Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/12/2016
33
ILLÉNAIRE
is ROYAUX
DU CAMBODGE
s'engagent dans l'armée française
prince « Préa Kéoféa » Monivong a été, suivant la coutume cambodgienne, pro- clamé d'abord « roi non couronné » à la mort de S. M. Sisowath, le 11 août 1927, désignation aussitôt notifiée par le Gouvernement français qui lui attribua la dignité de grand'croix de la Légion d'honneur.
Ensuite l'investiture officielle et les cérémonies rituelles du couronnement ont eu lieu du 20 au 25 juillet 1928, six mois après l'incinération des restes de S. M. Sisowath. S. M. Sisowath Monivong règne sous l'appellation de « Préa Bat Samdach Préa Sisowath Monivong Chamcha Vaprong Hariréach Barmintor Phou- vanay Krayvéofa Lalulay Préa Chan Crung Campuchéa Tippedey » qui sont les titres conférés à la dignité royale cambodgienne par la tradition.
/S. M. Sisowath Monivong, qui a porté pendant plus de vingt ans l'uniforme d'of- ficier français, se trouve imprégné de la culture occidentale et reste, comme le fut son vénéré père, un ami sincère et dévoué de la France.
^ "ftTÉ à Phnom-Penh le 25 novembre 1909, le prince Monireth est le 151s aîné du roi du Cambodge, S. M. Monivong.
En 1927, le souverain, confie son fils à M. Baudoin, ancien résident supérieur du Cambodge, pour qu'il achève son éducation en France. S. A. R. le prince Monireth poursuivi au lycée de Nice les études qu'il avait commencées à Phnom- Penh. De retour à Phnom-Penh, le prince royal qui, tout en témoignant d'un profond respect pour les disciplines religieuses et morales de son pays, n'en est pas moins ouvert aux idées modernes, a consacré toute son activité et son influence auxœuvres du scoutisme. Il a réussi à créer, en quelques années, des groupements de scouts se rattachant au statut international de Baden-Powel dans la moitié des centres du Cambodge. Les jeunes Cambodgiens pratiquent aujourd'hui le football et le tennis.
A la déclaration de guerre, le prince Monireth a demandé au ministre des Colonies l'autorisation de contracter un engagement pour servir dans l'armée française. Il vient d'être nommé sous-lieutenant d'infanterie au titre étranger.
Lors de son départ de Phnom Penh; le 1er décembre. Le résident supérieur Thibaudeau terminait ainsi son allocution d'adieu :
« Je vous présente, personnellement, — Altesse, mes félicitations affectueuses et souhaite que la victoire vous permette de revenir bientôt parmi nous sain et sauf et couvert d'une gloire qui enrichira le patrimoine de grandeurs légué par vos illustres ancêtres. »
FILS cadet de S. M. Sisowath Monivong, roi du Cambodge, le prince Sisowath ^ Monipong est né à Phnom-Penh, le 20 août 1912.
Venu en France dès l'âge de douze ans, Son Altesse a fait ses études secon- daires au lycée de Nice où il a acquis le diplôme de bachelier en philosophie.
Entré à l'école militaire de Saint-Cyr en qualité d'élève officier dans la promo- tion de 1937-1939, il a dû démissionner de son grade pour raison de santé.
Revenu à Nice, il y a poursuivi ses études en économie politique et sociale au Centre Universitaire Méditerranéen. Il devait rejoindre le Cambodge en octobre dernier.
A la mobilisation générale de septembre dernier, le prince a demandé a con- tracter un engagement dans l'armée française pour la durée des hostilités.
Le prince Monipong a été nommé sous-lieutenant de la Légion Étrangère et affecté ensuite à l'armée de l'air. Paul CUTRY.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.66%.
Facebook
Twitter