Presse et revues
724 pages
Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1917-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1917 01 janvier 1917
Description : 1917/01/01 (N1,A27)-1917/12/31 (N12,A27). 1917/01/01 (N1,A27)-1917/12/31 (N12,A27).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97885087
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/07/2017
DE L 'AFRIQ,UE FRANÇAISE 39
afin de défendre les populations fidèles et de
briser la coalition ennemie, ordonna, le 15 jan-
vier, au général Latini d'attaquer les forces de
Baruni.
Le 16 janvier, à 2 heures du matin, les troupes
italiennes prirent contact avec le gros des forces
ennemies. Le combat commença à 9 heures et
demie et se poursuivit très vif jusqu'à 14 heures
et demie contre les mehallas rebelles, évaluées a
plus de 5.000 hommes.
La lutte fut âpre, mais l'enveloppement de
l'aile gauche de l'ennemi décida de la victoire ita-
lienne. Les rebelles tentèrent cependant une vio-
lente contre-attaque sur l'aile droite, mais ils
furent de nouveau rejetés et mis en fuite.
L'ennemi a abandonné sur le terrain 408 morts
et un grand nombre de fusils. On croit que les
pertes totales des rebelles sont d'environ un mil-
lier d'hommes. Osman ben Asker, frère de Kha-
lifa ben Asker, aurait été tué. Les pertes ita-
liennes ne sont pas importantes. La conduite des
troupes a été admirable et leur esprit très
élèvé. La poursuite des rebelles en fuite conti-
nue.
Le 21 janvier le ministère des Colonies a publié
la nouvelle note suivante :
La colonne du général Latini, lancée à la poursuite de
l'ennemi en fuite vers l'est après sa défaite du 10 janvier,
l'a atteint le 17 janvier à Agilah, où il s'était préparé à une
résistance acharnée.
Malgré une forte tempête de sable, rendant l'action très
difficile, le combat s'est engagé et a duré de midi à trois
heures; l'ennemi a été complètement repoussé et mis en
fuite vers l'Est et le Sud.
Le général Latini ayant atteint le but fixé par le gouver-
neur de Tripolitaine, et qui consistait à battre la mehalla
de rebelles menaçant Zaoura en leur inlligeant des pertes
sérieuses, est rentré à Zaoura avec sa colonne.
Les derniers renseignements annoncent que les rebelles
ont eu dans la journée du 16 janvier 700 morts et un mil-
lier de blessés , et le 17 janvier 1*20 morts et environ
300 blessés.
Nos pertes sont légères.
L'esprit des troupes est toujours excellent,
A la séance de la Chambre italienne du 6 dé-
cembre, M. Boselli. président du Conseil, a dit à
propos de la Libye :
En Libye, le gouvernement suit une politique de pacifi-
cation, sans excès de confiance Une grande partie de nos
prisonniers nous ont été restitués et nous espérons que les
autres aussi seront délivrés prochainement.
La convention italo-anglaise signifie la coopération des
deux nations dans le nord de l'Afrique et la décision de
poursuivre dans la concorde uD but commun. Le gouver-
nement italien, maintenant un engagement solennel, fera
participer les notabilités indigènes de la Libye à l'étude
ultérieure d'une organisation civile et administrative ins-
pirée de principes libéraux, du raspect des mœurs et des
usages locaux.
t»l|lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll»lll»IIIIIIIIIIH:lilH»
LE ROYAUME D'ARABIE
Les récents événements d'Arabie et la visite de la
mission française ont eu leur conséquence attendue :
le grand chérif de la Mecque a été reconnu parles
puissances alliées comme roi de Hedjaz et portera
désormais ce titre.
Dans les premiers jours de janvier le nouveauroi a
fait visite aux navires de guerre alliés à Djeddah. Le
commandant du croiseur français déclara, à cette
occasion, que c'était un grand honneur pour ce croi-
seur de recevoir le plus grand des princes arabes, et
l'histoire de ce navire lui donne droit à cet honneur,
car c'est à son bord que fut signé le traité de l'al-
liance franco-russe. Le roi du Iledjaz répondit : « Je
suis heureux de faire cette visite aux braves et héroï-
ques Alliés qui ont prouvé leurs vertus au monde et
qui méritent honneur et respect. »
ÉCHOS
Le Comité de l'Afrique Française se doit de saluer
spécialement ici la nomination de M. Albert Duchêne
au grade de directeur de l'administration centrale du
ministère des Colonies.
