Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1919-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1919 01 janvier 1919
Description : 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12). 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k98041559
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
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- SOMMAIRE
- Nos 1 et 2
- Nos 3 et 4
- Nos 5 et 6
- .......... Page(s) .......... 107
- .......... Page(s) .......... 111
- Nos 7 et 8
- Nos 9 et 10
RENSEIGNEMENTS COLONIAUX
campagne accusait les pertes suivantes : 8 offi-
ciers tués, 16 officiers blessés, 4 gravement in-
toxiqués; 380 hommes tués ou blessés, dont
60 sous-officiers, 46 intoxiqués.
LA CONQUÊTE
DE
L'AFIlIOUE ORIENTilLE iLLEilIANDE
La Capitulation des Allemands.
Nous avons publié la série des rapports officiels histo-
riques sur la campagne de l'Est-Africain. Voici le dernier
de la série. C'est celui qui se rapporte à la poursuite de la
dernière bande du général Von Lettow-Vorbeck et à sa
capitulation. La campagne finale s'est passée, comme on
le verra, dans trois colonies, le Mozambique portugais,
l'ancienne Afrique Orientale allemande et la Rhodesia
britannique.
Rapport du Lieutenant général J. L. (Jan
JJeventer, commandant en chef les forces de V E,,i,t-
.I(ricain, au Ministère, de la Guerre,
Pretoria, 20 janvier 1919.
J'ai l'honneur de vous adresser ci-après le bref
compte rendu des opérations effectuées dans l'Est-
Africain depuis le 1-1' septembre jusqu'à la con-
' clusion des hostilités.
Le 30 août l'ennemi a été repoussé à Lioma
avec des pertes considérables et le 31 a échappé
avec beaucoup de peine à des attaques conver-
gentes de la colonne du 28 King's African Rifles,
à l'Est de cette place.
Au lor septembre mes troupes se trouvaient
disposées comme suit dans le voisinage immédiat
de l'ennemi :
En contact avec l'ennemi la colonne du 28
K. A. R. (1 erj2d,'2dj2d, 38j2nd, K. A. Tf., colonel
Giffard). Aux environs de Lioma 5 bataillons (dont
3 temporairement immobilisés par suite de la
désertion des porteurs).
Malokotera un bataillon.
Près de Malema un bataillon.
L'ennemi était à environ 6 milles au Nord de
Mouanhoupa. Je calculais sa force à 170 Euro-
péens et 900 askris avec 40 mitrailleuses et une
pièce de campagne. Ces estimations se révélèrent,
par la suite, à peu près exactes, sauf en ce qui
concerne les askris qui se trouvaient au nombre
de 1.200. On reconnut l'excellente qualité de ces
troupes à la rapidité avec laquelle les forces alle-
mande recouvrèrent leur moral après la rude
manière dont elles furent malmenées les 30 et
31 août.
L'ennemi, ayant continué son mouvement vers
le Nord, s'enfonça dans un pays difficile et acci-
denté entre Mouanhoupa et Mahoua qui devint,
dit-on, point d'appui.
La colonne du 2e K. A. R., marcha ferme sur
ses traces et 2 bataillons furent envoyés de Lioma
pour essayer de lui barrer le chemin près d An-
gouros.
Le 6 septembre, il se produisit une curieuse
attaquè qui montre bien les difficultés extrêmes
de la guerre dans la brousse. Le 5, la colonne
du 2e K. A. R., en liaison avec les forces de
Lioma, engageait l'arrière garde de l'ennemi. La
colonne du 2" K. A. /?., passa en avant à marche
forcée afin d'essayer de saisir le corps principal
de l'ennemi. Le 6, la colonne se trouvait bien au
Nord d'Angouros et marchait ferme vers le Nord
pensant que l'ennemi (qui était souvent à un jour
de marche en avant de son arrière-garde) était
encore plus loin dans cette direction. En réalité,
la colonne du 2d, K. A. R., avait, sans le savoir,
dépassé les forces ennemies et se trouvait bien
en avant d'elles. Le 6, à 11 heures, l'avant-garde
attaqua l'arrière-garde de la colonne et il est bien
difficile de dire lequel des deux fut le plus sur-
pris. Le colonel Giffard attaqua à contre-marche ;
mais ceci prit du temps et la nuit tomba avant
qu'on ait pu obtenir un résultat décisif. L'ennemi
se tira d'affaire en laissant 10 Allemands et
54 askris tués ou prisonniers et en abandonnant
une quantité considérable de munitions et de
bagages. La colonne de Lioma était engagée
pendant ce temps avec l'arrière-garde ennemie
à 10 ou 12 milles dans le Sud et ne put pas
venir à temps prendre part au combat.
