur la marc he
dei travaux, sur l'emploi de la tnatn-d oeuvre
indigène et sur les chiffres dwait à la Com-
mission au point de vue de la mortalité indi-
gène.
N'oublions pas que, malgré d'énormes dif-
ficultés dues, tant au1 climat qu'à la nature
montagneuse des terrains traversés et au man-
que de communications, il y a maintenant 90
kilomètres de plateforme établis du côté Poin-
te-Npire, et 126 kilomètres du côté Brazza-
jvM , soit 216 kilomètres sur un pareouftJoMl
Ca IS.
M. Antonetti aboida ensuite délibérément
une question qui semblait préoccuper un certain
nombre de membres de la Commission, celle
du terminus du chemin de fer sur l'océan à
Pointe-Noire, dont la plus grande partie des
terrains sont possédés par MM. Tréchot frères.
Le Gouverneur Général exposa nettanent.
comment le souci de l'intérêt général
l'avait'amené à modifier légèrement l'empla-
cement de la ville de Pointe- Noire pour la
placer à l'abri des miasmes paludéens, sou-
cieux en cela des conditions hygiéniques d'un
port dont le développement doit être rapide.
En ce qui concerne le régime des conces-
sions, M. Antonetti évoqua ensuite les pré-
tentions inadmissibles de la Compagnie du
Haut-Congo qui avait introduit auprès du mi-
nistre des Colonies et de la Commission des
Grandes Concessions une demande de prolon-
gation pour dix ans de leurs concessions en
Afrique Equatoriale.
Ces concessions, constituées en 1900 au ca-
pital de 2.000.000 de fr, divisé en 5.000
actions de 500 francs ramenées à 400 francs
par remboursement anticipé de 100 francs, va-
lent en Borne de Paris environ 2.100 francs.
Il a été créé également 10.000 parts bénéfi-
ciaires attribuées par moitié à MIM. Tréchot
frères et aux souscripteurs d'origine, parts co-
tées environ 900 ,francs.
On voit par ces chiffres les bénéfices invrai-
semblables que la Compagnie a encaissés en
vinai-cinq ans, alors quelle maintenait les
poeseuiom ceiicé" = un éw de mmt
économique inouï et prélevait 75 SW la
production indigène.
.1.
Les importations de glu
de la Côte-d'IvoIre
• 1
Depuis plusieurs années, la Côte d'Ivoire
exporte des quantités importantes de glu
fournie notamment par le latex du a funtu-
mia. africana ». Ce produit est utilisé prin-
cipalement dans l'industrie du caoutchouc.
En 1918, la colonie avait exporté 138 ton-
nes de glu. Au cours des années 1919-1922,
les sorties marquaient une sensible régres-
sion due à la baisse des cours qui se mani-
festa sur les caoutchoucs.
* De 1923 à 1925 les exportations ont sextu-
plé en passant annuellement de 84.697 kilos
à 175.835 kilos et à 495.318 kilos.
La France et l'Angleterre se partagent
la plus grande partie de la production. En
1925 : 213.835 kilos et 272.186 kilos ont
été exportés sur les ports français et anglais.
L'Allemagne et la Belgique en ont respecti-
vement importé 5.260 kilos et 4.203 kilos.
J La valeur des sorties de 1925 a atteint
2.689.645 francs, soit un prix unitaire de
5 fr. 43 le kilo.
-- Le mouvement commercial
du Dahomey en 1926
-' --0-0---
Depuis quelques années, le commerce gé-
néral de la colonie du Dahomey suit une
progression très marquée. En 1926, le to-
tal de son mouvement commercial, d'après
tes chiffres provisoires actuellement connus,
s'est élevé à 368.167.885 francs dont
186.531.628 francs -- d'importations et
181.636.257 francs d exportations.
Ces chiffres sont en augmentation de T lus
xJe 35 sur les résultats de l'année precé-
dente (237.161.833 francs) et de plus de
4oo. sur ceux.de 192 '» qui n'étaient que de;
•183.514.107 francs.
AU SENAT
,', -
DANS LES BUREAUX
Nomination de la Commission de l'Algérie
.Le Sénat, réuni dans ses bureaux, a
procédé mardi a.pr^s-mïdi à l'examen des
projets et .propositions de loi relatifs à. l'Al-
gérie, conformément au projet de résolution
du 21 février 11)27.
