Presse et revues
724 pages
Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1917-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1917 01 janvier 1917
Description : 1917/01/01 (N1,A27)-1917/12/31 (N12,A27). 1917/01/01 (N1,A27)-1917/12/31 (N12,A27).
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97885087
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/07/2017
76 BULLETIN DU COMITÉ
Report 6.839 »
Emile Moreau, à Laval; A. Rainaud, à Caen;
Gondolff, à Vesoul; Baron V. Riston, à Saint-
Lunaire ; lieut.-colonel Bernauit. à Clermont.
Ferrand; Georges Reibel, à Villenauxe; Ad.
Gouin, à Marseille; Tirard, à Cannes; Ed.
Morin, à Dieulefit (2 ans); Dr Nové-Josserand,
lieut.-colonel Audry, Georges Béguin. Canat
de Chizy, à Lyon; colonel Gard, à Alger;
Chambige, à Cherchell; A, Visseq, à Saint-
Félix-de-Lunel ; G. Digoy, à Tozeur; colonel
Delannoy, à Cour-Cheverny ; Guinot, à Sei-
gnelay; E. Barbier, à Marseille; Alf. Fanet,
à Zaghouan; G. Gavet, A. Jolyet, à Nancy;
Mme Berrier-Fontaine, à Toulon; Corbeaux,
ingénieur en chef à Rennes; Pierre Morgon,
à Jasseron; Dr Brouillard, à Bordeaux; com-
mand. Labouche, à Châlons-sur-Marne; G.
Lapierre, Lechalas, à Rouen; Dr Corby,
Masson, H. Barrère, Poisson, notaire, Marie-
Lionel, H. Dehérain, Dr Benjamin Bord,
Pierre Cazelles, Paulus, Léon Chagnaud,
Allain, sous-lieut. L. Massignon, Coutanceau,
Mme Guillemot, Paul Buffet, René Pinon, comte
de Mon.talivet, Regelsperger, Paul Pelet, Ed.
Delaporte, Tessereau, Rivière, à Paris; com-
mand. G. Blanchard, command. de Bourgues,
Lieut.-colonel Broussaud, lieut.-colonel de '
Torquat, aux armées ; Debanne, à Sidi-Bel-
Abbès. 10 francs 700 »
Souscriptions diverses 42 50
Total.... 7.581 50
LES PROJETS COLONIAUX
DE L'ALLEMAGNE
La Société coloniale allemande (Deutsche Kolo-
nialgesellschaft) est, comme le savent les lec-
teurs de l'Afrique française, un puissant organe
de propagande. Fondée en 1887. elle a été pré-
sidée d'abord par le prince de Hohenlohe-Lan-
genburg, puis par le duc Jean-Albert de Mecklem-
burg, qui est actuellement encore à sa tête. Elle
compte un grand nombre de membres et exerce
une action des plus sérieuses; le gouvernement
prend en considération ses vœux et ses conseils.
La Deutsche Kolonialzeitung, qu'elle publie men-
suellement, n'a pas cessé de paraître depuis la
guerre, et de soutenir les idées et les projets du
pangermanisme colonial. Il peut être intéressant
de voir quels sont, à l'heure actuelle, ces idées et
ces projets.
La Deutsche Kolonialzeitung rend d'abord
hommage aux « héros » des colonies allemandes.
Bien qu'ils aient succombé dans une lutte iné-
gale, leur sacrifice n'aura pas été inutile. Les
coloniaux ne sont pas oubliés, et leur sort est
inséparable de celui de la mère patrie. Sans
doute, c'est en Europe que se gagnent et se per-
dent les colonies, mais il n'est pas indifférent
que la résistance locale, notamment'au Came-
roun et en Afrique orientale, ait été longue et '■
vigoureuse. Quelques-unes des colonies alle-
mandes, comme Kiao-Tchéou, les archipels du
Pacifique, le Togo, étaient hors d'état de se dé-
fendre. Dans la prochaine guerre (sic), l'Alle-
magne devra faire en sorte qu'il n'en soit plus
ainsi, avoir un empire colonial cohérent et être
en situation de lui porter secours.
Uu autre thème fréquemment traité est celui
des « atrocités » anglaises et françaises commises
aux colonies contre les Allemands, tant civils que
militaires. Les Allemands se plaignent surtout
d'avoir été déconsidérés aux yeux des populations
indigènes; c'est là, on le sait, la vraie raison
pour laquelle ils ont demandé que les prisonniers
de guerre ne fussent pas maintenus dans l'Afrique
du Nord ; peut-être cette même raison aurait-elle
dû nous engager à accéder moins facilement à
leur demande.
