Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-03-07
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 mars 1927 07 mars 1927
Description : 1927/03/07 (A28,N37). 1927/03/07 (A28,N37).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451032t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. - N° 37
LE - NUMERO : 90 CBNTIMR
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LUNDI SOIP, 1 MARS 15)27
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Les Annales Coloniales
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Diiiktium I MSPMI RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Is* AllllALa Coùowamw ne publient que cil.
etet tnMUa, tilt tonl leur propriété exduetoe.
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avec U fubblèmcnt illustré :
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France et -h. - -
Colonies.. 120 e 65 » 35.
ttraMer.. 180 > 100 » 50 >
On s'abonna sans frais daaa
loua lea Itunau de posta.
Sir la propalaRde preleslaite daIs le proche Orient
Je n'ai pas encore rendu compte de la bro-
chure que m'a envoyée mon honorable col-
lègue M. Frédéric Eccard, brochure d'une
vingtaine de pages publiées dans La Revue
Politique et Par le me ni aire. Sous ce titre : La
France dans le Proche Orient, M. Frédéric
Eccard exposait les observations qu'il avait
faites au cours d'un voyage dont le but était
de reprendre, au nom d'associations protes-
- tantes françaises, les- oeuvres que les Alle-
mands avaient créées en Syrie.
L'article 438 du Traité de Versailles a sti-
pulé que ces œuvres devaient continuer à re-
cevoir « une affectation de mission », c'est-
à-dire que les deux établissements protes-
tants de Beyrouth, la maison des diaconesses,
qui comprenait avant la guerre un orphelinat
et une école secondaire de jeunes filles avec
pensionnat, et l'hôpital Saint-Jean, avec le
presbytère de la paroisse protestante, de-
vaient passer à des conseils d'administration
nommés par les gouvernements alliés et com-
posés de personnes ayant la même croyance
religieuse.
1 _1_-
Les deux établissements, par uecrexs ou
président de la République, sont remis aux
deux associations qui se sont créées à Pâris
pour recevoir la succession des Allemands :
les propriétés de l'ordre de Saint-Jean et des
diaconesses en tant qu'elles étaient affectées
au service d'assistance et d'enseignement sont
attribuées à l'Association française pour la
gestion des intérêts protestants en Syrie et
dans le Proche Orient; les propriétés affec-
tées au service du culte et du pasteur sont
attribuées à la seconde association, l'Eglise
protestante et évangélique française de Syrie.
La mission avait pour but de négocier la
x prise de possession de ces immeubles et pro-
priétés avec les administrations qui s'y
étaient installées, les services de Santé de
l'armée française, ceux de la municipalité
de Beyrouth et du (irand Liban; de régler
le problème des indemnités à percevoir; et
de préparer les voies et moyens pour les œu-
vres futures : un dispensaire pour aveugles,
un orphelinat, et peut-être une école supé-
rieure de jeunes filles.
Kt c'est à ce propos que mon distingue
collègue parle de l'importance et de la va-
leur de 1 action protestante, et pour le pro-
testantisme et pour la France. C'est la pre-
mière fois, (lit-il, que le protestantisme fran-
rnts a assume à l'étranger une tâche ayant
un caractère éminemment social ». Que le
protestantisme français soit une force mo-
rale dont on ne saurait mésestimer la valeur,
qu'il ne soit pas suffisamment connu dans les
régions lointaines et qu'il soit nécessaire de
combattre, à Beyrouth comme ailleurs, le
préjugé >|ui confond protestant et anglo-
saxon, catholique et Français, c'est ce que
nous accorderons très volontiers à M. trédé-
lie Eccard. Nous l'accorderons d'autant plus
volontiers qu'il se défend de toute arrière-
pensée de concurrence contre le prochain,
qu'il affirme l'intention de ses coreligion-
naires lesouel s veulent faire œuvre de Fran-
çais, c'est-à-dire ajouter leurs efforts à ceux
de leurs frères de France, laïques et congré-
ganistes. Ajouter ses efforts à ceux du voi-
sin, ne pas opposer les uns aux autres, et,
qui sait? coordonner les uns et les autres
en vue du but commun, c'est bien, c'est très
bien, nous applaudissons à ce programme,
à cette méthode, de tout cœur.
Mais il nous est permis d'exprimer quel-
ques doutes. « Le protestantisme, nous dit-
t on, a réussi dans ses missions lointaines au-
près des peuples primitifs, convertis récem-
ment au christianisme, il se fera un devoir
de réussir également dans un pays qui fut
le berceau du Christianisme. » On sent bien
la différence, malgré le parallélisme des deux
membres de la phrase. Entre les peuples pii-
mitifs convertis récemment au christianisme,
et les populations syriennes, il n'y a aucune
comparaison possible. Surtout, n'oublions
-pas que nous sommes en présence d'orien-
taux. Il y a, dans. le nouveau livre de
M. Pierre Lamazière un certain nombre de
considérations sur les Syriens et Libanais,
qui ne manquent pas de piquant : elles nous
transportent loin, bien loin, des peuplades
naïves où les missionnaires apportèrent pour
La première fois la parole évangélique.
Il est vrai que M. Frédéric Eccard, ser-
rant de près le problème, précise le champ
d'action qui, selon lui, serait ouvert à la
propagande protestante. Dans la population
si bigarrée de la Syrie, il y a, nous dit-il,
« de nombreux éléments, notamment musul-
mans, qui ne sont attirés ni par les missions
laïques, ni par les missions catholiques, et
qui, si la France ne leur offre pas autre
chose, vont ailleurs. » Où Courent-ils? Je
n'en sais rien, et l'auteur ne nous le dit pas.
Ils ne vont certainement pas vers 1a libre
pensée, à l'exemple des Turcs républicains,
puisqu'ils se détournent des missions laï-
ques. Pourquoi ne pas supposer qu'installés
dans une religion avec laquelle j'ai fait voir
au'ils prenaient sans scrupule quelques li-
bertés, ils n'éprouvent pas l'envie de démé-
nager? Ce sont des Orientaux, encore une
fois. Mais enfin l'auteur est persuadé que
parmi eux, certains ont cette envie, qu'ils
éprouvent des inquiétudes, qu'ils ont besoin
de changer de foi religieuse. Et alors, il
est convaincu qu'on dirigera ces derniers
vers le protestantisme d'abcrd, vers la
France ensuite, ou, pour être plus juste, en
, même temps. Il ne s'agit pas ici d'instituer
'une controverse doctrinaire et d'examiner
si le chemin est plus rapide et plus aisé entre
la religion musulmane et le protestantisme,
qu'entre la religion musulmane et les autres
religions. 1
Thomas Carlyle aurait trouvé là nouvelle
matière à comparer le Héros comme pro-
phète et le Héros comme prêtre, et à rap-
procher les deux « ingénuités » héroïques.
Pour nous, nous ne pouvons qu'approuver
les efforts de ceux qui travaillent à diriger
vers la France les âmes des hommes loin-
tains qui cherchent leur voie ou qui l'ont
déjà trouvée. Il n'est pas très vrai que tout
chemin mène à Rome; il est encore moins
vrai qu'il n'y. ait d'autre bon chemin pour
venir en France que celui qui passe par
Rome. Honorons également tous ceux qui,
sous des bannières diverses, inclinent les
bonnes volontés à élire la France comme cen-
tre de ^ralliement.
Mario Rouetan,
Sénateur de l'Hérault, ancien minitire
Vtee-président de la Commission
sémtomm des cagomes.
doloi
L' AmnON COLONIALE
Le retour du commandant Guilbaud
Le capitaine de corvette aviateur Guilbaud,
qui était attendu samedi à Marseille, n'arri-
vera que mardi prochain. Une dépêche de
Malte nous a informés, en effet, qu'il effec-
tuera les étapes suivantes : dimanche, Malte-
Bizerte (440 km.) ; lundi, Bizerte-Saint-Ra-
phacl (700 km.) ; mardi, Saint-Rapha#»l-Mar-
seille (170 km.).
On a signalé hier dimanche l'arrivée à
iïizerte du commandant Guilbaud,
Le raid Pinedo
L'aviateur Pincdo, toujours à Dllcilos-Ay-
res, doit quitter mardi cette ville pour con-
tinuer son voyage. Il se dirigera sur Asun-
cion.
De Pise à Rio-de-Janeiro
C'est sur la Côte du Rio de Oro, à 100 ki-
lomètres au nord du Cap Juby, à l'embou-
chure de l'oued Chebika, que J'h)'drav;on
Uruguay a été découvert par des pilotes des
lignes Latécoère effectuant le service postal
de Dakar à Casablanca.
La coque était complètement retournée et
ensevelie dans une dune. A cinquante infc-
très de là, on a pu repérer les deux
moteurs, également ensevelis près de l'oued.
Hier matin, des pilotes de la ligne Laté-
cdrc, les aviateurs Riguellc et Guillemet,
qui se trouvaient au Cap Juby, ont pris leur
\0\ di-s la première heure pour reconnaître
les débris de l'hydravion de Larre-Borget.
