Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1919-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1919 01 janvier 1919
Description : 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12). 1919/01/01 (N1)-1919/12/31 (N12).
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k98041559
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
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- SOMMAIRE
- Nos 1 et 2
- Nos 3 et 4
- Nos 5 et 6
- .......... Page(s) .......... 107
- .......... Page(s) .......... 111
- Nos 7 et 8
- Nos 9 et 10
- BULLETIN DO COMITÉ DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
J'ai le grand honneur et le suprême bonheur de vous
exprimer le saint respect de toutes mes campagnes.
Le sang sublime, versé par vous, resserre les liens qui
toujours nous attachaient à la France.
Merci encore à vous, glorieux survivants, ainsi qu'aux
héros morts pour la sainte cause.
Amis si chers à nos cœurs, soyez les bienvenus!
Le .le, décembre, l'ancienne frontière est fran-
chie à son tour et le bataillon s'avance, traversant
Einos, Hombourg, Gerbardbrun, Hachdpeyer,
Bas-Durkheim, Bobenheim.
Les Malgaches sont l'objet d'une grande curio-
sité et de l'étonnement général de la part de la
population accourue en foule de toutes parts pour
les voir, superbes dans leur tenue de combattants,
impeccables dans leur allure. A plusieurs reprises
ils reçoivent les chaleureuses félicitations du
général Daugan, commandant la divisioa maro-
caine, et du colonel Bouchez, commandant la
lre brigade, devant lesquels ils défilent.
Le Rhin est atteint le 8, et le bataillon prend
ses-c -intonnernents à Bobenheim et à Roxheim, à
4 kilomètres au Sud de Worms, dernière étape de
cette marche victorieuse qui vient de mourir au
bord dit grand fleuve.
Le 1er janvier 1919, le 12" bataillon de chas-
seurs malgaches avait vécu, et prenait à cette
date le nom de 1er régiment de chasseurs mal-
gaches, à 3 bataillons.
Le Il mars 1919, devant tout le régiment, face
au Rhin son drapeau lui estremis solennellement,
à Ludwigshafen-, par le général Gérard, comman-
dant la Se armée. Tous les corps de la division
marocaine sont représentés à cette cérémonie.
Poésie de deux Chasseurs Malgaches,
honneur au 12, bataillon de Chasseurs Malgaches.
Oh ! sol natal, sol sacré que l'adofe,
Là où se sont écoulées mes jeunes années ;
Ma pensée, emportee par les ailes de l'aurore,
Te salue pour fêter tes douces matinées !
Si, parfois, loin de toi mon cœur implore.
Sous le poids de celle lourde tâche
Dont certainement il ne faut encore;
Sous aucun prétexte, que je lâche,
Ne sois 'sourd à mes appels lointains,
Et accorde^moi tes soulagements divins.
Pendant les heures angoissantes des combats,
Où la mort, hideuse, guette sa proie,
A travers ces grands tourbillons et fracas,
Frémissante, ton Image, je la vois,
Tu m'encourages et, rien qu'à ta voix,
Bravement, j'avance vers le trépas,
Tes enfants, simples, vaillants et beaux,
Malgré les rudes épreuves inaccoutumées,
Ont su, et pour toi, se conduire en héros,
En cueillant les plus nobles renommées,
Leurs g oires sont les tiennes : Chatelet!
Sombre bois où s'éternise la jeune vaillance,
Encore obscure et sans reflet,
Barrant la route par sa résistance,
Aux hordes barbares, immondes, menaçantes,
Qui, croyant en leurs formidables obusiers,
Veulent bouleverser l'humanité chancelante,
Quand, soudain, un cri s'élève : Dommiers!
Maintenant en avant, c'est la revanche !
Et lei armées du Kaiser, à leur tour, culbutées
Terrifiées par une soudaine avalanche
S'enfuient à travers les plaines martelées !
Par leur volonté inflexible et ferme
Rien ne résiste à leur superbe élan
Et on les voit poursuivant à terme
Leurs exploits de Terny-Sorny à Allemant.
Sous leur poussée aiguë, l'ennemi en déroute,
Effacé, ee rend, préférant sans doute,
Echapper à la mort que l'accepter
Pour son honneur et pour sa dignité !
Fiers, tes enfants, pour la noble cause,
Ont donné leur sang. Ils sont dignes de toi,
Car, bradant les balles et les mitrailles,
Les obus, la soif, la faim et le froid,
Au milieu des cohues infernales des batailles
Debout encore, électrisés par la sublime pensée,
Que par leurs efforts, ton nom soit éternisé,
Ils s'avancent, brisant la résistance acharnée
D'un ennemi plein de rage et de haine
Qui, contre le monde entier, a dérhainé
La plus horrible des massacres humaines.
