Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1918-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1918 01 janvier 1918
Description : 1918/01/01 (N1,A28)-1918/12/31 (N12,A28). 1918/01/01 (N1,A28)-1918/12/31 (N12,A28).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9789150r
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/08/2017
DE L'AFRIQUE FRANÇAISE 101
out à côté, dans l'Afrique Orientale Anglaise, mais dans
un système de plantations où le capital blanc et le travail
noir concourent il établir un ordre de choses tout différent.
Quelque rude que soit indubitablement le système alle-
mand, je ne puis m'empêcher de reconnaître que c'est
peut-être le plus scientitique et que c'est, à la longue, la
orme la plus profitable pour l'exploitation des fabuleuses
frichesses naturelles des tropiques.
En ce qui concerne l'Afrique tropicale, si vaste par
l'étendue, si grande par ses ressources, le premier deside-
ratum pour le développement du pays est l'ouverture de
voies de communication nous pouvons nous arrêter un
instant à considérer ce qui a été fait déjà pour relier un
littoral à l'autre et quelles voies nouvelles sont en projet.
Les lacs, le Nil, le Congo forment les fragments principaux
d'un réseau naturel de voies de communication : la ques-
tion est donc de savoir jusqu'à quel point les chemins de
fer ont déjà complété ou compléteront ce réseau.
Deux lignes, construites peudant la guerre, sur le terri-
toire du Congo, ont grandement amélioré les relations de
l'Est à l'Ouest et du Centre au Sud. Je veux parler des
lignes de Kambove à Boukama sur le Congo et de Kabalo
sur le Congo à Albertville. sur la côte ouest du lac Tanga-
nyika. Ces deux chemins de fer ont ouvert bien des routes
dans l'Afrique centrale et orientale et il est maintenant
possible d'aller par le chemin de fer central allemand de
Dar-es-Salam, sur l'océan Indien, à Oujiji, sur le lac Tan-
ganyika; par steamer à travers le lac jusqu'à Albertville;
de là par chemin de fer à Kabalo. par vapeur jusqu'à Kon-
gobo ; par le train jusqu'à Kindou ; enfin par steamer
et par rail de descendre le Congo jusqu'à l'océan Atlan-
tique.
Venons-en aux communications avec le Sud. Vous
pouvez aller en chemin de fer de Capetown il Boukama et
de là soit à Borna sur l'Atlantique par steamer et rail, soit
à Dar-es-Salam sur l'océan Indien, par rail et par steamer.
Outre ces lignes de bout en bout, il y a encore le chemin
de fer de l'Ouganda, de Mombassa sur l'océan Indien au Vic-
toria-Nyanza et l'on projette deux autres voies ferrées
entre la côte orientale et le lac Nyassa, l'une partant de
Kiloua et l'autre de Porto-Amelia dans l'Afrique Orientale
Portugaise. On construit encore un chemin de fer de la
baie de Lobito, sur l'Atlantique, aux mines de cuivre du
Katanga, où atteignent déjà du Sud et de l'Est les lignes de
Capetown et de Beira Ainsi le problème des communica-
tions de l'Afrique centrale dans les directions de l'Est, de
l'Ouest et du Sud est en voie de solution rapide. Il reste la
question des relations vers le Nord avec la Méditérranée ;
un mot me suffira pour expliquer la situation. Vous pouvez
aujourd'hui, deruis Alexandrie, voyager par chemin de
fer ou par steamer sur près de 1.400 milles (2.300 kil.) jus-
qu'à Khartoum ; de là par steamer en remontant le Nil sur
1.100 milles (1.760 kil.) jusqu'à Redjaf, près de la frontière
de l'Ouganda. De Redjaf à Nimoulé, soit sur 150 milles
(240 kil.). le Nil n'est pas navigable et il faut donc cons-
truire un chemin de fer. Mais à partir de Nimoulé le fleuve
redevient navigable jusqu'au lac Albert. Le problème
revient donc à ceci : comment relier le lac Albert aux
réseaux de l'Afrique centrale et de l'Afrique australe?
