Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1918-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1918 01 janvier 1918
Description : 1918/01/01 (N1,A28)-1918/12/31 (N12,A28). 1918/01/01 (N1,A28)-1918/12/31 (N12,A28).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9789150r
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/08/2017
98 BULLETIN DU COMITÉ
très accentuées; le caractère économique des trois régions
diffère considérablement. Les produits semi-tropicaux, tels
que le maïs, le café, le coton, le mil, peuvent être culti-
vés très largement sur le plateau, tandis que les produits
tropicaux proprement dits— riz, caoutchouc, sisol, coprah
— conviennent aux Ideux régions basses.
Tout le long des montagnes qui marquent le rebord
occidental du haut plateau, yous remarquerez une chaîne
de lacs, depuis le Nyassa au Sud jusqu'au lac Albert au
Nord, en passant par le Tanganyika et par le Kivou. Dans
les temps préhistoriques, quelque convulsion de la nature
a fracturé le continent africain le long de son épine dor-
sale et a formé le système de lacs que nous voyons à pré-
sent. Sur le plateau on rencontre une autre ligne de frac-
ture, depuis l'Afrique Orientale Portugaise au Sud jusqu'à
l'Afrique Orientale Anglaise au Nord le long de la vallée du
Grand Rift, qui avee ses ntagnitiques escarpements et ses
paysages saisissants se prolonge par le lac Rodolph jus-
qu'à la mer Rouge et même au delà jusqu'à la mer Morte
et à la vallée du Jourdain. De grands volcans, aujourd'hui
éteints ponr la plupart, mais dont quelques-uns cependant,
au Nord du lac Kivou, sont encore en activité, sont une
des caractéristiques du pays, d'origine plus récénte
encore.
Dans diverses parties de l'Afrique orientale les cratères
de ces volcans éteints sont remplis d'eau et forment de pe-
tits lacs souvent d'une incomparable beauté. Je n'oublierai
jamais ma première vision du lac Chala sur les flancs du
Kilimandjaro, quand au haut d'une montagne le regard
plonge sur un lac de cinq à six milles carrés d'étendue, du
bleu le plus admirable et qu'entoure la muraille presque
perpendiculaire constituée sur 100 à 120 mètres de haut
par le rebord du cratère. Comme le disait un Boer près de
moi, ça aurait valu la peine de venir du Transvaal rien
que pour voir ce spectacle.
Si j'ai fait allusion à ces lacs et aux montagnes qui les
longent, c'est parce que les unes et les autres formaient la
frontière de l'Afrique Orientale Allemande, et formaient au
point de vue défensif une magnifique frontière, si forte à la
vérité que les troupes belges, venues du Congo, ne purent
pas envahir le territoire ennemi par l'Ouest et durent en
majeure partie se rabattre au Nord-Est en contournant la
région volcanique et atteindre l'Ouganda dans le voisinage
de Mbarara avant de pouvoir se diriger vers le Sud. Une
fois rendues, elles firent leur besogne remarquablement
bien, avec leur « cran » accoutumé.
Aussitôt que cette colonne du Nord eut atteint Kigali, le
chef-lieu de la haute province de Rouanda, les troupes
allemandes se retirèrent du voisinage du lac Kivou et le
reste de l'armée belge put avancer de l'Ouest à travers les
montagnes. Simultanément et en coordination avec les
Belges, de fortes colonnes anglaises se dirigeaient vers le
Sud, à l'Ouest du lac Victoria Nyanza. Dès que nous eûmes
atteint les rivages méridionaux du lac un nouveau mouve-
ment concerté fut entrepris par les colonnes anglaises et
Belges en partant à la fois du Victoria Nyanza et du Tanga-
nyika. Entre temps sur le dernier de ces lacs des hydravions
bombardaient et détruisaient les navires armés par les Al-
lemands tandis qu'Oujiji, sur la rive orientale, était occupée.