Mais la Société coloniale ne s'en est pas tenue
à des dissertations purement académiques. Le
10 avril 1916, le duc de Mecklemburg écrivait au
chancelier pour le remercier, d'avoir dit que les
victoires de l'Allemagne assuraient l'avenir de
son empire colonial; le chancelier répondit que
le noble sang versé pour la défense des colonies
allemandes n'aurait pas été répandu en vain. Un
Comité d'action se constitua, qui fit appel aux
sections de la Société et à tous les cercles colo-
niaux ; des réunions furent organisées en mai
et juin à Berlin et dans d'autres villes, des bro-
chures de propagande rédigées et distribuées. Le,
7 juin eut lieu une grande réunion, qui fut, dit
la Deutsche Kolonialzeitung. un des grands
jours de l'histoire coloniale allemande. Des re-
présentants autorisés de tous les partis, depuis
les conservateurs jusqu'aux social-démocrates,
vinrent affirmer la nécessité de l'expansion colo-
niale et déclarer qu'ils étaient tous unis dans un
même vœu : le pavillon allemand ne peut ni ne
doit disparaître des pays d'outre-mer.
La guerre actuelle a rendu plus nécessaire
que jamais pour l'Allemague la possession, d'un
domaine colonial. Trois idées directrices ont
successivement prévalu dans la politique coloniale
allemande. On a cherché d'abord des terri-
toires d'émigration, mais bientôt on s'est aperçu
que les colonies allemandes ne se prêtaient guère
au peuplement européen, et d'ailleurs, dans le
même temps, l'émigration allemande diminuait
par suite des progrès industriels de l'empire.
Dans une seconde période, on a cru que les colo-
nies étaient appelées à fournir surtout des den-
rées alimentaires; ce point de vue n'est certes
pas négligeable, cependant le manque de tapioca,
de riz, de maïs, de cacao, de thé, de café est en-
core moins pénible à l'Allemagne que la suppres-
sion du caoutchouc, du coton, des peaux, du
cuivre pour ses manufactures. Dans la phase
actuelle,' ce sont donc surtout les matières pre-
mières nécessaires à l'industrie que les colonies
Report 6.839 »
Emile Moreau, à Laval; A. Rainaud, à Caen;
Gondolff, à Vesoul; Baron V. Riston, à Saint-
Lunaire ; lieut.-colonel Bernauit. à Clermont.
Ferrand; Georges Reibel, à Villenauxe; Ad.
Gouin, à Marseille; Tirard, à Cannes; Ed.
Morin, à Dieulefit (2 ans); Dr Nové-Josserand,
lieut.-colonel Audry, Georges Béguin. Canat
de Chizy, à Lyon; colonel Gard, à Alger;
Chambige, à Cherchell; A, Visseq, à Saint-
Félix-de-Lunel ; G. Digoy, à Tozeur; colonel
Delannoy, à Cour-Cheverny ; Guinot, à Sei-
gnelay; E. Barbier, à Marseille; Alf. Fanet,
à Zaghouan; G. Gavet, A. Jolyet, à Nancy;
Mme Berrier-Fontaine, à Toulon; Corbeaux,
ingénieur en chef à Rennes; Pierre Morgon,
à Jasseron; Dr Brouillard, à Bordeaux; com-
mand. Labouche, à Châlons-sur-Marne; G.
Lapierre, Lechalas, à Rouen; Dr Corby,
Masson, H. Barrère, Poisson, notaire, Marie-
Lionel, H. Dehérain, Dr Benjamin Bord,
Pierre Cazelles, Paulus, Léon Chagnaud,
Allain, sous-lieut. L. Massignon, Coutanceau,
Mme Guillemot, Paul Buffet, René Pinon, comte
de Mon.talivet, Regelsperger, Paul Pelet, Ed.