Trois itinéraires sont possibles : l'un entièrement belge,
l'autre en partie belge et en partie anglais et le troisième
entièrement anglais. Ceci, en admettant que l'Afrique
Orientale Allemande demeure anglaise après la guerre. Le
projet belge consiste à construire un chemin de fer de
Stanleyville, sur la grande courbe du Congo, jusqu'aux
mines d'or de Kilo et jusqu'à Mahagi sur le lac Albert. Le
projet anglais consisterait à établir une ligne d'Elisabeth-
ville au Sud jusqu'à Bismarckburg à l'extrémité méridio-
nale du lac Tanganyika (de là on peut aller par steamer à
Oujiji et par le chemin de fer existant d'Oujiji à Tabora),
puis de construire une ligne de Tabora à Mouanza, sur le
lac Victoria-Nyanza - la distance est d'environ 180 milles
(190 kilomètres) — et une autre ligne de même longueur
d'Entebbe sur ce lac à Boutiaboua sur le lac Albert Le
troisième tracé, ou tracé anglo belge. passerait par Boutia-
boua, Entebbe, Mouanza. Tabora, pour atteindre Oujiji sur
le lac Tanganyika. mais de là il utiliserait la ligne existante
jusqu'àKabalo sur le Congo. C'est l'itinéraire qui compor
terait le moins de lignes nouvelles à construire, à savoir
une ligne du lac Albert au Victoria-Nyanza et une autre
de Mouanza à Tabora, soit au total environ 360 milles
(630 kilomètres) et ce sera sans doute le premier projet
réalisé. Chacun de ces itinéraires permettrait ainsi de para-
chever le chemin de fer Cap au Caire en le complétant par-
tout où cela est possible par l'utilisation des voies fluviales
et lacustres, le Congo et le Nil notamment, praticables aux
vapeurs.
Il est tout à fait probable que d'ici dix ans des commu-
nications seront établies par l'une ou l'autre de ces trois
routes entre l'Afrique du Sud et la Méditerranée. Il est
superflu de faire remarquer quel élan sera donné à la mise
en valeur des vastes ressources que l'Afrique centrale
offre. à l'industrie par l'ouverture soit de toutes ces voies
de communication, soit même de quelques-unes d'entre
elles.
Au problème économique de l'Afrique centrale, et ce
problème est vital, se trouve lié intimement le côté poli-
tique de la question et je veux attirer votre attention sur
ce point PaAce double aspect — 1 économique et le poli-
tique — le problème de l'Afrique tropicale est assuré de
devenir l'un dès grands problèmes de la politique mon-
diale de l'avenir. Je ne puis traiter la question que briève-
ment ce soir; mais il est intéressant néanmoins de remar-
quer avec quelle rapidité la situation s'est modifiée par
suite du changement total qui s'est accompli dans notre
façon d'envisager la géographie.
Le fait capital de la géographie du xxc siècle est le rac-
courcissement des distances et la diminution progressive
du globe, conséquence du progrès des moyens de trans-
port. On parle volontiers de l'expansion de l'Europe; mais
il serait préférable de parler de la contraciion du globe, et
du rai prochement incessant des continents par des rap-
ports de plus en plus étroits. L'Amérique, par exemple,
n'est pas. au début du xx* siècle, plus éloignée du continent
européen que ne l'était l'Irlande au commencement du
xix'; peut-être en est-elle même plus rapprochée; et de
même en bien d'autres cas. Il s'ensuit que les problèmes
qui, il y a un siècle ou il y a même cinquante ans, étaient
exclusivement européens, intéressent aujourd'hui le monde
entier; l'exclusivité des continents disparaît, non moins
que celle des Etats et la communauté remplace l'isolement
et l'indépendance d'autrefois. L'Amérique, sous l'impul-
sion de la guerre, est entrée à nos côtés dans le champ
clos de l'Europe et son importance en taut que continent
va devenir un facteur déterminant de la lutte. L'Afrique
tropicale qui était il y a à peine plus d'une génération, le
continent noir et un vaste champ d action pour les décou-
vertes géographiques, s'est de même rapidement poussée
jusqu'au centre de la scène politique européenne et de-
main elle influencera profondément les problèmes de la
politique générale. Je ne puis traiter ce soir aucun de ces
problèmes; mais je voudrais, avant déterminer, placer sous
vos yeux deux conceptions opposées en matière de poli-
tique coloniale et mondiale L'une constitue le point de
vue d'où le puissant parti colonial allemand et sans doute
les hautes sphères en Allemagne envisagent l'Afrique cen-
trale; l'autre est le point de vue britannique à l'égard plus
spécialement de l'avenir de l'Afrique orientale.