Après avoir atterri sur la plage, ils ont in-
teirogé des indigènes des tribus du voisinage,
qui leur ont déclaré que les aviateurs uru-
gayens étaient vivants et faisaient route, »
pied, vers le cap Juby, sous la protection
d'une caravane. -
Cette information doit donc permettre d'es-
pérer qu'à l'heure actuelle le malheureux
équipage de 1 Uruguay est arrivé au Cap
Juby, d'où il pourra facilement regagner Ca-
sablanca.
D'autre part, un avion a aperçu les avia-
tturs à 45 kilomètri de Cap Juby, vers le-
quel ils se dirigeaient.
Le raid portugais
Les aviateurs portugais, qui ont entrepris
un raid aérien autour du monde sont arrivés
hier à Bolama, en Guinée portugaise.
C'est en trois étapes que Sarmiento de Bei-
res et ses trois compagnons ont effectué le
trajet de Lisbonne en Guinée portugaise,
après avoir fait successivement escale à Ca-
sablanca (2 mars), Villa-Cisneros (4 mars) et
Bolama (6 mars) et ayant déjà parcouru 3.600
kilomètres de leur randonnée autour du
monde.
Le commandant Beires a l'intention de vo-
ler directement de Bolama à Natal, c'est-à-
dire de franchir au-dessus de l'Atlantique un
parcours de 3.030 kilomètres.
Peut-être sera-t-il plus heureux que Pinedo,
qui ne put pas décoller de Bolama avec la
pleine charge de combustible et qui dut faire
demi-tour pour aller rallier Porto-Praia et
traverser 1 Atlantique des iles du cap Vert
à Fernando-Noronha.
Marseille-Buenos-Ayres
Mercredi prochain probablement, un
équipage composé du capitaine aviateur
comte de Saint-Roman, de l'ingénieur Ma-
this et d'un officier aviateur de la marine,
quittera l'aérodrome de Toussus-le-Noble, à
bord d'un Goliath, pour rallier le centre
d'aviation de Saint-Raphaël. Là, le train
d'atterrissage sera remplacé par des flotteurs,
Puis l'équipage se rendra à Berre où, huit
!ours après probablement, il s'élancera au-
dessus de la Méditerranée pour tenter d ac-
complir par Casablanca, les Iles Canaries,
les îles du Cap-Vert, l'île Fernando-Noronha
et Pernambouc, la traversée de l'Atlantique
sud et finir sa randonnée à Buenos-Ayres,
après avoir ¥it successivement escale à Rio-
de- Janeiro et Montevideo.
C'est ce qui a été annoncé au dîner donné
hier soit par le Comité de propagande aéro-
nautique Paris-Amérique latine, en l'honneur
du capitaine de Saint-Roman et de l'ingé-
nieur Mathis.
-Il n'est pas question d'un raid, a dit le
capitaine de Saint-itoman. Ce que nous vou-
tons prouver est la (possibilité d'une liaison
régulière et j'insiste sur régulière entre lia
France et l'Amérique du Sud.
Mais cette liaison, qui vient au moment où
se prépare la mise en service de la poste aé-
rienne entre la France et l'Amérique du Sud,
nous voulons la faire avec la plus grande rapi-
dité, par des étapes quotidiennes de plus de
1.000 Kilomètres.
En perdition
---0-0-
Le canot anglais de sauvetage de Sainte-
Mary (lies Seychelles, nord-est de Madagas-
car) s'est porté au secours d'un bateau
français qui était en détresse à vingt-cinq
milles au nord du phare Hishop.
A une heure at)ancée de la nuit, on était
encore sans nouvelles du bateau français.
(Par dépêche.)
1 TAUX DE LA PIASTRE
ô
Le Gouverneur Général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies qu'a
la date du 5 mars 1921 le taux officiel de la
pinstr, étnit. de 12 fr. 85,
LA MAIN-D'ŒUVRE
A MADAGASCAR
--0-0--
A
Le terrible cyclone qui vient de
dévaster la région de Tamalavé,
etsl douloureusement ressenti par
la population métropolitaine. ,
Aladagascar est, sans contredit, l'une de
nos colonies les plus connues du grand pu-
blic et dont le climat peut permettre à l'Eu-
ropéen un séjour prolongé.
Les ruines accumulées en' quelques heures
dans cette charmante cité de Tamatave,
vont rendre encore fius nécessaire une orga-
nisation du travail indigène, dont j'ai sou-
vent entretenu les lecteurs des Annales, qui
s'impose impérieuse. L'effort économique
risque d'être compromis par les difficultés
croissantes auxquelles se heurtent les entre-
prises publiques et privées lorsqu'il s'agit
de recruter les ouvriers dont elles ont besoin.
« Il faut assurer la stabilité de la main-
d'oeiivre, lui garantir une rémunération pro-
portionnée à l'augmelllatioll du coût de la
vie, donner aux employeurs une sécurité de-
venue -brécaire. »
C'est ainsi que M. Léon Perrier, ministre
des Colonies, s'exprimait récemment à l'oc-
casion de la réorganisation du travail dans
la Grande lie.
Les devoirs des employeurs sont minu-
tieusement prévus et tout manquement
de leur part est, on peut dire, sévèrement
puni.
Pour les employés, c'est-à-dire les indi-
gènes, étant donné leur mentalité, il semble
bien qu'il n'eût pas été inutile dans un ar-
ticle spécial de préciser leur devoir qut tient
en peu de mots : travailler et respecter scru-
puleusement leur contrat. La seule pénalité
prévue est une retenue égale au salaire dû
pendant l'absence. Si l'absence dure 15
jours, V employeur doit demander la rlsilia.
tion du contrat et peut réclamer des dotn-
mages -intérêts à son employé qui perd le
droit de rapatriement.
C'est Ici - tout l'arsenal des obligations
et sanctions à l'égard de l'indigène qui, ne
possédant rien, disparaît avec la plus grande
facilité,
Au lendemain de ce cyclone, pour rele-
ver de leurs ruines villes et villages, il fau-
dra que le Gouverneur Général examine à
nouveau cette importante question de la
main d'oeuvre, pour l'adapter plus complè-
tement aux nécessités du moment.
Pour réprimer sans faiblesse, pour agir
avec fermeté, il faudra donner aux autorités
un droit de sanction. Sans Quoi les contrats
passés entre employés et employeurs demeu-
reront, comme par le passe, chiffons de pa.
pier pour l'indigène.
Maurice Bouiltowc-Lmfont
Député au Finistère.
Vies-Président de ta Chambre,
MISSION DANOISE SAHARIENNE
Le professeur Olufsen. de Copenhague, qui,
au cours de l'hiver 1922-23, fit un voyage
d'exploration au Sahara, au cours duquel il se
rencontra avec la mission Haardt-Audouin-Du-
breuil, va entreprendre une nouvelle expédition
sous les auspices du « Carlsbergfond », de Co-
penhague. Il sera accompagné d'un botaniste.
le docteur Olaf Hagerup, et d'un zoologue,
M. Harry Madsen.
De Dakar, les savants danois se rendront à
Tombouctou, et de là, visiteront la région de
la Haute- V olta et le désert qui s'étend au
nord ; puis ils suivront le cours du Niger jus-
qu'à Niamey, d'où ils rejoindront Air et la
région de 2-inder.
Le but de la mission danoise est ae ramener
des spécimens de plantes et d'animaux pour les
musées botaniques et jardins zootogiques du
Danemark, ainsi que les produits de ces ré-
gions tropicales qui pourraient intéresser le
commerce des pays nordiques, et qui déjà com-
mencent à pénétrer au Danemark grâce à la
Société des Produits de l'Afrique du Nord.
AU SgNA.
00
QUESTIONS ECRITES
L'allocation aux magistrats coloniaux
M. Lemcry, sénateur, demande à M. le mi-
nistre des Colonies à quelle date les magistrats
coloniaux percevront l'allocalion de 4.000 fr.,
dont bénéficient, depuis 1921, leurs collègues de
la métropole, et pour quelles raisons le décrût
fixant le statut des magistrats coloniaux n a
pas encore été publié uu. Journal officiel. (Ques-
tion du 17 janvier 1927.) u
Réponse. -- Un décret en date du mj occem-
hre lCJ26 accorde aux magistrats coloniaux un
supplément de traitement de 4.000 fr. avec ef-
fet rétroactif pour compter fti 17 avril 1924.
Il n'est pas possible de prendre un décret,
fixant le statut des magistrats coloniaux avant
que la Commission chargée de l'étude des mo-
difications à apporter au statut de la magistra-
ture coloniale ait terminé ses travaux et soumis
ses propositions.
A LA CHAMBRE
----.0-0-
Organisation générale de la nation
en temps de guerre
Avant le vote de l'article 11 relatif à
r utilisation pour la défense nationale de
toutes lies forces vives de la nation, notre
collaborateur et ami, M Morinaud, député
de Cous tan ti ne a déclaré :
« Il est bioe entendu que l expression
u territoire français » signifie : la France,
l'Algérie et toutes les colonies.
u nous somfnes Français et nous cJllen-
dons participer à la défense nationale. »
t Applaudissements.)
M. le Rapporteur. - Parfaitement.
Puis la Chambre a décidé de joindre à
l'interpellation de M. Outrey, fixée, on le
sait au 18 mars, une interpellation de M.
