Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1916-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1916 01 janvier 1916
Description : 1916/01/01 (N1)-1916/12/31 (N12). 1916/01/01 (N1)-1916/12/31 (N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k98041485
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/11/2017
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- SOMMAIRE
- Nos 1 et 2
- N° 4
- N° 5
- N° 6
- N° 7
- Nos 8 et 9
- Nos 10 à 12
BULLETIN DU COMITÉ DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
cations devenues plus faciles avec la côte permet-
tront à chacun de se ravitailler à sa guise et à
l'administration de suppléer aux ressources locales
actuellement fort maigres par des envois de la
Métropole. Dans ces conditions, le séjour au terri-
toire ne sera nullement pénible et l'Européen
appelé à y servir devra pouvoir sans fatigue ac-
complir sa période réglementaire.
L'indigène de son côté doit lutter contre les
atteintes du paludisme, certainement fréquent au-
dessous du 13a parallèle. Il n'est pas rare de cons-
tater particulièrement chez les jeunes sujets de
grosses rates dont l'hypertrophie est due à Pin-
toxication palustre; chez les adultes, en plus des
manifestations aiguës de la même endémie, on
rencontre particulièrement des formes larvées
dont le diagnostic s'impose par les résultats du
traitement spécifique. Les races du Nord vivant
dans des régions dépourvues de moustiques se
montrent d'une extrême sensibilité à l'égard du
paludisme dès qu'elles descendent vers le Sud.
La dysenterie, la diarrhée, les affections pul-
monaires sont également très fréquentes chez
l'indigène; le manque complet d'hygiène, l'in-
souciance du Noir dans le choix de ses aliments
et en particulier de son eau de boisson, le manque
de vêtement et souvent de toute habitation sont
les principales causes qu'il faut voir dans l'ori-
gine de ces maladies qui déciment la population
adulte et infantile.
La variole a produit dans le pays de gros ravages,
mais il semble que, depuis un certain nombre
d'années, on n'ait pas vu éclater de grosses épidé-
mies. Dès l'occupation du territoire, de nom-
breuses inoculations ont été faites; la pratique de
la variolisation connue et pratiquée chez les
indigènes depuis fort longtemps a beaucoup con-
tribué à leur faire accepter nos procédés d'immu-
nisation.
La bilharziose est rare et ne se rencontre guère
que dans l'Est du territoire, dans le Ouadaï et
vers les frontières du Darfour.
La lèpre existe un peu partout : les cas sont
également plus nombreux dans les circonscrip-
tions de l'Est.
Telles sont les principales endémies contre
lesquelles l'indigène doit lutter et contre, les-
quelles l'œuvre d'assistance encore en formation
dans le territoire lui apportera également son
aide.
On ne peut citer la trypanosomiase comme une
affection endémique du territoire; si des cas ont
été constatés et se présentent encore de temps en
temps aux consultations, il a toujours été possible
de retrouver l'origine de la maladie dont les
germes avaient été contractés dans les régions au
Sud et au Sud-Ouest du territoire. Il semble bien
prouvé par les recherches faites dans des régions
douteuses, comme certains centres du Moyen-
Logone et du Moyen-Chari que, normalement, il
n'existe pas dans ces contrées de glossina pal-
palis, les seules en somme capables de trans-
mettre la maladie à l'homme.
A côté de ces affections endémiques, il faut
signaler comme facteurs très importants de mor-
bidité chez les indigènes la syphilis et les affec-
tions oculaires.
La syphilis est extrêmement répandue dans
tout le territoire : on la rencontre sous toutes ses
formes et à tous les âges de la vie : la syphilis
héréditaire est très commune, et nul doute qu'il
faille chercher là une cause sérieuse de la mor-
talité infantile, sans tenir compte des nombreux
avortements que détermine cette affection chez
les femmes enceintes. Il y a de ce côté un gros
effort à faire; l'indigène atteint de cette affection
vient volontiers se faire soigner et manifeste la
plus grande confiance en notre thérapeutique ;
mais une fois ses accidents guéris, il se croit[défi-
nitivement débarrassé et tant que nous ne possé-
derons pas un médicament guérissant et stérili-
sant l'organisme d'une façon radicale et défini-
tive, il sera difficile d'obtenir d'un Noir de venir
régulièrement faire une cure au dispensaire.
