Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1917-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1917 01 janvier 1917
Description : 1917/01/01 (N1,A27)-1917/12/31 (N12,A27). 1917/01/01 (N1,A27)-1917/12/31 (N12,A27).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97885087
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/07/2017
I
DE L'AFRIQUE FRANÇAISE 165
demandes de la métropole, tout en maintenant la
tranquillité et la prospérité du groupe de l'Afrique
occidentale. Il avait personnellement établi I an
dernier entre ce groupe et le Protectorat du Maroc
des relations qui seront maintenues et dont les deux
colonies bénéficient.
La reconnaissance du monde colonial est acquise à
cet éminent Africain dont l'impulsion personnelle
entraînait les collaborateurs dévoués qu'il avait
groupés autour de lui.
*
* *
Les hauts fonctionnaires auxquels viennent d'être
confiées les destinées des trois grandes colonies de
l'Afrique pour la fin de la guerre et pour l'après-
guerre sont depuis longtemps des amis du Comité
de l'Afrique française qui leur présente ses cordiales
félicitations.
M. Merlin est depuis de longues années membre du
Comité et nous avons suivi pas à pas son œuvre en
Afrique occidentale d'abord, puis en Afrique Equato-
riale Française. C'est lui qui a fait donner à cette
grande colonie son organisme actuel et ses moyens
de développement. Malgré les difficultés de la guerre
qui ont retardé l'exécution de l'emprunt, il laisse en
pleine santé la convalescente dont il avait pris le soin
en 1908, il a eu la fierté de collaborer de la façon la
plus heureuse à la conquête du Cameroun et à la re-
conquête de l'Alsace-Lorraine congolaise et il part du
vieux Congo avec l'assurance d'avoir brisé les
antennes envahissantes qui le menaçaient.
M. J. Van Vollenhoven qui revient à l'Afrique après
un détour par l'Indochine et par le front français où
il a payé son tribut de sang à la Défense nationale
est aussi de nos amis, et nous prenons plaisir à
rappeler qu'il collabora à notre Bulletin par une tra-
duction du récit du voyage de Nachligal au Ouadaï.
Il a déjà fait ses preuves en Afrique équatoriale et
occidentale. Son jeune âge qui est une qualité pour
la mission qui lui a été confiée et que nous espérons
de longue durée s'appuie sur une expérience faite à
la fois d'initiative et de raison dont il a déjà donné
au commerce africain des preuves à son départ de
France.
M. G. Angoulvant prend, lui aussi, le gouvernement
général de l'Afrique équatoriale dans le plein de sa
force et de sa jeunesse Son œuvre est familière aux
amis du Comité qui rappelait récemment cette admi-
rable pacification et organisation de la Côte d'Ivoire,
poursuivie avec méthode et ténacité, qui semblait
une tàche si redoutable quand il l'a assumée et dont
les résultats ont rallié à lui l'unanimité des suffrages.
Nous espérons que, lui aussi, il restera assez long-
temps à sa nouvelle mission pour y achever le pro-
gramme des réalisations dont l'élaboration sera son
premier soin.
*
* *
Voici donc « l'équipe africaine a bien constituée. A
ces hommes d'initiative et d'expérience le gouverne-
ment devra maintenant assurer les moyens d'exécu-
tion nécessaires. La tâche sera rude. Nos colonies
participent de tout leur effort à la Défense nationale
' et demain elles mettront le même dévouement à
l'œuvre de reconstruction. Ces nouveaux chefs sau-
ront indiquer la limite de l'eftort pour qu'il ne
repasse pas les possibilités et ne compromette pas
l'essor des colonies (1). Quelquefois, dans la collabo-
ration qui leur est demandée, peut-être a-t-on vu un
souvenir du mot fameux : « On ne s occupe pas des
écuries quand la maison brûle ! » Mais ces « écuries »
sont aujourd'hui des greniers et le patriotisme des
nouveaux chefs de l'Afrique française saura y
ergranger pour la métropole toutes les ressources
que nos colonies peuvent et doivent donner, sans
compromettre les sources de la prospérité, sans
risquer d'amoindrir les récoltes futures.
iiiinnuminiimniiinniniiiiiiiiiiiniiniiii
M. le Gouverneur général J. V. Vollenhoven
A DAKAR
M. J. V. Vollenhoven, gouverneur général de
l'Afrique Occidentale Française, est arrivé à Dakar
par un croiseur le 2 juin 1917. Il a été reçu avec
les honneurs réglementaires.
Au débarcadère, M. Masson, maire de la ville
de Dakar, lui a souhaité la bienvenue.
