Titre : L'Afrique française : bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc
Auteur : Comité de l'Afrique française. Auteur du texte
Auteur : Comité du Maroc (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Comité de l'Afrique française (Paris)
Date d'édition : 1912-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32683501s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1912 01 janvier 1912
Description : 1912/01/01 (A22,N1)-1912/12/31 (A22,N12). 1912/01/01 (A22,N1)-1912/12/31 (A22,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9788417v
Source : CIRAD, 2017-132476
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/07/2017
62 BULLETIN DU COMITÉ
dant la commission sénatoriale avait continué ses
travaux. Le 10, elle avait tenu la séance suivante :
La commission relative à l'examen de l'accord franco-
allemand s'est réunie, à 2 heures et demie, sous la pré-
sidence de M. Léon Bourgeois. Tous les membres de la
commission étaient présents.
M. Poincaré, rapporteur, a commencé l'examen des articles
de 1 accord franco-allemand du 4 novembre. Cet examen a
donné lieu à des échanges de vues auxquels ont pris part
MM. Ribot, de Courcel, Pichon, Méline, d'Estournelles de
Constant, Jean Dupuy, Peytral, Las Cases, Antony Ratier
et Pierre Baudin.
Après avoir poussé l'examen des articles jusqu'à l'ar-
ticle 5, la commission s'est ajournée à 5 heures, pour le re-
prendre aujourd'hui à 2 heures et demie.
Le 11, nouvelle séance de travail :
La séance s'est ouverte à 2 heures et demie, sous la pré-
sidence de M. Léon Bourgeois. Tous les membres étaient
présents.
M. Poincaré a continué devant la commission l'examen
des articles de l'accord franco-allemand, en s'attachant
principalement à la question des travaux publics.
Interrompue par la nécessité de prendre part au scrutin
pour la nomination du bureau du Sénat, la commission a
levé la séance à 4 heures et demie et s'est ajournée à au-
jourd'hui, 2 heures et demie.
Le 12, même procès-verbal court :
La séance est ouverte à deux heures et demie. Tous les
membres de la commission sont présents, à l'exception
du baron de Courcel, excusé.
M. Poincaré a continué l'exposé de l'accord marocain en
s'attachant principalement à la question des protégés et à
celle des tribunaux consulaires. Il a poursuivi cet examen
jusqu'au dernier article de la convention.
Il abordera demain, à deux heures et demie, le vote de
l'accord congolais.
Mais ce lendemain, M. Poincaré, rapporteur
général, ne put assister à la séance : le président
de la République venait en effet de le charger de
former le cabinet et la commission s'ajourna au
lundi. Le soir même, le sénateur de la Meuse
formait un cabinet dans lequel il prenait le por-
tefeuille des Affaires étrangères avec la prési-
dence du Conseil : M. Delcassé restait à la Marine
et M. LebrlÍn aux Colonies; M. Léon Bourgeois,
qui n'avait pas voulu assumer l'a mission de for-
mer lui-même le cabinet, acceptait le porte-
feuille du. Travail afin de s'associer à l'effort
tenté par le président du Conseil. Le nouveau
ministère se présentait aux Chambres le 16 jan-
vier avec une déclaration contenant ce passage
sur la politique extérieure :
Dans les circonstances présentes, nous avons pensé que
notre devoir le plus impérieux était de grouper, en un
même sentiment national, toutes les fractions du parti
républicain. Pour réaliser cette union, nous n'avons eu
qu'à suivre l'exemple du pays qui, toujours indifférent
aux questions de personnes, sait, aux heures difficiles,
s'élever sans peine à la claire compréhension de l'intérêt
public. Assurer, le plus rapidement possible. la ratifica-
tion définitive d'un traité qui a été négocié au nom de la
France, qui a été voté par la Chambre, et dont la commis-
sion sénatoriale est certainement disposée à achever
l'étude avec la conscience et l'impartialité dont elle a fait
preuve dès le début de ses travaux, voilà la première
tâche qui s'impose au gouvernement. Ce traité, bientôt
complété, nous n'en doutons pas, par une entente loyale
avec l'Espagne, nous permettra d'organiser au Maroc un
protectorat qui est l'aboutissement naturel de notre poli-
tique africaine. Il nous permettra également de maintenir,
entre une grande nation voisine et la France, dans un
esprit sincèrement pacifique, des relations de courtoisie-
et de franchise, inspirées par le respect mutuel de leurs
intérêts et de leur dignité. Autant que jamais, nous enten-
dons rester fidèles à nos alliances et à nos amitiés. Nous
nous efforcerons de les cultiver avec cette persévérance et
cette [continuité qui sont, dans l'action diplomatique, le
meilleur gage de droiture et de probité.