Rien ne tes arrête. Passant monts et vallons,
Sans vivres, sans repos, sans sommeil.
Sans abri, n'ayant d'autres amis que leurs canons,
Et au cœur l'espoir toujours en éveil,
Ils marchent vers le chemin de la Victoire,
Pareils aux vieux « Grognards de l'Histoire ».
Oui, si moindre qu'ils étaient tes enfants dans la guerre,
Gloire à ton ioiii, à ton nom éternel!
Barrant la route aux Allemands, sans peur, naguère
Bravant, tout danger : Gloire au nom immortel!
Et vous les morts qui dorment loin de l'Ile d'outre-mer,
Chapeau cas, je vous salue !
La France reconnaissante pour vos parents à ce chagrin amer
Pense à tous points de vue !
Aux bords du, Rhin le 8 avril 1919.
E. Rakotovao
(C. M. I.)
A. ANDRIAMORAZAFY
(C. H. R.)
V. - L'ARTILLERIE
DE LA DIVISION MAROCAINE
Le 23 août 1914, la Division Marocaine rassem-
blée au voisinage de la frontière belge, à quel-
ques kilomètres au Nord de Mézières, disposait
comme artillerie divisionnaire de cinq batteries
de 75, toutes venues du Maroc dès le début de la
mobilisation et commandées par le lieutenant-
colonel Ducros : le groupe métropolitain à trois
batteries, sous les ordres du chef d'escadron
Turpin; un groupe de deux batteries du 38 régi-
ment d'artillerie coloniale sous les ordres -du chef
d'escadrons Martin. Bien peu d'unités pour appuyer
l'intanterie d'une division appelée à frapper dur
et souvent, mais unités prêtes et expérimentées,
commandées par des chefs exercés aux tirs de
guerre, servies par des hommes entraînés par les
dures colonnes et les combats du Maroc, con-
duites par des chevaux éprouvés aux longues
marches et aux manœuvres les plus difficiles!
Aussi, pendant les combats qui précèdent les
journées de la Marne, l'infanterie pouvait comp-
ter sur un appui non seulement efficace, mais
soutenu, parfois jusqu'à l'instant critique du
repli des arrière-gardes, comme devant Alin-
court et Coizard où les batteries quittaient leurs
- 104 —
J'ai le grand honneur et le suprême bonheur de vous
exprimer le saint respect de toutes mes campagnes.
Le sang sublime, versé par vous, resserre les liens qui
toujours nous attachaient à la France.
Merci encore à vous, glorieux survivants, ainsi qu'aux
héros morts pour la sainte cause.
Amis si chers à nos cœurs, soyez les bienvenus!
Le .le, décembre, l'ancienne frontière est fran-
chie à son tour et le bataillon s'avance, traversant
Einos, Hombourg, Gerbardbrun, Hachdpeyer,
Bas-Durkheim, Bobenheim.
Les Malgaches sont l'objet d'une grande curio-
sité et de l'étonnement général de la part de la
population accourue en foule de toutes parts pour
les voir, superbes dans leur tenue de combattants,
impeccables dans leur allure. A plusieurs reprises
ils reçoivent les chaleureuses félicitations du
général Daugan, commandant la divisioa maro-
caine, et du colonel Bouchez, commandant la
lre brigade, devant lesquels ils défilent.
Le Rhin est atteint le 8, et le bataillon prend
ses-c -intonnernents à Bobenheim et à Roxheim, à
4 kilomètres au Sud de Worms, dernière étape de
cette marche victorieuse qui vient de mourir au
bord dit grand fleuve.
Le 1er janvier 1919, le 12" bataillon de chas-
seurs malgaches avait vécu, et prenait à cette
date le nom de 1er régiment de chasseurs mal-
gaches, à 3 bataillons.
Le Il mars 1919, devant tout le régiment, face
au Rhin son drapeau lui estremis solennellement,
à Ludwigshafen-, par le général Gérard, comman-
dant la Se armée. Tous les corps de la division
marocaine sont représentés à cette cérémonie.
Poésie de deux Chasseurs Malgaches,
honneur au 12, bataillon de Chasseurs Malgaches.
Oh ! sol natal, sol sacré que l'adofe,
Là où se sont écoulées mes jeunes années ;
Ma pensée, emportee par les ailes de l'aurore,
Te salue pour fêter tes douces matinées !
