Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-05-29
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 mai 1925 29 mai 1925
Description : 1925/05/29 (A26,N81). 1925/05/29 (A26,N81).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63969271
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SIXIEME ANNEE. N° 81
LE NUMERO : m CENTIMES
VENDREDI SOIR, 29 MAI 1925
Les Annales Coloniales
1 JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
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i COLON ISATION
»♦̃
Comifiènt coloniser ? La question peut pa-
raître à certains esprits vieille et sans ob.
jet. Et cependant elle reste toujours d'ac-
tualité.
Même dans les colonies de peuplement
où l'homme de race blanche trouve un cli-
mat analogue à celui de l'Europe ou s'en
rapprochant beaucoup, elle n'est pas encore
résolue. Dans les pays inhabités ou à peine
habités comme le Canada ou l'Australie, les
côlons ont pu facilement occuper les terres
qu'ils désiraient sans provoquer -de grandes
difficultés avec les indigènes, mais ailleurs,
là où l'on rencontrait une population assez
importante occupant nominalement tout le
sol, la question n'était pas aussi simple.
Nous le voyons par nous-mêmes en Algérie,
où pendant plus de trente ans on a cherché
une solution qui sans porter atteinte aux
droits des indigènes, faciliterait l'établisse-
ment des colons. On n'est pas sûr encore
aujourd'hui d'y être parvenu.
Cependant, quel que soit le moyen, quel
que soit le compromis auquel on se soit
arrêté en ce qui concerne le sol, il est un
point sur lequel on est d'accord: c'est qu'il
faut favoriser l'établissement du colon qui
veut cultiver lui-même la terre dont il a
obtenu la concession. Le maintien et le dé-
veloppement de notre civilisation dans ces
rnntrÀie ost h nri*
,""va.&.,q VU b --"" I
Mais notre domaine colonial comprend
aussi d'immenses territoires où nos compa-
triotes ne peuvent guère avoir l'espoir "de
faire souche. C'est l'Afrique occidentale,
l'Afrique équatoriale, la plus grande par-
tie de Madagascar, l'Indo-Chine. Laissons
de côté rIrtdo-Chine où nous nous trouvons
dans une situation particulière. Comment
tirer parti de ces immensités où les richesses
de toutes sortes abondent; comment les
faire participer activement à la vie écono-
mique mondiale, où elles apporteraient leur
légitime contribution ?
Certains font donfiatice.. pour réaliser
cette œuvre au petit colon, qui muni de
quelques capitaux mais armé surtout
d'initiative et d'audace, part à. la conquête
ds ces pays inconnus. De pareils gestes font
honneur au courage da ceux qui les accom-
plissent j ils peuvent même devenir l'objet
de leçons de morale, dont nos maîtres ne
manqueraient pas de vivifier leur enseigne*
mi-nt- Mais il wmhlp Hien ciùlil ne faille
pas en attendre guère autre chose. « Le pe-
tit colon, écrit M. Rolidet-Saint, à part
quelques exceptions rares et qui ne font que
confirmer la règle, est voué d'avance dans
ces pays à l'échec complet. Je ne dirai pas
à l'échec retentissant, car le pauvre ne pour-
rait faire entendre sa voix. » Subit-il une
déception et manquant souvent "d'éduca-
tion coloniale, il y est exposé beaucoup, plus
que la grande entreprise c'est à peu près
inévitablement pour lui la ruine.
Il ne suffit pas de partir plein d'espoir et
de se dire qu'on finira toujours par se ti-
rer d'affaire, par se débouiller. « Se dé-
brouiller », c'est une expression que le
Français affectionne, qui convient à son
apparente insouciance et flatte sa vanité où
elle sous-entend je ne sais quelle intelli-
gence créatrice et spontanée. Malheureuse-
ment, l histoire de la colonisation, bien.
avant les. enseignements de la guerre dont
nous avons eu a supporter toute la rigueur,
nous a Appris que cette mentalité était fort
dangereuse.
Il faut bien se pénétrer de cette idée que,
dans beaucoup de cas, la petite entreprise,
aux colonies, n'a que très peu de chances de
réussir. Le succès exige des moyens maté-
riels puissants qui lui manquent incontes-
tablement.
L'entreprise individuelle ne convient qu a
certains stades de la vie économique. Rien
n.'est plus instructif à ce sujet que l'histoire
de l'exploitation des mines d'or. Aussi long.
temps qu'il s'est uniquement agi de ramas-
ser le métal précieux dans les alluvions des
cours d'eau, le chercheur isolé a pu y suf-
fire. Mais lorsqu'on s'est attaqué aux gîtes,
aux filons aurifères, l'action de l'individu
& disparu et il a fallu faire appel à la so-
èiété anonyme. De même pour le diamant.
Dans un précédent - article, à propos de lord
Milner, je citais le nom de Cecil Rhodes,
qui, vénu pauvre du Cap, y faisait en quel-
ques, années une fortune de plusieurs dizai-
nes de millions, ce qui, il y a cinquante ans,
était considérable. Cette fortune eut essen-
tiellement pour point de départ l'idée qu'eut
un jour cet aventurier de génie, de faire
racheter par une société, afin de les grou-
per, -les' petites exploitations diamantifères
de. Kimberley qui périclitaient, et qui, du
jour où elles furent fondues en une seule,
connurent une prospérité inattendue et en
firent une des affaires les plus recherchées
de l'Empire britannique. Il serait facile de
tnultipJier les exemples. Sans doute, il ne
convient pas de proscrire à tout jamais la
petite entreprise, ni de décourager d'une
façon formelle ceux qui veulent s'y consa-
crer, mais il ne faut pas qu'ils nourrissent
e grands espoirs de réussite.
Et, en éffet, « la mise en valeur intégrale
e nos territoires d'outre-mer repose sur
l'exploitation en grand 'd'un certain nombre
dé produits principaux pour lesquels nous
ecmmes tributaires de étranger, et dont il
faet 3e devenir les toalfres non seatênem
au point de vue de notre marché métropo-
litain, mais sous le rapport de leur répar-
tition dans le monde, entier io.
Il Un tel programme peut seulement ré-
sulter de laiigps interventions financières
avec, à leur service, un état-major dé spé-
cialistes pourvus d'une haute valeur techni-
que, connaissant à fond leur affaire, d'une
parfaite probité professionnelle, et résolus
à donner au loin, sous d'autres climats, un
effort au moins aussi grand que celui qu'ils
fourniraient dans la métropole, avec aussi
la perspective de trouver, par contre, dans
cet effort, une rémunération largement mul-
tipliée par , rapport à ce qu'elle serait en
Europe. »
e C'est comme collaborateurs de ces en-
treprises que les jeunes activités peuvent
trouver aux colonies l'avenir fructueux
qu'elles ambitionnent. Aller aux colonies
ne veut rien dire, choisir sa colonie comme
champ d'action, cofflme lieu d'activité offert
à l'énergie, à l'application des connaissances
précises mises au service du savoir est, au
contraire, un, objectif net et déterminé qui
présente toujours sa signification par les
exemples auxquels je faisais allusion tout
à l'heure. Ce qu'il' faut éviter à tout prix,
c'est l'envoi au delà des mers, dans tous ces
territoires qui vivent et se développent sous
nos couleurs, de ces pauvres diables desti-
nés à mener là-bas une existènce plus que
médiocre et qui représentent cette classe la-
mentable que l'on a appelée de ce nom si
juste de prolétariat colonial. »
Telle est la thèse qu'expose M. Rondet-
Saint dans une étude fort intéressante et à
laquelle j'ai emprunté ces citations. L'en-
treprise individuelle y est formellement
condamnée, et cela ne manque pas d'un cer-
tain piquant sous la plume d'un partisan de
l'économie bourgeoise. Il est cependant né-
cessaire d'apporter quelques réservet. à cette
thèse, juste dans ses grandes lignes.
Si les grandes firmes sont seules suffi-
samment armées pour mettre en exploitation
les réssources de nos colonies, il ne s'en-
suit pas qu'il faille leur livrer ces territoires
sans aucun contrôle. Il ne faut pas qu'elles
se constituent, dans les pays qu'elles exploi-
teraient. des manières (h rmtif-q rovanmps oît
elles exerceraient une autorité sans contre-
poids. Nous ne sommes peut-être pas encore
parvenus au moment où la collectivité peut
suffire à la tâche très difficile de cette mise
en valeur, mais nous ne pensons pas qu'elle
doive s'en désintéresser, ou plus exactement
ne s'en préoccuper que pour livrer à cer-
tains les richesses qui lui appartiennant.
L'expérience de la métropole "doit nous met-
tra en gjarde contre de pareils errements
De même on ne saurait rester indifférent
il sort des « jeunes activités 1) que M. Ron-
let-Saint veut mettre au service des grandes
ntreprises qui n'hésitent pas à traiter leur
)ersonnel d'une façon peu conforme aux
ègles en usage dans la métropole. Nous
îourrions citer quelques exemples édifiants
)ris dans les fastes d'une société de Bor-
leaux qui opère en Afrique Occidentale.
Il ne peut s'agir également de laisser les
indigènes à leur discrétion. Nous avons à
leur égard un droit de protection qui ne
souffre pas de prescription.
La colonisation par le moyen de grandes
entreprises, mais avec la participation et'
sous le contrôle vigilant de la collectivité.
