Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1917-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1917 01 janvier 1917
Description : 1917/01/01 (N1,A27)-1917/12/31 (N12,A27). 1917/01/01 (N1,A27)-1917/12/31 (N12,A27).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97885087
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/07/2017
DE L'AFRIQUE FRANÇAISE 1Gl
pensés pour cette école et quels résultats avaient
été obtenus. Il nous dit bien que des facteurs et
dactylographes sont sortis des écoles, mais il
oublie de dire que ces précieux auxiliaires vien-
nent surtout des écoles des Missions.
Malgré l'affirmation de l'article, il n'y a ni dis-
tilleries (heureusement), ni savonneries. Quant à
l'usine à caoutchouc, M. Girard doit bien savoir
qu'elle a été absolument ruinée depuis le passage
de M. de Brazza, qui avait eu la singulière idée
de dire aux Noirs qu'ils n'étaient pas obligés du
tout de travailler.
On parle d'une adduction qui fournit de l'eau
en abondance à Brazzaville (sauf toutefois à la
Mission). On oublie de dire que, bien avant l'Ad-
ministration, la Mission avait déjà installé une
adduction d'eau par le moyen d'un bélier normal
et qu'elle fournit de l'eau aux Noirs de son pla-
teau.
On parle d'animaux de basse-cour introduits
chez les indigènes, mais on oublie de dire que
c'est surtout grâce à la Mission que ce résultat a
été obtenu.
On parle d'un concasseur ,dont les produits
sont si utiles pour empierrer les routes jusqu'ici
très défectueuses. Mais on oublie de dire que le
Service des Travaux publics s'étant déclaré inca-
pable de monter ce concasseur, l'Administration
eut recours,à la Mission, qui exécuta ce travail
dans les meilleures conditions. Le concasseur
fonctionne admirablement et contribue à nous
donner des routes bien meilleures qu'autrefois.
Il faut cependant faire une exception pour les
routes qui conduisent à la Mission et qui sont
dans un état déplorable depuis que j'ai cédé la
plus grande partie de notre terrain à l'Adminis-
tration.
On parle de .grands villages indigènes, bien
alignés et installés autour de Brazzaville, et il
faut en féliciter l'Administration. Mais là encore
on oublie de dire que c'est sur nos villages chré-
tiens que M. Merlin prit modèle. Malheureuse-
ment on ne suivit pas entièrement notre méthode
qui consiste à laisser entre chaque case un espace
de 20 mètres planté de bananiers ou autres ar-
bres fruitiers. Dans les nouveaux villages de l'Ad-
ministration les cases sont trop rapprochées et
quand une case flambe elles y passent toutes les
unes après les autres.
Par ailleurs, les tournées du Gouverneur géné-
ral et les cadeaux qu'il distribue aux indigènes
les plus méritants produisent indiscutablement
4a meilleure impression. Il est seulement regret-
table que nos superbes villages chrétiens soient
toujours oubliés dans ces distributions.
Enfin, à propos du Concours agricole du
14 juillet, on oublie de signaler que chaque année
ce fut la Mission catholique qui obtint le premier
prix. Mais en 1915 on ne lui donna que 150 francs
au lieu des 300 annoncés, de sorte qu'elle eut un
sérieux déficit dont la colonie fut seule à profiter.
Puisque l'occasion se présente, permettez-moi
de signaler une grave lacunè du dernier Annuaire
de la Colonie. Autrefois, on donnait aux Missions
dans cet Annuaire une place bien modeste. Mais
enfin nous étions signalés et il n'y avait rien à
dire. On a changé tout cela et le dernier Annuaire
ne dit plus un seul mot de nous.
On aurait pu croire l'Annuaire exclusivement
réservé aux fonctionnaires et les missionnaires
exclus après la loi de séparation; mais il ne peut
en être ainsi puisque l'Annuaire donne le nom et
l'adresse de tout le monde, jusqu'à celui du der-
nier va-nu-pieds sénégalais. Pourquoi cette exclu-
sion que rien ne motivait? Croit-on faire ainsi
oublier les immenses services rendus par nous à
l'Eglise et à la France?