Marcel Cachin sur la politique du Gouver.
nement en Indochine.
1 Un cyclone ravage Madagascar
D'alprès un message du Cap reçu à Lon-
dres le 5 mars et transmettant des infor-
mationa reçues de l'Ile Meurioe;uo cyclone
d'utie violence terrifiante s'est abattu jeudi
sur Ja cOl9 orientale de Macbagasear. ,.
Le port de Tamatave a été complètement
dévasté et cinq cents de ses habitants ont
péri.
Les vapeurs français Catinat et Sainte-
Anne ; le vapeur norvégien Amanda ; le
voilier anglais Elisabeth, et le voilier fran-
çais Berezeki ont été brisés et engloutis.
D'autres bateaux ancrés dans le port ont
rompu leurs amarres et sont partis à la
dérive. On craint qu'ils n'aient coulé. Au-
cune nouvelle n'a été reçue du steamer
Seston qui prit la haute mer jeudi pour
éviter le cyclone.
Les dégâts seraient évalués à plus de
cent millions de francs. -
Des messages sans fil de Port-Louis (lie
Maurice) font savoir que toutes les com-
munications avec Madagascar sont coupées.
Le six mars, à onze heures, le ministre
des Colonies a reçu, de Tananarive, la
dÕIhe suivante envoyée par M. Berthier,
Gouverneur Géné-ral par intérim :
« Dans la journée du trois, un violent
cyclone a traversé Madagascar suivant la
ligue Tamatave nord Tananarive. Toutes
communications électriques sont interrom-
miwj. On travaille activement à les réta-
blir. Un radio envoyé par le paquebot
Duchés ne à station T. S. F. de Majunga
m'uvise qu'il y a de très importants dl-gâts
matériels et qu'on diûiplore des morts parmi
les indigènes. Les précisions manquent.
Dans les autres parties de la colonie, les
dÚgùts sont, peu importants et purement
matériels. Je me rends à Tamatave ».
Enfin, un télégramme du Cap annonce
que le cyclone a causé également des dé-
gnta dans l'11e de la Réunon.
Comme on le voit, les premières informa-
tions, de source anglaise, étaient plus alar-
mantes que ne le comportait peut-être la
réalité. La dépêche de M. Berthier rassure
un peu. Elle ne signule pas « un cyclone
d'une violence terrifiante », mais « jjn vio-
lent cyclone ». Elle annonce de très impor-
tants rlégAts et des morts, et non une dé-
vastation complète de Tuiuulave et des
centaines de morts.
Il faut souhaiter que les termes mesurés
du Gouverneur général par intérim de la
grande lIe soient ceux qui approchent le
plus la vérité. Celle-ci sera toujours assez
triste pour nous Français.
Il est d'ailleurs trop certain, d'ores et
déjà, que Tamatave a subi de graves dom-
mages. Celte ville d'environ 15.000 habi-
tants, dont i.000 Européens, la deuxième de
Madagascar par sa population, la première
en tant que port, offre au voyageur qui la
contemple du paquebot un aspect riant,
avec ses maisons blanches parmi les épais-
ses verdures. Tous les coloniaux qui ont
joui de ce spectacle et goûté la gaie anima-
tion de Tamatave la commerçante et l'in-
dustrieuse, se représenteront avec mélan-
colie le nouveau spectacle évoqué par les
dépêches. Kt le moins affligé ne sera certai-
nement pas M. Marcel Olivier qui V0gUC
pour l'instant dans le nord de l'Océan In-
dien.
Dernière heure
Sailll-neni de la Réunion envoie le ra-
diogramme suivant, viù. Maurice.
V /lc de la lléunion a été balayée par un
cyclone, qui a causé dans le Nord-Est de
yruves déqdts aux cultures. On est inquiet
sur la situation dans le SUll. Le steamer
« Seislan » n'est pas rentré (Ilt port.
Le même cyclone a frappé la côte est de
Madagascar, où le désastre est immense.
La ville et le port de Tamatave n'existe-
raient pvur ainsi dire plus. Le bateau
« Suinte-Anne » est perdu corps et biens.
Le « Catinnt » s'est échoué. Le « Di>
ehesne Il est indrmnc.
Un nouveau cyclone tir marche ificHUq IfC
menace encore la Iféullion,
Ce télégramme garait malheureusement
confirmer les premières nouvelles de sour-
ce anglaise.
• •
< '.rprndant, au moment de mettre sous
presse, 011 nous communique un càblu-
graminecerlains immeubles de Tamatave auraient
pu fieureiisi'inent échopper uu désustrc.
LOY AUSME MUSULMAN
--00--
La Ligue des musulmans frunçuis de
Tunisie, dont le président est Mo Kebaili,
avocat délcnscur, vient de publier son
bulletin annuel. On relève dons une petite
iiitroduclion pleine de .sentiments élevés
que les ligueurs «ont utlurhés à lit France
de toute leur Ame ; que !a France a droit
à tous leuis dévouements pour avoir
« sauvo du désordre et de l'anarchie » leur
pays, pour leur avoir donné la dignité de
vivre et de penser. M0 Kebai'li et ses li-
gueurs lie se dissimule-lit pas l'effort qu'ils
ont il déployer, les coups qu'ils recevront.
Ils sont courageux, ils sont îles gens de
piiogrès : ils veulent introduire dans les
vieilles coutumes musulmanes un peu d'uir
moderne. Ils veulent que nombreux soient
les Tunisiens qui viennent volontairement
et individuellement à la France. « L'oeuvre
de la ligue est un apostolat. N06 udversai-
res, dit M" Kchnili, ont été primitivement
nombreux. Us diminuent fort sensiblement
chaque jour, car nos buts sont désintéres-
sés et llohles, Malgré tout la francisation
de l'Afrique du Nord se fera, et en particu-
lier celle de la Tunisie, car tous nos efforts
convergent vers cette IIpolhéose. »
Le bulletin donne tous renseignements
uliles aux musulmans français de Tunisie.
Il signale d'autre part qu'il y a 400 Tuni-
siens musulmans qui ont adopté la natio-
nalité française.
Rappelons que M0 Kabaili a donne 1 è-
cemment un exemple qu'il est souhaitable
de voir suivre par tous ses ligueurs.
Il conduisit lui-même sa femme, musul-
mane, au bal de la Résidence.
Son geste, il l'a défini lui-même : « Je
l'ai fait de tout cœur parce que, Français,
nous dievons vivre à la française. » « Mme
Kebaili, ajoute-t-il, est croyante comme
moi, elle professe sa religion. Mais à côté
pas incompatibles avec cette foi, notam-
de cette foi, elle a des droits qui ne sont
pas incompatible avec cette foi, notam-
triotes françaises. Ce serait une duperie
envers la société française, qui nous a ac-
eueillis, si nous ne faisions pas profiter
nos épouses et nos filles des avantages mo-
raux comme nous le faisons des avantages
matériels que nous retirons de la civilisa-
tion française. »
Quel français ne serait touché par ce
geste et par l'état d'esprit qu'il exprime !
Magistrature Nord-Africaine
--0-0--
Sont nommés juges au tribunal de pre-
mière instance :
A Alger, M. Jobert, juge au tribunal de
'premiè.re instance de Mostagaaiem.
A Mostaganem, M. Ripert, juge de paix
à Mostaganem.
A Constantine, M. Audoynaud., juge au
tribunal de première instance de Tunis.
A Ttmis, M. Campocasso, juge d'instruc-
tion au tribunal de première instance de
Sousse.
A Sousse, M. Ricard, juge suppléant ré-
tribué audit tribunal.
A Constantine, M. Grimaldi, juge au tri-
bunal de première instance de Mostaga-
nom.
A Raina, M. Simeray, juge suppléant ré-
Iribué du ressort de la cour d'appel d'Al-
ger.
A Guelma, M. Monnet, juge suppléant
rétribué du ressort de la cour d'appel
d'Alger.
A Tizi-Ouzou, M. Lusinchi, substitut du
procureur de la République près le tribu-
nal de première instance de Batna.
Substituts du procureur de la Républi-
que :
A Raina, M. Cote, juge suppléant rétri.
but du ressort de la cour d'appel d'Alger.
A Tunis, M. Richard, juge de paix à
Tunis.