Henry Fontanier,
Député du Cantal, secrétaire de la
Commission des Affaires étran-
gères, membre de la. Commission
des Colonies.
4»
L'AVIATION COLONIALE
t 00
Ouverture de la ligne dferienne
, Casablanca-Dakar
Réjouiisons-iïotu. Voici par la Voie aérienne,
combinée avec le chemin de fer. Bamako à
moins de cinq jour, de Parts. - -1
La Compagnie Laiécoère commencera lundi
Ier juin, le service postal aérien entre Casa-
blanca, Port-Etienne, Saint-Louis et Dakar :
les lettres et colis expédiés de Toulouse et de
Marseille dimanche matin, arriveront à Dakar
mardi soir, à deux heures, soit en moins de deux
jours et dem, au lieu de dix jours, durée
moyenne du parcours par bateml. -
Ve -deakar les lettres-avion à destination de
la Guinée, du Dahomey, de la Côte d'Ivoire,
du Congo Français et du Congo Belge, seront
réexpédiées par bateau el bénéficieront d'un
gain de temps considérable.
Les départs auront lien de Toulouse et de
Marseille tous les lundis, et de Dakm tous les
samedis.
La surtaxe postule al de deux francs pour
'0 grammes, trois francs pour 20 grammes,
ouaire francs pour 50 grammes, six francs pour
100 grammes, neuf francs pour 200 grammes,
dîme francs pour 300 grammes, et ainsi de
srrffè, à rrrisun de trois francs pgr 100 gmmntes
ou fraclfm.
Les colis seront 'transportés à foison de 19
francs le kjllog.
Nul iortfe que la ligne Casablanca-Dakar,<
ffeiwféme étape de la liaison aérienne France-
Amérique du Sml, ne connutsstt au pyfftf de
ta fhÊtdlf If ntêtjte mecès que sa devnnctèFc,
la Um aérimme Toabmw^ùmMamm,
U dllen.1 dl nndllCllloo.
--c!'O-
Il y a quelques semai-
nes, lors de la discussion
du budget des Colonies au
Sénat, M. Gaudin de Vil-
laine, sénateur de la Man-
che, examinant avec un
pessimisme ouirancier la
situation actuelle de Vin-
docltÍtze. au point de vue
de sa défense militaire, concluait ainsi
« Défendes VIndochine ou vendez-la. »
Céder ou vendre nos possessions asiatiques,
c'est là une proposition à laquelle on ne sau-
rait s'arrêter un seul instant.
Même en supposant qu'après avoir en In-
dochine fait les plus grands sacrifices en ar-
gent et en lwmmes, la France se sente
incapable de protéger plus longtemps son
Empire asiatique, serait-elle autorisée, pour
cela, à le céder spontanément au plus of-
frant?
Ce n'est pas la Première fois qu'une pro-
* position de ce genre est faite. En 1884, CM i
avait déjà émis l',idée~que l'Indochine pou-
vait étre o fferte à l'A me l'ipidocntse
vaU être offerte à l'Allemagne moyennant la
rétrocession de l'Alsace et de la Lorraine à
la France. A cette époque, nous poursuivions
au milieu de graves difficultés la pacifica-
tion du delta tonkinois, etJdans l'opinion pu-
blique française on discutait âprement la va-
leur economtque des nouveaux territoires.
Les promoteurs de la cession voyaient aussi
la possibilité, par cette combinaismt, de sup-
primer la cause qui divisait d'une façon irré-
médiable les deux pays en rétablissant entre
eux une harmonie nécessaire à la paix du
monde.
A cette époque où la position de la France
était autrement critique qu'à présent, et oit
ses intérêts étaient beaucoup plus menacés,
ces suggestions ont été repoussées, et les évé-
nements ont donné raison à ceux qui pré-
voyaient déjà le merveilleux développement
de notre Indochine.
La situation aujourd'hui est-elle donc si
grave, et le danger si imminent, pour que la
France soit dans l'obligation d'examiner cette
question ? On peut répondre nettement non.
Pourquoi l'lndoclnne, qui a derrière elle
un grand pays comme la France, serait-elle
plus menacée que les Indes Néerlandaises pat
exemple, qui dépendent d'une petite natioh
dont les forces maritimes et militaires pèse-
raient bien peu dans un grand conflit f
L'Indochine est, sans aucun doute, mieux
protégée, et ses habitants mieux préparés à
la résistance.
Il ne faut en rien s'exagérer le péril pou-
vant menacer nos possessions asiatiques, parce
que les convoitises qui les entourent ne pour-
raient réellement se donner libre jeu que si de
lourdes fautes étaient commises.
Ces considérations permettent d'envisager
le problème sous une face nouvelle. Le sort
de VIndochine et ses destinées dépendent de
notre conduite vis-à-vis d'elle et de notre poli-
tique en Europe.
Plus une colonie se développe, Plus s'affir-
ment ses possibilités de prospérité, plus aug-
mentent aussi les devoirs et les responsabilités
de la métropole. C'est sur ce point délicat que
d'heureuses initiatives peuvent se manifester
pour conjurer les dangers redoutés et conso-
lider l'œuvre entreprise qui fait le plus grand
honneur à l'action coloniale de la France.
L.-G. Thébault
Décrets et Arrêtés
eoo -
Décret approuvant l'ouverture de crédits
supplémentaires au budget du territoire
de Kouana-Tchéou-Wan annexe du bud-
get général de l'Indochine, exercice 1924.
Ce décret approuve l'arrêté du Gouverneur
Général de l'Indochine, en date du 30 mars-
1925, autorisant un virement de crédits, s'éle-
'vnnL nu total de deux mille piastres (2.000 $)
entre différents chapitres du budget annexe
du territoire de Kouang-Tchéou-Wan, exer-
cice 1924.
(J O. du> 33 mlti).
Décret réglementant les obligations profes-
sionnelles des médecins et sages-femmes
auxiliaires diplômés de l'école de méde-
cine de Dakar.
Désormais, le contrôle et la surveillance des
médecins et des sages-femmes auxiliaires in-
digènes sont exerces en Afrique Occidentale
Française dans les conditions suivantes :
1° Les médecins et sages-femmes auxiliaires
diplômés do l'Ecole de Dakar, fonctionnaires
et agents des services médicaux locaux, sont
régis pour tout ce qui concerne la discipline,
1"-\1=_&..1.-- .r_J__--_l1_- ,---- _r_-
iwuà UUIltl(,lUIJ::; yruiussiuniHjiies, leur con-
brôle et, leur surveillance, parles arrêtés ré-
glementaires du gouverneur .général réglant
le fonctionnement desdits services.
20 Les mêmes praticiens4 et praticiennes
ayant cessé d'appartenir aux services médi-
caux de la colonie, ou qui, à leur sortie de
l'Ecole, n'auront pas été admis dans le per-
sonnel de l'Assistance médicale, ne peuvent
exercer leur art. à titre nrivé. m. i.!ar)rès avoir
obtenu préalablement une autorisation de
l'Autorité administrative. Le Gouverneur gé-
néral détermine par arrêt les conditions dans
lesquelles cette autorisation est délivrée.
Les médecins et sages-femmes auxiliaires
régulièrement autorisés à exorccr loinr art fi
titre privé demeurent placés, au point de vue
technique et pmfcssionnel, sous le contrôle
et la surveillanoe d-u chef du Service de Santé
de-la colonie dans laquelle ils exercent.
Décret fixant la (prantité de tapis originaires
du Soudan français à admettre au béné-
fice de la franchise pendant l'année 1925.
Ce décret fixe à 3.000 mètres carrés la quan-
tité de tapis\ originaires du Soudan françaisÏ985
qui pourra être admise pendant l'année Jœ:'I
au béntillec de la franchise douanière dans les
conditions prévues au décret du 25 mars W25.
(J, 0. du 19 mat.)
M. Viollette a Alger
M. Viollette, Gouverneur Gtéjrèral de l'M.
gérie, arrivé lie 27, à 16 boum, à Alger,
comme nous l'avons annoncé Mer, était
accompagné, età son débarquemeüv, par M.
Daihwsf, secrétaire général du Gouverne-
ment, MM. Maury, dinecbeiur de son Cabi-
net et Allez, préfet d'Alger, qui étaient al-
lés là la reaKXxntre du paquebot doras la vie-
derfîle de l'amtjramté. Toutes ilies tpersomnali-
tés civiles, militaires e Tetligieiiàies, étaient
rassemblées, noltaimimfeait des prétlets d'Al-
iger, d'Oran et de Omst-antone, le géoénal
commandant (Le Corps d'armée, l'amhevè-
que d'A!lgcr, les dtoeils indigènes, les ipnési-
dents des Conseils généraux, des (déléga-
tions fmancitn-es et le Conseil supérieur du
Gouvernement.
M. Rafli, imaire d'Adger, iprésidient de dia
délégation, et Le Président du Conseiil au-
périeur, ont sail'ué successivement' M. Vùod-
T.ette.
Voici les 'passages •csdenitieds du discours
qu'a prononcé lie Gouverneur Général :
« Je sais tous les éléments si précieux de col-
laborailon que je trouverai duus lu représcnta-
tion parlementaire, dans les délégutious linau-
xàoi'es, dans le conseil superleur, uans mon ad-
miIUsU'tÜloll même et dans ces admirables po-
pulations dont vous et vos collègues êtes les
représentants autorisés.