La commission sénatoriale n'avait donc plus
ni président ni rapporteur général. Dans la
séance du 15 janvier, M. Bourgeois a exposé les
motifs qui lui ont fait un devoir impérieux
d'abandonner ses fonctions de président et a
remercié la commission de lui avoir facilité sa
tâche. Púis, se faisant l'interprète de la commis-
sion, il a exprimé le regret que M. Poincaré
n'ait pas pu achever son rapport qui aurait cer-
tainement marqué dans l'histoire de notre pays.
M. Poincaré a associé ses remerciements à ceux
que M. Bourgeois avait adressés à la commis-
sion, il a rendu hommage au tact, à la haute
intelligence et à la fermeté de ce dernier. M. Pey-
tral, au nom de la commission, a exprimé aux
deax ministres ses regrets, ses félicitations et
les vœux de ses collègues. La commission a pro-
cédé à la nomination d'un président et dlun rap=
porteur ; M. Ribot a été nommé président,
M. Pierre Baudin a été désigné comme rappor-
teur. Ces deux élections ont eu lieu à l'unani-
mité.
M. Ribot, en prenant possession du fauteuil, a
remercié en quelques mots ses collègues et leur
a donné l'assurance qu'il fera tout ce qui dépen-
dra de lui pour que la commission soit en mesure
d'assurer le plus tôt possible au Sénat le résul-
tat de ses travaux. M. Baudin a confirmé cette
assurance pour ce qui le concerne. Il se félicita de
pouvoir profiter des travaux déjà accomplis par
son éminent prédécesseur.
Le président du Conseil fut alors introduit à
nouveau. Rapidement, il a terminé l'exposé des
affaires marocaines, qu'il avait commencé comme
rapporteur, puis il a examiné les conditions dans
lesquelles la çommission pourrait aboutir à une
solution rapide. Il a exprimé le sentiment qu'on
a eu tort de rompre les conversations engagées
avec l'Allemagne au sujet du consortium et des
chemins de fer congolais.
La commission enfin a entendu M. Lebrun,,
ministre des Colonies, qui, paraphrasant le dis-
cours qu'il a prononcé à la Chambre, a indiqué
l'étendue exacte et la valeur des cessions con-
senties par nous et les raisons qui ont fait adopter -
telle solution plutôt que telle autre, notamment
pour assurer le maintien des communications
par la voie fluviale entre les différentes parties
de nos possessions.
La commission a tenu une séance importante
le 18 janvier pour l'audition du président du
Conseil et du ministre des Colonies.
M. Poincaré a dit : « Le gouvernement
demande au Sénat, mes chers collègues, de
voter le traité aussi rapidement que possible. Je
n'ai du reste rien à ajouter aux observations que
dant la commission sénatoriale avait continué ses
travaux. Le 10, elle avait tenu la séance suivante :
La commission relative à l'examen de l'accord franco-
allemand s'est réunie, à 2 heures et demie, sous la pré-
sidence de M. Léon Bourgeois. Tous les membres de la
commission étaient présents.
M. Poincaré, rapporteur, a commencé l'examen des articles
de 1 accord franco-allemand du 4 novembre. Cet examen a
donné lieu à des échanges de vues auxquels ont pris part
MM. Ribot, de Courcel, Pichon, Méline, d'Estournelles de
Constant, Jean Dupuy, Peytral, Las Cases, Antony Ratier
et Pierre Baudin.
Après avoir poussé l'examen des articles jusqu'à l'ar-
ticle 5, la commission s'est ajournée à 5 heures, pour le re-
prendre aujourd'hui à 2 heures et demie.
Le 11, nouvelle séance de travail :
La séance s'est ouverte à 2 heures et demie, sous la pré-
sidence de M. Léon Bourgeois. Tous les membres étaient
présents.
M. Poincaré a continué devant la commission l'examen
des articles de l'accord franco-allemand, en s'attachant
principalement à la question des travaux publics.
Interrompue par la nécessité de prendre part au scrutin
pour la nomination du bureau du Sénat, la commission a
levé la séance à 4 heures et demie et s'est ajournée à au-
jourd'hui, 2 heures et demie.
Le 12, même procès-verbal court :
La séance est ouverte à deux heures et demie. Tous les
membres de la commission sont présents, à l'exception
du baron de Courcel, excusé.
M. Poincaré a continué l'exposé de l'accord marocain en
s'attachant principalement à la question des protégés et à
celle des tribunaux consulaires. Il a poursuivi cet examen
jusqu'au dernier article de la convention.
Il abordera demain, à deux heures et demie, le vote de
l'accord congolais.