Ce mouvement ne s'arrêta que lorsque Tabora et le chemin
de fer central eurent été occupés au début de sep-
tembre 1916.
En même temps, une grande opération était entreprise
parle Sud, par le général Northey qui s'avança d'une ligne
comprise entre les lacs Tanganyika etNyassa à travers les
montagnes qui flanquent à l'Ouest le grand plateau. C'est
une région très accidentée, mais le général franchit la mon-
tagne, et poussant au Nord, prit Bismarckburg, Neu Lan-
genburg et ensuite Iringa où il fit sa jonction avec le gros
de nos forces. Ces mouvements, exécutés avec une grande
habileté et avec une grande énergie malgré des difficultés
physiques considérables, n'étaient toutefois qu'accessoires
par rapport à l'attaque principale, laquelle devait partir
du Nord-Est, dans le voisinage du Kilimandjaro, comme
je vais l'indiquer. Voilà pour la marche par la frontière
ouest.
La frontière méridionale entre l'Afrique Orientale Alle-
mande et l'Afrique Orientale Portugaise était formée par
la rivière Rovouma qui, venant du haut plateau et des mon-
tagnes à l'Est du Nyassa, est un des grands fleuves africains.
Sauf dans son cours supérieur, près du lac Nyassa, elle
n'est pas guéable et elle constitue ainsi une admirable
ligne stratégique. Comme toutefois le Portugal n'entra en
guerre que plus tard, alors que nous avions déjà occupé la
plus grande partie de la colonie allemande, ce fleuve n'ac-
quit réellement d'importance stratégique que vers la fin de
la campagne et dans un sens qui nous fut défavorahle,
comme le général van De venter l'apprit à ses dépens. Après
q te ce qui restait des forces allemandes indigènes eut été
chassé au delà de la Rovouma au commencement de dé-
cembre dernier, nos troupes s'aperçurent que c'était une
tâche difficile que de poursuivre rapidement l'ennemi au
delà du fleuve. Toutefois nous opérons en ce moment contre
les bandes entre lesquelles les forces ennemies se sont dis-
loquées, non seulement de la Rovouma, mais aussi de Port-
Amélia sur la côte et de la partie méridionale du lac Nyassa,
et si jamais quelqu'une de ces bandes cherche à rentrer
sur le territoire occupé par nous de leur ancienne colonie
elles s'apercevront que la Rovouma est une barrière très
sérieuse. Il est au reste possible que l'attraction qu'exerçait
sur ces troupes l'Afrique Orientale Allemande ait diminué
après deux années de guerre ininterrompue, et qu'elles
préfèrent l'atmosphère plus pacifique de l'Afrique Orientale
Portugaise. Dans ce cas l'espace dans lequel elles peuvent
se mouvoir, s'il est long, n'est pas bien large, car la colonie
portugaise s'étend en une bande étroite le long de la côte
orientale jusqu'à la base de Delagoa, sur près de 2.000
milles (3.200 kilomètres). Le général von Lettow a ainsi
l'occasion de devenir un grand voyageur africain et il pourra
en des temps meilleurs faire avec autorité une confé-
rence devant la Société royale de géographie de Berlin !
La frontière orientale de la colonie est formée par le lit-
toral de l'océan Indien sur une longueur de près de 500
milles (800 kilomètres) ; il s'y rencontre quelques très beaux
ports ; dès la déclaration de guerre elle était sous la domi-
nation de notre marine. La marine royale a joué un rôle
très actif dans nos campagnes d'Afrique. L'un desépisodes
les plus passionnants de la guerre est la chasse au Kônigs-
berg, dont on avait perdu la trace après qu'il eut détruit le
Pegasus et commis bien des méfaits dans l'océan Indien et
qui, découvert dans un méandre du fleuve Roufiji où il se
cachait, fut en fin de compte détruit par des hydravions et
des monitors au fond de son repaire. Mais bien que détruit
le Königsberg réussit tout de même à faire entendre sa voix
dans le pays, car ses dix gros canons de marine, traînés
par des équipes de 400 indigènes chacun, suivirent les ar-
mées ennemies dans toutes les directions et, avec quelques
autres canons de marine et quelques howitzers introduits
en contrebande, ils assurèrent dans bien des rencontres à
l'ennemi une supériorité marquée en artillerie lourde (1).