Il faut croire cependant que ces services ont
été appréciés en haut lieu, puisque le gouverne-
ment de la République m'a octroyé la rosette
d'officier de la Légion d'honneur et que Rome
m'a décerné récemment le titre d'archevêque.
Mais si. l'Annuaire de la Colonie a oublié les
Missions, il a eu soin de mentionner nos 3 ba-
teaux à vapeur en leur attribuant pour les besoins
de la cause un tonnage bien supérieur à celui
qu'ils ont en réalité. Mais on s'est bien gardé de
dire que ces bateaux appartenaient à ma Mission!
J'avais signalé à M. Merlin l'ostracisme dont
nous étions frappés et avec sa courtoisie habi-
tuelle le Gouverneur général m'avait promis de
rétablir les choses au prochain Annuaire. Pour
faciliter le travail à son rédacteur, je donne ci-
dessous une courte nomenclature qui sera plus
éloquente que tous les discours. Pour être bref
je groupe sous une même rubrique le personnel
et les œuvres des quatre grandes Missions de
l'Afrique Equatoriale Française :
1 Archevêque à Brazzaville ;
2 Evêques à Libreville et à Loango ;
1 Préfet apostolique à Bangui ;
4 Grandes Missions dans ces 4 chefs-lieux
importants ;
36 Autres Missions secondaires;
153 Missionnaires européens;
58 Sœurs européennes;
167 Sous-maîtres indigènes;
36 Ecoles principales;
125 Ecoles rurales;
15 Ecoles professionnelles et ouvroirs;
5275 Elèves, garçons et filles;
5 Bateaux à vapeur et à pétrole.
Ce simple tableau montre que les Missions du
Congo ont une réelle importance et qu'elles mé-
ritent mieux qu'un complet oubli. Elles ont été
intimement mêlées à la fondation de la colonie
qui recourut à elles dans certains moments diffi-
ciles, et on savait bien qu'on trouverait toujours
chez nous le patriotisme le plus dévoué et le plus
désintéressé.
C'est dans l'intérieur surtout que notre action
fut particulièrement active et utile à la France et
plusieurs ministres me firent l'honneur de me
dire que j'étais l'un des meilleurs fondateurs du
Congo Français. C'était la plus belle récompense
que je pusse ambitionner; mais je ne crois pas
pensés pour cette école et quels résultats avaient
été obtenus. Il nous dit bien que des facteurs et
dactylographes sont sortis des écoles, mais il
oublie de dire que ces précieux auxiliaires vien-
nent surtout des écoles des Missions.
Malgré l'affirmation de l'article, il n'y a ni dis-
tilleries (heureusement), ni savonneries. Quant à
l'usine à caoutchouc, M. Girard doit bien savoir
qu'elle a été absolument ruinée depuis le passage
de M. de Brazza, qui avait eu la singulière idée
de dire aux Noirs qu'ils n'étaient pas obligés du
tout de travailler.
On parle d'une adduction qui fournit de l'eau
en abondance à Brazzaville (sauf toutefois à la
Mission). On oublie de dire que, bien avant l'Ad-
ministration, la Mission avait déjà installé une
adduction d'eau par le moyen d'un bélier normal
et qu'elle fournit de l'eau aux Noirs de son pla-
teau.
On parle d'animaux de basse-cour introduits
chez les indigènes, mais on oublie de dire que
c'est surtout grâce à la Mission que ce résultat a
été obtenu.
On parle d'un concasseur ,dont les produits
sont si utiles pour empierrer les routes jusqu'ici
très défectueuses. Mais on oublie de dire que le
Service des Travaux publics s'étant déclaré inca-
pable de monter ce concasseur, l'Administration
eut recours,à la Mission, qui exécuta ce travail
dans les meilleures conditions. Le concasseur
fonctionne admirablement et contribue à nous
donner des routes bien meilleures qu'autrefois.
Il faut cependant faire une exception pour les
routes qui conduisent à la Mission et qui sont
dans un état déplorable depuis que j'ai cédé la
plus grande partie de notre terrain à l'Adminis-
tration.