Le Gouverneur général s'est rendu au palais
du gouvernement général, accompagné de MM. le
gouverneur général Clozel ; Fournier, secrétaire
général du gouvernement général ; Levecque,
lieutenant-gouverneur du Sénégal, et le général
de division Goullet, commandant supérieur des
troupes de l'Afrique Occidentale Française.
Les présentations terminées, il a prononcé le
discours suivant :
Messieurs.
Pour m'adresser à vous dans un moment aussi solennel,
pour vous dire ce que nous ne devons plus oublier, ni moi
qui vous parle, ni vous qui m'écoutez, pour forger ici le
premier anneau de la chaîne qui va nous unir dans une
collaboration que j'espère longue et que j'augure confiante
et féconde, il faudrait que 1 âme même de la Patrie passât
en moi et que je pusse vous jeter le cri d'espoir et de con-
fiance, le cri de foi profonde dans la victoire, de la France
qui se bat.
* *
Elle se bat ardemment! Toutes ses ressources sont con-
centrées. toutes ses forces sont tendues ; ellp veut vaincre.
L'héroïsme tenace de ses soldats, qui ne furent jamais
égalés. 1* protège sur un front devenu inviolable Sa ma-
riue vigilante subit la plus obscure, la plus sournoise des
guerres pour assurer ses communications. Le labeur
acharné des ouvriers de la terre et de l'usine la ravitaille
en vivres et en munitions. Tous ses enfants font magnifi-
quement leur devoir : tous donnent joyeu>ement leur or.
leurs peines, leur vie ! L'exemple quotidien des plus su-
blimes sacrifices exalte une race qui n'a jamais cessé
d'être éprise des plus nobles idéals !
Jamais la Patrie n'a été plus grande ! Jamais l'admi-
ration et la reconnaissance du monde civilisé ne sont ve-
nues plus naturellement à elle ! Sans pres-ion et presque
sans propagande par l'évidence même de la justice de sa
cause, la France a réduit le nombre des neutres hésitants
et grossi le bloc, aujourd'hui formidable, de ses alliés.
Elle a donné à la guerre son véritable caractère. Elle ne
lutte plus d'une lutte âpre et haletante pour son existence.
Cette bataille-là, ellel'a gagnée sur la Marne, sur l'Yser, à
Verdun ! Aujourd'hui, fidèle à sa mission séculaire plus
jeune et plus forte qu'elle ne le fut jamais, elle combat
pour la liberté du monde.
(1) Voir les chiffrps des contingents de soldats et de travailleurs
coloniaux fournis à la métropole dans le discours prononce ¡.\t\
Sënat; 1« ra*i, M. PéJrepger,
DE L'AFRIQUE FRANÇAISE 165
demandes de la métropole, tout en maintenant la
tranquillité et la prospérité du groupe de l'Afrique
occidentale. Il avait personnellement établi I an
dernier entre ce groupe et le Protectorat du Maroc
des relations qui seront maintenues et dont les deux
colonies bénéficient.
La reconnaissance du monde colonial est acquise à
cet éminent Africain dont l'impulsion personnelle
entraînait les collaborateurs dévoués qu'il avait
groupés autour de lui.
*
* *
Les hauts fonctionnaires auxquels viennent d'être
confiées les destinées des trois grandes colonies de
l'Afrique pour la fin de la guerre et pour l'après-
guerre sont depuis longtemps des amis du Comité
de l'Afrique française qui leur présente ses cordiales
félicitations.
M. Merlin est depuis de longues années membre du
Comité et nous avons suivi pas à pas son œuvre en
Afrique occidentale d'abord, puis en Afrique Equato-
riale Française. C'est lui qui a fait donner à cette
grande colonie son organisme actuel et ses moyens
de développement. Malgré les difficultés de la guerre
qui ont retardé l'exécution de l'emprunt, il laisse en
pleine santé la convalescente dont il avait pris le soin
en 1908, il a eu la fierté de collaborer de la façon la
plus heureuse à la conquête du Cameroun et à la re-
conquête de l'Alsace-Lorraine congolaise et il part du
vieux Congo avec l'assurance d'avoir brisé les
antennes envahissantes qui le menaçaient.
M. J. Van Vollenhoven qui revient à l'Afrique après
un détour par l'Indochine et par le front français où
il a payé son tribut de sang à la Défense nationale
est aussi de nos amis, et nous prenons plaisir à
rappeler qu'il collabora à notre Bulletin par une tra-
duction du récit du voyage de Nachligal au Ouadaï.
Il a déjà fait ses preuves en Afrique équatoriale et
occidentale. Son jeune âge qui est une qualité pour
la mission qui lui a été confiée et que nous espérons
de longue durée s'appuie sur une expérience faite à
la fois d'initiative et de raison dont il a déjà donné
au commerce africain des preuves à son départ de
France.