M.Albert Duchêne a été l'un des meilleurs et des
plus anciens ouvriers de l'expansion africaine et il en a
représenté au ministère des Colonies toute la tradi-
tion. Tous les Africains ont eu à recourir à son expé-
rience et à son dévouement, aussi bien dans la période
historique et héroïque que pendant la patiente organisa-
tion du domaine africain de la France.
Pour les problèmes de demain cette expérience et
ce dévouement auront un nouveau champ d'action dans
les hautes fonctions qui viennent de lui être attribuées.
*
* *
Le capitaine anglais F. C. Selous, l'explorateur afri-
cain bien connu, a été tué au champ d'honneur en
Afrique orientale. Malgré son âge de 64 ans, il avait
pris part à cette rude campagne en donnant l'exemple
de la résistance et de la vaillance.
C'est en 1870 qu'il avait débuté en Afrique comme
chasseur d'éléphants et il a passé presque toute son
existence dans l'Afrique australe à faire de grandes
chasses d'où il a raprorté non seulement des trophées
qu'il avait réunis chez lui en un musée, mais des obser-
vations scientifiques et plusieurs bons livres. C'est lui
qui avait organisé et dirigé il y a huit ans la fameuse
expédition cynégétique de M. Roosevelt en Afrique
orientale.
*
* *
Les Anglais, dans leur conquête de l'Est Africain
allemand, continuent à se trouver aux prises avec la
faune si riche de cette région. Plusieurs fois les agents,
de liaison se sont trouvés face à face avec des lions
heureusement occupés à dépecer quelque cadavre
d'animal.
Un jour d'aoùt, un motocycliste qui portait un mes-
sage pressé se trouva en présence d'un rhinocéros qui
le chargea. Il se cacha bien vite dans la brousse. Sa
moto était restée sur la piste et sans doute l'odeur du
pétrole empêcha le rhinocéros de flairer le cycliste. Il
examina quelques instants de près ce nouvel habitant
de la brousse, puis s'en alla. Le cycliste reprenait sa
machine quand il entendit l'énorme bête revenir sur lui
et il n'eut que le temps de se cacher une seconde fois.
Quand enfin le pachyderme eut disparu, la moto avait
afin de défendre les populations fidèles et de
briser la coalition ennemie, ordonna, le 15 jan-
vier, au général Latini d'attaquer les forces de
Baruni.
Le 16 janvier, à 2 heures du matin, les troupes
italiennes prirent contact avec le gros des forces
ennemies. Le combat commença à 9 heures et
demie et se poursuivit très vif jusqu'à 14 heures
et demie contre les mehallas rebelles, évaluées a
plus de 5.000 hommes.
La lutte fut âpre, mais l'enveloppement de
l'aile gauche de l'ennemi décida de la victoire ita-
lienne. Les rebelles tentèrent cependant une vio-
lente contre-attaque sur l'aile droite, mais ils
furent de nouveau rejetés et mis en fuite.
L'ennemi a abandonné sur le terrain 408 morts
et un grand nombre de fusils. On croit que les
pertes totales des rebelles sont d'environ un mil-
lier d'hommes. Osman ben Asker, frère de Kha-
lifa ben Asker, aurait été tué. Les pertes ita-
liennes ne sont pas importantes. La conduite des
troupes a été admirable et leur esprit très
élèvé. La poursuite des rebelles en fuite conti-
nue.
Le 21 janvier le ministère des Colonies a publié
la nouvelle note suivante :
La colonne du général Latini, lancée à la poursuite de
l'ennemi en fuite vers l'est après sa défaite du 10 janvier,
l'a atteint le 17 janvier à Agilah, où il s'était préparé à une
résistance acharnée.
Malgré une forte tempête de sable, rendant l'action très
difficile, le combat s'est engagé et a duré de midi à trois
heures; l'ennemi a été complètement repoussé et mis en
fuite vers l'Est et le Sud.
Le général Latini ayant atteint le but fixé par le gouver-
neur de Tripolitaine, et qui consistait à battre la mehalla
de rebelles menaçant Zaoura en leur inlligeant des pertes
sérieuses, est rentré à Zaoura avec sa colonne.