« Ne croyez pas au moins que l'éloge soit ici
une formule de politesse; il va a ce labeur per-
sévérant et tenace auquel se sont associés, dès
le d'ébut, nus vaillantes populations uluigenes.
bans nous rebuter jamais, au cours d'un siè-
cle à peine, il s'est dépensé de luyon étonnante
nrtlit» r.n.nt,'u;nrl.tÆI tu nriliiftu nlluDnt Maholla
J/UVW WUU UlitUA V AU V OUUfVUV AVMVilV*
Avec quels moyens précaires il a fallu enga-
ger et soutenir cette lutte de tous les instants
et, quund, désormais, orgueilleusement, l'Algé
rie peut publier, pour exprimer son commerce.,
des chiffres impressionnants à travers ce mer-
veilleux bilan qui traduit un effort de 95 ans,
l'Algérie apparaît vraiment comme une grande
victorieuse.
« Ce témoignage de fierté qu'elle peut se don-1
ncr pour son passé doit lui donner aussi con-
fiance duns son avenir. Lorsque, grâce au cré-
dit retrouvé et élargi, les capitaux ne feront
plus défaut, lorsque les glands travaux publics
et notamment les travaux d'irrigation auront
pu, par une large distribution de l'eau, décu-
pler la richesse, lorsque l'agriculture aura pu,
par lu pratique généralisée dew méthodes mo-
dernes. et notamment par l'emploi des engrais,
connaître les grufids rendements, quand, par
ailleurs, elle aura pu découvrir des moyens de
se varier pour diviser les risquos, quand par
une politique prudente et le développement
d'une hygiène rationnelle, elle auru pu mainte-
nir toutes ses valeurs humaines, accrues, en
qualité par la diffusion de l'enseignement pri-
maire et spécialement de l'enseignement profes-
sionnel, alors cette terre d'Afrique redeviendra
pour l'Europe méditerranéenne, avec tous les
enchantements de son climat et le pittoresque si
varié de ses sites, ce grenier béni qu'elle fut
Jadis lors de la splendeur nomaine. »
Sinistres en mer
En Tunisie
Le voilier tunisien 'Zohm a coulé au large
(le Mahyres. par dix mètres de tond, à la
suite d'une voie d'eau.
Les membres de l'équipaqe, restés accro-
chés aux épaves, ont été sauvés.
(Par dépêche.)
En rentrant au port de Sfax, une barque
de pêche a chaviré, L équipage est sauvé.
(Par dépèohe.)
Du Maroc à Camaret
Le dundee Petite-OdïJe, revenant des cô-
tes du Maroc, a essuyé une terrible tem-
pête en iaisanl route sur Camaret, où il
est arrivé hier0 L'un des matelots, Auguste
Lescop, de Camaret, a été enlevé par une
énorme lame qui a balayé le pent. Quatre
de ses camarades purent échapper au mê-
me sort en Raccrochant aux cordages.
(Par dépéohe.)
On est sans nouueiles du dundee Btran-
lebas, monté par stœ hommes, et parti de
Camaret le 24 {évrief. Oh ^suppose qu'il a
péri au large du cap Orteaal.
(Par dépêche.)
"4'.
Les troubles sanglants
de la Martinique
Bien avant le premier tour de scrutin des
élections municipales à la Martinique, la *
campagne avait été extrêmement violente,
M. Lagrosillière et ses amis allant jusqu'à
recommander à leurs partisans d'assurer la
majorité, même par l'emploi des armes, ra-
conte aujourd'hui dans un de nos grands
confrères conservateurs du matin, l'envoyé
spécial de ce journal à la Martinique.
A la suite de rapports officiels, dont le
Parquet fut saisi, une instruction avait été
ouverte, et la preuve faite que plus de 12.000
cartouches de revolver s'étaient vendues, en
peu de jours, à Fort-de-France.
Toutefois, grâce aux mesures prises par
t'administration, le premier tour de scrutin
s'effectua dans le calme. J'ai pu m'en rendre
compte, ayant parcouru toute l'île ce jour-
là. Les électeurs votèrent librement et les
deux partis conservant les municipalités
qu'ils détenaient auparavant restèrent sur
leurs positions. Dans quatre communes seu-
lement, sur trente-deux, les opérations éleo
toi aies durent être annulées. Elles intéres-
saient deux communes du groupe Lagrosil-
lière et deux du groupe Lémery, et c'est
dans deux de ces communes, l'une « léme-
riste M et l'autre « lagrosillieriste u, que se
sont produits les douloureux incidents que
l'on connaît.
mm
TAUX OFFICIEL DE LA ROUPIB
0 -
, Le Goiuvemeur des Etablissements fran-
qais dans l'Inde vient de faira connaître au
ministre des Colonies qu'à la date du 26 mai
1925 -le taux officiaI de la roupie êtalt de
6 flr, uv. officiai ne la roupie était de
Les âTénements do Marne à la Chambre
b- -
M. Maginot prend la parole
A quinze ihieures, sous U6 présidence de
M. Hemut, la Gliuintwe a repris liier de
CLéijat sur les interpellaitiolis avSla'tive» eux
événements du Majioc.
M. l\trinIQL, aninisl/re die Ira. ,Guerre du
Gouvenuumsiit Poincaré, qui avait étJ6 unis
en cause la veille par M. Renaud-eil, iprejid
le premier la parole. 11 précise que c'est
lui q.ui a autorisé Je maréotiafli Lyautey, en
avril 19544, à occuper la ligne de if Ouierghia.
Le iinaréchwi a uonc agi un ipdein accord
avec le Gouvernement Poinoaré.
M. Maginot fait l'édoge du discours pro-
noncé à GuxinobLe par M. Piainilevé.
Puis M. Baretyi
Après M. Magitiot, c'estM. Barety, député
des AUjptes-Mari'Lknes, qui vient parier du
Maroc. U apporte à Ua Chambre sur Aixl ci
Kirim, sur île Rif et. sur (les tribus dissiden-
tes, aiaisii que sur la conduite qiu'iA faut -te-
niir en présence de l'agression, les rensei-
gnements puMiés dans nos coloirnes.
Discours de M. Painlevé
M. Poinlevé, Président du Conaeiil, monte
aAors à la tribune.
M. Painlevé. Le Gouvernement a, comme
M. Henaudel, horreur de la guerre et il entend
ne sacrifier dans une aventure inutile aucun sol-
dat de la France et de la Franco alrlcuine.
(Applaudissements.)
Mais il ne s'agit pas maintenant d'une guerre
de conquête ou d'expansion. Nos soldats com-
battent en deçà de nos frontières pour l'hon-
neur de la France et sa sécurité. IApplaudisse-
ments.)
La cause française est juste, en dépit des
déformations que l'esprit de parti fait subir à
certaines opinions, et les adversaires d'aujour-
d'hui sont les associés de demain. (Applaudis-
sements.)
La France ne prétend pas, en protégeant
l'Ouergha, réduire Jes montagnurtls fifains à
la misère ; ils ont toujours pu s'y ravitailler.
Mais elle interdit qu'on y vienne piller ses pro-
tégés.' Pour que la paix soit possible, il faut
qiTune condition préalable soit remplie, il faut
- en dépit d'une propagande abominable qui
risque de prolonger la guerre (Vils applaudisse-
ments à gauche, au centre et à droite, interrup-
lions sur les bancs communistes) que cette
Idée soit comprise la-bas par tous qu'entre
l'Ouergha et Fez, à défaut cfobstacle naturel, il
v a la France avec toutes ses forces. (Applau-
- - - - - - - -
dissements à oauchc, au centre et à droite - In-
terruptions sur les bancs communistes.),
Au cas où des Français reculorjJent devant
les responsabilités d'une telle politiquo, qu'ils
mesurent les conséquences de leur abdication :
abandon de Fez, du Maroc, de l'Algérie ,de la
France transmédilerranéenne. S'il est des Fran-
çais pour souscrire à un tel abandon, tant pis
pour eux. (Vils applaudissements à gauche, au
centre et à droite.) -,
M. Piain'levé cite alors des paroles, de
Ja'ès prononcées avamit l'occupation du
Mamoc par les troupes européennes.
Pas d'équivoques, disait Jaurès en 1904, l'Eu-
rope se répand sur rAtriqup et la France a le
droit de participer ù ce mouvement : elle ne
peut y soutenir aujourd'hui une politique néga-
tive. (Applaudissements sur les mômes bancs.)
Les faits ? M. Pulnlevé s'efforcera, de les expo-
ser avec la plus grande impartialité : c'est toute
la tradition coloniale française qu'il s'agit de
ne pas laisser péricliter. (Appiauatssemenis.)
Le statut légal du Maroc repose sur la sou-
veraineté du Sultan : il doit être respecté. La
zone française est sous cette suzeraineté, et
comme la zone espagnole, elle a été délimitée
par une convention internationale. Voilà les ba-
ses de notre droit.
Entre les frontières des deux zones, il y a une
sorte de trou la délimitation n'ayant pu être
faite sur le terrain. Mais, d'après le traité, notre,
frontière doit, dans cette région, coïncider avec
les frontières des tribus installées au nord de
l'Ouergha. -
Nous sommes en deçà de cette ligne.
Quelles sont les origines de l'agression 7
Autrefois, quand les sultans du Maroc étaient
faibles, ce qui était fréquent, les Hifains pil-
laient souvent l'Ouergha.
Jusqu'en 1924, nous sommes restés au sud de
l'Ouergha.