Les Allemands ne courent pas après des colonies du
type anglais ; ils ne cherchent pas à établir outre-mer des
colons venus d'Allemagne et leurs colonies de l'Ouest et de
l'Est africain ne possédaient pas avant la guerre de popu-
lation blanche dont il vaille la peine de parler. Indépen-
damment du fait que l'Afrique tropicale ne conviendrait
pas au peuplement par les Européens, ils n'ont pas de co-
lons de reste et, en vue d assurer 1 avenir industriel et mi-
litaire de l'Allemagne, ils souhaitent voir se réaliser la
plus grande concentration possible de population dans la
mère patrie. Comme l'a dit un jour un ancien gouverneur
de l'Afrique Orientale Allemande, le baron de Rechen-
berg : a Nous manquons des colons allemands qu'il fau.
drait, comme nous manquons de terres convenables à leur
donner... Pendant des années l'immigration en Allemagne
a dépassé de beaucoup l'émigration hors d'Allemagne...
Même en temps de paix l'agriculture allemande souffrait
non pas d'une pléthore mais d'une insuffisance de main-
d'œuvre et il n'est pas de notre intérêt d'accroître cette
insuffisance en encourageant l'émigration... Si regrettable
que ce puisse être, il ne peut pas être question, à la con-
clusion de la paix, d'acquérir de grands territoires en vue
L'AnJOU. FRANÇAISE — Ne& 4, 5 et 6.
out à côté, dans l'Afrique Orientale Anglaise, mais dans
un système de plantations où le capital blanc et le travail
noir concourent il établir un ordre de choses tout différent.
Quelque rude que soit indubitablement le système alle-
mand, je ne puis m'empêcher de reconnaître que c'est
peut-être le plus scientitique et que c'est, à la longue, la
orme la plus profitable pour l'exploitation des fabuleuses
frichesses naturelles des tropiques.
En ce qui concerne l'Afrique tropicale, si vaste par
l'étendue, si grande par ses ressources, le premier deside-
ratum pour le développement du pays est l'ouverture de
voies de communication nous pouvons nous arrêter un
instant à considérer ce qui a été fait déjà pour relier un
littoral à l'autre et quelles voies nouvelles sont en projet.
Les lacs, le Nil, le Congo forment les fragments principaux
d'un réseau naturel de voies de communication : la ques-
tion est donc de savoir jusqu'à quel point les chemins de
fer ont déjà complété ou compléteront ce réseau.
Deux lignes, construites peudant la guerre, sur le terri-
toire du Congo, ont grandement amélioré les relations de
l'Est à l'Ouest et du Centre au Sud. Je veux parler des
lignes de Kambove à Boukama sur le Congo et de Kabalo
sur le Congo à Albertville. sur la côte ouest du lac Tanga-
nyika. Ces deux chemins de fer ont ouvert bien des routes
dans l'Afrique centrale et orientale et il est maintenant
possible d'aller par le chemin de fer central allemand de
Dar-es-Salam, sur l'océan Indien, à Oujiji, sur le lac Tan-
ganyika; par steamer à travers le lac jusqu'à Albertville;
de là par chemin de fer à Kabalo. par vapeur jusqu'à Kon-
gobo ; par le train jusqu'à Kindou ; enfin par steamer
et par rail de descendre le Congo jusqu'à l'océan Atlan-
tique.
