Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1917-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1917 01 janvier 1917
Description : 1917/01/01 (N1,A27)-1917/12/31 (N12,A27). 1917/01/01 (N1,A27)-1917/12/31 (N12,A27).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97885087
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/07/2017
uHi L At n i t,,~ U t. f hA.\ qei i z jG.
i.tK)
dans l' Afrique Occidentale Anglaise, a exercé son influence
et contaminé nos Nègres, sur la côte du Cameroun. D'où
lord Robert Cecil tient-il ses informations sur la politique
coloniale allemande? S'est-il renseigné auprès de coloniaux
anglais, ou tire-t il seulement ses informations du bureau
des Horreurs qui a mis aussi à sa disposition 1 histoire de
rétablissement allemand pour l'utilisation des cadavres !
Après ce chef-d'œuvre il devrait bien être un peu sceptique
à l'égard de cette source d'information. Mais si lord Robert
Cecil a interrogé des Anglais honorables au courant des
choses coloniales, il dit consciemment une chose contraire
à la vérité. J'ai souvent discuté avant la guerre avec des
gouverneurs de colonies africaines, même de colonies an-
glaises, la question du traitement des indigènes. Je sais ce
au'ils pensent de la politique indigène allemande, je ne
veux pas les nommer, car l'éloge allemand pourrait les
faire soupçonner de haute trahison, comme le sang alle-
mand l'avait fait déjà pour maint patriote anglais. Mais je
tiens à dire ceci : Nous étions pleinement d'accord que la
première question d'une saine politique indigène en Afrique
était le maintien du sentiment de solidarité et de l'attitude
solidaire de la race blanche!
« Cette condition première a été anéantie parla politique
de guerre de l'Angleterre. J'ai des preuves que maint gou-
verneur anglais a éprouvé comme moi une révolte inté-
rieure quand il a dù, sur l'ordre de Londres, lancer les
Noirs contre les Blancs, et que c'est malgré ces gouver-
neuts que les soldats anglais ont fait frapper par des Noirs
j des prisonniers allemands. La politique indigène anglaise
'l blanche, mais encore un tort fatal rait à la race noire.
j « C'est là un crime d'autant plus grand, qu'il est commis
précisément par la Grande-Bretagne, si orgueilleuse de sa
race. Voilà bien la liberté que l'Angleterre de Lord Robert
Cecil veut apporter aux Nègres délivrés de l'esclavage
\ allemand : celle de se faire tuer pour l'Angleterre en coin-
v battant des Blancs. Je prends maintenant la deuxième pro-
f clamation des buts de guerre coloniaux qui nous est venue
ces jours-ci d'Angleterre, le discours de l'homme d Etat
boër Smuts. Il n'a pas le même ton que Lord Robert Cecil
I envers l'ennemi. Cela se comprend. Smuts peut se per-
f: mettre de parler sans injures, il n'a pas, comme le ministre
du blocus, combattu l'Allemagne avec les seules armes de
la faim et de la calomnie. Il a lutté contre nous sur le
champ de bataille. Hostis est, non inimicus! Mais, Messieurs,
l'impérialisme du Boër est encore plus envahissant si pos-
tft sible que celui de l'Anglais. Ses paroles semblent une
«■' paraphrase du mot de sir Charles Dilke : « The world is
; « rapidly becoming English. (Le monde devient rapidement
/ « Anglais) ». Sans doute maint Anglais aussi, en entendant
a le général Smuts, aura compris : « Great Britain is rapidly
f. « becoming unenglish. (La Grande-Bretagne devient rapi-
| « dement non-anglaise). » Le rapport que j'ai entre les
ï mains ne permet pas de bien voir comment Smuts se
représente dans le détail la forme future de l'Afrique. Mais
f si son discours est reproduit fidèlement, il paraît lui aussi
I ne pas vouloir entendre parler d'un avenir colonial alle-
mand. Toutefois, si inconciliables que soient les visées
coloniales de Smuts avec nos justes revendications, il pose
des principes de politique coloniale auxquels tout colonisa-