On parle de .grands villages indigènes, bien
alignés et installés autour de Brazzaville, et il
faut en féliciter l'Administration. Mais là encore
on oublie de dire que c'est sur nos villages chré-
tiens que M. Merlin prit modèle. Malheureuse-
ment on ne suivit pas entièrement notre méthode
qui consiste à laisser entre chaque case un espace
de 20 mètres planté de bananiers ou autres ar-
bres fruitiers. Dans les nouveaux villages de l'Ad-
ministration les cases sont trop rapprochées et
quand une case flambe elles y passent toutes les
unes après les autres.
Par ailleurs, les tournées du Gouverneur géné-
ral et les cadeaux qu'il distribue aux indigènes
les plus méritants produisent indiscutablement
4a meilleure impression. Il est seulement regret-
table que nos superbes villages chrétiens soient
toujours oubliés dans ces distributions.
Enfin, à propos du Concours agricole du
14 juillet, on oublie de signaler que chaque année
ce fut la Mission catholique qui obtint le premier
prix. Mais en 1915 on ne lui donna que 150 francs
au lieu des 300 annoncés, de sorte qu'elle eut un
sérieux déficit dont la colonie fut seule à profiter.
Puisque l'occasion se présente, permettez-moi
de signaler une grave lacunè du dernier Annuaire
de la Colonie. Autrefois, on donnait aux Missions
dans cet Annuaire une place bien modeste. Mais
enfin nous étions signalés et il n'y avait rien à
dire. On a changé tout cela et le dernier Annuaire
ne dit plus un seul mot de nous.
On aurait pu croire l'Annuaire exclusivement
réservé aux fonctionnaires et les missionnaires
exclus après la loi de séparation; mais il ne peut
en être ainsi puisque l'Annuaire donne le nom et
l'adresse de tout le monde, jusqu'à celui du der-
nier va-nu-pieds sénégalais. Pourquoi cette exclu-
sion que rien ne motivait? Croit-on faire ainsi
oublier les immenses services rendus par nous à
l'Eglise et à la France?
Il faut croire cependant que ces services ont
été appréciés en haut lieu, puisque le gouverne-
ment de la République m'a octroyé la rosette
d'officier de la Légion d'honneur et que Rome
m'a décerné récemment le titre d'archevêque.
Mais si. l'Annuaire de la Colonie a oublié les
Missions, il a eu soin de mentionner nos 3 ba-
teaux à vapeur en leur attribuant pour les besoins
de la cause un tonnage bien supérieur à celui
qu'ils ont en réalité. Mais on s'est bien gardé de
dire que ces bateaux appartenaient à ma Mission!
J'avais signalé à M. Merlin l'ostracisme dont
nous étions frappés et avec sa courtoisie habi-
tuelle le Gouverneur général m'avait promis de
rétablir les choses au prochain Annuaire. Pour
faciliter le travail à son rédacteur, je donne ci-
dessous une courte nomenclature qui sera plus
éloquente que tous les discours. Pour être bref
je groupe sous une même rubrique le personnel
et les œuvres des quatre grandes Missions de
l'Afrique Equatoriale Française :
1 Archevêque à Brazzaville ;
2 Evêques à Libreville et à Loango ;
1 Préfet apostolique à Bangui ;
4 Grandes Missions dans ces 4 chefs-lieux
importants ;
36 Autres Missions secondaires;
153 Missionnaires européens;
58 Sœurs européennes;
167 Sous-maîtres indigènes;
36 Ecoles principales;
125 Ecoles rurales;
15 Ecoles professionnelles et ouvroirs;
5275 Elèves, garçons et filles;
5 Bateaux à vapeur et à pétrole.
Ce simple tableau montre que les Missions du
Congo ont une réelle importance et qu'elles mé-
ritent mieux qu'un complet oubli. Elles ont été
intimement mêlées à la fondation de la colonie
qui recourut à elles dans certains moments diffi-
ciles, et on savait bien qu'on trouverait toujours
chez nous le patriotisme le plus dévoué et le plus
désintéressé.
C'est dans l'intérieur surtout que notre action
fut particulièrement active et utile à la France et
plusieurs ministres me firent l'honneur de me
dire que j'étais l'un des meilleurs fondateurs du
Congo Français. C'était la plus belle récompense
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