Venons-en aux communications avec le Sud. Vous
pouvez aller en chemin de fer de Capetown il Boukama et
de là soit à Borna sur l'Atlantique par steamer et rail, soit
à Dar-es-Salam sur l'océan Indien, par rail et par steamer.
Outre ces lignes de bout en bout, il y a encore le chemin
de fer de l'Ouganda, de Mombassa sur l'océan Indien au Vic-
toria-Nyanza et l'on projette deux autres voies ferrées
entre la côte orientale et le lac Nyassa, l'une partant de
Kiloua et l'autre de Porto-Amelia dans l'Afrique Orientale
Portugaise. On construit encore un chemin de fer de la
baie de Lobito, sur l'Atlantique, aux mines de cuivre du
Katanga, où atteignent déjà du Sud et de l'Est les lignes de
Capetown et de Beira Ainsi le problème des communica-
tions de l'Afrique centrale dans les directions de l'Est, de
l'Ouest et du Sud est en voie de solution rapide. Il reste la
question des relations vers le Nord avec la Méditérranée ;
un mot me suffira pour expliquer la situation. Vous pouvez
aujourd'hui, deruis Alexandrie, voyager par chemin de
fer ou par steamer sur près de 1.400 milles (2.300 kil.) jus-
qu'à Khartoum ; de là par steamer en remontant le Nil sur
1.100 milles (1.760 kil.) jusqu'à Redjaf, près de la frontière
de l'Ouganda. De Redjaf à Nimoulé, soit sur 150 milles
(240 kil.). le Nil n'est pas navigable et il faut donc cons-
truire un chemin de fer. Mais à partir de Nimoulé le fleuve
redevient navigable jusqu'au lac Albert. Le problème
revient donc à ceci : comment relier le lac Albert aux
réseaux de l'Afrique centrale et de l'Afrique australe?
Trois itinéraires sont possibles : l'un entièrement belge,
l'autre en partie belge et en partie anglais et le troisième
entièrement anglais. Ceci, en admettant que l'Afrique
Orientale Allemande demeure anglaise après la guerre. Le
projet belge consiste à construire un chemin de fer de
Stanleyville, sur la grande courbe du Congo, jusqu'aux
mines d'or de Kilo et jusqu'à Mahagi sur le lac Albert. Le
projet anglais consisterait à établir une ligne d'Elisabeth-
ville au Sud jusqu'à Bismarckburg à l'extrémité méridio-
nale du lac Tanganyika (de là on peut aller par steamer à
Oujiji et par le chemin de fer existant d'Oujiji à Tabora),
puis de construire une ligne de Tabora à Mouanza, sur le
lac Victoria-Nyanza - la distance est d'environ 180 milles
(190 kilomètres) — et une autre ligne de même longueur
d'Entebbe sur ce lac à Boutiaboua sur le lac Albert Le
troisième tracé, ou tracé anglo belge. passerait par Boutia-
boua, Entebbe, Mouanza. Tabora, pour atteindre Oujiji sur
le lac Tanganyika. mais de là il utiliserait la ligne existante
jusqu'àKabalo sur le Congo. C'est l'itinéraire qui compor
terait le moins de lignes nouvelles à construire, à savoir
une ligne du lac Albert au Victoria-Nyanza et une autre
de Mouanza à Tabora, soit au total environ 360 milles
(630 kilomètres) et ce sera sans doute le premier projet
réalisé. Chacun de ces itinéraires permettrait ainsi de para-
chever le chemin de fer Cap au Caire en le complétant par-
tout où cela est possible par l'utilisation des voies fluviales
et lacustres, le Congo et le Nil notamment, praticables aux
vapeurs.