i teur consciencieux doit souscrire. Principes qui, à vrai
) dire, paraissent singulièrement contredits par ses conclu-
sions. Le général Smuts réclame la sécurité des communi-
cations. Nous la réclamons aussi, il s'agit seulement de
savoir si Smuts enfisage une sécurité assurée à tous les
peuples navigateurs et commerçants, ou s'il entend seule-
ment donner aux Anglais, par ces paroles, ce conseil que
Bolingbroke, dans la comédie « John Bull » exprime ainsi à
ses compatriotes : « Plantez sur toutes les côtes de toutes
« les mers, sur tout piton qui émerge de la mer, un poteau
« et dites : L'Angleterre vient jusqu'ici, tant et si bien qu'il
« n'y ait plus un lièvre des dunes qui ne sache que partout
Il « dans le monde où quelque chose s'appelle mer, océan,
f « canal, langue de terre, détroit, fjord, haff, bref eau. il
l. « s'agit d'une possession anglaise. Car lorsque, au troisième
« jour de la Création, Dieu dit : Que l'eau s'assemble sous
« le ciel à des endroits déterminés, et plus loin : Alors il
' « appela l'eau assemblée : mer, à ce moment.là Dieu créa
« la Graiide-Bi-etagne ! JI
« Messieurs, du point de vue colonial, qui est le mien, j'ai
toujours réclamé la liberté des mers comme un but de guerre
allemand. A la vérité, j'entends par là autre chose que le
premier Lord naval anglais. Quand Sir Edward Carson, au
banquet de la Ligue maritime, le 17 mai dernier, réclamait
la liberté des mers comme un but de guerre anglais, il
comprenait seulement sous ce mot la possibilité pour la
Grande-Bretagne d'abuser sans contrainte, dans toute
guerre, de la puissance maritime anglaise, sous la garantie
américaine d'une impunité permanente. Le général Smuts
réclame plus loin l'interdiction de lever des troupes noires.
Qui donc atteint l'accusation? Nous, qui voulions maintenir
le traité du Congo et qui avons toujours été partisans de la
paix de l'Afrique? ou les Anglais, Français et Belges qui
ont envoyé sur les champs de bataille européens des mil-
liers d'hommes de couleur de toutes nuances et qui, comme
les Français, projettent d'introduire pour les indigènes le
service militaire général ? Il est remarquable que le général
Smuts ne souffle mot des plans de militarisation de l'Afrique
que l'Entente réalise depuis le début de la guerre, mais
s élève seulement à cet égard contre la constitution en
Afrique d'un empire colonial allemand, sous prétexte que
l'Allemagne aurait l'intention, en formant là des armées
noires, de menacer la paix africaine et européenne.
Messieurs, je l'ai indiqué déjà au début de mon exposé —
et depuis longtemps ce n'est plus un secret, même en
Angleterre — que déjà avant la guerre nous avions le
projet d'arriver par des accords pacifiques à grouper en
un ensemble nos possessions africaines. Mais rien ne serait
pour nous une meilleure garantie de la sécurité d'un tel
domaine que l'exécution de la demande de Smuts, à savoir
l'interdiction de militariser les indigènes. Evidemment
nous ne pouvons être partisans de la suppression du mili-
tarisme en Afrique en ce sens que le domaine colonial
allemand devrait ètre sans défense pendant que l'Entente
imposerait à ses colonies le service militaire général. Le
général Smuts résume son programme de politique indi-
gène dans ces mots : « Seuls le Fair Play, la justice et les
« vertus chrétiennes ordinaires doivent servir de base à
« tous nos rapports avec la population noire. » C'est aussi
notre but. Je puis bien rappeler qu'il y a déjà cinq ans j'ai
pu avec l'approbation unanime de tous les partis, proclamer
le principe suivant : Coloniser, c'est faire œuvre de mis-
sionnaire, en ce sens que c'est faire œuvre éducative, non pas
pour propager la formation européenne, mais pour donner
une culture qui puisse prendre racine chez les indigèi^es jet
qui soit appropriée ci leur caractère et à leur intelligence.