Delaporte, Tessereau, Rivière, à Paris; com-
mand. G. Blanchard, command. de Bourgues,
Lieut.-colonel Broussaud, lieut.-colonel de '
Torquat, aux armées ; Debanne, à Sidi-Bel-
Abbès. 10 francs 700 »
Souscriptions diverses 42 50
Total.... 7.581 50
LES PROJETS COLONIAUX
DE L'ALLEMAGNE
La Société coloniale allemande (Deutsche Kolo-
nialgesellschaft) est, comme le savent les lec-
teurs de l'Afrique française, un puissant organe
de propagande. Fondée en 1887. elle a été pré-
sidée d'abord par le prince de Hohenlohe-Lan-
genburg, puis par le duc Jean-Albert de Mecklem-
burg, qui est actuellement encore à sa tête. Elle
compte un grand nombre de membres et exerce
une action des plus sérieuses; le gouvernement
prend en considération ses vœux et ses conseils.
La Deutsche Kolonialzeitung, qu'elle publie men-
suellement, n'a pas cessé de paraître depuis la
guerre, et de soutenir les idées et les projets du
pangermanisme colonial. Il peut être intéressant
de voir quels sont, à l'heure actuelle, ces idées et
ces projets.
La Deutsche Kolonialzeitung rend d'abord
hommage aux « héros » des colonies allemandes.
Bien qu'ils aient succombé dans une lutte iné-
gale, leur sacrifice n'aura pas été inutile. Les
coloniaux ne sont pas oubliés, et leur sort est
inséparable de celui de la mère patrie. Sans
doute, c'est en Europe que se gagnent et se per-
dent les colonies, mais il n'est pas indifférent
que la résistance locale, notamment'au Came-
roun et en Afrique orientale, ait été longue et '■
vigoureuse. Quelques-unes des colonies alle-
mandes, comme Kiao-Tchéou, les archipels du
Pacifique, le Togo, étaient hors d'état de se dé-
fendre. Dans la prochaine guerre (sic), l'Alle-
magne devra faire en sorte qu'il n'en soit plus
ainsi, avoir un empire colonial cohérent et être
en situation de lui porter secours.
Uu autre thème fréquemment traité est celui
des « atrocités » anglaises et françaises commises
aux colonies contre les Allemands, tant civils que
militaires. Les Allemands se plaignent surtout
d'avoir été déconsidérés aux yeux des populations
indigènes; c'est là, on le sait, la vraie raison
pour laquelle ils ont demandé que les prisonniers
de guerre ne fussent pas maintenus dans l'Afrique
du Nord ; peut-être cette même raison aurait-elle
dû nous engager à accéder moins facilement à
leur demande.
Mais la Société coloniale ne s'en est pas tenue
à des dissertations purement académiques. Le
10 avril 1916, le duc de Mecklemburg écrivait au
chancelier pour le remercier, d'avoir dit que les
victoires de l'Allemagne assuraient l'avenir de
son empire colonial; le chancelier répondit que
le noble sang versé pour la défense des colonies
allemandes n'aurait pas été répandu en vain. Un
Comité d'action se constitua, qui fit appel aux
sections de la Société et à tous les cercles colo-
niaux ; des réunions furent organisées en mai
et juin à Berlin et dans d'autres villes, des bro-
chures de propagande rédigées et distribuées. Le,
7 juin eut lieu une grande réunion, qui fut, dit
la Deutsche Kolonialzeitung. un des grands
jours de l'histoire coloniale allemande. Des re-
présentants autorisés de tous les partis, depuis
les conservateurs jusqu'aux social-démocrates,
vinrent affirmer la nécessité de l'expansion colo-
niale et déclarer qu'ils étaient tous unis dans un
même vœu : le pavillon allemand ne peut ni ne
doit disparaître des pays d'outre-mer.
La guerre actuelle a rendu plus nécessaire
que jamais pour l'Allemague la possession, d'un
domaine colonial. Trois idées directrices ont
successivement prévalu dans la politique coloniale
allemande. On a cherché d'abord des terri-
toires d'émigration, mais bientôt on s'est aperçu
que les colonies allemandes ne se prêtaient guère
au peuplement européen, et d'ailleurs, dans le
même temps, l'émigration allemande diminuait
par suite des progrès industriels de l'empire.
Dans une seconde période, on a cru que les colo-
nies étaient appelées à fournir surtout des den-
rées alimentaires; ce point de vue n'est certes
pas négligeable, cependant le manque de tapioca,
de riz, de maïs, de cacao, de thé, de café est en-
core moins pénible à l'Allemagne que la suppres-
sion du caoutchouc, du coton, des peaux, du
cuivre pour ses manufactures. Dans la phase
actuelle,' ce sont donc surtout les matières pre-
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