Mais je n'insiste pas sur ces détails qui n'ont pas de ca-
ractère géographique. Quoique nous fussions les maîtres
sur mer, il ne parut pas opportun, au point de vue militaire,
d'envahir le pays par la mer et ce, en partie à cause de la
difficulté du débarquement, en partie à cause du climat
trop chaud et de l'insalubrité de la région côtière, très ma-
récageuse à laquelle j'ai fait allusion et où une armée d'in-
vasion eût risqué de fondre parla malaria, en partie aussi
par suite de la difficulté qu'offrent toujours, sous le rapport
de la coordination des mouvements, les opérations combi-
nées de terre et de mer. Après le sérieux échec que nous
avions subi au début de la guerre à Tanga, où nous
éprouvâmes le seul revers sanglant et un peu sérieux de
toute la campagne, toutes opérations sur le littoral furent ou
évitées ou engagées sur une petite échelle et dans des con-
ditions qui en faisaient des opérations accessoires de l'a-
vance vers l'intérieur. Nous pouvons par suite affirmer
que, sans la prédominance de la marine britannique, la
frontière orientale, autrement dit le littoral, constituait
également une formidable barrière contre une invasion.
Restait donc la frontière du Nord. Au point de vue stra-
tégique c'était la plus difficile de toutes. Elle passait au
Nord du Kilimandjaro, à l'Ouest duquel est une zone dé-
sertique car la montagne est si élevée qu'elle intercepte
les nuages et que toute la pluie tombe sur sa face est, la
face Ouest n'en recevant pas. A l'Ouest de cette bande dé-
sertique et du Kilimandjaro la colonne était protégée par
(1) Les cavons du Königsberg étaient du calibre de 10 centi-
mètres (note du trad.)
très accentuées; le caractère économique des trois régions
diffère considérablement. Les produits semi-tropicaux, tels
que le maïs, le café, le coton, le mil, peuvent être culti-
vés très largement sur le plateau, tandis que les produits
tropicaux proprement dits— riz, caoutchouc, sisol, coprah
— conviennent aux Ideux régions basses.
Tout le long des montagnes qui marquent le rebord
occidental du haut plateau, yous remarquerez une chaîne
de lacs, depuis le Nyassa au Sud jusqu'au lac Albert au
Nord, en passant par le Tanganyika et par le Kivou. Dans
les temps préhistoriques, quelque convulsion de la nature
a fracturé le continent africain le long de son épine dor-
sale et a formé le système de lacs que nous voyons à pré-
sent. Sur le plateau on rencontre une autre ligne de frac-
ture, depuis l'Afrique Orientale Portugaise au Sud jusqu'à
l'Afrique Orientale Anglaise au Nord le long de la vallée du
Grand Rift, qui avee ses ntagnitiques escarpements et ses
paysages saisissants se prolonge par le lac Rodolph jus-
qu'à la mer Rouge et même au delà jusqu'à la mer Morte
et à la vallée du Jourdain. De grands volcans, aujourd'hui
éteints ponr la plupart, mais dont quelques-uns cependant,
au Nord du lac Kivou, sont encore en activité, sont une
des caractéristiques du pays, d'origine plus récénte
encore.
Dans diverses parties de l'Afrique orientale les cratères
de ces volcans éteints sont remplis d'eau et forment de pe-
tits lacs souvent d'une incomparable beauté. Je n'oublierai
jamais ma première vision du lac Chala sur les flancs du
Kilimandjaro, quand au haut d'une montagne le regard
plonge sur un lac de cinq à six milles carrés d'étendue, du
bleu le plus admirable et qu'entoure la muraille presque
perpendiculaire constituée sur 100 à 120 mètres de haut
par le rebord du cratère. Comme le disait un Boer près de
moi, ça aurait valu la peine de venir du Transvaal rien
que pour voir ce spectacle.
