Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1918-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1918 01 janvier 1918
Description : 1918/01/01 (N1,A28)-1918/12/31 (N12,A28). 1918/01/01 (N1,A28)-1918/12/31 (N12,A28).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9789150r
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/08/2017
DE L'AtRIQCE FRANÇAISE 255
d'approcher de la ville sainte, et le soir il fallait
au plus vite rentrer des ruines au camp sous la
faible protection des villageois de Fartassa. On ne
trouvait que difficilement quelques manoeuvres
médiocres qui travaillaient de mauvaise grâce et
partaient à la première occasion. Mai s à la seconde
année, la méfiance se dissipa, le secrétaire de la
Zaouïa vint me voir, puis il amena quelques
hauts personnages; des relations excellentes
s'établirent et je fus accablé de prévenances. On
attacha à ma personne un soldat du cheikh de
MONUMENT MÉGALITHIQUE DE LIXUS Phot. La Martinière, i888.
.Ce monument de l'époque phénicienne est analogue au dispositif des constructions de Ragiar-Kinn à Malte. Le
monument qui avait été vu par Tissot fut déterré, étwJié et photographié en 1888 pa?' la mission de M. de La Martinière.
A l'intérieur furent recueillies des poteries préhistoriques qui sont au Musée du Louvre.
Moûlay-Idris. Cet homme, du nom d'Hoçein, était
un mûlâtre intelligent et empressé, il avait servi
> dans la musique du sultan, et charmait les loisirs
du camp en imitant à ravir tous les instruments
de la fanfare chérifienne : qualité plus pré-
cieuse, il présidait avec habileté à la police des
chantiers.
On ne pouvait cependant se départir de beau-
4 coup de prudence; je me souviens qu'un aimable
Anglais, directeur d'un journal à Tanger et
membre des sociétés bibliques de Londres, vint me
voir. Il visita les ruines et nos travaux, mais en
dépit de mes avis, voulut s'approcher de Moulay-
' Idris. Je le retrouvai le soir assez décontenancé,
car il avait été houspillé un peu rudement par les
gens de la ville, et reconduit aux grandes allures.
Ce petit incident n'eut heureusement pas de suite,
nous en causâmes ensemble le soir, et le lende-
main il partait très fixé sur les difficultés d'un
séjour à Volubilis.
Mes recherches devaient être définitivement
consacrées quand le sultan Moulay El Hassan,
rentrant de l'expédition qu'il avait faite en 1889
dans le Nord de son empire, vint accomplir ses
dévotions à Moulay-Idris, tandis que j'achevais
ma campagne de l'année. Nous étions fort in
quiets, la présence d'une armée marocaine de
l'ancien régime était en effet troublante ; ces con-
tingents disparates sans discipline, cavaliers in-
dépendants et que seul le, pillage intéressait, pou-
vaient provoquer un véritable désastre en bous-
culant mon petit campement et ma faible escorte.
Nous avions disposé quelques défenses, creusé des
fossés et accumulé des fascines, mais qu'auraient
opposé ces faibles dispositions à une armée en
marche? On en fut quitte pour la peur, tout se
passa le mieux du monde, le camp impérial
s'établit au loin dans la vallée, et Sa Majesté, avec
sa brillante escorte, précédé de drapeaux, longea
d'approcher de la ville sainte, et le soir il fallait
au plus vite rentrer des ruines au camp sous la
faible protection des villageois de Fartassa. On ne
trouvait que difficilement quelques manoeuvres
médiocres qui travaillaient de mauvaise grâce et
partaient à la première occasion. Mai s à la seconde
année, la méfiance se dissipa, le secrétaire de la
Zaouïa vint me voir, puis il amena quelques
hauts personnages; des relations excellentes
s'établirent et je fus accablé de prévenances. On
attacha à ma personne un soldat du cheikh de
MONUMENT MÉGALITHIQUE DE LIXUS Phot. La Martinière, i888.
.Ce monument de l'époque phénicienne est analogue au dispositif des constructions de Ragiar-Kinn à Malte. Le
monument qui avait été vu par Tissot fut déterré, étwJié et photographié en 1888 pa?' la mission de M. de La Martinière.
A l'intérieur furent recueillies des poteries préhistoriques qui sont au Musée du Louvre.
Moûlay-Idris. Cet homme, du nom d'Hoçein, était
un mûlâtre intelligent et empressé, il avait servi
> dans la musique du sultan, et charmait les loisirs
du camp en imitant à ravir tous les instruments
de la fanfare chérifienne : qualité plus pré-
cieuse, il présidait avec habileté à la police des
chantiers.
On ne pouvait cependant se départir de beau-
4 coup de prudence; je me souviens qu'un aimable
Anglais, directeur d'un journal à Tanger et
membre des sociétés bibliques de Londres, vint me
voir. Il visita les ruines et nos travaux, mais en
dépit de mes avis, voulut s'approcher de Moulay-
' Idris. Je le retrouvai le soir assez décontenancé,
car il avait été houspillé un peu rudement par les
gens de la ville, et reconduit aux grandes allures.
Ce petit incident n'eut heureusement pas de suite,
nous en causâmes ensemble le soir, et le lende-
main il partait très fixé sur les difficultés d'un
séjour à Volubilis.
Mes recherches devaient être définitivement
consacrées quand le sultan Moulay El Hassan,
rentrant de l'expédition qu'il avait faite en 1889
dans le Nord de son empire, vint accomplir ses
dévotions à Moulay-Idris, tandis que j'achevais
ma campagne de l'année. Nous étions fort in
quiets, la présence d'une armée marocaine de
l'ancien régime était en effet troublante ; ces con-
tingents disparates sans discipline, cavaliers in-
dépendants et que seul le, pillage intéressait, pou-
vaient provoquer un véritable désastre en bous-
culant mon petit campement et ma faible escorte.
Nous avions disposé quelques défenses, creusé des
fossés et accumulé des fascines, mais qu'auraient
opposé ces faibles dispositions à une armée en
marche? On en fut quitte pour la peur, tout se
passa le mieux du monde, le camp impérial
s'établit au loin dans la vallée, et Sa Majesté, avec
sa brillante escorte, précédé de drapeaux, longea
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