Il est tout à fait probable que d'ici dix ans des commu-
nications seront établies par l'une ou l'autre de ces trois
routes entre l'Afrique du Sud et la Méditerranée. Il est
superflu de faire remarquer quel élan sera donné à la mise
en valeur des vastes ressources que l'Afrique centrale
offre. à l'industrie par l'ouverture soit de toutes ces voies
de communication, soit même de quelques-unes d'entre
elles.
Au problème économique de l'Afrique centrale, et ce
problème est vital, se trouve lié intimement le côté poli-
tique de la question et je veux attirer votre attention sur
ce point PaAce double aspect — 1 économique et le poli-
tique — le problème de l'Afrique tropicale est assuré de
devenir l'un dès grands problèmes de la politique mon-
diale de l'avenir. Je ne puis traiter la question que briève-
ment ce soir; mais il est intéressant néanmoins de remar-
quer avec quelle rapidité la situation s'est modifiée par
suite du changement total qui s'est accompli dans notre
façon d'envisager la géographie.
Le fait capital de la géographie du xxc siècle est le rac-
courcissement des distances et la diminution progressive
du globe, conséquence du progrès des moyens de trans-
port. On parle volontiers de l'expansion de l'Europe; mais
il serait préférable de parler de la contraciion du globe, et
du rai prochement incessant des continents par des rap-
ports de plus en plus étroits. L'Amérique, par exemple,
n'est pas. au début du xx* siècle, plus éloignée du continent
européen que ne l'était l'Irlande au commencement du
xix'; peut-être en est-elle même plus rapprochée; et de
même en bien d'autres cas. Il s'ensuit que les problèmes
qui, il y a un siècle ou il y a même cinquante ans, étaient
exclusivement européens, intéressent aujourd'hui le monde
entier; l'exclusivité des continents disparaît, non moins
que celle des Etats et la communauté remplace l'isolement
et l'indépendance d'autrefois. L'Amérique, sous l'impul-
sion de la guerre, est entrée à nos côtés dans le champ
clos de l'Europe et son importance en taut que continent
va devenir un facteur déterminant de la lutte. L'Afrique
tropicale qui était il y a à peine plus d'une génération, le
continent noir et un vaste champ d action pour les décou-
vertes géographiques, s'est de même rapidement poussée
jusqu'au centre de la scène politique européenne et de-
main elle influencera profondément les problèmes de la
politique générale. Je ne puis traiter ce soir aucun de ces
problèmes; mais je voudrais, avant déterminer, placer sous
vos yeux deux conceptions opposées en matière de poli-
tique coloniale et mondiale L'une constitue le point de
vue d'où le puissant parti colonial allemand et sans doute
les hautes sphères en Allemagne envisagent l'Afrique cen-
trale; l'autre est le point de vue britannique à l'égard plus
spécialement de l'avenir de l'Afrique orientale.
Les Allemands ne courent pas après des colonies du
type anglais ; ils ne cherchent pas à établir outre-mer des
colons venus d'Allemagne et leurs colonies de l'Ouest et de
l'Est africain ne possédaient pas avant la guerre de popu-
lation blanche dont il vaille la peine de parler. Indépen-
damment du fait que l'Afrique tropicale ne conviendrait
pas au peuplement par les Européens, ils n'ont pas de co-
lons de reste et, en vue d assurer 1 avenir industriel et mi-
litaire de l'Allemagne, ils souhaitent voir se réaliser la
plus grande concentration possible de population dans la
mère patrie. Comme l'a dit un jour un ancien gouverneur
de l'Afrique Orientale Allemande, le baron de Rechen-
berg : a Nous manquons des colons allemands qu'il fau.
drait, comme nous manquons de terres convenables à leur
donner... Pendant des années l'immigration en Allemagne
a dépassé de beaucoup l'émigration hors d'Allemagne...
Même en temps de paix l'agriculture allemande souffrait
non pas d'une pléthore mais d'une insuffisance de main-
d'œuvre et il n'est pas de notre intérêt d'accroître cette
insuffisance en encourageant l'émigration... Si regrettable
que ce puisse être, il ne peut pas être question, à la con-
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