Xf (
L'Élevage Marocain
---0-0---
S'il est une mission d'étude donl la mû-
ll'Hp,ule et le Maroc pourront tirer un grand
prolit, c'est celle des représentants du com-
merce de l'Alimentation organisée par la
Compagnie des Chemins de fer d'Orléans
qui, ainsi que les Annules Coloniales du 24;
lévrier l'J^ti le relataient, vi'enncnt de par-
courir les principaux centres du Maroc pour
apprécier l'importance et la qualité des pro-
duits du Protectorat 'chérilicn et pour en-
visager l'établissement de relations com-
merciales. M. de lirogua, directeur de Jn
Chambre syndicale des marchands du bi'S-
tiaux, a déclaré qu'en ce qui conoune le
cheptel.les buvins encore trop défectueux ne
nouvel il pour l'illslullt intéresser le marché
iraneais ; par contre, les ovins et les pures,
dont l'amélioration peut être facilement
poursuivie, peuvent intéresser dès lJulÍutu-
nant la consommation purisiennc. « Dtuis
l'état actuel des choses, a dit nbtamincnt
M. de UI'ÙgUIt, nous pouvons, d -ores et déjà,
obtenir des résultats commerciaux iutércs-
sants avec des animaux triés et absorber
sans inconvénients pour les cours français
et pour la vitalité de votre élevuge, 6 il 7.000
moutons par semaine sur le seul marché de
Paris. »
Pour développer et améliorer le troupeau
morocoin, M. de lirogua préconisa les me-
sures suivantes :
Chez l'indigène de l'intérieur, sélection
parmi les agnelles et castration qi la pince;
chez les chefs et auprès des tribus très
avancées dans leur éducation technique le
placement de béliers de la métropole et de
reproducteurs sélectionnés chez les habiles
colons spécialisés dans l'élevage du mouton;
chez les colons, emploi de reproducteurs
plus lins et recherche d'amélioration quant h
la production de la laine.
Il faut tout d'abord améliorer la viande et
ce A l'aide de béliers de la Sologne, des
« Sologniaux » comme on les appelle sur le
marché de la. Villetto, et ensuite on songera
h la laine à l'aide des métis, moutons de la
Picardie et de la Rrie.
Par des essais d'acclimatation de tron-
peaux purement français, nourris et abreu-
vés 1111 obtiendra certainement les résultats
les meilleurs,
Pour faciliter ces opérations, la création
d'un groupe de marchands et d'éleveurs
marocains élait nécessaire ; c'est pourquoi
les membres de la mission ont constitué, il
CnsiI.hIHIII'n, une section de la chambre syn-
dicale des marchands de bestiaux de
France
« l'n des premiers actes de la nouvelle
sectioll. dit M. de Brogua, sera do pré-
senter h l'exposition très prochaine de Ca-
sablanca et à la foire do Marrakech, deux
reproducteurs ovins que noire chambre
syndicale tient à offrir a. l'élevage marocain
et qui seraient remis an service de l'élevagt
du Protectorat. »
Nous sommes parfaitement d'accord avec
M. de Hroguu quand il prétend que l'amé-
liorai ion du cheptel doit, être obtenue par
des béliers venant de la métropole et non
dn Cap ou de l'Australie comme on a tenté
do ]e faire. U faut essayer d'acclimater des
troupeaux- purement français venant do ré-
glons ;c'h(\s comme la Champagne. Le Nia-
roc doit devenir un producteur de laine très
Intéressant pour la métropole ejl la toison
doit, payer les frais de port. Il y a là une en-
tente à réaliser 0nlrc les organismes inté-
ressés de Roubaix et TonTeoing (If. la Cham-
bre syndicale des marchands de bestiaux de
France.
-– .t.
Banque d'Etat du Maroc
0
M. Rengliet, directeur général de la Banque
d'Etat du Maroc, a donné sa démission qui
a été acceptée. La désignation de son succes-
seur sera soumise incessamment à l'agrément
Le mouvement commercial de l'A. 0. F.
pendant les trois premiers trimestres 1926
---cM)--
Le mouvement commercial de l'Afrique Oc-
cidentale Française pendant les trois premiers
trimestres de 1 année 1926 s'est élevé à la
somme de 2.112.375.138 francs, dont 1 mil-
liard 24.323.987 francs à l'importation et 1
milliard 88.051.151 francs à l'exportation.
Pendant la même période de 1 année 1925,
le mouvement commercial n'avait été que de
1.379.009.428 francs, dont 716.845.659 fr.
à l'importation et 66":. 163.769 fr. à l' exporta-
tion, soit une différence de 733.365.710 francs
en faveur de 1926.
La part de la France est de 523.110.626
francs à l'importation et de 507.619.799 fr.
à l'exportation.
Pour cette même période, le mouvement
commercial se répartit ainsi entre les colonies
db groupe : Sénégal, importation, 564.543.344
francs ; exportation, 704.763.608 francs. Gui-
née, importation, 117.394.379 fr. ; exporta-
tion, 57.356.956 francs. Côte d'Ivoire, impor-
tation, 141.571.155 francs; exportation, 161
millions 171.529 francs; Dahomey, importa-
tion, 143.922.179 francs; exportation, 158
millions 761.561 francs; Soudan, importation,
56.892.930 francs ; exportation, 5.997.497 fr.
Les principales marchandises importées sont
les suivantes : tissus de coton, 5.180.790 kilos
contre 4.464.645 kilos en 1925 ; guinées, 8
millions 196.354 mètres ; riz, 24.129 044 kgs:
voitures automobiles, 1.322 unités contre 861
en 1925; vins de toutes sortes, 10.591.191
lilrés contre 6.711.539 litres en 1925 ; sucres,
10.006.769 kilos ; pétroles. 11.980.769 kilos;
vêtements confectionnés. 630.106 kilos; fils
de coton, 632.883 kilos ; tabacs en feuilles,
1.117.496 kilos ; farine. 7.690.496 kilos ; fer,
8.538.986 kilos ; matériaux de construction,
55.969.063 kilos ; biscuits de mer, 3.198.025
kilos; conserves alimentaires, 1.778.298 kilos;
savons, 2.092.933 kilos ; tabacs fabriqués,
299.817 kilos ; bières et limonades, 2.099.966
litres: sel marin ou gemme, 12.685.360 ki-
los, etc.
Ci-après les principaux produits exportés :
arachides en coques, 413.247.098 kilos;
amandes de palme, 58.748.107 kilos ; huile
de palme, 23.490.844 kilos ; acajou, 93.628
stères: coton, 2.496.075 kilos ; cacao, 5 mil-
lions 466.730 kilos ; gomme arabique, 4 mil-
lions 864.159 kilos; caoutchouc, 1.573.370
kilos: cire, 242.699 kilos; laines, 401.612
kilos: graines de sésame, 1.013.540 kilos;
bananes, 1.131.796 kilos ; café, 101.345 kg:
gomme copal, 135.361 kilos ; amandes de ka-
rité, 981.895 kilos ; beurre de karité, 178.607
kilos: graines de ricin. 178.286. kitos: ara-
chides décortiquées, 122.679 kilos ; indigo.
155.370 kilos, etc.
Archéologie Cochinc hinoise
Une statue en grès représentant Lokeçvara,
et appartenant à M. Pierre Nguyên-hun-Hao,
de Saïgon, a été classée parmi les monuments
historiques.
Cette statue a été découverte dans la pro-
vince de Rachgia il y a une quinzaine d'années
sur les domaines d'un des parents du proprié"
taire actuel. Elle témoigne d'un art parfait qui
l'apparente à celle que possède déjà le Musée
de la Société des Etudes Indochinoises, et la
fait remonter, par conséquent, aux environs du
IIe ou du IIIe siècle de notre ère.
Ce Lokeçvara nous donne de curieux détails
sur le costume, les bijoux, la coiffure et les
caractéristiques ethniques des habitants de l'an-
cienne Cochinchine ; ce qui rend son intérêt
plus incontestable encore, c'est la perfection
de sa conservation. Haute de 1 m. 70 environ,
la divinité est représentée debout, le bas du
corps drapé dans un sarong, les bras tombant
naturellement le long du corps et les mains
tenant d'un côté un bouton de lotus, de l' autre
un instrument circulaire qui n'a pu être déter-
miné.
La coiffure très fine est cachée sous une tiare.
qui porte à la partie supérieure un bouddah
dans l'attitude de la méditation, bouddah lui-
même d'une extrême finesse en dépit de sa
petitesse. Les cheveux sont fort exactement
dessinés, tant sur la nuque qui n'apparaît qu'à
peine, que sur le côté des oreilles et aussi sur
le front. C'est une pièce d'une réelle beauté.
Utilisation des Feuilles de Ricin
-o-- -
La culture du ricin qui n'était faite, jusqu'à
ce jour, en Indochine, que dans le but de la
production de la graine dont on extrait l'huile
recherchée pour des usages multiples, va de-
venir doublement rémunératrice par l'utirisatton
de ses feuilles.
Grâce aux recherches de la Fédération de
la Soie et de l'Institut agricole, on a pu s'orien-
ter vers cette nouvelle question.
Ces groupes ont étudié un ver à soie
spécial au ricin et dont diverses espèces existent
à l'ctat sauvage aux Indes. A la suite de sé-
lections et de croisements multiples, on est
arrivé à l'heure actuelle à l'adapter à l'élevage
industriel.
Si l'on en croit les rapports faits à ce sujet,
ses avantages seraient considérables par rapport
au bombyx du mûrier.
1° D'une longueur de 10 cm. environ, il est
extrêmement résistant aux maladies :
2° Il donnerait annuellement entre quatre et
s ix récoltes.
4«»
Foyer du soldat indochinois
-0
Mme et M. Alexandre Varenne, Gouver-
neur Général de l'Indochine, présideront à
l inauguration du « Foyer du Soldat Indochi-
nois » qui aura lieu à l'hôpital du Val-de-
Grâce, le mercredi 9 mars à 16 heures.