En mai, nous l'avons franchi pour nous ins-
taller vers notre ligne frontière. Nous y avons
été bien accueillis et jamais nous n'avons fait
obstacle aux Rifains pour s'y ravitailler. Mais
nous ne permettrons pas que nos protégés soient
exposés aux exactions, iL l'oppression et à la
violence. J:.':p'p_ludisscments à gauche, au c'en-
j_a II
ire et a uruur:.)
Le président du Conseil se défend de pronon-
cer des paroles de guerre.
Nous sommes prêts sans franchir d'un mètre
la limite de notre territoire, dit-il, à aider les
Rifains à exploiter leurs propres richesses éco-
nomiques, nous voulons que s'ils ont faim, ils
achètent leur blé au lieu de Je voTer. (Applau-
dissements à gauche, au centre et à droite.)
Puis il rappelle que îles représentants du
Davs ont approuvé antérieurement les
plans d'action du maréchal Lyautey, mais
il est constamment interrompu par les vo-
ciférations des communistes.
Les rappels à l'ordre pleuvent.
Vous avez donc bien peur de la vérité,
leur crie M. Herriot.
Et comme M. Berthon persiste à inter-
rompre, il est rappelé à l'ordre avec inscrip-
tion au procès-verbal.
M. Painlevé poursuit :
Les plans du maréchal Lyautey ont été exé-
cutés avec une grande prudence, le front Nord
restant passif.
Mais, a la suite des reculs des Espagnols dans
lo Rif. une. certaine agitation s'élnnt manifestée
sur ce front, en mars 1924, 111 msréchnl dût de-
mander l'autorisation de franchir l'Ouergha et
d'établir au Nord des petits postes pour y sur-
veiller notre frontière.
Le Cabinet Poincaré accepta ces suggestions,
non sans réflexion, pour assurer la sêcurilé de
notre frontière, garantir les agriculteurs de
l'Ouergha ci donner à Fez une pmlecfion plus
sûre.
I, exécution se lit sans coups de. rull.
Cette opération fut approuvée par lc.ministi'r('
Herriot comme elle l'eflt. été par le ministère
actuel. (Alipt. A gauche, nu. centre et fi droite.)
On prétend que c'est elle qui a déchaîné la
guerre.
En réalité, si nous ne l'avions pas faite, l'or-
gueil des Rifains se [ÙL exallt". (Appt. sur les
mômes bancs. Interr. sur les bancs comm.)
et si les Rifains pénétrant sans résistance à 40
1 kilomètres de Fez avalent pu ébranler la fidélité
des tribus, que ne dirait-on pas aujourd'hui dé
l'impéritie du Gouvernement et du haut comman..
demuut. (AppL à gauche, au centre et à droite.)
M. Painlevé déclare que si le Gouvernement
actuel avait été à la place de ses prédécesseurs,
il eût agi comme eux. (Appt. sur les mmes
bancs. Inierr. à L'extréme gauche comm.)
Dès octobre 1924, le maréchal Lyuiltey avertit
le Gouvernement qu'il a besoin de forlilicr sa
position au nord de l'Oeurgha contre un enne-
mi très mobile. A ce moment les effectifs sont
à bout de soufile. M. Herriot, le 17 octobre, de.
vant la.Commission des Finances, définit les ins-
tructions du Gouvernement : aucune imprudence,
aucune initiative d'agression. (Appt. à L'ext.
gauche.) J'attends qu'on me démontre que le
maréchal Lyautey n'a pas exécuté ces instruc-
tions. (Appt. à gauche, au centre et A droite.)
Le 11 décembre le haut commandement de-
mande des renforts pour avril. Mais nous res-
tons toujours en deçà de la limite qui nous est
assignée par les traités.
A Vextrême gauche communiste. Il n'y en
a pas. (Mouvements divers.)
Le Président du Conseil donne lecture du rap-
port du maréchal Lyautey, qui déclare qu'il évi-
tera soigneusement de pénétrer dans le Rif.
M. Herriot lui répond par une adhésion à ses
projets. (Appt à gauche, au centre et à droite.)
Le maréchal Lyautey envoie le 15 mars 13254
une nouvelle lettre où il annonce l'attaque des
-Rifains. 11 demande que les renforts prévus
pour avril soient envoyés sans retard. Le général
Nollet fait commencer l'exécution. Le 1R avril, je
donne l'ordre nécessaire. (Appl. à riawhc, au
centre et à droite) en rpnouvelant les instruc-
tions de M. llerrint : ne pas entrer duns le Hir.
Nous étions déjà attaqua.
M. Painlevé expose ensuite que tontes les let-
tres du maréchal prévoyaient pour avril ou mai
11 n« nlt.nmiR s^riniso. T n mnr«V,.luil 1 vnnlnv mif.
avec les premiers renforts, lui barrer la route.
M. Vaillant-Couturier. Ici, on ne savait ri"n!
(Mouvements divers.)
M. Painlevé. J'ai envoyé de nouveaux ren-
forts. demandés le 3 mai, en mônic temps qu'un
télégramme assurant le maréchal de la contiance
du Gouvernement. (A rrl. au ventre et ( rtroilc.)
11 ne s'agissaH pas de récriminer, ni d'hésiter.
Il s'agissait de narrer la route de Fez. Cette
route a p16 barrée. (Vils appt. à * g., nu. rrvtre et
à droite. Interr. à Ve.rtr. gauche comm.)
M. Renaudel m'a demandé de faire connaître
les effectifs engagés. Je ne peux pas satisfaire
son désir fi cette tribune. (Appl, nu cr.ntre et à
droite), mais je suis disposé à faire des déclara-
Uons à ce sujet aux commissions, sous le w-eati
du secret que leurs membres s'engageront à
garder. (Appt. A gauche, au centre et à (trnitf.)
Ce que je peux dire, c'est, que ces effectifs ne
dépassent pas sensiblement les effectifs de 1914
ou de 1921. Le maréchal a le souci, qu'on le sa-
che bien, dos grands intérôls de lu France.
[Appl. à gauche, au contre et à droite.) Quelles
ont été nos pertes ? 'Un peu, moins de 400 tués
dont 3/5 d'indigènes et environ 1.100 blessés.
Hommage aux soldats
A l'extrême gauche communiste, on inter-
rompt pour crier : A bas la guerre. Assas-
sins. A ces mots M. Herriot invile la
Chambre 'à, envoyer l'hommage de son res-
pect à la mémoirc des soldats qui sont
morts et ses vœux de prompte guéri son
aux blessés.
Unanimes, tous les députés, sauf les com-
munistes, se lèvent. pour rendre liommage
aux soldats morts pour la France, cepen-
dant que le président du Gonscil déclare
associer le Gouvernement à l'hommage que
M. le Président vient de rendre à ceux qui
ont succombéjlà-bas pour la civilisation et
pour la cause française.
A l'extrême-gauche communiste. "K
bas la guerre 1
Le Président du Conseil regrette profon-
dément que de tels sacrilices aient été né-
cessaires. La Chambre enli'ère sait qu'il ne
dépendra pas du Gouvernement que les hos-
tilités durent une heure de plus qu'il sera
indispensable. (Applaudissements à l'eætr.
megauDhe, à gauche, au centre et à droite.
Nouvelles interruptions à rextrême-gauche
communiste.)
Il est singulier que cette horreur de toutes
les guerres soit manifestée par ceux qui
n'ont qu'un culte, le culte de la guerre civile.
(Vifs applaudissements à gauche, ati, cen-
tre et 4 droite.) ,
Le but des opérations
Puis il indique que le but des opérations
actuelles est d'obliger les ,RHalns, A renon-
cer à envahir le domaine du protectorat
français et à menacer Fez. Il ne tient qu'à
eux que Je jour où oc résultat sera obtenu
soit prochain {Vives interruptions à l'ex-
trème gauche communiste.)
M. Renaudel. Ecoutez donc 1 C'est la
vie de nos soldats qui est en jeu. (Applau-
dissements à l'extrême gauche et sur de
nombreux bancs,)
M. Painlevé cite les proclamations cl'Abdl'l.
Krim eL de ses lieutenants invitant les Maro-
cains à se soulever contre les ennemis de leur
religion, il les massacrer ou à déserter.
M. Vaillant-Couturier. Ce sont des patrio-
tes des patriotes marocains.
Sans relever l'interruption, M. PmiVlevé
ûxprimo rospoir que il exaltation des IU-
fains tombera niclIl,)!, et que la réception
qu'ils ont trouvée auprès de noa soldats
leur servira de leçon. Mais j'.l faut que la
leçon soil comprise pour que la paix soit
possible, et dans une péroraison qui tln.
lève l'enllliousiasmc de la Chambre, M.
Painlevé termine pnr ces mois :
La Franre fera tout pour hâter le jour oiL, pai-
siblement, côle a côte, les Français eL les Ma-
rocains vivront là-bas, le, derniers proiitant des
nombreux et grands bienfaits que la France a
déjà apportés ati Maroc, dans les plis de son
drapeau.
Si la France est en guerre, elle n'a pas d'au-
tres buts de guerre que ses buts de paix.
M. Berthon parle
C'est maintenant an tour de M. Berthon.
Le débuté communiste dte Paris, juiflcmx
des lauriers de M. Doriot, soulèvera A dif-
férents instants, les clameurs de l'assis-
tance.