« Je ne dis pas que nous avons déjà réalisé cet idéal,
mais nous étions en bonne voie et nous sommes résolus à
reprendre cette voie et à aller plus loin. Messieurs, je suis
venu ici pour dire devant cette assemblée que le gouver-
nement était résolu, comme le peuple allemand, à assurer
notre avenir colonial. Mais j'ai considéré comme mon
devoir de vous avertir en même temps qu'en pays ennemi
règne une volonté arrêtée de nous anéantir comme puis-
sance coloniale. Nous ne pouvons tirer de là qu'une consé-
quence : l'Allemagne doit poursuivre le terrible combat
pour son existence. La réponse à la question : « Que pro-
jettent nos ennemis au sujet de nos colonies? » dépasse de
beaucoup mon ressort. Nous possédons toutefois un symp-
tôme sûr de l'esprit dans lequel nos ennemis aborderont la
réorganisation qui suivra la guerre. Celui qui parle comme
Lord Robert Cecil ne veut aucun repos et aucun soulage-
ment pour 1 humanité saignant de blessures innombrables,
il ne veut pas qu'il y ait place pour un pacifique côte-à-côte
des grands et des petits peuples, il veut une paix qui n'est
rien dé plus que la continuation de la guerre avec d'autres
moyens. » ,r
Comme le secrétaire d'Etat Dr Soif par son discours fré-
quemment interrompu par les applaudissements nourris de
l'assistance, l'orateur suivant, D' Hans Meyer, conseiller
aulique secret, brillant explorateur africain et savant
réputé, suscita dans l'assemblée, par la force et la richesse
de pensée de sa parole, un vibrant enthousiasme, et la
fête, qui réunissait les hommes connaissant le mieux nos
colonies et les champions, éprouvés depuis de longues
années, de notre politique coloniale, se transforma en une
manifestation imposante de la population de Leipzig pour
l'idée coloniale, mais aussi en un hommage particulière-
ment impressionnant pour les courageux Allemands,
hommes et femmes, de nos colonies. Le Ûr Meyer remarqua
i.tK)
dans l' Afrique Occidentale Anglaise, a exercé son influence
et contaminé nos Nègres, sur la côte du Cameroun. D'où
lord Robert Cecil tient-il ses informations sur la politique
coloniale allemande? S'est-il renseigné auprès de coloniaux
anglais, ou tire-t il seulement ses informations du bureau
des Horreurs qui a mis aussi à sa disposition 1 histoire de
rétablissement allemand pour l'utilisation des cadavres !
Après ce chef-d'œuvre il devrait bien être un peu sceptique
à l'égard de cette source d'information. Mais si lord Robert
Cecil a interrogé des Anglais honorables au courant des
choses coloniales, il dit consciemment une chose contraire
à la vérité. J'ai souvent discuté avant la guerre avec des
gouverneurs de colonies africaines, même de colonies an-
glaises, la question du traitement des indigènes. Je sais ce
au'ils pensent de la politique indigène allemande, je ne
veux pas les nommer, car l'éloge allemand pourrait les
faire soupçonner de haute trahison, comme le sang alle-
mand l'avait fait déjà pour maint patriote anglais. Mais je
tiens à dire ceci : Nous étions pleinement d'accord que la
première question d'une saine politique indigène en Afrique
était le maintien du sentiment de solidarité et de l'attitude
solidaire de la race blanche!