». Ont été nommés : MM. Albert Mahieu,
comte d'Alsace, Auber, .général Bourgeois,
Buhn, Chngnaud, Cuttoli,Charles Dumont,
Duroux, lIervey, de Landcmont, Le Ilars,
Maufjer, général Mossimv, Montenot, Mau-
rice Ordinaire, Reboul et Vallier.
A LA CHAMBRE
INTERPELLATtON
Au début de la séance ,tf cet après-midi.
M. Outrey a demand»'* it interpeller le Gou-
vernement sur la uunûnation comme che-
- valier de la légion d'honneur de M. Saba-
Iîot, ddministraléur rtîUts le Haut-Annum,
M. Léon Perrier, ministre des Colonies,
présent à la séance, d'accord avec M. Ou-
trey, a demande à la Clinniliic de fixer la
date à laquelle celle iulcrpelation pourra
être discutée.
On prête il M. Tniltinger, député de Paris,
vice-président de la Commission des Colo-
nies, l'intculiou d'intervenir dans le débat.
PROJDT DE LOI
Le régime douanier colonial
Un projet de loi qui vienl d'être déposé
sur le bureau do la Ghairabredistingue deux
groupes de colonies, protectorats et pays
a mandat. Les colonies du premier groupe
comprennent l'Indochine, Madagascar, ia
Guadeloupe, la Iarlinique, la Guyane et la
Hl-union. Les échanges effectués entre ces
colonies et La France, ou inversement, ne
seront frupi>és d'aucun droit. Les importa-
tions de produits français pour les pays du
deux-ième groupe seront exemptés de tous
droite.
En ce qui concerne les importations en
France des produits, ceux de ces pays qui,
dans leurs tarifs, accorderont une préfé-
rence aux produits français, pourront faire
entrer en franchise dans 'a métropole
leurs matières premières et leurs objots
d'alimentation.
- US COSmKCffiMTBMEMT DES RHUMS
A l'unanimité, la Commission des bois-
sons a chargé son président, M. Edouard
Barthe. de se rendre ti la Martinique procé-
der it l'enquète qu'elle a dêei»lr d'entrepren-
dre à la suite de l'affaire du contingente-
ment des rhums de cette colonie.
M. Barthe, qui a accepté, fera porter son
{'n'IUttc sur les conditions générales de l'in-
dustrie sucrière. et rhumière it la Martini-
que.
RAPPORT
La Convention de Bangkok
M. Edouard Soulier a déposé sur le bu-
reau. de lu Chambre ibe rapport qu'au nom
de* la Commission des Affaires étrangères
il a rédigé sur la Convention de Uurkok,
Cette Convention conclue entre ,ln France
et le Siam le 25 août nr; AMlnit le staitnit
territorial et la « position militaire » dies
deux paye, Sium et Indochine ; elle déli-
mite la "frontière et arrête quel sera le
régime du Mékong limitrophe.
Ainsi que le fait remarquer le député de
Paris les zones frontières sont, des deux
côtés démilitarisées (t nous saisissone 1A,
uno fois de plus, sur le fait, tout ce qu'en-
ferme de force convaincante et apaisante
une frontière naturelle qui s'impose à la
considération des esprits ot prévient les
entreprises adverses. Les Siamois accep-
tent Ciéeormnis, en quelque sorte, le grand
fleuve du Mékong comme frontière de Choix
et non iptus de contrainte.
Et il est tout naturel que nous leur fas-
sions cette concession que la frontière ne
sera plus, contrairement à l'usage, fixée à
la rive siamoise, mais au thalweg du fleu-
ve, et, là ou ili y a plusieurs bras, au thal-
weg du bras le plus proche de da rive sia-
moise. Le fleuve oesse donc d'être français
pour devenir international, mais les Iles
qui sont la propriété de nos nationaux
demeurent françaises, exception faite pour
quelqucs terres que l'on nous dit détachées
de la rive siamoise ou prolongements alltu-
vlonnaires de cette rive.
De cette situation nouvelle, les consé-
quences sont tirées, y compris, pour le
Siam, lia libre circulation des embarcations
armées de sa police fluviale.
Une Commission du Mékong est instituée.
Par des lettres échangées et annexées a la
ooIWcntion, la France qui doit bénéficier
de Vétat de fait, des charges et des aptitu
des qui en sont résultées pour elle,s'en¡ voit
attribuer da présidence pour un temps indé-
terminé.