LE - NUMERO : 90 CBNTIMR
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LUNDI SOIP, 1 MARS 15)27
JOVRIAL IIITIIiII
MéâeeHt» +AêmimMreâUm 1
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PARIS 0-1
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Les Annales Coloniales
ta aumm d weimu se« room -
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Diiiktium I MSPMI RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Is* AllllALa Coùowamw ne publient que cil.
etet tnMUa, tilt tonl leur propriété exduetoe.
1 «- le' - « - » t
\'I.O.:'.;T?,.
avec U fubblèmcnt illustré :
V Ut M 6 Noie "t 14ois
France et -h. - -
Colonies.. 120 e 65 » 35.
ttraMer.. 180 > 100 » 50 >
On s'abonna sans frais daaa
loua lea Itunau de posta.
Sir la propalaRde preleslaite daIs le proche Orient
Je n'ai pas encore rendu compte de la bro-
chure que m'a envoyée mon honorable col-
lègue M. Frédéric Eccard, brochure d'une
vingtaine de pages publiées dans La Revue
Politique et Par le me ni aire. Sous ce titre : La
France dans le Proche Orient, M. Frédéric
Eccard exposait les observations qu'il avait
faites au cours d'un voyage dont le but était
de reprendre, au nom d'associations protes-
- tantes françaises, les- oeuvres que les Alle-
mands avaient créées en Syrie.
L'article 438 du Traité de Versailles a sti-
pulé que ces œuvres devaient continuer à re-
cevoir « une affectation de mission », c'est-
à-dire que les deux établissements protes-
tants de Beyrouth, la maison des diaconesses,
qui comprenait avant la guerre un orphelinat
et une école secondaire de jeunes filles avec
pensionnat, et l'hôpital Saint-Jean, avec le
presbytère de la paroisse protestante, de-
vaient passer à des conseils d'administration
nommés par les gouvernements alliés et com-
posés de personnes ayant la même croyance
religieuse.
1 _1_-
Les deux établissements, par uecrexs ou
président de la République, sont remis aux
deux associations qui se sont créées à Pâris
pour recevoir la succession des Allemands :
les propriétés de l'ordre de Saint-Jean et des
diaconesses en tant qu'elles étaient affectées
au service d'assistance et d'enseignement sont
attribuées à l'Association française pour la
gestion des intérêts protestants en Syrie et
dans le Proche Orient; les propriétés affec-
tées au service du culte et du pasteur sont
attribuées à la seconde association, l'Eglise
protestante et évangélique française de Syrie.
La mission avait pour but de négocier la
x prise de possession de ces immeubles et pro-
priétés avec les administrations qui s'y
étaient installées, les services de Santé de
l'armée française, ceux de la municipalité
de Beyrouth et du (irand Liban; de régler
le problème des indemnités à percevoir; et
de préparer les voies et moyens pour les œu-
vres futures : un dispensaire pour aveugles,
un orphelinat, et peut-être une école supé-
rieure de jeunes filles.
Kt c'est à ce propos que mon distingue
collègue parle de l'importance et de la va-
leur de 1 action protestante, et pour le pro-
testantisme et pour la France. C'est la pre-
mière fois, (lit-il, que le protestantisme fran-
rnts a assume à l'étranger une tâche ayant
un caractère éminemment social ». Que le
protestantisme français soit une force mo-
rale dont on ne saurait mésestimer la valeur,
qu'il ne soit pas suffisamment connu dans les
régions lointaines et qu'il soit nécessaire de
combattre, à Beyrouth comme ailleurs, le
préjugé >|ui confond protestant et anglo-
saxon, catholique et Français, c'est ce que
nous accorderons très volontiers à M. trédé-
lie Eccard. Nous l'accorderons d'autant plus
volontiers qu'il se défend de toute arrière-
pensée de concurrence contre le prochain,
qu'il affirme l'intention de ses coreligion-
naires lesouel s veulent faire œuvre de Fran-
çais, c'est-à-dire ajouter leurs efforts à ceux
de leurs frères de France, laïques et congré-
ganistes. Ajouter ses efforts à ceux du voi-
sin, ne pas opposer les uns aux autres, et,
qui sait? coordonner les uns et les autres
en vue du but commun, c'est bien, c'est très
bien, nous applaudissons à ce programme,
à cette méthode, de tout cœur.
Mais il nous est permis d'exprimer quel-
ques doutes. « Le protestantisme, nous dit-
t on, a réussi dans ses missions lointaines au-
près des peuples primitifs, convertis récem-
ment au christianisme, il se fera un devoir
de réussir également dans un pays qui fut
le berceau du Christianisme. » On sent bien
la différence, malgré le parallélisme des deux
membres de la phrase. Entre les peuples pii-
mitifs convertis récemment au christianisme,
et les populations syriennes, il n'y a aucune
comparaison possible. Surtout, n'oublions
-pas que nous sommes en présence d'orien-
taux. Il y a, dans. le nouveau livre de
M. Pierre Lamazière un certain nombre de
considérations sur les Syriens et Libanais,
qui ne manquent pas de piquant : elles nous
transportent loin, bien loin, des peuplades
naïves où les missionnaires apportèrent pour
La première fois la parole évangélique.
Il est vrai que M. Frédéric Eccard, ser-
rant de près le problème, précise le champ
d'action qui, selon lui, serait ouvert à la
propagande protestante. Dans la population
si bigarrée de la Syrie, il y a, nous dit-il,
« de nombreux éléments, notamment musul-
mans, qui ne sont attirés ni par les missions
laïques, ni par les missions catholiques, et
qui, si la France ne leur offre pas autre
chose, vont ailleurs. » Où Courent-ils? Je
n'en sais rien, et l'auteur ne nous le dit pas.
Ils ne vont certainement pas vers 1a libre
pensée, à l'exemple des Turcs républicains,
puisqu'ils se détournent des missions laï-
ques. Pourquoi ne pas supposer qu'installés
dans une religion avec laquelle j'ai fait voir
au'ils prenaient sans scrupule quelques li-
bertés, ils n'éprouvent pas l'envie de démé-
nager? Ce sont des Orientaux, encore une
fois. Mais enfin l'auteur est persuadé que
parmi eux, certains ont cette envie, qu'ils
éprouvent des inquiétudes, qu'ils ont besoin
de changer de foi religieuse. Et alors, il
est convaincu qu'on dirigera ces derniers
vers le protestantisme d'abcrd, vers la
France ensuite, ou, pour être plus juste, en
, même temps. Il ne s'agit pas ici d'instituer
'une controverse doctrinaire et d'examiner
si le chemin est plus rapide et plus aisé entre
la religion musulmane et le protestantisme,
qu'entre la religion musulmane et les autres
religions. 1
Thomas Carlyle aurait trouvé là nouvelle
matière à comparer le Héros comme pro-
phète et le Héros comme prêtre, et à rap-
procher les deux « ingénuités » héroïques.
Pour nous, nous ne pouvons qu'approuver
les efforts de ceux qui travaillent à diriger
vers la France les âmes des hommes loin-
tains qui cherchent leur voie ou qui l'ont
déjà trouvée. Il n'est pas très vrai que tout
chemin mène à Rome; il est encore moins
vrai qu'il n'y. ait d'autre bon chemin pour
venir en France que celui qui passe par
Rome. Honorons également tous ceux qui,
sous des bannières diverses, inclinent les
bonnes volontés à élire la France comme cen-
tre de ^ralliement.
Mario Rouetan,
Sénateur de l'Hérault, ancien minitire
Vtee-président de la Commission
sémtomm des cagomes.
doloi
L' AmnON COLONIALE
Le retour du commandant Guilbaud
Le capitaine de corvette aviateur Guilbaud,
qui était attendu samedi à Marseille, n'arri-
vera que mardi prochain. Une dépêche de
Malte nous a informés, en effet, qu'il effec-
tuera les étapes suivantes : dimanche, Malte-
Bizerte (440 km.) ; lundi, Bizerte-Saint-Ra-
phacl (700 km.) ; mardi, Saint-Rapha#»l-Mar-
seille (170 km.).
On a signalé hier dimanche l'arrivée à
iïizerte du commandant Guilbaud,
Le raid Pinedo
L'aviateur Pincdo, toujours à Dllcilos-Ay-
res, doit quitter mardi cette ville pour con-
tinuer son voyage. Il se dirigera sur Asun-
cion.
De Pise à Rio-de-Janeiro
C'est sur la Côte du Rio de Oro, à 100 ki-
lomètres au nord du Cap Juby, à l'embou-
chure de l'oued Chebika, que J'h)'drav;on
Uruguay a été découvert par des pilotes des
lignes Latécoère effectuant le service postal
de Dakar à Casablanca.
La coque était complètement retournée et
ensevelie dans une dune. A cinquante infc-
très de là, on a pu repérer les deux
moteurs, également ensevelis près de l'oued.
Hier matin, des pilotes de la ligne Laté-
cdrc, les aviateurs Riguellc et Guillemet,
qui se trouvaient au Cap Juby, ont pris leur
\0\ di-s la première heure pour reconnaître
les débris de l'hydravion de Larre-Borget.
