Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1916-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1916 01 janvier 1916
Description : 1916/01/01 (N1)-1916/12/31 (N12). 1916/01/01 (N1)-1916/12/31 (N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k98041485
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/11/2017
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- SOMMAIRE
- Nos 1 et 2
- N° 4
- N° 5
- N° 6
- N° 7
- Nos 8 et 9
- Nos 10 à 12
BULLETIN DU COMITÉ DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
l'existence d'un impôt minime ne pouvant être
ni une cause de destruction des arbres, ni un
obstacle au reboisement du pays. Mais, il est rap-
pelé aux commandants de Régions que le règle-
ment ne prévoit d'imposition que pour les arbres
fruitiers et seulement quand ils entrent dans la
période de production. Toutes précautions seront
prises pour que seuls les arbres produisant réel-
lement des fruits soient frappés.
D'autre part, en raison de l'intérêt que pré-
sente le reboisement, le Résident général a décidé
que des primes à la plantation seraient instituées.
B. J)roits de sortie sur les céréales. — Le Ré-
sident général a, il y a plusieurs semaines, saisi
le gouvernement d'une proposition tendant à dé-
grever de 50 0/0 les droits de sortie sur les cé-
réales. Cette mesure, en effet, à raison du principe
de l'unité douanière qui existe entre les deux
zones française et espagnole, nécessite des négo-
ciations et un accord avec l'Espagne. Le Résident
général a décidé de rappeler la question à Paris
pour en hâter la solution.
II. — Utilisation agricole des territoriaux.
Il y a dans les bataillons territoriaux venus de
France et provenant tous des régions du Midi
essentiellement agricoles, des éléments dont le
concours peut utilement contribuer au développe-
ment agricole du pays.
Des résultats pratiques ont déjà été obtenus
dans cet ordre d'idées : M. Malet, directeur de
l'Agriculture, de concert avec le Service des Ren-
seignements et du Contrôle civil, utilise dans di-
verses régions des territoriaux comme moniteurs
agricoles pour diriger les indigènes et améliorer
leurs procédés de culture : à Fez, dans le massif
du Zehroun, à Rabat et à Salé, pour la taille de
la vigne ; à Fez et à Meknès peur la taille de l'oli-
vier; à El-Hajeb et à Settat pour la constitution
de réserves de fourrages ; à Mechra-bel Ksiri,
Ben-Ahmed, El-Boroudj, Settat, aux Ouled-Saïd,
pour la tonte des moutons.
Des commandants d'unités sont également en-
trés dans la même voie. Ainsi, à Oulmès par
exemple, le commandant Pézous, commandant le
bataillon du 128e territorial, qui a séjourné pen-
dant 14 mois dans ce poste, a consacré une ving-
taine de ses hommes à apprendre aux indigènes
la culture du foin et l'utilisation de la paille qu'ils
ignoraient, arrivant ainsi à satisfaire aux besoins
de l'armée tout en apportant l'aisance dans les
tribus.
Le Résident général a décidé d'étendre cette
utilisation des territoriaux en lui donnant de nou-
velles applications. C'est ainsi qu'il est prévu
dans la région de Fez, à partir du 1er octobre
prochain et à titre d'essai, la constitution d'un
détachement de territoriaux en vue de l'exécution
de travaux d'amélioration foncière (défriche-
ments, captage de sources, aménagement de se-
ghias, etc.), sur la propriété agricole domaniale
de Ras-el-Ma.
D'autre part, nous avons mentionné plus
haut les dispositions adjoignant aux commissions
d'évaluation des récoltes sur pied pour l'applica-
tion du tertib des territoriaux agriculteurs qui,
par leurs connaissances pratiques, éviteront les
erreurs dans le travail de classement et de taxa-
tion.
III. — Chambre d'agriculture de Casablanca.
La création de cet organisme, qui a été décidée
par le Résident général, sera officiellement pu-
bliée dans peu de jours.
IV. — Création d'une section agricole
au bureau économique régional de Casablanca.