Les sujets siamois résidant en Indochine
reçoivent un statut définitif.
La coopération est organisée entre les
administrations et les polices, pour les cri-
mes et les délits oommis dans la région
frontière.
Une convention d'extradition est conclue.
La négociation est amorcée d'un accord
commercial et douanier.
Un plan est adopté de coopération pour
le développement du système des commu-
nications de toute sorte entre les deux
pays : des Accords ultérieurs sont prévus
sur ce point.
Il y a donc dans la convention un point
de départ, une base à un développement
continu de réalisations pratiques.
QUESTIONS ECRITES
Rentrée en France retardée
St. Robert Thoumyrc, député, expose & M. le
ministre de la (iuerre qu'un officier a figuré au
tour de départ colonial ; qu'il est parti avec un
rCpiment de renfort, sans avoir bénéficié de sa
permission de dart colonial ; qu'il a obtenu,
en avril 11)26, pour se rendre en Frafice, en vue
île régler des affaires de famille, une permis-
slOR de dix jours, avec gratuité de - la lraversee.
a 1 aller et au retour, accordée par M. le géné-
ral commandant supérieur des troupes du Ma-
roc : et demande s'il est réglementaire de re-
tarder la rentrée en France de cet officier, qm
est en fin de sé jour de deux ans au Maroc, du
nombre de jours passés en Fronce pendant cette
permission, alors qu'elle lui a été donnée oour
régler une situation spéciale née du fait que
l'intéressé a dû partir ave.: un régiment de ren-
fort sans avoir joui d'uno permission de départ.
(Question du 1" février 19i7.)
H/\l'MlS/ -- Héponse affirmative ; toutefois,
1a permission de départ que n'a pu obtenir,
avant son envoi au Maroc, l'officier en cause,
lui sera rappelée A son retour en France et sera
ajoutée fi son congé de fin de campagne.
Légion d'honneur et médaille militaire
SI. Désiré Ferry, député, demande a M. lt> mi-
nistre de la fiuèrro si, dans les territoires dit
Sud algérien, assimilés i des théâtres d'opéra-
tions extérieurs pour los tours de départ ot les
durées de séjour, les officiers, sous officiers et
soldAts ont ilroit, pour les propositions au ta-
bleau do la t.egion d'honneur et de la médaille
n ilitairi, aux majorations prévues par les cir-
culaires ministérielles n* ,!)OO 1/11 du 4 avril
1923 et. n° 7312 1/10 du 10 notit 1)2f1. dans Te cas
d? séjour prolongé volontairement dans ces ter-
ritoires. (Questinn du 3 février 1f17 ,)
l.a question posée est a l'étude
et sera in-v .•wtpr;'.
L'AVIATION COLONIALE
Le retour du commandant Guilbaud
Le capitaine de corvette Guilbaud est ar-
rivé à Athènes le ior mars. Il repartira te
3 pour Argostoli.
La perte du Goliath « Jupiter »
M. Lucien Saint a adressé au ministre de
la Marine le télégramme suivant :
Tunis. 1er iilars.
Son Altesse |i> bey nie prie de vous trans-
mettre ses 1 oiuloléaiices émues a l'occasion "
tionale pur l'accident d'aviation de Bizerte. Il
y joint l'hommage de son admiration pour les
courageuses victimes de cette catastrophe et
vous prie d'être l'interprète de se* sentiments
attristés auprès de leurs lamiiles si durement
éprouvée».
De Pise à Rio-de-Janeiro
L'Uruguay est parti, hier matin, à 8 h. 25,
de Casablanca pour les îles Canaries.
Les aviateurs uruguayens étaient immobi-
lisés à Casablanca par une panne de T.
depuis le 23 février.
Ils reprennent aujourd'hui leur raid par
une étape de 1350 kilomètres entre Casa-
blanca et Las Palmas.
Hier avaient eu lieu des essais de mise
au point des appareils de T.S. F. qui avaient
été satisfaisants. A 9 heures du soir, avion
et moteurs étant dans de parfaites conditions
et la T.S.F. fonctionnant bien, le comman-
dant Lavre-Borges décidait de partir.
A Las-Palmas, l'Uruguay effectuera son
ravitaillement et repartira pour Bolama
(2.300 kilomètres). leur vol pour
C'est de là qu'ifs prendront leur vo! pour
la traversée sans escale de 1 Atlantique Bo-
lama-Natal (3.300 kms).