L'ennemi s'enfuit dans la brousse et on n'en-
tendit reparler de lui que le 9 septembre à
Kanene.
Il est certain maintenant que le commande-
ment allemand, trouvant l'Est-Africain portugais
trop chaud pour lui, gagnait de nouveau l'Est-
Africain allemand.
On trouvait à peine à se nourrir entre Mahoua
et Undis sur le Rovouma et le territoire Lindi-
Massassi souffrait de la disette. Il y avait, au con-
traire, abondance de nourriture en pays Mouembé,
dans la vallée du Louchoulingo et à Ssassawara,
tandis que le district de Sangea est un des plus
riches de l'Est-Africain allemand. J'oidonnai
donc au général Hawthorn de poursuivre direc-
tement l'ennemi avec deux bataillons et de trans-
porter les troupes aussi vite que possible jusqu'à
Mbamba-Bay par le lac Nyassa. A l'Est je com-
mençai, en même temps, à pousser les troupes
vers la ligne de Medo et vers Linda via Ngomano.
Ce dernier mouvement fut beaucoup facilité par
une route automobile qui avait été faite entre
Medo et Ngomano et pour la construction de
laquelle les ingénieurs portugais m'ont prêté un
précieux concours.
Nous ne réussîmes pas à, nous engage avec
l'ennemi avant le mois suivant. Il possédai l im-
mense avantage qu'il faut toujours attacher à une
force sans voie de communication et qui s'oppose
à une force tributaire de lignes régulières d'ap-
provisionnement.
Les askris allemands étaient des .ourrageurs
très experts et très barbares. Leur parole était :
« Tu en manqueras avant que j'en manque >; et
— 107 —
campagne accusait les pertes suivantes : 8 offi-
ciers tués, 16 officiers blessés, 4 gravement in-
toxiqués; 380 hommes tués ou blessés, dont
60 sous-officiers, 46 intoxiqués.
LA CONQUÊTE
DE
L'AFIlIOUE ORIENTilLE iLLEilIANDE
La Capitulation des Allemands.
Nous avons publié la série des rapports officiels histo-
riques sur la campagne de l'Est-Africain. Voici le dernier
de la série. C'est celui qui se rapporte à la poursuite de la
dernière bande du général Von Lettow-Vorbeck et à sa
capitulation. La campagne finale s'est passée, comme on
le verra, dans trois colonies, le Mozambique portugais,
l'ancienne Afrique Orientale allemande et la Rhodesia
britannique.
Rapport du Lieutenant général J. L. (Jan
JJeventer, commandant en chef les forces de V E,,i,t-
.I(ricain, au Ministère, de la Guerre,
Pretoria, 20 janvier 1919.
J'ai l'honneur de vous adresser ci-après le bref
compte rendu des opérations effectuées dans l'Est-
Africain depuis le 1-1' septembre jusqu'à la con-
' clusion des hostilités.
Le 30 août l'ennemi a été repoussé à Lioma
avec des pertes considérables et le 31 a échappé
avec beaucoup de peine à des attaques conver-
gentes de la colonne du 28 King's African Rifles,
à l'Est de cette place.
Au lor septembre mes troupes se trouvaient
disposées comme suit dans le voisinage immédiat
de l'ennemi :
En contact avec l'ennemi la colonne du 28
K. A. R. (1 erj2d,'2dj2d, 38j2nd, K. A. Tf., colonel
Giffard). Aux environs de Lioma 5 bataillons (dont
3 temporairement immobilisés par suite de la
désertion des porteurs).
Malokotera un bataillon.