Le bureau économique régional de Casablanca
dont l'action s'est heureusement exercée jusqu'à
présent dans le sens commercial et industriel doit
s'orienter vers les questions agricoles. Il doit
constituer un organe de renseignements pour les
arrivants, d'enquête sur les besoins et les desi-
derata des colons, de documentation enfin, où les
agriculteurs pourront se rencontrer et s'instruire.
Il doit devenir la vraie « Maison du Colon ».
Son action, limitée jusqu'à présent, va pouvoir
s'étendre. L'agrandissement des locaux est en voie
de réalisation. Le Résident général a décidé, en
outre, d'adjoindre au chef du bureau économique
un spécialiste des questions agricoles et de colo-
nisation qui fera partie du personnel du bureau,
s'installera dans les mêmes locaux, disposera
d'une documentation pratique et établira une
liaison constante avec les laboratoires d'expéri-
mentation agricole qui existent déjà à Casablanca.
V. — Colonisation.
La colonisation au Maroc présente, tant à
raison de la situation foncière que des besoins
auxquels elle est appelée à répondre et que des
formes possibles de son développement, les mo-
dalités les plus variées et les plus complexes. Sur
beaucoup de points, les questions qui s'y ratta-
chent sont entrées dans la voie des réalisations.
A. Petite colonisation. — Culture maraîchère.
— Les besoins sans cesse croissants des villes en
légumes et en fruits rendent particulièrement
opportune la création de lots de culture maraî-
chère, situés le plus près possible du périmètre
urbain, sur des terrains de très bonne qualité.
Aux environs immédiats de Kénitra deux par-
celles d'une surface totale de 80 hectares sont en
cours de lotissement et comporteront 23 lots de
2 hectares 25 à 5 hectares 65, suivant leur situa-
tion. Les lots seront loués avec promesse de vente,
la vente devant intervenir dès que l'immatricula-
tion aura été prononcée. Les preneurs seront
soumis à l'obligation d'une mise en valeur immé-
diate; d'autre part, le lotissement sera réservé
aux habitants français de Kénitra justifiant de
leut installation sur un lot urbain de Kénitra. A
Fez, onze lots d'une surface moyenne de 3 hec-
tares 50, et situés à proximité de la ville, viennent
d'être loués aux enchères publiques pour une
période de six ans.
En ce qui concerne Casablanca, la direction de
l'Agriculture étudie un projet de lotissement sur
— 210 —
l'existence d'un impôt minime ne pouvant être
ni une cause de destruction des arbres, ni un
obstacle au reboisement du pays. Mais, il est rap-
pelé aux commandants de Régions que le règle-
ment ne prévoit d'imposition que pour les arbres
fruitiers et seulement quand ils entrent dans la
période de production. Toutes précautions seront
prises pour que seuls les arbres produisant réel-
lement des fruits soient frappés.
D'autre part, en raison de l'intérêt que pré-
sente le reboisement, le Résident général a décidé
que des primes à la plantation seraient instituées.
B. J)roits de sortie sur les céréales. — Le Ré-
sident général a, il y a plusieurs semaines, saisi
le gouvernement d'une proposition tendant à dé-
grever de 50 0/0 les droits de sortie sur les cé-
réales. Cette mesure, en effet, à raison du principe
de l'unité douanière qui existe entre les deux
zones française et espagnole, nécessite des négo-
ciations et un accord avec l'Espagne. Le Résident
général a décidé de rappeler la question à Paris
pour en hâter la solution.
II. — Utilisation agricole des territoriaux.
Il y a dans les bataillons territoriaux venus de
France et provenant tous des régions du Midi
essentiellement agricoles, des éléments dont le
concours peut utilement contribuer au développe-
ment agricole du pays.
Des résultats pratiques ont déjà été obtenus
dans cet ordre d'idées : M. Malet, directeur de
l'Agriculture, de concert avec le Service des Ren-
seignements et du Contrôle civil, utilise dans di-
verses régions des territoriaux comme moniteurs
agricoles pour diriger les indigènes et améliorer
leurs procédés de culture : à Fez, dans le massif
du Zehroun, à Rabat et à Salé, pour la taille de
la vigne ; à Fez et à Meknès peur la taille de l'oli-
vier; à El-Hajeb et à Settat pour la constitution
de réserves de fourrages ; à Mechra-bel Ksiri,
Ben-Ahmed, El-Boroudj, Settat, aux Ouled-Saïd,
pour la tonte des moutons.