Il se plaint tout d'abord que des commis-
sions parlementaires n'aient jamais en
connaissance do la correspondance éctian*
LE NUMERO : m CENTIMES
VENDREDI SOIR, 29 MAI 1925
Les Annales Coloniales
1 JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
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Un an 8 mois 8 mois
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i COLON ISATION
»♦̃
Comifiènt coloniser ? La question peut pa-
raître à certains esprits vieille et sans ob.
jet. Et cependant elle reste toujours d'ac-
tualité.
Même dans les colonies de peuplement
où l'homme de race blanche trouve un cli-
mat analogue à celui de l'Europe ou s'en
rapprochant beaucoup, elle n'est pas encore
résolue. Dans les pays inhabités ou à peine
habités comme le Canada ou l'Australie, les
côlons ont pu facilement occuper les terres
qu'ils désiraient sans provoquer -de grandes
difficultés avec les indigènes, mais ailleurs,
là où l'on rencontrait une population assez
importante occupant nominalement tout le
sol, la question n'était pas aussi simple.
Nous le voyons par nous-mêmes en Algérie,
où pendant plus de trente ans on a cherché
une solution qui sans porter atteinte aux
droits des indigènes, faciliterait l'établisse-
ment des colons. On n'est pas sûr encore
aujourd'hui d'y être parvenu.
Cependant, quel que soit le moyen, quel
que soit le compromis auquel on se soit
arrêté en ce qui concerne le sol, il est un
point sur lequel on est d'accord: c'est qu'il
faut favoriser l'établissement du colon qui
veut cultiver lui-même la terre dont il a
obtenu la concession. Le maintien et le dé-
veloppement de notre civilisation dans ces
rnntrÀie ost h nri*
,""va.&.,q VU b --"" I
Mais notre domaine colonial comprend
aussi d'immenses territoires où nos compa-
triotes ne peuvent guère avoir l'espoir "de
faire souche. C'est l'Afrique occidentale,
l'Afrique équatoriale, la plus grande par-
tie de Madagascar, l'Indo-Chine. Laissons
de côté rIrtdo-Chine où nous nous trouvons
dans une situation particulière. Comment
tirer parti de ces immensités où les richesses
de toutes sortes abondent; comment les
faire participer activement à la vie écono-
mique mondiale, où elles apporteraient leur
légitime contribution ?
Certains font donfiatice.. pour réaliser
cette œuvre au petit colon, qui muni de
quelques capitaux mais armé surtout
d'initiative et d'audace, part à. la conquête
ds ces pays inconnus. De pareils gestes font
honneur au courage da ceux qui les accom-
plissent j ils peuvent même devenir l'objet
de leçons de morale, dont nos maîtres ne
manqueraient pas de vivifier leur enseigne*
mi-nt- Mais il wmhlp Hien ciùlil ne faille
pas en attendre guère autre chose. « Le pe-
tit colon, écrit M. Rolidet-Saint, à part
quelques exceptions rares et qui ne font que
confirmer la règle, est voué d'avance dans
ces pays à l'échec complet. Je ne dirai pas
à l'échec retentissant, car le pauvre ne pour-
rait faire entendre sa voix. » Subit-il une
déception et manquant souvent "d'éduca-
tion coloniale, il y est exposé beaucoup, plus
que la grande entreprise c'est à peu près
inévitablement pour lui la ruine.
Il ne suffit pas de partir plein d'espoir et
de se dire qu'on finira toujours par se ti-
rer d'affaire, par se débouiller. « Se dé-
brouiller », c'est une expression que le
Français affectionne, qui convient à son
apparente insouciance et flatte sa vanité où
elle sous-entend je ne sais quelle intelli-
gence créatrice et spontanée. Malheureuse-
ment, l histoire de la colonisation, bien.
avant les. enseignements de la guerre dont
nous avons eu a supporter toute la rigueur,
nous a Appris que cette mentalité était fort
dangereuse.
Il faut bien se pénétrer de cette idée que,
dans beaucoup de cas, la petite entreprise,
aux colonies, n'a que très peu de chances de
réussir. Le succès exige des moyens maté-
riels puissants qui lui manquent incontes-
tablement.
L'entreprise individuelle ne convient qu a
certains stades de la vie économique. Rien
n.'est plus instructif à ce sujet que l'histoire
de l'exploitation des mines d'or. Aussi long.
temps qu'il s'est uniquement agi de ramas-
ser le métal précieux dans les alluvions des
cours d'eau, le chercheur isolé a pu y suf-
fire. Mais lorsqu'on s'est attaqué aux gîtes,
aux filons aurifères, l'action de l'individu
& disparu et il a fallu faire appel à la so-
èiété anonyme. De même pour le diamant.
Dans un précédent - article, à propos de lord
Milner, je citais le nom de Cecil Rhodes,
qui, vénu pauvre du Cap, y faisait en quel-
ques, années une fortune de plusieurs dizai-
nes de millions, ce qui, il y a cinquante ans,
était considérable. Cette fortune eut essen-
tiellement pour point de départ l'idée qu'eut
un jour cet aventurier de génie, de faire
racheter par une société, afin de les grou-
per, -les' petites exploitations diamantifères
de. Kimberley qui périclitaient, et qui, du
jour où elles furent fondues en une seule,
connurent une prospérité inattendue et en
firent une des affaires les plus recherchées
de l'Empire britannique. Il serait facile de
tnultipJier les exemples. Sans doute, il ne
convient pas de proscrire à tout jamais la
petite entreprise, ni de décourager d'une
façon formelle ceux qui veulent s'y consa-
crer, mais il ne faut pas qu'ils nourrissent
e grands espoirs de réussite.
Et, en éffet, « la mise en valeur intégrale
e nos territoires d'outre-mer repose sur
l'exploitation en grand 'd'un certain nombre
dé produits principaux pour lesquels nous
ecmmes tributaires de étranger, et dont il
faet 3e devenir les toalfres non seatênem
au point de vue de notre marché métropo-
litain, mais sous le rapport de leur répar-
tition dans le monde, entier io.
Il Un tel programme peut seulement ré-
sulter de laiigps interventions financières
avec, à leur service, un état-major dé spé-
cialistes pourvus d'une haute valeur techni-
que, connaissant à fond leur affaire, d'une
parfaite probité professionnelle, et résolus
à donner au loin, sous d'autres climats, un
effort au moins aussi grand que celui qu'ils
fourniraient dans la métropole, avec aussi
la perspective de trouver, par contre, dans
cet effort, une rémunération largement mul-
tipliée par , rapport à ce qu'elle serait en
Europe. »
e C'est comme collaborateurs de ces en-
treprises que les jeunes activités peuvent
trouver aux colonies l'avenir fructueux
qu'elles ambitionnent. Aller aux colonies
ne veut rien dire, choisir sa colonie comme
champ d'action, cofflme lieu d'activité offert
à l'énergie, à l'application des connaissances
précises mises au service du savoir est, au
contraire, un, objectif net et déterminé qui
présente toujours sa signification par les
exemples auxquels je faisais allusion tout
à l'heure. Ce qu'il' faut éviter à tout prix,
c'est l'envoi au delà des mers, dans tous ces
territoires qui vivent et se développent sous
nos couleurs, de ces pauvres diables desti-
nés à mener là-bas une existènce plus que
médiocre et qui représentent cette classe la-
mentable que l'on a appelée de ce nom si
juste de prolétariat colonial. »
Telle est la thèse qu'expose M. Rondet-
Saint dans une étude fort intéressante et à
laquelle j'ai emprunté ces citations. L'en-
treprise individuelle y est formellement
condamnée, et cela ne manque pas d'un cer-
tain piquant sous la plume d'un partisan de
l'économie bourgeoise. Il est cependant né-
cessaire d'apporter quelques réservet. à cette
thèse, juste dans ses grandes lignes.
Si les grandes firmes sont seules suffi-
samment armées pour mettre en exploitation
les réssources de nos colonies, il ne s'en-
suit pas qu'il faille leur livrer ces territoires
sans aucun contrôle. Il ne faut pas qu'elles
se constituent, dans les pays qu'elles exploi-
teraient. des manières (h rmtif-q rovanmps oît
elles exerceraient une autorité sans contre-
poids. Nous ne sommes peut-être pas encore
parvenus au moment où la collectivité peut
suffire à la tâche très difficile de cette mise
en valeur, mais nous ne pensons pas qu'elle
doive s'en désintéresser, ou plus exactement
ne s'en préoccuper que pour livrer à cer-
tains les richesses qui lui appartiennant.
L'expérience de la métropole "doit nous met-
tra en gjarde contre de pareils errements
De même on ne saurait rester indifférent
il sort des « jeunes activités 1) que M. Ron-
let-Saint veut mettre au service des grandes
ntreprises qui n'hésitent pas à traiter leur
)ersonnel d'une façon peu conforme aux
ègles en usage dans la métropole. Nous
îourrions citer quelques exemples édifiants
)ris dans les fastes d'une société de Bor-
leaux qui opère en Afrique Occidentale.
Il ne peut s'agir également de laisser les
indigènes à leur discrétion. Nous avons à
leur égard un droit de protection qui ne
souffre pas de prescription.
La colonisation par le moyen de grandes
entreprises, mais avec la participation et'
sous le contrôle vigilant de la collectivité.
Henry Fontanier,
Député du Cantal, secrétaire de la
Commission des Affaires étran-
gères, membre de la. Commission
des Colonies.