« Cette condition première a été anéantie parla politique
de guerre de l'Angleterre. J'ai des preuves que maint gou-
verneur anglais a éprouvé comme moi une révolte inté-
rieure quand il a dù, sur l'ordre de Londres, lancer les
Noirs contre les Blancs, et que c'est malgré ces gouver-
neuts que les soldats anglais ont fait frapper par des Noirs
j des prisonniers allemands. La politique indigène anglaise
'l blanche, mais encore un tort fatal rait à la race noire.
j « C'est là un crime d'autant plus grand, qu'il est commis
précisément par la Grande-Bretagne, si orgueilleuse de sa
race. Voilà bien la liberté que l'Angleterre de Lord Robert
Cecil veut apporter aux Nègres délivrés de l'esclavage
\ allemand : celle de se faire tuer pour l'Angleterre en coin-
v battant des Blancs. Je prends maintenant la deuxième pro-
f clamation des buts de guerre coloniaux qui nous est venue
ces jours-ci d'Angleterre, le discours de l'homme d Etat
boër Smuts. Il n'a pas le même ton que Lord Robert Cecil
I envers l'ennemi. Cela se comprend. Smuts peut se per-
f: mettre de parler sans injures, il n'a pas, comme le ministre
du blocus, combattu l'Allemagne avec les seules armes de
la faim et de la calomnie. Il a lutté contre nous sur le
champ de bataille. Hostis est, non inimicus! Mais, Messieurs,
l'impérialisme du Boër est encore plus envahissant si pos-
tft sible que celui de l'Anglais. Ses paroles semblent une
«■' paraphrase du mot de sir Charles Dilke : « The world is
; « rapidly becoming English. (Le monde devient rapidement
/ « Anglais) ». Sans doute maint Anglais aussi, en entendant
a le général Smuts, aura compris : « Great Britain is rapidly
f. « becoming unenglish. (La Grande-Bretagne devient rapi-
| « dement non-anglaise). » Le rapport que j'ai entre les
ï mains ne permet pas de bien voir comment Smuts se
représente dans le détail la forme future de l'Afrique. Mais
f si son discours est reproduit fidèlement, il paraît lui aussi
I ne pas vouloir entendre parler d'un avenir colonial alle-
mand. Toutefois, si inconciliables que soient les visées
coloniales de Smuts avec nos justes revendications, il pose
des principes de politique coloniale auxquels tout colonisa-
i teur consciencieux doit souscrire. Principes qui, à vrai
) dire, paraissent singulièrement contredits par ses conclu-
sions. Le général Smuts réclame la sécurité des communi-
cations. Nous la réclamons aussi, il s'agit seulement de
savoir si Smuts enfisage une sécurité assurée à tous les
peuples navigateurs et commerçants, ou s'il entend seule-
ment donner aux Anglais, par ces paroles, ce conseil que
Bolingbroke, dans la comédie « John Bull » exprime ainsi à
ses compatriotes : « Plantez sur toutes les côtes de toutes
« les mers, sur tout piton qui émerge de la mer, un poteau
« et dites : L'Angleterre vient jusqu'ici, tant et si bien qu'il
« n'y ait plus un lièvre des dunes qui ne sache que partout
Il « dans le monde où quelque chose s'appelle mer, océan,
f « canal, langue de terre, détroit, fjord, haff, bref eau. il
l. « s'agit d'une possession anglaise. Car lorsque, au troisième
« jour de la Création, Dieu dit : Que l'eau s'assemble sous
« le ciel à des endroits déterminés, et plus loin : Alors il
' « appela l'eau assemblée : mer, à ce moment.là Dieu créa
« la Graiide-Bi-etagne ! JI
« Messieurs, du point de vue colonial, qui est le mien, j'ai
toujours réclamé la liberté des mers comme un but de guerre
allemand. A la vérité, j'entends par là autre chose que le
premier Lord naval anglais. Quand Sir Edward Carson, au
banquet de la Ligue maritime, le 17 mai dernier, réclamait
la liberté des mers comme un but de guerre anglais, il
comprenait seulement sous ce mot la possibilité pour la
Grande-Bretagne d'abuser sans contrainte, dans toute
guerre, de la puissance maritime anglaise, sous la garantie
américaine d'une impunité permanente. Le général Smuts
réclame plus loin l'interdiction de lever des troupes noires.