Les derniers renseignements annoncent que les rebelles
ont eu dans la journée du 16 janvier 700 morts et un mil-
lier de blessés , et le 17 janvier 1*20 morts et environ
300 blessés.
Nos pertes sont légères.
L'esprit des troupes est toujours excellent,
A la séance de la Chambre italienne du 6 dé-
cembre, M. Boselli. président du Conseil, a dit à
propos de la Libye :
En Libye, le gouvernement suit une politique de pacifi-
cation, sans excès de confiance Une grande partie de nos
prisonniers nous ont été restitués et nous espérons que les
autres aussi seront délivrés prochainement.
La convention italo-anglaise signifie la coopération des
deux nations dans le nord de l'Afrique et la décision de
poursuivre dans la concorde uD but commun. Le gouver-
nement italien, maintenant un engagement solennel, fera
participer les notabilités indigènes de la Libye à l'étude
ultérieure d'une organisation civile et administrative ins-
pirée de principes libéraux, du raspect des mœurs et des
usages locaux.
t»l|lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll»lll»IIIIIIIIIIH:lilH»
LE ROYAUME D'ARABIE
Les récents événements d'Arabie et la visite de la
mission française ont eu leur conséquence attendue :
le grand chérif de la Mecque a été reconnu parles
puissances alliées comme roi de Hedjaz et portera
désormais ce titre.
Dans les premiers jours de janvier le nouveauroi a
fait visite aux navires de guerre alliés à Djeddah. Le
commandant du croiseur français déclara, à cette
occasion, que c'était un grand honneur pour ce croi-
seur de recevoir le plus grand des princes arabes, et
l'histoire de ce navire lui donne droit à cet honneur,
car c'est à son bord que fut signé le traité de l'al-
liance franco-russe. Le roi du Iledjaz répondit : « Je
suis heureux de faire cette visite aux braves et héroï-
ques Alliés qui ont prouvé leurs vertus au monde et
qui méritent honneur et respect. »
ÉCHOS
Le Comité de l'Afrique Française se doit de saluer
spécialement ici la nomination de M. Albert Duchêne
au grade de directeur de l'administration centrale du
ministère des Colonies.
M.Albert Duchêne a été l'un des meilleurs et des
plus anciens ouvriers de l'expansion africaine et il en a
représenté au ministère des Colonies toute la tradi-
tion. Tous les Africains ont eu à recourir à son expé-
rience et à son dévouement, aussi bien dans la période
historique et héroïque que pendant la patiente organisa-
tion du domaine africain de la France.
Pour les problèmes de demain cette expérience et
ce dévouement auront un nouveau champ d'action dans
les hautes fonctions qui viennent de lui être attribuées.
*
* *
Le capitaine anglais F. C. Selous, l'explorateur afri-
cain bien connu, a été tué au champ d'honneur en
Afrique orientale. Malgré son âge de 64 ans, il avait
pris part à cette rude campagne en donnant l'exemple
de la résistance et de la vaillance.
C'est en 1870 qu'il avait débuté en Afrique comme
chasseur d'éléphants et il a passé presque toute son
existence dans l'Afrique australe à faire de grandes
chasses d'où il a raprorté non seulement des trophées
qu'il avait réunis chez lui en un musée, mais des obser-
vations scientifiques et plusieurs bons livres. C'est lui
qui avait organisé et dirigé il y a huit ans la fameuse
expédition cynégétique de M. Roosevelt en Afrique
orientale.
*
* *
Les Anglais, dans leur conquête de l'Est Africain
allemand, continuent à se trouver aux prises avec la
faune si riche de cette région. Plusieurs fois les agents,
de liaison se sont trouvés face à face avec des lions
heureusement occupés à dépecer quelque cadavre
d'animal.
Un jour d'aoùt, un motocycliste qui portait un mes-
sage pressé se trouva en présence d'un rhinocéros qui
le chargea. Il se cacha bien vite dans la brousse. Sa
moto était restée sur la piste et sans doute l'odeur du
pétrole empêcha le rhinocéros de flairer le cycliste. Il
examina quelques instants de près ce nouvel habitant
de la brousse, puis s'en alla. Le cycliste reprenait sa
machine quand il entendit l'énorme bête revenir sur lui
et il n'eut que le temps de se cacher une seconde fois.
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