M. G. Angoulvant prend, lui aussi, le gouvernement
général de l'Afrique équatoriale dans le plein de sa
force et de sa jeunesse Son œuvre est familière aux
amis du Comité qui rappelait récemment cette admi-
rable pacification et organisation de la Côte d'Ivoire,
poursuivie avec méthode et ténacité, qui semblait
une tàche si redoutable quand il l'a assumée et dont
les résultats ont rallié à lui l'unanimité des suffrages.
Nous espérons que, lui aussi, il restera assez long-
temps à sa nouvelle mission pour y achever le pro-
gramme des réalisations dont l'élaboration sera son
premier soin.
*
* *
Voici donc « l'équipe africaine a bien constituée. A
ces hommes d'initiative et d'expérience le gouverne-
ment devra maintenant assurer les moyens d'exécu-
tion nécessaires. La tâche sera rude. Nos colonies
participent de tout leur effort à la Défense nationale
' et demain elles mettront le même dévouement à
l'œuvre de reconstruction. Ces nouveaux chefs sau-
ront indiquer la limite de l'eftort pour qu'il ne
repasse pas les possibilités et ne compromette pas
l'essor des colonies (1). Quelquefois, dans la collabo-
ration qui leur est demandée, peut-être a-t-on vu un
souvenir du mot fameux : « On ne s occupe pas des
écuries quand la maison brûle ! » Mais ces « écuries »
sont aujourd'hui des greniers et le patriotisme des
nouveaux chefs de l'Afrique française saura y
ergranger pour la métropole toutes les ressources
que nos colonies peuvent et doivent donner, sans
compromettre les sources de la prospérité, sans
risquer d'amoindrir les récoltes futures.
iiiinnuminiimniiinniniiiiiiiiiiiniiniiii
M. le Gouverneur général J. V. Vollenhoven
A DAKAR
M. J. V. Vollenhoven, gouverneur général de
l'Afrique Occidentale Française, est arrivé à Dakar
par un croiseur le 2 juin 1917. Il a été reçu avec
les honneurs réglementaires.
Au débarcadère, M. Masson, maire de la ville
de Dakar, lui a souhaité la bienvenue.
Le Gouverneur général s'est rendu au palais
du gouvernement général, accompagné de MM. le
gouverneur général Clozel ; Fournier, secrétaire
général du gouvernement général ; Levecque,
lieutenant-gouverneur du Sénégal, et le général
de division Goullet, commandant supérieur des
troupes de l'Afrique Occidentale Française.
Les présentations terminées, il a prononcé le
discours suivant :
Messieurs.
Pour m'adresser à vous dans un moment aussi solennel,
pour vous dire ce que nous ne devons plus oublier, ni moi
qui vous parle, ni vous qui m'écoutez, pour forger ici le
premier anneau de la chaîne qui va nous unir dans une
collaboration que j'espère longue et que j'augure confiante
et féconde, il faudrait que 1 âme même de la Patrie passât
en moi et que je pusse vous jeter le cri d'espoir et de con-
fiance, le cri de foi profonde dans la victoire, de la France
qui se bat.
* *
Elle se bat ardemment! Toutes ses ressources sont con-
centrées. toutes ses forces sont tendues ; ellp veut vaincre.
L'héroïsme tenace de ses soldats, qui ne furent jamais
égalés. 1* protège sur un front devenu inviolable Sa ma-
riue vigilante subit la plus obscure, la plus sournoise des
guerres pour assurer ses communications. Le labeur
acharné des ouvriers de la terre et de l'usine la ravitaille
en vivres et en munitions. Tous ses enfants font magnifi-
quement leur devoir : tous donnent joyeu>ement leur or.
leurs peines, leur vie ! L'exemple quotidien des plus su-
blimes sacrifices exalte une race qui n'a jamais cessé
d'être éprise des plus nobles idéals !
Jamais la Patrie n'a été plus grande ! Jamais l'admi-
ration et la reconnaissance du monde civilisé ne sont ve-
nues plus naturellement à elle ! Sans pres-ion et presque
sans propagande par l'évidence même de la justice de sa
cause, la France a réduit le nombre des neutres hésitants
et grossi le bloc, aujourd'hui formidable, de ses alliés.
Elle a donné à la guerre son véritable caractère. Elle ne
lutte plus d'une lutte âpre et haletante pour son existence.
Cette bataille-là, ellel'a gagnée sur la Marne, sur l'Yser, à
Verdun ! Aujourd'hui, fidèle à sa mission séculaire plus
jeune et plus forte qu'elle ne le fut jamais, elle combat
pour la liberté du monde.
(1) Voir les chiffrps des contingents de soldats et de travailleurs
coloniaux fournis à la métropole dans le discours prononce ¡.\t\
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