Si, parfois, loin de toi mon cœur implore.
Sous le poids de celle lourde tâche
Dont certainement il ne faut encore;
Sous aucun prétexte, que je lâche,
Ne sois 'sourd à mes appels lointains,
Et accorde^moi tes soulagements divins.
Pendant les heures angoissantes des combats,
Où la mort, hideuse, guette sa proie,
A travers ces grands tourbillons et fracas,
Frémissante, ton Image, je la vois,
Tu m'encourages et, rien qu'à ta voix,
Bravement, j'avance vers le trépas,
Tes enfants, simples, vaillants et beaux,
Malgré les rudes épreuves inaccoutumées,
Ont su, et pour toi, se conduire en héros,
En cueillant les plus nobles renommées,
Leurs g oires sont les tiennes : Chatelet!
Sombre bois où s'éternise la jeune vaillance,
Encore obscure et sans reflet,
Barrant la route par sa résistance,
Aux hordes barbares, immondes, menaçantes,
Qui, croyant en leurs formidables obusiers,
Veulent bouleverser l'humanité chancelante,
Quand, soudain, un cri s'élève : Dommiers!
Maintenant en avant, c'est la revanche !
Et lei armées du Kaiser, à leur tour, culbutées
Terrifiées par une soudaine avalanche
S'enfuient à travers les plaines martelées !
Par leur volonté inflexible et ferme
Rien ne résiste à leur superbe élan
Et on les voit poursuivant à terme
Leurs exploits de Terny-Sorny à Allemant.
Sous leur poussée aiguë, l'ennemi en déroute,
Effacé, ee rend, préférant sans doute,
Echapper à la mort que l'accepter
Pour son honneur et pour sa dignité !
Fiers, tes enfants, pour la noble cause,
Ont donné leur sang. Ils sont dignes de toi,
Car, bradant les balles et les mitrailles,
Les obus, la soif, la faim et le froid,
Au milieu des cohues infernales des batailles
Debout encore, électrisés par la sublime pensée,
Que par leurs efforts, ton nom soit éternisé,
Ils s'avancent, brisant la résistance acharnée
D'un ennemi plein de rage et de haine
Qui, contre le monde entier, a dérhainé
La plus horrible des massacres humaines.
Rien ne tes arrête. Passant monts et vallons,
Sans vivres, sans repos, sans sommeil.
Sans abri, n'ayant d'autres amis que leurs canons,
Et au cœur l'espoir toujours en éveil,
Ils marchent vers le chemin de la Victoire,
Pareils aux vieux « Grognards de l'Histoire ».
Oui, si moindre qu'ils étaient tes enfants dans la guerre,
Gloire à ton ioiii, à ton nom éternel!
Barrant la route aux Allemands, sans peur, naguère
Bravant, tout danger : Gloire au nom immortel!
Et vous les morts qui dorment loin de l'Ile d'outre-mer,
Chapeau cas, je vous salue !
La France reconnaissante pour vos parents à ce chagrin amer
Pense à tous points de vue !
Aux bords du, Rhin le 8 avril 1919.
E. Rakotovao
(C. M. I.)
A. ANDRIAMORAZAFY
(C. H. R.)
V. - L'ARTILLERIE
DE LA DIVISION MAROCAINE
Le 23 août 1914, la Division Marocaine rassem-
blée au voisinage de la frontière belge, à quel-
ques kilomètres au Nord de Mézières, disposait
comme artillerie divisionnaire de cinq batteries
de 75, toutes venues du Maroc dès le début de la
mobilisation et commandées par le lieutenant-
colonel Ducros : le groupe métropolitain à trois
batteries, sous les ordres du chef d'escadron
Turpin; un groupe de deux batteries du 38 régi-
ment d'artillerie coloniale sous les ordres -du chef
d'escadrons Martin. Bien peu d'unités pour appuyer
l'intanterie d'une division appelée à frapper dur
et souvent, mais unités prêtes et expérimentées,
commandées par des chefs exercés aux tirs de
guerre, servies par des hommes entraînés par les
dures colonnes et les combats du Maroc, con-
duites par des chevaux éprouvés aux longues
marches et aux manœuvres les plus difficiles!
Aussi, pendant les combats qui précèdent les
journées de la Marne, l'infanterie pouvait comp-
ter sur un appui non seulement efficace, mais
soutenu, parfois jusqu'à l'instant critique du
repli des arrière-gardes, comme devant Alin-
court et Coizard où les batteries quittaient leurs
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