Si j'ai fait allusion à ces lacs et aux montagnes qui les
longent, c'est parce que les unes et les autres formaient la
frontière de l'Afrique Orientale Allemande, et formaient au
point de vue défensif une magnifique frontière, si forte à la
vérité que les troupes belges, venues du Congo, ne purent
pas envahir le territoire ennemi par l'Ouest et durent en
majeure partie se rabattre au Nord-Est en contournant la
région volcanique et atteindre l'Ouganda dans le voisinage
de Mbarara avant de pouvoir se diriger vers le Sud. Une
fois rendues, elles firent leur besogne remarquablement
bien, avec leur « cran » accoutumé.
Aussitôt que cette colonne du Nord eut atteint Kigali, le
chef-lieu de la haute province de Rouanda, les troupes
allemandes se retirèrent du voisinage du lac Kivou et le
reste de l'armée belge put avancer de l'Ouest à travers les
montagnes. Simultanément et en coordination avec les
Belges, de fortes colonnes anglaises se dirigeaient vers le
Sud, à l'Ouest du lac Victoria Nyanza. Dès que nous eûmes
atteint les rivages méridionaux du lac un nouveau mouve-
ment concerté fut entrepris par les colonnes anglaises et
Belges en partant à la fois du Victoria Nyanza et du Tanga-
nyika. Entre temps sur le dernier de ces lacs des hydravions
bombardaient et détruisaient les navires armés par les Al-
lemands tandis qu'Oujiji, sur la rive orientale, était occupée.
Ce mouvement ne s'arrêta que lorsque Tabora et le chemin
de fer central eurent été occupés au début de sep-
tembre 1916.
En même temps, une grande opération était entreprise
parle Sud, par le général Northey qui s'avança d'une ligne
comprise entre les lacs Tanganyika etNyassa à travers les
montagnes qui flanquent à l'Ouest le grand plateau. C'est
une région très accidentée, mais le général franchit la mon-
tagne, et poussant au Nord, prit Bismarckburg, Neu Lan-
genburg et ensuite Iringa où il fit sa jonction avec le gros
de nos forces. Ces mouvements, exécutés avec une grande
habileté et avec une grande énergie malgré des difficultés
physiques considérables, n'étaient toutefois qu'accessoires
par rapport à l'attaque principale, laquelle devait partir
du Nord-Est, dans le voisinage du Kilimandjaro, comme
je vais l'indiquer. Voilà pour la marche par la frontière
ouest.
La frontière méridionale entre l'Afrique Orientale Alle-
mande et l'Afrique Orientale Portugaise était formée par
la rivière Rovouma qui, venant du haut plateau et des mon-
tagnes à l'Est du Nyassa, est un des grands fleuves africains.