4»
L'AVIATION COLONIALE
t 00
Ouverture de la ligne dferienne
, Casablanca-Dakar
Réjouiisons-iïotu. Voici par la Voie aérienne,
combinée avec le chemin de fer. Bamako à
moins de cinq jour, de Parts. - -1
La Compagnie Laiécoère commencera lundi
Ier juin, le service postal aérien entre Casa-
blanca, Port-Etienne, Saint-Louis et Dakar :
les lettres et colis expédiés de Toulouse et de
Marseille dimanche matin, arriveront à Dakar
mardi soir, à deux heures, soit en moins de deux
jours et dem, au lieu de dix jours, durée
moyenne du parcours par bateml. -
Ve -deakar les lettres-avion à destination de
la Guinée, du Dahomey, de la Côte d'Ivoire,
du Congo Français et du Congo Belge, seront
réexpédiées par bateau el bénéficieront d'un
gain de temps considérable.
Les départs auront lien de Toulouse et de
Marseille tous les lundis, et de Dakm tous les
samedis.
La surtaxe postule al de deux francs pour
'0 grammes, trois francs pour 20 grammes,
ouaire francs pour 50 grammes, six francs pour
100 grammes, neuf francs pour 200 grammes,
dîme francs pour 300 grammes, et ainsi de
srrffè, à rrrisun de trois francs pgr 100 gmmntes
ou fraclfm.
Les colis seront 'transportés à foison de 19
francs le kjllog.
Nul iortfe que la ligne Casablanca-Dakar,<
ffeiwféme étape de la liaison aérienne France-
Amérique du Sml, ne connutsstt au pyfftf de
ta fhÊtdlf If ntêtjte mecès que sa devnnctèFc,
la Um aérimme Toabmw^ùmMamm,
U dllen.1 dl nndllCllloo.
--c!'O-
Il y a quelques semai-
nes, lors de la discussion
du budget des Colonies au
Sénat, M. Gaudin de Vil-
laine, sénateur de la Man-
che, examinant avec un
pessimisme ouirancier la
situation actuelle de Vin-
docltÍtze. au point de vue
de sa défense militaire, concluait ainsi
« Défendes VIndochine ou vendez-la. »
Céder ou vendre nos possessions asiatiques,
c'est là une proposition à laquelle on ne sau-
rait s'arrêter un seul instant.
Même en supposant qu'après avoir en In-
dochine fait les plus grands sacrifices en ar-
gent et en lwmmes, la France se sente
incapable de protéger plus longtemps son
Empire asiatique, serait-elle autorisée, pour
cela, à le céder spontanément au plus of-
frant?
Ce n'est pas la Première fois qu'une pro-
* position de ce genre est faite. En 1884, CM i
avait déjà émis l',idée~que l'Indochine pou-
vait étre o fferte à l'A me l'ipidocntse
vaU être offerte à l'Allemagne moyennant la
rétrocession de l'Alsace et de la Lorraine à
la France. A cette époque, nous poursuivions
au milieu de graves difficultés la pacifica-
tion du delta tonkinois, etJdans l'opinion pu-
blique française on discutait âprement la va-
leur economtque des nouveaux territoires.
Les promoteurs de la cession voyaient aussi
la possibilité, par cette combinaismt, de sup-
primer la cause qui divisait d'une façon irré-
médiable les deux pays en rétablissant entre
eux une harmonie nécessaire à la paix du
monde.
A cette époque où la position de la France
était autrement critique qu'à présent, et oit
ses intérêts étaient beaucoup plus menacés,
ces suggestions ont été repoussées, et les évé-
nements ont donné raison à ceux qui pré-
voyaient déjà le merveilleux développement
de notre Indochine.
La situation aujourd'hui est-elle donc si
grave, et le danger si imminent, pour que la
France soit dans l'obligation d'examiner cette
question ? On peut répondre nettement non.
Pourquoi l'lndoclnne, qui a derrière elle
un grand pays comme la France, serait-elle
plus menacée que les Indes Néerlandaises pat
exemple, qui dépendent d'une petite natioh
dont les forces maritimes et militaires pèse-
raient bien peu dans un grand conflit f
L'Indochine est, sans aucun doute, mieux
protégée, et ses habitants mieux préparés à
la résistance.
Il ne faut en rien s'exagérer le péril pou-
vant menacer nos possessions asiatiques, parce
que les convoitises qui les entourent ne pour-
raient réellement se donner libre jeu que si de
lourdes fautes étaient commises.
Ces considérations permettent d'envisager
le problème sous une face nouvelle. Le sort
de VIndochine et ses destinées dépendent de
notre conduite vis-à-vis d'elle et de notre poli-
tique en Europe.
Plus une colonie se développe, Plus s'affir-
ment ses possibilités de prospérité, plus aug-
mentent aussi les devoirs et les responsabilités
de la métropole. C'est sur ce point délicat que
d'heureuses initiatives peuvent se manifester
pour conjurer les dangers redoutés et conso-
lider l'œuvre entreprise qui fait le plus grand
honneur à l'action coloniale de la France.
L.-G. Thébault
Décrets et Arrêtés
eoo -
Décret approuvant l'ouverture de crédits
supplémentaires au budget du territoire
de Kouana-Tchéou-Wan annexe du bud-
get général de l'Indochine, exercice 1924.
Ce décret approuve l'arrêté du Gouverneur
Général de l'Indochine, en date du 30 mars-
1925, autorisant un virement de crédits, s'éle-
'vnnL nu total de deux mille piastres (2.000 $)
entre différents chapitres du budget annexe
du territoire de Kouang-Tchéou-Wan, exer-
cice 1924.
(J O. du> 33 mlti).
Décret réglementant les obligations profes-
sionnelles des médecins et sages-femmes
auxiliaires diplômés de l'école de méde-
cine de Dakar.
Désormais, le contrôle et la surveillance des
médecins et des sages-femmes auxiliaires in-
digènes sont exerces en Afrique Occidentale
Française dans les conditions suivantes :
1° Les médecins et sages-femmes auxiliaires
diplômés do l'Ecole de Dakar, fonctionnaires
et agents des services médicaux locaux, sont
régis pour tout ce qui concerne la discipline,
1"-\1=_&..1.-- .r_J__--_l1_- ,---- _r_-
iwuà UUIltl(,lUIJ::; yruiussiuniHjiies, leur con-
brôle et, leur surveillance, parles arrêtés ré-
glementaires du gouverneur .général réglant
le fonctionnement desdits services.
20 Les mêmes praticiens4 et praticiennes
ayant cessé d'appartenir aux services médi-
caux de la colonie, ou qui, à leur sortie de
l'Ecole, n'auront pas été admis dans le per-
sonnel de l'Assistance médicale, ne peuvent
exercer leur art. à titre nrivé. m. i.!ar)rès avoir
obtenu préalablement une autorisation de
l'Autorité administrative. Le Gouverneur gé-
néral détermine par arrêt les conditions dans
lesquelles cette autorisation est délivrée.
Les médecins et sages-femmes auxiliaires
régulièrement autorisés à exorccr loinr art fi
titre privé demeurent placés, au point de vue
technique et pmfcssionnel, sous le contrôle
et la surveillanoe d-u chef du Service de Santé
de-la colonie dans laquelle ils exercent.
Décret fixant la (prantité de tapis originaires
du Soudan français à admettre au béné-
fice de la franchise pendant l'année 1925.
Ce décret fixe à 3.000 mètres carrés la quan-
tité de tapis\ originaires du Soudan françaisÏ985
qui pourra être admise pendant l'année Jœ:'I
au béntillec de la franchise douanière dans les
conditions prévues au décret du 25 mars W25.
(J, 0. du 19 mat.)
M. Viollette a Alger
M. Viollette, Gouverneur Gtéjrèral de l'M.
gérie, arrivé lie 27, à 16 boum, à Alger,
comme nous l'avons annoncé Mer, était
accompagné, età son débarquemeüv, par M.
Daihwsf, secrétaire général du Gouverne-
ment, MM. Maury, dinecbeiur de son Cabi-
net et Allez, préfet d'Alger, qui étaient al-
lés là la reaKXxntre du paquebot doras la vie-
derfîle de l'amtjramté. Toutes ilies tpersomnali-
tés civiles, militaires e Tetligieiiàies, étaient
rassemblées, noltaimimfeait des prétlets d'Al-
iger, d'Oran et de Omst-antone, le géoénal
commandant (Le Corps d'armée, l'amhevè-
que d'A!lgcr, les dtoeils indigènes, les ipnési-
dents des Conseils généraux, des (déléga-
tions fmancitn-es et le Conseil supérieur du
Gouvernement.
M. Rafli, imaire d'Adger, iprésidient de dia
délégation, et Le Président du Conseiil au-
périeur, ont sail'ué successivement' M. Vùod-
T.ette.
Voici les 'passages •csdenitieds du discours
qu'a prononcé lie Gouverneur Général :
« Je sais tous les éléments si précieux de col-
laborailon que je trouverai duus lu représcnta-
tion parlementaire, dans les délégutious linau-
xàoi'es, dans le conseil superleur, uans mon ad-
miIUsU'tÜloll même et dans ces admirables po-
pulations dont vous et vos collègues êtes les
représentants autorisés.