Après avoir atterri sur la plage, ils ont in-
teirogé des indigènes des tribus du voisinage,
qui leur ont déclaré que les aviateurs uru-
gayens étaient vivants et faisaient route, »
pied, vers le cap Juby, sous la protection
d'une caravane. -
Cette information doit donc permettre d'es-
pérer qu'à l'heure actuelle le malheureux
équipage de 1 Uruguay est arrivé au Cap
Juby, d'où il pourra facilement regagner Ca-
sablanca.
D'autre part, un avion a aperçu les avia-
tturs à 45 kilomètri de Cap Juby, vers le-
quel ils se dirigeaient.
Le raid portugais
Les aviateurs portugais, qui ont entrepris
un raid aérien autour du monde sont arrivés
hier à Bolama, en Guinée portugaise.
C'est en trois étapes que Sarmiento de Bei-
res et ses trois compagnons ont effectué le
trajet de Lisbonne en Guinée portugaise,
après avoir fait successivement escale à Ca-
sablanca (2 mars), Villa-Cisneros (4 mars) et
Bolama (6 mars) et ayant déjà parcouru 3.600
kilomètres de leur randonnée autour du
monde.
Le commandant Beires a l'intention de vo-
ler directement de Bolama à Natal, c'est-à-
dire de franchir au-dessus de l'Atlantique un
parcours de 3.030 kilomètres.
Peut-être sera-t-il plus heureux que Pinedo,
qui ne put pas décoller de Bolama avec la
pleine charge de combustible et qui dut faire
demi-tour pour aller rallier Porto-Praia et
traverser 1 Atlantique des iles du cap Vert
à Fernando-Noronha.
Marseille-Buenos-Ayres
Mercredi prochain probablement, un
équipage composé du capitaine aviateur
comte de Saint-Roman, de l'ingénieur Ma-
this et d'un officier aviateur de la marine,
quittera l'aérodrome de Toussus-le-Noble, à
bord d'un Goliath, pour rallier le centre
d'aviation de Saint-Raphaël. Là, le train
d'atterrissage sera remplacé par des flotteurs,
Puis l'équipage se rendra à Berre où, huit
!ours après probablement, il s'élancera au-
dessus de la Méditerranée pour tenter d ac-
complir par Casablanca, les Iles Canaries,
les îles du Cap-Vert, l'île Fernando-Noronha
et Pernambouc, la traversée de l'Atlantique
sud et finir sa randonnée à Buenos-Ayres,
après avoir ¥it successivement escale à Rio-
de- Janeiro et Montevideo.
C'est ce qui a été annoncé au dîner donné
hier soit par le Comité de propagande aéro-
nautique Paris-Amérique latine, en l'honneur
du capitaine de Saint-Roman et de l'ingé-
nieur Mathis.
-Il n'est pas question d'un raid, a dit le
capitaine de Saint-itoman. Ce que nous vou-
tons prouver est la (possibilité d'une liaison
régulière et j'insiste sur régulière entre lia
France et l'Amérique du Sud.
Mais cette liaison, qui vient au moment où
se prépare la mise en service de la poste aé-
rienne entre la France et l'Amérique du Sud,
nous voulons la faire avec la plus grande rapi-
dité, par des étapes quotidiennes de plus de
1.000 Kilomètres.
En perdition
---0-0-
Le canot anglais de sauvetage de Sainte-
Mary (lies Seychelles, nord-est de Madagas-
car) s'est porté au secours d'un bateau
français qui était en détresse à vingt-cinq
milles au nord du phare Hishop.
A une heure at)ancée de la nuit, on était
encore sans nouvelles du bateau français.
(Par dépêche.)
1 TAUX DE LA PIASTRE
ô
Le Gouverneur Général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies qu'a
la date du 5 mars 1921 le taux officiel de la
pinstr, étnit. de 12 fr. 85,
LA MAIN-D'ŒUVRE
A MADAGASCAR
--0-0--
A
Le terrible cyclone qui vient de
dévaster la région de Tamalavé,
etsl douloureusement ressenti par
la population métropolitaine. ,
Aladagascar est, sans contredit, l'une de
nos colonies les plus connues du grand pu-
blic et dont le climat peut permettre à l'Eu-
ropéen un séjour prolongé.
Les ruines accumulées en' quelques heures
dans cette charmante cité de Tamatave,
vont rendre encore fius nécessaire une orga-
nisation du travail indigène, dont j'ai sou-
vent entretenu les lecteurs des Annales, qui
s'impose impérieuse. L'effort économique
risque d'être compromis par les difficultés
croissantes auxquelles se heurtent les entre-
prises publiques et privées lorsqu'il s'agit
de recruter les ouvriers dont elles ont besoin.
« Il faut assurer la stabilité de la main-
d'oeiivre, lui garantir une rémunération pro-
portionnée à l'augmelllatioll du coût de la
vie, donner aux employeurs une sécurité de-
venue -brécaire. »
C'est ainsi que M. Léon Perrier, ministre
des Colonies, s'exprimait récemment à l'oc-
casion de la réorganisation du travail dans
la Grande lie.
Les devoirs des employeurs sont minu-
tieusement prévus et tout manquement
de leur part est, on peut dire, sévèrement
puni.
Pour les employés, c'est-à-dire les indi-
gènes, étant donné leur mentalité, il semble
bien qu'il n'eût pas été inutile dans un ar-
ticle spécial de préciser leur devoir qut tient
en peu de mots : travailler et respecter scru-
puleusement leur contrat. La seule pénalité
prévue est une retenue égale au salaire dû
pendant l'absence. Si l'absence dure 15
jours, V employeur doit demander la rlsilia.
tion du contrat et peut réclamer des dotn-
mages -intérêts à son employé qui perd le
droit de rapatriement.
C'est Ici - tout l'arsenal des obligations
et sanctions à l'égard de l'indigène qui, ne
possédant rien, disparaît avec la plus grande
facilité,
Au lendemain de ce cyclone, pour rele-
ver de leurs ruines villes et villages, il fau-
dra que le Gouverneur Général examine à
nouveau cette importante question de la
main d'oeuvre, pour l'adapter plus complè-
tement aux nécessités du moment.
Pour réprimer sans faiblesse, pour agir
avec fermeté, il faudra donner aux autorités
un droit de sanction. Sans Quoi les contrats
passés entre employés et employeurs demeu-
reront, comme par le passe, chiffons de pa.
pier pour l'indigène.
Maurice Bouiltowc-Lmfont
Député au Finistère.
Vies-Président de ta Chambre,
MISSION DANOISE SAHARIENNE
Le professeur Olufsen. de Copenhague, qui,
au cours de l'hiver 1922-23, fit un voyage
d'exploration au Sahara, au cours duquel il se
rencontra avec la mission Haardt-Audouin-Du-
breuil, va entreprendre une nouvelle expédition
sous les auspices du « Carlsbergfond », de Co-
penhague. Il sera accompagné d'un botaniste.
le docteur Olaf Hagerup, et d'un zoologue,
M. Harry Madsen.
De Dakar, les savants danois se rendront à
Tombouctou, et de là, visiteront la région de
la Haute- V olta et le désert qui s'étend au
nord ; puis ils suivront le cours du Niger jus-
qu'à Niamey, d'où ils rejoindront Air et la
région de 2-inder.
Le but de la mission danoise est ae ramener
des spécimens de plantes et d'animaux pour les
musées botaniques et jardins zootogiques du
Danemark, ainsi que les produits de ces ré-
gions tropicales qui pourraient intéresser le
commerce des pays nordiques, et qui déjà com-
mencent à pénétrer au Danemark grâce à la
Société des Produits de l'Afrique du Nord.
AU SgNA.
00
QUESTIONS ECRITES
L'allocation aux magistrats coloniaux
M. Lemcry, sénateur, demande à M. le mi-
nistre des Colonies à quelle date les magistrats
coloniaux percevront l'allocalion de 4.000 fr.,
dont bénéficient, depuis 1921, leurs collègues de
la métropole, et pour quelles raisons le décrût
fixant le statut des magistrats coloniaux n a
pas encore été publié uu. Journal officiel. (Ques-
tion du 17 janvier 1927.) u
Réponse. -- Un décret en date du mj occem-
hre lCJ26 accorde aux magistrats coloniaux un
supplément de traitement de 4.000 fr. avec ef-
fet rétroactif pour compter fti 17 avril 1924.
Il n'est pas possible de prendre un décret,
fixant le statut des magistrats coloniaux avant
que la Commission chargée de l'étude des mo-
difications à apporter au statut de la magistra-
ture coloniale ait terminé ses travaux et soumis
ses propositions.
A LA CHAMBRE
----.0-0-
Organisation générale de la nation
en temps de guerre
Avant le vote de l'article 11 relatif à
r utilisation pour la défense nationale de
toutes lies forces vives de la nation, notre
collaborateur et ami, M Morinaud, député
de Cous tan ti ne a déclaré :
« Il est bioe entendu que l expression
u territoire français » signifie : la France,
l'Algérie et toutes les colonies.
u nous somfnes Français et nous cJllen-
dons participer à la défense nationale. »
t Applaudissements.)