Sauf dans son cours supérieur, près du lac Nyassa, elle
n'est pas guéable et elle constitue ainsi une admirable
ligne stratégique. Comme toutefois le Portugal n'entra en
guerre que plus tard, alors que nous avions déjà occupé la
plus grande partie de la colonie allemande, ce fleuve n'ac-
quit réellement d'importance stratégique que vers la fin de
la campagne et dans un sens qui nous fut défavorahle,
comme le général van De venter l'apprit à ses dépens. Après
q te ce qui restait des forces allemandes indigènes eut été
chassé au delà de la Rovouma au commencement de dé-
cembre dernier, nos troupes s'aperçurent que c'était une
tâche difficile que de poursuivre rapidement l'ennemi au
delà du fleuve. Toutefois nous opérons en ce moment contre
les bandes entre lesquelles les forces ennemies se sont dis-
loquées, non seulement de la Rovouma, mais aussi de Port-
Amélia sur la côte et de la partie méridionale du lac Nyassa,
et si jamais quelqu'une de ces bandes cherche à rentrer
sur le territoire occupé par nous de leur ancienne colonie
elles s'apercevront que la Rovouma est une barrière très
sérieuse. Il est au reste possible que l'attraction qu'exerçait
sur ces troupes l'Afrique Orientale Allemande ait diminué
après deux années de guerre ininterrompue, et qu'elles
préfèrent l'atmosphère plus pacifique de l'Afrique Orientale
Portugaise. Dans ce cas l'espace dans lequel elles peuvent
se mouvoir, s'il est long, n'est pas bien large, car la colonie
portugaise s'étend en une bande étroite le long de la côte
orientale jusqu'à la base de Delagoa, sur près de 2.000
milles (3.200 kilomètres). Le général von Lettow a ainsi
l'occasion de devenir un grand voyageur africain et il pourra
en des temps meilleurs faire avec autorité une confé-
rence devant la Société royale de géographie de Berlin !
La frontière orientale de la colonie est formée par le lit-
toral de l'océan Indien sur une longueur de près de 500
milles (800 kilomètres) ; il s'y rencontre quelques très beaux
ports ; dès la déclaration de guerre elle était sous la domi-
nation de notre marine. La marine royale a joué un rôle
très actif dans nos campagnes d'Afrique. L'un desépisodes
les plus passionnants de la guerre est la chasse au Kônigs-
berg, dont on avait perdu la trace après qu'il eut détruit le
Pegasus et commis bien des méfaits dans l'océan Indien et
qui, découvert dans un méandre du fleuve Roufiji où il se
cachait, fut en fin de compte détruit par des hydravions et
des monitors au fond de son repaire. Mais bien que détruit
le Königsberg réussit tout de même à faire entendre sa voix
dans le pays, car ses dix gros canons de marine, traînés
par des équipes de 400 indigènes chacun, suivirent les ar-
mées ennemies dans toutes les directions et, avec quelques
autres canons de marine et quelques howitzers introduits
en contrebande, ils assurèrent dans bien des rencontres à
l'ennemi une supériorité marquée en artillerie lourde (1).
Mais je n'insiste pas sur ces détails qui n'ont pas de ca-
ractère géographique. Quoique nous fussions les maîtres
sur mer, il ne parut pas opportun, au point de vue militaire,
d'envahir le pays par la mer et ce, en partie à cause de la
difficulté du débarquement, en partie à cause du climat
trop chaud et de l'insalubrité de la région côtière, très ma-
récageuse à laquelle j'ai fait allusion et où une armée d'in-
vasion eût risqué de fondre parla malaria, en partie aussi
par suite de la difficulté qu'offrent toujours, sous le rapport
de la coordination des mouvements, les opérations combi-
nées de terre et de mer. Après le sérieux échec que nous
avions subi au début de la guerre à Tanga, où nous
éprouvâmes le seul revers sanglant et un peu sérieux de
toute la campagne, toutes opérations sur le littoral furent ou
évitées ou engagées sur une petite échelle et dans des con-
ditions qui en faisaient des opérations accessoires de l'a-
vance vers l'intérieur. Nous pouvons par suite affirmer
que, sans la prédominance de la marine britannique, la
frontière orientale, autrement dit le littoral, constituait
également une formidable barrière contre une invasion.
Restait donc la frontière du Nord. Au point de vue stra-
tégique c'était la plus difficile de toutes. Elle passait au
Nord du Kilimandjaro, à l'Ouest duquel est une zone dé-
sertique car la montagne est si élevée qu'elle intercepte
les nuages et que toute la pluie tombe sur sa face est, la
face Ouest n'en recevant pas. A l'Ouest de cette bande dé-
sertique et du Kilimandjaro la colonne était protégée par
(1) Les cavons du Königsberg étaient du calibre de 10 centi-
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