Près de Malema un bataillon.
L'ennemi était à environ 6 milles au Nord de
Mouanhoupa. Je calculais sa force à 170 Euro-
péens et 900 askris avec 40 mitrailleuses et une
pièce de campagne. Ces estimations se révélèrent,
par la suite, à peu près exactes, sauf en ce qui
concerne les askris qui se trouvaient au nombre
de 1.200. On reconnut l'excellente qualité de ces
troupes à la rapidité avec laquelle les forces alle-
mande recouvrèrent leur moral après la rude
manière dont elles furent malmenées les 30 et
31 août.
L'ennemi, ayant continué son mouvement vers
le Nord, s'enfonça dans un pays difficile et acci-
denté entre Mouanhoupa et Mahoua qui devint,
dit-on, point d'appui.
La colonne du 2e K. A. R., marcha ferme sur
ses traces et 2 bataillons furent envoyés de Lioma
pour essayer de lui barrer le chemin près d An-
gouros.
Le 6 septembre, il se produisit une curieuse
attaquè qui montre bien les difficultés extrêmes
de la guerre dans la brousse. Le 5, la colonne
du 2e K. A. R., en liaison avec les forces de
Lioma, engageait l'arrière garde de l'ennemi. La
colonne du 2" K. A. /?., passa en avant à marche
forcée afin d'essayer de saisir le corps principal
de l'ennemi. Le 6, la colonne se trouvait bien au
Nord d'Angouros et marchait ferme vers le Nord
pensant que l'ennemi (qui était souvent à un jour
de marche en avant de son arrière-garde) était
encore plus loin dans cette direction. En réalité,
la colonne du 2d, K. A. R., avait, sans le savoir,
dépassé les forces ennemies et se trouvait bien
en avant d'elles. Le 6, à 11 heures, l'avant-garde
attaqua l'arrière-garde de la colonne et il est bien
difficile de dire lequel des deux fut le plus sur-
pris. Le colonel Giffard attaqua à contre-marche ;
mais ceci prit du temps et la nuit tomba avant
qu'on ait pu obtenir un résultat décisif. L'ennemi
se tira d'affaire en laissant 10 Allemands et
54 askris tués ou prisonniers et en abandonnant
une quantité considérable de munitions et de
bagages. La colonne de Lioma était engagée
pendant ce temps avec l'arrière-garde ennemie
à 10 ou 12 milles dans le Sud et ne put pas
venir à temps prendre part au combat.
L'ennemi s'enfuit dans la brousse et on n'en-
tendit reparler de lui que le 9 septembre à
Kanene.
Il est certain maintenant que le commande-
ment allemand, trouvant l'Est-Africain portugais
trop chaud pour lui, gagnait de nouveau l'Est-
Africain allemand.
On trouvait à peine à se nourrir entre Mahoua
et Undis sur le Rovouma et le territoire Lindi-
Massassi souffrait de la disette. Il y avait, au con-
traire, abondance de nourriture en pays Mouembé,
dans la vallée du Louchoulingo et à Ssassawara,
tandis que le district de Sangea est un des plus
riches de l'Est-Africain allemand. J'oidonnai
donc au général Hawthorn de poursuivre direc-
tement l'ennemi avec deux bataillons et de trans-
porter les troupes aussi vite que possible jusqu'à
Mbamba-Bay par le lac Nyassa. A l'Est je com-
mençai, en même temps, à pousser les troupes
vers la ligne de Medo et vers Linda via Ngomano.
Ce dernier mouvement fut beaucoup facilité par
une route automobile qui avait été faite entre
Medo et Ngomano et pour la construction de
laquelle les ingénieurs portugais m'ont prêté un
précieux concours.
Nous ne réussîmes pas à, nous engage avec
l'ennemi avant le mois suivant. Il possédai l im-
mense avantage qu'il faut toujours attacher à une
force sans voie de communication et qui s'oppose
à une force tributaire de lignes régulières d'ap-
provisionnement.
Les askris allemands étaient des .ourrageurs
très experts et très barbares. Leur parole était :
« Tu en manqueras avant que j'en manque >; et
— 107 —
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