Les affections oculaires sont également très
répandues et l'indigène vient volontiers deman-
der l'avis et les médicaments des médecins.
Fonctionnement du service. — Tous les mé-
decins en service au territoire ont contribué,
quelle que soit leur affectation budgétaire, au
service d'assistance et à l'exécution du service
médical dans les corps de troupe.
Quatre postes médicaux ont fonctionné d'une
façon à peu près permanente : Fort-Lamy,
Abéché, Mao ou Moussoro pour le Kanem et Fort-
Archambault.
Fort-Lamy et Fort-Archambault, destinés à
devenir des centres de formation sanitaire locale,
ont vu commencer les constructions d'ambulance
dont la nécessité et l'importance s'expliquent
facilement : Fort-Lamy, chef-lieu du territoire,
comprenant une population de 100 Européens
environ, lieu de passage de presque tous les Euro-
péens en service au territoire, aura constamment
de deux à trois malades hospitalisés; Fort-Ar-
chambault, à l'entrée du territoire, verra passer
tout le personnel destiné au Tchad ou rapatrié et
offrira à ces passagers fatigués ou malades un
lieu de repos et des secours médicaux.
Le fonctionnement d'une ambulance du service
général à Abéché et le fonctionnement de trois
infirmeries régimentaires à Mao, Ati et Goz-Beida
pourront assurer à tout le personnel disséminé
dans le territoire des soins relativement rapides
aussi bien dans leur poste que dans leurs divers
déplacements. Ces régions sont incontestable-
ment les plus importantes au point de vue des
soins médicaux aux Européens; il est indispen-
sable de les pourvoir des ressources nécessaires
avant de songer aux indigènes; aussi, le nombre
des médecins en service au territoire n'a pas
permis d'affecter au poste de Massenya le médecin
prévu pour le chef-lieu de la circonscription du
Baguirmi.
Assistance médicale indigène. — Ces disposi-
tions ont néanmoins permis le développement
— 14,0 —
cations devenues plus faciles avec la côte permet-
tront à chacun de se ravitailler à sa guise et à
l'administration de suppléer aux ressources locales
actuellement fort maigres par des envois de la
Métropole. Dans ces conditions, le séjour au terri-
toire ne sera nullement pénible et l'Européen
appelé à y servir devra pouvoir sans fatigue ac-
complir sa période réglementaire.
L'indigène de son côté doit lutter contre les
atteintes du paludisme, certainement fréquent au-
dessous du 13a parallèle. Il n'est pas rare de cons-
tater particulièrement chez les jeunes sujets de
grosses rates dont l'hypertrophie est due à Pin-
toxication palustre; chez les adultes, en plus des
manifestations aiguës de la même endémie, on
rencontre particulièrement des formes larvées
dont le diagnostic s'impose par les résultats du
traitement spécifique. Les races du Nord vivant
dans des régions dépourvues de moustiques se
montrent d'une extrême sensibilité à l'égard du
paludisme dès qu'elles descendent vers le Sud.
La dysenterie, la diarrhée, les affections pul-
monaires sont également très fréquentes chez
l'indigène; le manque complet d'hygiène, l'in-
souciance du Noir dans le choix de ses aliments
et en particulier de son eau de boisson, le manque
de vêtement et souvent de toute habitation sont
les principales causes qu'il faut voir dans l'ori-
gine de ces maladies qui déciment la population
adulte et infantile.
La variole a produit dans le pays de gros ravages,
mais il semble que, depuis un certain nombre
d'années, on n'ait pas vu éclater de grosses épidé-
mies. Dès l'occupation du territoire, de nom-
breuses inoculations ont été faites; la pratique de
la variolisation connue et pratiquée chez les
indigènes depuis fort longtemps a beaucoup con-
tribué à leur faire accepter nos procédés d'immu-
nisation.