Qui donc atteint l'accusation? Nous, qui voulions maintenir
le traité du Congo et qui avons toujours été partisans de la
paix de l'Afrique? ou les Anglais, Français et Belges qui
ont envoyé sur les champs de bataille européens des mil-
liers d'hommes de couleur de toutes nuances et qui, comme
les Français, projettent d'introduire pour les indigènes le
service militaire général ? Il est remarquable que le général
Smuts ne souffle mot des plans de militarisation de l'Afrique
que l'Entente réalise depuis le début de la guerre, mais
s élève seulement à cet égard contre la constitution en
Afrique d'un empire colonial allemand, sous prétexte que
l'Allemagne aurait l'intention, en formant là des armées
noires, de menacer la paix africaine et européenne.
Messieurs, je l'ai indiqué déjà au début de mon exposé —
et depuis longtemps ce n'est plus un secret, même en
Angleterre — que déjà avant la guerre nous avions le
projet d'arriver par des accords pacifiques à grouper en
un ensemble nos possessions africaines. Mais rien ne serait
pour nous une meilleure garantie de la sécurité d'un tel
domaine que l'exécution de la demande de Smuts, à savoir
l'interdiction de militariser les indigènes. Evidemment
nous ne pouvons être partisans de la suppression du mili-
tarisme en Afrique en ce sens que le domaine colonial
allemand devrait ètre sans défense pendant que l'Entente
imposerait à ses colonies le service militaire général. Le
général Smuts résume son programme de politique indi-
gène dans ces mots : « Seuls le Fair Play, la justice et les
« vertus chrétiennes ordinaires doivent servir de base à
« tous nos rapports avec la population noire. » C'est aussi
notre but. Je puis bien rappeler qu'il y a déjà cinq ans j'ai
pu avec l'approbation unanime de tous les partis, proclamer
le principe suivant : Coloniser, c'est faire œuvre de mis-
sionnaire, en ce sens que c'est faire œuvre éducative, non pas
pour propager la formation européenne, mais pour donner
une culture qui puisse prendre racine chez les indigèi^es jet
qui soit appropriée ci leur caractère et à leur intelligence.
« Je ne dis pas que nous avons déjà réalisé cet idéal,
mais nous étions en bonne voie et nous sommes résolus à
reprendre cette voie et à aller plus loin. Messieurs, je suis
venu ici pour dire devant cette assemblée que le gouver-
nement était résolu, comme le peuple allemand, à assurer
notre avenir colonial. Mais j'ai considéré comme mon
devoir de vous avertir en même temps qu'en pays ennemi
règne une volonté arrêtée de nous anéantir comme puis-
sance coloniale. Nous ne pouvons tirer de là qu'une consé-
quence : l'Allemagne doit poursuivre le terrible combat
pour son existence. La réponse à la question : « Que pro-
jettent nos ennemis au sujet de nos colonies? » dépasse de
beaucoup mon ressort. Nous possédons toutefois un symp-
tôme sûr de l'esprit dans lequel nos ennemis aborderont la
réorganisation qui suivra la guerre. Celui qui parle comme
Lord Robert Cecil ne veut aucun repos et aucun soulage-
ment pour 1 humanité saignant de blessures innombrables,
il ne veut pas qu'il y ait place pour un pacifique côte-à-côte
des grands et des petits peuples, il veut une paix qui n'est
rien dé plus que la continuation de la guerre avec d'autres
moyens. » ,r
Comme le secrétaire d'Etat Dr Soif par son discours fré-
quemment interrompu par les applaudissements nourris de
l'assistance, l'orateur suivant, D' Hans Meyer, conseiller
aulique secret, brillant explorateur africain et savant
réputé, suscita dans l'assemblée, par la force et la richesse
de pensée de sa parole, un vibrant enthousiasme, et la
fête, qui réunissait les hommes connaissant le mieux nos
colonies et les champions, éprouvés depuis de longues
années, de notre politique coloniale, se transforma en une
manifestation imposante de la population de Leipzig pour
l'idée coloniale, mais aussi en un hommage particulière-
ment impressionnant pour les courageux Allemands,
hommes et femmes, de nos colonies. Le Ûr Meyer remarqua
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