Le raid de Pinedo
L'aviateur de Pinedo a quitté Port-Alègrc
hier matin, à 6 h. 30 (9 h. 30 heure fran-
çaise). A 11 heures, il survolait Montevideo
où il a accompli ses différentes évolutions
aux acclamations de la population.
Sans s'arrêter, le Santa-Maria poursuivit
son voyage. A 12 h. 30, précédé et accompa-
gné par de nombreuses escadrilles d'avions
argentins venues à sa rencontre, de Pinedo
faisait son entrée dans le ciel de Buenos-
Ayres.
A peine arrivé à terre, il se rendit à la
Maison du gouvernement, où il fut reçu par
M. de Alvear, président de la République
Argentine.
Des désordres se sont produits, ce soir, au
moment où Pinedo haranguait la foule, du
haut d'un balcon.
Un groupe d'Argentins antifascistes fit ir-
ruption sur la place, criant ;
- Pinedo, oui; mais Mussolini, jamais t
Des fascistes essayèrent alors de chasser
les manifestants. Des horions furent échan-
fés de part et d'autre et il fallut faire appel
S la police montée pour rétablir l'ordre.
Le raid portugais
L'aviateur portugais Sarmento Beires, et
ses trois compagnons formant l'équipage de
l'avion Argus, sont partis hier après-midi, à
13 h. 30, de l'aérodrome d'Alverca, près de
Lisbonne pour Casablanca, but de leur pre-
mière étape de leur raid autour du moqde.
Le commandant aviateur Sarmento Bewi
a amerri le même jour à Casablanca - à
17 h. 30. »
1,
LE PRIX DE L'ALGÉRIIE
©O–
M. Albert Tastes est lauréat du Prix lit-
téraire annuel do l'Algérie, de 5.0UP francs,
pour son recueil de poésie Plaisir des DieUjc.
M. Albort Tastes est né & Alger, en 1888t 11
habite Ben-Aknoum. Il est déjà titulaire du
prix Sully-Prud'homme, et a vu son volume
Les Clameurs couronné par l'Académie
Française.
Le prix de littérature coloniale
GO
Le jury du prix de littérature colonial, a
décerné sa récompense, d'une valeur de
4.500 fniries, il Mme Ch. Chivaa-Baron, sti-
teur du roman Confidences de métisse. Nous
devons à cette romancière de talent trÛws
autres livres : Contes et légendes de !,.ràs
nain, Trois lenintes annamites, Folie exo-
tique, couronnés par l'Académie française.
Coloniale elle-même, ayant longtemps Té-
sidé en Indochine, les œuvres de Mme Chi-
vas-Baron portent ce signe particulior
qu'elle sont toutes favorables aux Annami-
tes. On peut dire que Mine Chivaa-naron,
selon les paroles du docteur Gourdon, di-
recteur des services de l'Instruction publi-
que en Indochine, est la meilleure amie ,
Annamites. Le livre que le jury vient de
distinguer : Confidences de métisse, ra-
conte avec un accent fort émouvant les
souffrances et lfti déceptions d'uno jeune
fille, née d'un Kuropéen et d'une Annamite,
ancienne congnï d un ingénieur des tra-
vaux puhlics,
̃
Dépêches de l'Indochine.
Cérémonie rituelle
On a procédé d Hué, le 27 février, û HI
cérémonie rituelle du transfert de la tablette
de feu S.M. Khaidinh, du tombeau de l'em-
pereur au Phungtien, à l'intérieur de la ci-
tadelle.
Le covlége funéraire t/uitla Thicndinheonq
à huit heures du matin pour arriver
après un court arrêt sur VKsplanude des
Sa e rifiees.
Le riz et le coton dans les Indes
On télégraphie île Rangoon à Saigon :
Le rajiport, général relatif aux récolles île
riz el île eyton dans les Indes, montre la surface totale cultivée en riz est île
71V 1M.OOO acres pour une recuite d'envi-
ron 170.000 tonnes (contre ft?.:<78.000
acres et ;U).(W7.
de v.TuXhî.OOO acres pour une récolle de
i.Or^.iMÏO halles iOO livres \Cuntre tî.S.. 101.0')0
acrcs et t».<>50.01 K) halles pour l'année pré-
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