La bilharziose est rare et ne se rencontre guère
que dans l'Est du territoire, dans le Ouadaï et
vers les frontières du Darfour.
La lèpre existe un peu partout : les cas sont
également plus nombreux dans les circonscrip-
tions de l'Est.
Telles sont les principales endémies contre
lesquelles l'indigène doit lutter et contre, les-
quelles l'œuvre d'assistance encore en formation
dans le territoire lui apportera également son
aide.
On ne peut citer la trypanosomiase comme une
affection endémique du territoire; si des cas ont
été constatés et se présentent encore de temps en
temps aux consultations, il a toujours été possible
de retrouver l'origine de la maladie dont les
germes avaient été contractés dans les régions au
Sud et au Sud-Ouest du territoire. Il semble bien
prouvé par les recherches faites dans des régions
douteuses, comme certains centres du Moyen-
Logone et du Moyen-Chari que, normalement, il
n'existe pas dans ces contrées de glossina pal-
palis, les seules en somme capables de trans-
mettre la maladie à l'homme.
A côté de ces affections endémiques, il faut
signaler comme facteurs très importants de mor-
bidité chez les indigènes la syphilis et les affec-
tions oculaires.
La syphilis est extrêmement répandue dans
tout le territoire : on la rencontre sous toutes ses
formes et à tous les âges de la vie : la syphilis
héréditaire est très commune, et nul doute qu'il
faille chercher là une cause sérieuse de la mor-
talité infantile, sans tenir compte des nombreux
avortements que détermine cette affection chez
les femmes enceintes. Il y a de ce côté un gros
effort à faire; l'indigène atteint de cette affection
vient volontiers se faire soigner et manifeste la
plus grande confiance en notre thérapeutique ;
mais une fois ses accidents guéris, il se croit[défi-
nitivement débarrassé et tant que nous ne possé-
derons pas un médicament guérissant et stérili-
sant l'organisme d'une façon radicale et défini-
tive, il sera difficile d'obtenir d'un Noir de venir
régulièrement faire une cure au dispensaire.
Les affections oculaires sont également très
répandues et l'indigène vient volontiers deman-
der l'avis et les médicaments des médecins.
Fonctionnement du service. — Tous les mé-
decins en service au territoire ont contribué,
quelle que soit leur affectation budgétaire, au
service d'assistance et à l'exécution du service
médical dans les corps de troupe.
Quatre postes médicaux ont fonctionné d'une
façon à peu près permanente : Fort-Lamy,
Abéché, Mao ou Moussoro pour le Kanem et Fort-
Archambault.
Fort-Lamy et Fort-Archambault, destinés à
devenir des centres de formation sanitaire locale,
ont vu commencer les constructions d'ambulance
dont la nécessité et l'importance s'expliquent
facilement : Fort-Lamy, chef-lieu du territoire,
comprenant une population de 100 Européens
environ, lieu de passage de presque tous les Euro-
péens en service au territoire, aura constamment
de deux à trois malades hospitalisés; Fort-Ar-
chambault, à l'entrée du territoire, verra passer
tout le personnel destiné au Tchad ou rapatrié et
offrira à ces passagers fatigués ou malades un
lieu de repos et des secours médicaux.
Le fonctionnement d'une ambulance du service
général à Abéché et le fonctionnement de trois
infirmeries régimentaires à Mao, Ati et Goz-Beida
pourront assurer à tout le personnel disséminé
dans le territoire des soins relativement rapides
aussi bien dans leur poste que dans leurs divers
déplacements. Ces régions sont incontestable-
ment les plus importantes au point de vue des
soins médicaux aux Européens; il est indispen-
sable de les pourvoir des ressources nécessaires
avant de songer aux indigènes; aussi, le nombre
des médecins en service au territoire n'a pas
permis d'affecter au poste de Massenya le médecin
prévu pour le chef-lieu de la circonscription du
Baguirmi.
Assistance médicale indigène. — Ces disposi-
tions ont néanmoins permis le développement
— 14,0 —
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