« Ne croyez pas au moins que l'éloge soit ici
une formule de politesse; il va a ce labeur per-
sévérant et tenace auquel se sont associés, dès
le d'ébut, nus vaillantes populations uluigenes.
bans nous rebuter jamais, au cours d'un siè-
cle à peine, il s'est dépensé de luyon étonnante
nrtlit» r.n.nt,'u;nrl.tÆI tu nriliiftu nlluDnt Maholla
J/UVW WUU UlitUA V AU V OUUfVUV AVMVilV*
Avec quels moyens précaires il a fallu enga-
ger et soutenir cette lutte de tous les instants
et, quund, désormais, orgueilleusement, l'Algé
rie peut publier, pour exprimer son commerce.,
des chiffres impressionnants à travers ce mer-
veilleux bilan qui traduit un effort de 95 ans,
l'Algérie apparaît vraiment comme une grande
victorieuse.
« Ce témoignage de fierté qu'elle peut se don-1
ncr pour son passé doit lui donner aussi con-
fiance duns son avenir. Lorsque, grâce au cré-
dit retrouvé et élargi, les capitaux ne feront
plus défaut, lorsque les glands travaux publics
et notamment les travaux d'irrigation auront
pu, par une large distribution de l'eau, décu-
pler la richesse, lorsque l'agriculture aura pu,
par lu pratique généralisée dew méthodes mo-
dernes. et notamment par l'emploi des engrais,
connaître les grufids rendements, quand, par
ailleurs, elle aura pu découvrir des moyens de
se varier pour diviser les risquos, quand par
une politique prudente et le développement
d'une hygiène rationnelle, elle auru pu mainte-
nir toutes ses valeurs humaines, accrues, en
qualité par la diffusion de l'enseignement pri-
maire et spécialement de l'enseignement profes-
sionnel, alors cette terre d'Afrique redeviendra
pour l'Europe méditerranéenne, avec tous les
enchantements de son climat et le pittoresque si
varié de ses sites, ce grenier béni qu'elle fut
Jadis lors de la splendeur nomaine. »
Sinistres en mer
En Tunisie
Le voilier tunisien 'Zohm a coulé au large
(le Mahyres. par dix mètres de tond, à la
suite d'une voie d'eau.
Les membres de l'équipaqe, restés accro-
chés aux épaves, ont été sauvés.
(Par dépêche.)
En rentrant au port de Sfax, une barque
de pêche a chaviré, L équipage est sauvé.
(Par dépèohe.)
Du Maroc à Camaret
Le dundee Petite-OdïJe, revenant des cô-
tes du Maroc, a essuyé une terrible tem-
pête en iaisanl route sur Camaret, où il
est arrivé hier0 L'un des matelots, Auguste
Lescop, de Camaret, a été enlevé par une
énorme lame qui a balayé le pent. Quatre
de ses camarades purent échapper au mê-
me sort en Raccrochant aux cordages.
(Par dépéohe.)
On est sans nouueiles du dundee Btran-
lebas, monté par stœ hommes, et parti de
Camaret le 24 {évrief. Oh ^suppose qu'il a
péri au large du cap Orteaal.
(Par dépêche.)
"4'.
Les troubles sanglants
de la Martinique
Bien avant le premier tour de scrutin des
élections municipales à la Martinique, la *
campagne avait été extrêmement violente,
M. Lagrosillière et ses amis allant jusqu'à
recommander à leurs partisans d'assurer la
majorité, même par l'emploi des armes, ra-
conte aujourd'hui dans un de nos grands
confrères conservateurs du matin, l'envoyé
spécial de ce journal à la Martinique.
A la suite de rapports officiels, dont le
Parquet fut saisi, une instruction avait été
ouverte, et la preuve faite que plus de 12.000
cartouches de revolver s'étaient vendues, en
peu de jours, à Fort-de-France.
Toutefois, grâce aux mesures prises par
t'administration, le premier tour de scrutin
s'effectua dans le calme. J'ai pu m'en rendre
compte, ayant parcouru toute l'île ce jour-
là. Les électeurs votèrent librement et les
deux partis conservant les municipalités
qu'ils détenaient auparavant restèrent sur
leurs positions. Dans quatre communes seu-
lement, sur trente-deux, les opérations éleo
toi aies durent être annulées. Elles intéres-
saient deux communes du groupe Lagrosil-
lière et deux du groupe Lémery, et c'est
dans deux de ces communes, l'une « léme-
riste M et l'autre « lagrosillieriste u, que se
sont produits les douloureux incidents que
l'on connaît.
mm
TAUX OFFICIEL DE LA ROUPIB
0 -
, Le Goiuvemeur des Etablissements fran-
qais dans l'Inde vient de faira connaître au
ministre des Colonies qu'à la date du 26 mai
1925 -le taux officiaI de la roupie êtalt de
6 flr, uv. officiai ne la roupie était de
Les âTénements do Marne à la Chambre
b- -
M. Maginot prend la parole
A quinze ihieures, sous U6 présidence de
M. Hemut, la Gliuintwe a repris liier de
CLéijat sur les interpellaitiolis avSla'tive» eux
événements du Majioc.
M. l\trinIQL, aninisl/re die Ira. ,Guerre du
Gouvenuumsiit Poincaré, qui avait étJ6 unis
en cause la veille par M. Renaud-eil, iprejid
le premier la parole. 11 précise que c'est
lui q.ui a autorisé Je maréotiafli Lyautey, en
avril 19544, à occuper la ligne de if Ouierghia.
Le iinaréchwi a uonc agi un ipdein accord
avec le Gouvernement Poinoaré.
M. Maginot fait l'édoge du discours pro-
noncé à GuxinobLe par M. Piainilevé.
Puis M. Baretyi
Après M. Magitiot, c'estM. Barety, député
des AUjptes-Mari'Lknes, qui vient parier du
Maroc. U apporte à Ua Chambre sur Aixl ci
Kirim, sur île Rif et. sur (les tribus dissiden-
tes, aiaisii que sur la conduite qiu'iA faut -te-
niir en présence de l'agression, les rensei-
gnements puMiés dans nos coloirnes.
Discours de M. Painlevé
M. Poinlevé, Président du Conaeiil, monte
aAors à la tribune.
M. Painlevé. Le Gouvernement a, comme
M. Henaudel, horreur de la guerre et il entend
ne sacrifier dans une aventure inutile aucun sol-
dat de la France et de la Franco alrlcuine.
(Applaudissements.)
Mais il ne s'agit pas maintenant d'une guerre
de conquête ou d'expansion. Nos soldats com-
battent en deçà de nos frontières pour l'hon-
neur de la France et sa sécurité. IApplaudisse-
ments.)
La cause française est juste, en dépit des
déformations que l'esprit de parti fait subir à
certaines opinions, et les adversaires d'aujour-
d'hui sont les associés de demain. (Applaudis-
sements.)
La France ne prétend pas, en protégeant
l'Ouergha, réduire Jes montagnurtls fifains à
la misère ; ils ont toujours pu s'y ravitailler.
Mais elle interdit qu'on y vienne piller ses pro-
tégés.' Pour que la paix soit possible, il faut
qiTune condition préalable soit remplie, il faut
- en dépit d'une propagande abominable qui
risque de prolonger la guerre (Vils applaudisse-
ments à gauche, au centre et à droite, interrup-
lions sur les bancs communistes) que cette
Idée soit comprise la-bas par tous qu'entre
l'Ouergha et Fez, à défaut cfobstacle naturel, il
v a la France avec toutes ses forces. (Applau-
- - - - - - - -
dissements à oauchc, au centre et à droite - In-
terruptions sur les bancs communistes.),
Au cas où des Français reculorjJent devant
les responsabilités d'une telle politiquo, qu'ils
mesurent les conséquences de leur abdication :
abandon de Fez, du Maroc, de l'Algérie ,de la
France transmédilerranéenne. S'il est des Fran-
çais pour souscrire à un tel abandon, tant pis
pour eux. (Vils applaudissements à gauche, au
centre et à droite.) -,
M. Piain'levé cite alors des paroles, de
Ja'ès prononcées avamit l'occupation du
Mamoc par les troupes européennes.
Pas d'équivoques, disait Jaurès en 1904, l'Eu-
rope se répand sur rAtriqup et la France a le
droit de participer ù ce mouvement : elle ne
peut y soutenir aujourd'hui une politique néga-
tive. (Applaudissements sur les mômes bancs.)
Les faits ? M. Pulnlevé s'efforcera, de les expo-
ser avec la plus grande impartialité : c'est toute
la tradition coloniale française qu'il s'agit de
ne pas laisser péricliter. (Appiauatssemenis.)
Le statut légal du Maroc repose sur la sou-
veraineté du Sultan : il doit être respecté. La
zone française est sous cette suzeraineté, et
comme la zone espagnole, elle a été délimitée
par une convention internationale. Voilà les ba-
ses de notre droit.
Entre les frontières des deux zones, il y a une
sorte de trou la délimitation n'ayant pu être
faite sur le terrain. Mais, d'après le traité, notre,
frontière doit, dans cette région, coïncider avec
les frontières des tribus installées au nord de
l'Ouergha. -
Nous sommes en deçà de cette ligne.
Quelles sont les origines de l'agression 7
Autrefois, quand les sultans du Maroc étaient
faibles, ce qui était fréquent, les Hifains pil-
laient souvent l'Ouergha.
Jusqu'en 1924, nous sommes restés au sud de
l'Ouergha.