M. le Rapporteur. - Parfaitement.
Puis la Chambre a décidé de joindre à
l'interpellation de M. Outrey, fixée, on le
sait au 18 mars, une interpellation de M.
Marcel Cachin sur la politique du Gouver.
nement en Indochine.
1 Un cyclone ravage Madagascar
D'alprès un message du Cap reçu à Lon-
dres le 5 mars et transmettant des infor-
mationa reçues de l'Ile Meurioe;uo cyclone
d'utie violence terrifiante s'est abattu jeudi
sur Ja cOl9 orientale de Macbagasear. ,.
Le port de Tamatave a été complètement
dévasté et cinq cents de ses habitants ont
péri.
Les vapeurs français Catinat et Sainte-
Anne ; le vapeur norvégien Amanda ; le
voilier anglais Elisabeth, et le voilier fran-
çais Berezeki ont été brisés et engloutis.
D'autres bateaux ancrés dans le port ont
rompu leurs amarres et sont partis à la
dérive. On craint qu'ils n'aient coulé. Au-
cune nouvelle n'a été reçue du steamer
Seston qui prit la haute mer jeudi pour
éviter le cyclone.
Les dégâts seraient évalués à plus de
cent millions de francs. -
Des messages sans fil de Port-Louis (lie
Maurice) font savoir que toutes les com-
munications avec Madagascar sont coupées.
Le six mars, à onze heures, le ministre
des Colonies a reçu, de Tananarive, la
dÕIhe suivante envoyée par M. Berthier,
Gouverneur Géné-ral par intérim :
« Dans la journée du trois, un violent
cyclone a traversé Madagascar suivant la
ligue Tamatave nord Tananarive. Toutes
communications électriques sont interrom-
miwj. On travaille activement à les réta-
blir. Un radio envoyé par le paquebot
Duchés ne à station T. S. F. de Majunga
m'uvise qu'il y a de très importants dl-gâts
matériels et qu'on diûiplore des morts parmi
les indigènes. Les précisions manquent.
Dans les autres parties de la colonie, les
dÚgùts sont, peu importants et purement
matériels. Je me rends à Tamatave ».
Enfin, un télégramme du Cap annonce
que le cyclone a causé également des dé-
gnta dans l'11e de la Réunon.
Comme on le voit, les premières informa-
tions, de source anglaise, étaient plus alar-
mantes que ne le comportait peut-être la
réalité. La dépêche de M. Berthier rassure
un peu. Elle ne signule pas « un cyclone
d'une violence terrifiante », mais « jjn vio-
lent cyclone ». Elle annonce de très impor-
tants rlégAts et des morts, et non une dé-
vastation complète de Tuiuulave et des
centaines de morts.
Il faut souhaiter que les termes mesurés
du Gouverneur général par intérim de la
grande lIe soient ceux qui approchent le
plus la vérité. Celle-ci sera toujours assez
triste pour nous Français.
Il est d'ailleurs trop certain, d'ores et
déjà, que Tamatave a subi de graves dom-
mages. Celte ville d'environ 15.000 habi-
tants, dont i.000 Européens, la deuxième de
Madagascar par sa population, la première
en tant que port, offre au voyageur qui la
contemple du paquebot un aspect riant,
avec ses maisons blanches parmi les épais-
ses verdures. Tous les coloniaux qui ont
joui de ce spectacle et goûté la gaie anima-
tion de Tamatave la commerçante et l'in-
dustrieuse, se représenteront avec mélan-
colie le nouveau spectacle évoqué par les
dépêches. Kt le moins affligé ne sera certai-
nement pas M. Marcel Olivier qui V0gUC
pour l'instant dans le nord de l'Océan In-
dien.
Dernière heure
Sailll-neni de la Réunion envoie le ra-
diogramme suivant, viù. Maurice.
V /lc de la lléunion a été balayée par un
cyclone, qui a causé dans le Nord-Est de
yruves déqdts aux cultures. On est inquiet
sur la situation dans le SUll. Le steamer
« Seislan » n'est pas rentré (Ilt port.
Le même cyclone a frappé la côte est de
Madagascar, où le désastre est immense.
La ville et le port de Tamatave n'existe-
raient pvur ainsi dire plus. Le bateau
« Suinte-Anne » est perdu corps et biens.
Le « Catinnt » s'est échoué. Le « Di>
ehesne Il est indrmnc.
Un nouveau cyclone tir marche ificHUq IfC
menace encore la Iféullion,
Ce télégramme garait malheureusement
confirmer les premières nouvelles de sour-
ce anglaise.
• •
< '.rprndant, au moment de mettre sous
presse, 011 nous communique un càblu-
gramine
pu fieureiisi'inent échopper uu désustrc.
LOY AUSME MUSULMAN
--00--
La Ligue des musulmans frunçuis de
Tunisie, dont le président est Mo Kebaili,
avocat délcnscur, vient de publier son
bulletin annuel. On relève dons une petite
iiitroduclion pleine de .sentiments élevés
que les ligueurs «ont utlurhés à lit France
de toute leur Ame ; que !a France a droit
à tous leuis dévouements pour avoir
« sauvo du désordre et de l'anarchie » leur
pays, pour leur avoir donné la dignité de
vivre et de penser. M0 Kebai'li et ses li-
gueurs lie se dissimule-lit pas l'effort qu'ils
ont il déployer, les coups qu'ils recevront.
Ils sont courageux, ils sont îles gens de
piiogrès : ils veulent introduire dans les
vieilles coutumes musulmanes un peu d'uir
moderne. Ils veulent que nombreux soient
les Tunisiens qui viennent volontairement
et individuellement à la France. « L'oeuvre
de la ligue est un apostolat. N06 udversai-
res, dit M" Kchnili, ont été primitivement
nombreux. Us diminuent fort sensiblement
chaque jour, car nos buts sont désintéres-
sés et llohles, Malgré tout la francisation
de l'Afrique du Nord se fera, et en particu-
lier celle de la Tunisie, car tous nos efforts
convergent vers cette IIpolhéose. »
Le bulletin donne tous renseignements
uliles aux musulmans français de Tunisie.
Il signale d'autre part qu'il y a 400 Tuni-
siens musulmans qui ont adopté la natio-
nalité française.
Rappelons que M0 Kabaili a donne 1 è-
cemment un exemple qu'il est souhaitable
de voir suivre par tous ses ligueurs.
Il conduisit lui-même sa femme, musul-
mane, au bal de la Résidence.
Son geste, il l'a défini lui-même : « Je
l'ai fait de tout cœur parce que, Français,
nous dievons vivre à la française. » « Mme
Kebaili, ajoute-t-il, est croyante comme
moi, elle professe sa religion. Mais à côté
pas incompatibles avec cette foi, notam-
de cette foi, elle a des droits qui ne sont
pas incompatible avec cette foi, notam-
triotes françaises. Ce serait une duperie
envers la société française, qui nous a ac-
eueillis, si nous ne faisions pas profiter
nos épouses et nos filles des avantages mo-
raux comme nous le faisons des avantages
matériels que nous retirons de la civilisa-
tion française. »
Quel français ne serait touché par ce
geste et par l'état d'esprit qu'il exprime !
Magistrature Nord-Africaine
--0-0--
Sont nommés juges au tribunal de pre-
mière instance :
A Alger, M. Jobert, juge au tribunal de
'premiè.re instance de Mostagaaiem.
A Mostaganem, M. Ripert, juge de paix
à Mostaganem.
A Constantine, M. Audoynaud., juge au
tribunal de première instance de Tunis.
A Ttmis, M. Campocasso, juge d'instruc-
tion au tribunal de première instance de
Sousse.
A Sousse, M. Ricard, juge suppléant ré-
tribué audit tribunal.
A Constantine, M. Grimaldi, juge au tri-
bunal de première instance de Mostaga-
nom.
A Raina, M. Simeray, juge suppléant ré-
Iribué du ressort de la cour d'appel d'Al-
ger.
A Guelma, M. Monnet, juge suppléant
rétribué du ressort de la cour d'appel
d'Alger.
A Tizi-Ouzou, M. Lusinchi, substitut du
procureur de la République près le tribu-
nal de première instance de Batna.
Substituts du procureur de la Républi-
que :
A Raina, M. Cote, juge suppléant rétri.
but du ressort de la cour d'appel d'Alger.
A Tunis, M. Richard, juge de paix à
Tunis.