Mais ce lendemain, M. Poincaré, rapporteur
général, ne put assister à la séance : le président
de la République venait en effet de le charger de
former le cabinet et la commission s'ajourna au
lundi. Le soir même, le sénateur de la Meuse
formait un cabinet dans lequel il prenait le por-
tefeuille des Affaires étrangères avec la prési-
dence du Conseil : M. Delcassé restait à la Marine
et M. LebrlÍn aux Colonies; M. Léon Bourgeois,
qui n'avait pas voulu assumer l'a mission de for-
mer lui-même le cabinet, acceptait le porte-
feuille du. Travail afin de s'associer à l'effort
tenté par le président du Conseil. Le nouveau
ministère se présentait aux Chambres le 16 jan-
vier avec une déclaration contenant ce passage
sur la politique extérieure :
Dans les circonstances présentes, nous avons pensé que
notre devoir le plus impérieux était de grouper, en un
même sentiment national, toutes les fractions du parti
républicain. Pour réaliser cette union, nous n'avons eu
qu'à suivre l'exemple du pays qui, toujours indifférent
aux questions de personnes, sait, aux heures difficiles,
s'élever sans peine à la claire compréhension de l'intérêt
public. Assurer, le plus rapidement possible. la ratifica-
tion définitive d'un traité qui a été négocié au nom de la
France, qui a été voté par la Chambre, et dont la commis-
sion sénatoriale est certainement disposée à achever
l'étude avec la conscience et l'impartialité dont elle a fait
preuve dès le début de ses travaux, voilà la première
tâche qui s'impose au gouvernement. Ce traité, bientôt
complété, nous n'en doutons pas, par une entente loyale
avec l'Espagne, nous permettra d'organiser au Maroc un
protectorat qui est l'aboutissement naturel de notre poli-
tique africaine. Il nous permettra également de maintenir,
entre une grande nation voisine et la France, dans un
esprit sincèrement pacifique, des relations de courtoisie-
et de franchise, inspirées par le respect mutuel de leurs
intérêts et de leur dignité. Autant que jamais, nous enten-
dons rester fidèles à nos alliances et à nos amitiés. Nous
nous efforcerons de les cultiver avec cette persévérance et
cette [continuité qui sont, dans l'action diplomatique, le
meilleur gage de droiture et de probité.
La commission sénatoriale n'avait donc plus
ni président ni rapporteur général. Dans la
séance du 15 janvier, M. Bourgeois a exposé les
motifs qui lui ont fait un devoir impérieux
d'abandonner ses fonctions de président et a
remercié la commission de lui avoir facilité sa
tâche. Púis, se faisant l'interprète de la commis-
sion, il a exprimé le regret que M. Poincaré
n'ait pas pu achever son rapport qui aurait cer-
tainement marqué dans l'histoire de notre pays.
M. Poincaré a associé ses remerciements à ceux
que M. Bourgeois avait adressés à la commis-
sion, il a rendu hommage au tact, à la haute
intelligence et à la fermeté de ce dernier. M. Pey-
tral, au nom de la commission, a exprimé aux
deax ministres ses regrets, ses félicitations et
les vœux de ses collègues. La commission a pro-
cédé à la nomination d'un président et dlun rap=
porteur ; M. Ribot a été nommé président,
M. Pierre Baudin a été désigné comme rappor-
teur. Ces deux élections ont eu lieu à l'unani-
mité.
M. Ribot, en prenant possession du fauteuil, a
remercié en quelques mots ses collègues et leur
a donné l'assurance qu'il fera tout ce qui dépen-
dra de lui pour que la commission soit en mesure
d'assurer le plus tôt possible au Sénat le résul-
tat de ses travaux. M. Baudin a confirmé cette
assurance pour ce qui le concerne. Il se félicita de
pouvoir profiter des travaux déjà accomplis par
son éminent prédécesseur.
Le président du Conseil fut alors introduit à
nouveau. Rapidement, il a terminé l'exposé des
affaires marocaines, qu'il avait commencé comme
rapporteur, puis il a examiné les conditions dans
lesquelles la çommission pourrait aboutir à une
solution rapide. Il a exprimé le sentiment qu'on
a eu tort de rompre les conversations engagées
avec l'Allemagne au sujet du consortium et des
chemins de fer congolais.
La commission enfin a entendu M. Lebrun,,
ministre des Colonies, qui, paraphrasant le dis-
cours qu'il a prononcé à la Chambre, a indiqué
l'étendue exacte et la valeur des cessions con-
senties par nous et les raisons qui ont fait adopter -
telle solution plutôt que telle autre, notamment
pour assurer le maintien des communications
par la voie fluviale entre les différentes parties
de nos possessions.
La commission a tenu une séance importante
le 18 janvier pour l'audition du président du
Conseil et du ministre des Colonies.
M. Poincaré a dit : « Le gouvernement
demande au Sénat, mes chers collègues, de
voter le traité aussi rapidement que possible. Je
n'ai du reste rien à ajouter aux observations que
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
- Auteurs similaires Comité de l'Afrique française Comité de l'Afrique française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Comité de l'Afrique française" or dc.contributor adj "Comité de l'Afrique française")Comité du Maroc Comité du Maroc /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Comité du Maroc" or dc.contributor adj "Comité du Maroc")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 68/998
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k9788417v/f68.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k9788417v/f68.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k9788417v/f68.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k9788417v
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k9788417v
Facebook
Twitter