En mai, nous l'avons franchi pour nous ins-
taller vers notre ligne frontière. Nous y avons
été bien accueillis et jamais nous n'avons fait
obstacle aux Rifains pour s'y ravitailler. Mais
nous ne permettrons pas que nos protégés soient
exposés aux exactions, iL l'oppression et à la
violence. J:.':p'p_ludisscments à gauche, au c'en-
j_a II
ire et a uruur:.)
Le président du Conseil se défend de pronon-
cer des paroles de guerre.
Nous sommes prêts sans franchir d'un mètre
la limite de notre territoire, dit-il, à aider les
Rifains à exploiter leurs propres richesses éco-
nomiques, nous voulons que s'ils ont faim, ils
achètent leur blé au lieu de Je voTer. (Applau-
dissements à gauche, au centre et à droite.)
Puis il rappelle que îles représentants du
Davs ont approuvé antérieurement les
plans d'action du maréchal Lyautey, mais
il est constamment interrompu par les vo-
ciférations des communistes.
Les rappels à l'ordre pleuvent.
Vous avez donc bien peur de la vérité,
leur crie M. Herriot.
Et comme M. Berthon persiste à inter-
rompre, il est rappelé à l'ordre avec inscrip-
tion au procès-verbal.
M. Painlevé poursuit :
Les plans du maréchal Lyautey ont été exé-
cutés avec une grande prudence, le front Nord
restant passif.
Mais, a la suite des reculs des Espagnols dans
lo Rif. une. certaine agitation s'élnnt manifestée
sur ce front, en mars 1924, 111 msréchnl dût de-
mander l'autorisation de franchir l'Ouergha et
d'établir au Nord des petits postes pour y sur-
veiller notre frontière.
Le Cabinet Poincaré accepta ces suggestions,
non sans réflexion, pour assurer la sêcurilé de
notre frontière, garantir les agriculteurs de
l'Ouergha ci donner à Fez une pmlecfion plus
sûre.
I, exécution se lit sans coups de. rull.
Cette opération fut approuvée par lc.ministi'r('
Herriot comme elle l'eflt. été par le ministère
actuel. (Alipt. A gauche, nu. centre et fi droite.)
On prétend que c'est elle qui a déchaîné la
guerre.
En réalité, si nous ne l'avions pas faite, l'or-
gueil des Rifains se [ÙL exallt". (Appt. sur les
mômes bancs. Interr. sur les bancs comm.)
et si les Rifains pénétrant sans résistance à 40
1 kilomètres de Fez avalent pu ébranler la fidélité
des tribus, que ne dirait-on pas aujourd'hui dé
l'impéritie du Gouvernement et du haut comman..
demuut. (AppL à gauche, au centre et à droite.)
M. Painlevé déclare que si le Gouvernement
actuel avait été à la place de ses prédécesseurs,
il eût agi comme eux. (Appt. sur les mmes
bancs. Inierr. à L'extréme gauche comm.)
Dès octobre 1924, le maréchal Lyuiltey avertit
le Gouvernement qu'il a besoin de forlilicr sa
position au nord de l'Oeurgha contre un enne-
mi très mobile. A ce moment les effectifs sont
à bout de soufile. M. Herriot, le 17 octobre, de.
vant la.Commission des Finances, définit les ins-
tructions du Gouvernement : aucune imprudence,
aucune initiative d'agression. (Appt. à L'ext.
gauche.) J'attends qu'on me démontre que le
maréchal Lyautey n'a pas exécuté ces instruc-
tions. (Appt. à gauche, au centre et A droite.)
Le 11 décembre le haut commandement de-
mande des renforts pour avril. Mais nous res-
tons toujours en deçà de la limite qui nous est
assignée par les traités.
A Vextrême gauche communiste. Il n'y en
a pas. (Mouvements divers.)
Le Président du Conseil donne lecture du rap-
port du maréchal Lyautey, qui déclare qu'il évi-
tera soigneusement de pénétrer dans le Rif.
M. Herriot lui répond par une adhésion à ses
projets. (Appt à gauche, au centre et à droite.)
Le maréchal Lyautey envoie le 15 mars 13254
une nouvelle lettre où il annonce l'attaque des
-Rifains. 11 demande que les renforts prévus
pour avril soient envoyés sans retard. Le général
Nollet fait commencer l'exécution. Le 1R avril, je
donne l'ordre nécessaire. (Appl. à riawhc, au
centre et à droite) en rpnouvelant les instruc-
tions de M. llerrint : ne pas entrer duns le Hir.
Nous étions déjà attaqua.
M. Painlevé expose ensuite que tontes les let-
tres du maréchal prévoyaient pour avril ou mai
11 n« nlt.nmiR s^riniso. T n mnr«V,.luil 1 vnnlnv mif.
avec les premiers renforts, lui barrer la route.
M. Vaillant-Couturier. Ici, on ne savait ri"n!
(Mouvements divers.)
M. Painlevé. J'ai envoyé de nouveaux ren-
forts. demandés le 3 mai, en mônic temps qu'un
télégramme assurant le maréchal de la contiance
du Gouvernement. (A rrl. au ventre et ( rtroilc.)
11 ne s'agissaH pas de récriminer, ni d'hésiter.
Il s'agissait de narrer la route de Fez. Cette
route a p16 barrée. (Vils appt. à * g., nu. rrvtre et
à droite. Interr. à Ve.rtr. gauche comm.)
M. Renaudel m'a demandé de faire connaître
les effectifs engagés. Je ne peux pas satisfaire
son désir fi cette tribune. (Appl, nu cr.ntre et à
droite), mais je suis disposé à faire des déclara-
Uons à ce sujet aux commissions, sous le w-eati
du secret que leurs membres s'engageront à
garder. (Appt. A gauche, au centre et à (trnitf.)
Ce que je peux dire, c'est, que ces effectifs ne
dépassent pas sensiblement les effectifs de 1914
ou de 1921. Le maréchal a le souci, qu'on le sa-
che bien, dos grands intérôls de lu France.
[Appl. à gauche, au contre et à droite.) Quelles
ont été nos pertes ? 'Un peu, moins de 400 tués
dont 3/5 d'indigènes et environ 1.100 blessés.
Hommage aux soldats
A l'extrême gauche communiste, on inter-
rompt pour crier : A bas la guerre. Assas-
sins. A ces mots M. Herriot invile la
Chambre 'à, envoyer l'hommage de son res-
pect à la mémoirc des soldats qui sont
morts et ses vœux de prompte guéri son
aux blessés.
Unanimes, tous les députés, sauf les com-
munistes, se lèvent. pour rendre liommage
aux soldats morts pour la France, cepen-
dant que le président du Gonscil déclare
associer le Gouvernement à l'hommage que
M. le Président vient de rendre à ceux qui
ont succombéjlà-bas pour la civilisation et
pour la cause française.
A l'extrême-gauche communiste. "K
bas la guerre 1
Le Président du Conseil regrette profon-
dément que de tels sacrilices aient été né-
cessaires. La Chambre enli'ère sait qu'il ne
dépendra pas du Gouvernement que les hos-
tilités durent une heure de plus qu'il sera
indispensable. (Applaudissements à l'eætr.
megauDhe, à gauche, au centre et à droite.
Nouvelles interruptions à rextrême-gauche
communiste.)
Il est singulier que cette horreur de toutes
les guerres soit manifestée par ceux qui
n'ont qu'un culte, le culte de la guerre civile.
(Vifs applaudissements à gauche, ati, cen-
tre et 4 droite.) ,
Le but des opérations
Puis il indique que le but des opérations
actuelles est d'obliger les ,RHalns, A renon-
cer à envahir le domaine du protectorat
français et à menacer Fez. Il ne tient qu'à
eux que Je jour où oc résultat sera obtenu
soit prochain {Vives interruptions à l'ex-
trème gauche communiste.)
M. Renaudel. Ecoutez donc 1 C'est la
vie de nos soldats qui est en jeu. (Applau-
dissements à l'extrême gauche et sur de
nombreux bancs,)
M. Painlevé cite les proclamations cl'Abdl'l.
Krim eL de ses lieutenants invitant les Maro-
cains à se soulever contre les ennemis de leur
religion, il les massacrer ou à déserter.
M. Vaillant-Couturier. Ce sont des patrio-
tes des patriotes marocains.
Sans relever l'interruption, M. PmiVlevé
ûxprimo rospoir que il exaltation des IU-
fains tombera niclIl,)!, et que la réception
qu'ils ont trouvée auprès de noa soldats
leur servira de leçon. Mais j'.l faut que la
leçon soil comprise pour que la paix soit
possible, et dans une péroraison qui tln.
lève l'enllliousiasmc de la Chambre, M.
Painlevé termine pnr ces mois :
La Franre fera tout pour hâter le jour oiL, pai-
siblement, côle a côte, les Français eL les Ma-
rocains vivront là-bas, le, derniers proiitant des
nombreux et grands bienfaits que la France a
déjà apportés ati Maroc, dans les plis de son
drapeau.
Si la France est en guerre, elle n'a pas d'au-
tres buts de guerre que ses buts de paix.
M. Berthon parle
C'est maintenant an tour de M. Berthon.
Le débuté communiste dte Paris, juiflcmx
des lauriers de M. Doriot, soulèvera A dif-
férents instants, les clameurs de l'assis-
tance.
Il se plaint tout d'abord que des commis-
sions parlementaires n'aient jamais en
connaissance do la correspondance éctian*
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