Xf (
L'Élevage Marocain
---0-0---
S'il est une mission d'étude donl la mû-
ll'Hp,ule et le Maroc pourront tirer un grand
prolit, c'est celle des représentants du com-
merce de l'Alimentation organisée par la
Compagnie des Chemins de fer d'Orléans
qui, ainsi que les Annules Coloniales du 24;
lévrier l'J^ti le relataient, vi'enncnt de par-
courir les principaux centres du Maroc pour
apprécier l'importance et la qualité des pro-
duits du Protectorat 'chérilicn et pour en-
visager l'établissement de relations com-
merciales. M. de lirogua, directeur de Jn
Chambre syndicale des marchands du bi'S-
tiaux, a déclaré qu'en ce qui conoune le
cheptel.les buvins encore trop défectueux ne
nouvel il pour l'illslullt intéresser le marché
iraneais ; par contre, les ovins et les pures,
dont l'amélioration peut être facilement
poursuivie, peuvent intéresser dès lJulÍutu-
nant la consommation purisiennc. « Dtuis
l'état actuel des choses, a dit nbtamincnt
M. de UI'ÙgUIt, nous pouvons, d -ores et déjà,
obtenir des résultats commerciaux iutércs-
sants avec des animaux triés et absorber
sans inconvénients pour les cours français
et pour la vitalité de votre élevuge, 6 il 7.000
moutons par semaine sur le seul marché de
Paris. »
Pour développer et améliorer le troupeau
morocoin, M. de lirogua préconisa les me-
sures suivantes :
Chez l'indigène de l'intérieur, sélection
parmi les agnelles et castration qi la pince;
chez les chefs et auprès des tribus très
avancées dans leur éducation technique le
placement de béliers de la métropole et de
reproducteurs sélectionnés chez les habiles
colons spécialisés dans l'élevage du mouton;
chez les colons, emploi de reproducteurs
plus lins et recherche d'amélioration quant h
la production de la laine.
Il faut tout d'abord améliorer la viande et
ce A l'aide de béliers de la Sologne, des
« Sologniaux » comme on les appelle sur le
marché de la. Villetto, et ensuite on songera
h la laine à l'aide des métis, moutons de la
Picardie et de la Rrie.
Par des essais d'acclimatation de tron-
peaux purement français, nourris et abreu-
vés 1111 obtiendra certainement les résultats
les meilleurs,
Pour faciliter ces opérations, la création
d'un groupe de marchands et d'éleveurs
marocains élait nécessaire ; c'est pourquoi
les membres de la mission ont constitué, il
CnsiI.hIHIII'n, une section de la chambre syn-
dicale des marchands de bestiaux de
France
« l'n des premiers actes de la nouvelle
sectioll. dit M. de Brogua, sera do pré-
senter h l'exposition très prochaine de Ca-
sablanca et à la foire do Marrakech, deux
reproducteurs ovins que noire chambre
syndicale tient à offrir a. l'élevage marocain
et qui seraient remis an service de l'élevagt
du Protectorat. »
Nous sommes parfaitement d'accord avec
M. de Hroguu quand il prétend que l'amé-
liorai ion du cheptel doit, être obtenue par
des béliers venant de la métropole et non
dn Cap ou de l'Australie comme on a tenté
do ]e faire. U faut essayer d'acclimater des
troupeaux- purement français venant do ré-
glons ;c'h(\s comme la Champagne. Le Nia-
roc doit devenir un producteur de laine très
Intéressant pour la métropole ejl la toison
doit, payer les frais de port. Il y a là une en-
tente à réaliser 0nlrc les organismes inté-
ressés de Roubaix et TonTeoing (If. la Cham-
bre syndicale des marchands de bestiaux de
France.
-– .t.
Banque d'Etat du Maroc
0
M. Rengliet, directeur général de la Banque
d'Etat du Maroc, a donné sa démission qui
a été acceptée. La désignation de son succes-
seur sera soumise incessamment à l'agrément
Le mouvement commercial de l'A. 0. F.
pendant les trois premiers trimestres 1926
---cM)--
Le mouvement commercial de l'Afrique Oc-
cidentale Française pendant les trois premiers
trimestres de 1 année 1926 s'est élevé à la
somme de 2.112.375.138 francs, dont 1 mil-
liard 24.323.987 francs à l'importation et 1
milliard 88.051.151 francs à l'exportation.
Pendant la même période de 1 année 1925,
le mouvement commercial n'avait été que de
1.379.009.428 francs, dont 716.845.659 fr.
à l'importation et 66":. 163.769 fr. à l' exporta-
tion, soit une différence de 733.365.710 francs
en faveur de 1926.
La part de la France est de 523.110.626
francs à l'importation et de 507.619.799 fr.
à l'exportation.
Pour cette même période, le mouvement
commercial se répartit ainsi entre les colonies
db groupe : Sénégal, importation, 564.543.344
francs ; exportation, 704.763.608 francs. Gui-
née, importation, 117.394.379 fr. ; exporta-
tion, 57.356.956 francs. Côte d'Ivoire, impor-
tation, 141.571.155 francs; exportation, 161
millions 171.529 francs; Dahomey, importa-
tion, 143.922.179 francs; exportation, 158
millions 761.561 francs; Soudan, importation,
56.892.930 francs ; exportation, 5.997.497 fr.
Les principales marchandises importées sont
les suivantes : tissus de coton, 5.180.790 kilos
contre 4.464.645 kilos en 1925 ; guinées, 8
millions 196.354 mètres ; riz, 24.129 044 kgs:
voitures automobiles, 1.322 unités contre 861
en 1925; vins de toutes sortes, 10.591.191
lilrés contre 6.711.539 litres en 1925 ; sucres,
10.006.769 kilos ; pétroles. 11.980.769 kilos;
vêtements confectionnés. 630.106 kilos; fils
de coton, 632.883 kilos ; tabacs en feuilles,
1.117.496 kilos ; farine. 7.690.496 kilos ; fer,
8.538.986 kilos ; matériaux de construction,
55.969.063 kilos ; biscuits de mer, 3.198.025
kilos; conserves alimentaires, 1.778.298 kilos;
savons, 2.092.933 kilos ; tabacs fabriqués,
299.817 kilos ; bières et limonades, 2.099.966
litres: sel marin ou gemme, 12.685.360 ki-
los, etc.
Ci-après les principaux produits exportés :
arachides en coques, 413.247.098 kilos;
amandes de palme, 58.748.107 kilos ; huile
de palme, 23.490.844 kilos ; acajou, 93.628
stères: coton, 2.496.075 kilos ; cacao, 5 mil-
lions 466.730 kilos ; gomme arabique, 4 mil-
lions 864.159 kilos; caoutchouc, 1.573.370
kilos: cire, 242.699 kilos; laines, 401.612
kilos: graines de sésame, 1.013.540 kilos;
bananes, 1.131.796 kilos ; café, 101.345 kg:
gomme copal, 135.361 kilos ; amandes de ka-
rité, 981.895 kilos ; beurre de karité, 178.607
kilos: graines de ricin. 178.286. kitos: ara-
chides décortiquées, 122.679 kilos ; indigo.
155.370 kilos, etc.
Archéologie Cochinc hinoise
Une statue en grès représentant Lokeçvara,
et appartenant à M. Pierre Nguyên-hun-Hao,
de Saïgon, a été classée parmi les monuments
historiques.
Cette statue a été découverte dans la pro-
vince de Rachgia il y a une quinzaine d'années
sur les domaines d'un des parents du proprié"
taire actuel. Elle témoigne d'un art parfait qui
l'apparente à celle que possède déjà le Musée
de la Société des Etudes Indochinoises, et la
fait remonter, par conséquent, aux environs du
IIe ou du IIIe siècle de notre ère.
Ce Lokeçvara nous donne de curieux détails
sur le costume, les bijoux, la coiffure et les
caractéristiques ethniques des habitants de l'an-
cienne Cochinchine ; ce qui rend son intérêt
plus incontestable encore, c'est la perfection
de sa conservation. Haute de 1 m. 70 environ,
la divinité est représentée debout, le bas du
corps drapé dans un sarong, les bras tombant
naturellement le long du corps et les mains
tenant d'un côté un bouton de lotus, de l' autre
un instrument circulaire qui n'a pu être déter-
miné.
La coiffure très fine est cachée sous une tiare.
qui porte à la partie supérieure un bouddah
dans l'attitude de la méditation, bouddah lui-
même d'une extrême finesse en dépit de sa
petitesse. Les cheveux sont fort exactement
dessinés, tant sur la nuque qui n'apparaît qu'à
peine, que sur le côté des oreilles et aussi sur
le front. C'est une pièce d'une réelle beauté.
Utilisation des Feuilles de Ricin
-o-- -
La culture du ricin qui n'était faite, jusqu'à
ce jour, en Indochine, que dans le but de la
production de la graine dont on extrait l'huile
recherchée pour des usages multiples, va de-
venir doublement rémunératrice par l'utirisatton
de ses feuilles.
Grâce aux recherches de la Fédération de
la Soie et de l'Institut agricole, on a pu s'orien-
ter vers cette nouvelle question.
Ces groupes ont étudié un ver à soie
spécial au ricin et dont diverses espèces existent
à l'ctat sauvage aux Indes. A la suite de sé-
lections et de croisements multiples, on est
arrivé à l'heure actuelle à l'adapter à l'élevage
industriel.
Si l'on en croit les rapports faits à ce sujet,
ses avantages seraient considérables par rapport
au bombyx du mûrier.
1° D'une longueur de 10 cm. environ, il est
extrêmement résistant aux maladies :
2° Il donnerait annuellement entre quatre et
s ix récoltes.
4«»
Foyer du soldat indochinois
-0
Mme et M. Alexandre Varenne, Gouver-
neur Général de l'Indochine, présideront à
l inauguration du « Foyer du Soldat Indochi-
nois » qui aura lieu à l'hôpital du Val-de-
Grâce, le mercredi 9 mars à 16 heures.
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