Des commandants d'unités sont également en-
trés dans la même voie. Ainsi, à Oulmès par
exemple, le commandant Pézous, commandant le
bataillon du 128e territorial, qui a séjourné pen-
dant 14 mois dans ce poste, a consacré une ving-
taine de ses hommes à apprendre aux indigènes
la culture du foin et l'utilisation de la paille qu'ils
ignoraient, arrivant ainsi à satisfaire aux besoins
de l'armée tout en apportant l'aisance dans les
tribus.
Le Résident général a décidé d'étendre cette
utilisation des territoriaux en lui donnant de nou-
velles applications. C'est ainsi qu'il est prévu
dans la région de Fez, à partir du 1er octobre
prochain et à titre d'essai, la constitution d'un
détachement de territoriaux en vue de l'exécution
de travaux d'amélioration foncière (défriche-
ments, captage de sources, aménagement de se-
ghias, etc.), sur la propriété agricole domaniale
de Ras-el-Ma.
D'autre part, nous avons mentionné plus
haut les dispositions adjoignant aux commissions
d'évaluation des récoltes sur pied pour l'applica-
tion du tertib des territoriaux agriculteurs qui,
par leurs connaissances pratiques, éviteront les
erreurs dans le travail de classement et de taxa-
tion.
III. — Chambre d'agriculture de Casablanca.
La création de cet organisme, qui a été décidée
par le Résident général, sera officiellement pu-
bliée dans peu de jours.
IV. — Création d'une section agricole
au bureau économique régional de Casablanca.
Le bureau économique régional de Casablanca
dont l'action s'est heureusement exercée jusqu'à
présent dans le sens commercial et industriel doit
s'orienter vers les questions agricoles. Il doit
constituer un organe de renseignements pour les
arrivants, d'enquête sur les besoins et les desi-
derata des colons, de documentation enfin, où les
agriculteurs pourront se rencontrer et s'instruire.
Il doit devenir la vraie « Maison du Colon ».
Son action, limitée jusqu'à présent, va pouvoir
s'étendre. L'agrandissement des locaux est en voie
de réalisation. Le Résident général a décidé, en
outre, d'adjoindre au chef du bureau économique
un spécialiste des questions agricoles et de colo-
nisation qui fera partie du personnel du bureau,
s'installera dans les mêmes locaux, disposera
d'une documentation pratique et établira une
liaison constante avec les laboratoires d'expéri-
mentation agricole qui existent déjà à Casablanca.
V. — Colonisation.
La colonisation au Maroc présente, tant à
raison de la situation foncière que des besoins
auxquels elle est appelée à répondre et que des
formes possibles de son développement, les mo-
dalités les plus variées et les plus complexes. Sur
beaucoup de points, les questions qui s'y ratta-
chent sont entrées dans la voie des réalisations.
A. Petite colonisation. — Culture maraîchère.
— Les besoins sans cesse croissants des villes en
légumes et en fruits rendent particulièrement
opportune la création de lots de culture maraî-
chère, situés le plus près possible du périmètre
urbain, sur des terrains de très bonne qualité.
Aux environs immédiats de Kénitra deux par-
celles d'une surface totale de 80 hectares sont en
cours de lotissement et comporteront 23 lots de
2 hectares 25 à 5 hectares 65, suivant leur situa-
tion. Les lots seront loués avec promesse de vente,
la vente devant intervenir dès que l'immatricula-
tion aura été prononcée. Les preneurs seront
soumis à l'obligation d'une mise en valeur immé-
diate; d'autre part, le lotissement sera réservé
aux habitants français de Kénitra justifiant de
leut installation sur un lot urbain de Kénitra. A
Fez, onze lots d'une surface moyenne de 3 hec-
tares 50, et situés à proximité de la ville, viennent
d'être loués aux enchères publiques pour une
période de six ans.
En ce qui concerne Casablanca, la direction de
l'Agriculture étudie un projet de lotissement sur
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