Presse et revues
26 pages
Titre : Le Monde colonial illustré : revue mensuelle, commerciale, économique, financière et de défense des intérêts coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1940-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34459430v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mars 1940 01 mars 1940
Description : 1940/03/01 (A18,N201)-1940/03/31. 1940/03/01 (A18,N201)-1940/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97592256
Source : CIRAD, 2016-192274
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/12/2016
57
AGASCAR
des Colonies. i
RAPHIA. — Préparation des torsades de fibres pour
l'expédition.
__ — - a m La fibre produite à
R p I MjL Madagascar par les
* t t t m m jeunes feuilles du beau
palmier « raphia » n'a pas son équivalent dans le
monde.
Recherchée par les horticulteurs, les vignerons,
pour la souplesse des liens qu'elle fournit, elle est
également tissée par les Malgaches qui en font des
vêtements rustiques pour leur usage personnel et
surtout ces « rabanes » unies ou diversement tein-
tées, si fort appréciées maintenant en Europe.
L'exploitation des peuplements de raphia, nom-
breux, mais très dispersés dans les bas-fonds, est
exclusivement indigène. Elle a permis, en 1938,
une exportation de 7 000 tonnes représentant près
de 29 millions de francs.
v
Préparation de peaux de crocodiles.
VANILLE. — Plantation de vanilliers à l'ombre légère des « albézzia n.
VANILLE
Très modestes sœurs des
splendides orchidées ornemen-
tales, les fleurs du vanillier ont,
en revanche, le mérite de donner naissance à
une sorte de petit « balai » de haricots verts
qui, après une minutieuse et délicate prépara-
tion, seront les gousses brunes et parfumées
qu'a'pprécient tous les gens de goût.
Importé de la Réunion, il y a quatre-vingts ans
environ, le vanillier n'a été d'abord cultivé
surtout qu'aux Comores et à Nossi-Bé, où il
donne des produits particulièrement odorants.
Sa culture s'est étendue, pendant la Grande
Guerre, dans les régions côtières du Nord-Est
(Antalaha), au point que, depuis
de nombreuses années déjà,
Madagascar répond pour 75 à
80 p. 100 aux demandes de la consommation
mondiale. La production (la première récolte
n'a lieu qu'à la troisième année de la plantation et
ne se renouvelle que pendant cinq ou six années)
suit à distance les oscillations souvent exces-
sives des prix. Elle a atteint son maximum en
1929 avec 1 092 tonnes, tandis que les exporta-
tions n'ont été que de 376 tonnes en 1938, pour
une valeur, il est vrai, de 75 millions, bien supé-
rieure à celle de la production excessive
de 1929.
VIANDES. — Entoilage et ficelage des saucissons.
VIANDES ET CUIRS
L'une des principales
ressources de Madagas-
car est, à coup sûr, son
cheptel, où domine de beaucoup le bœuf, le zébu
avec sa loupe caractéristique au garot, son fin sque-
lette et son aptitude à vivre dans toutes les régions de
la colonie.
Pour le Malgache, le bœuf est presque un animal
sacré. Il est en tout cas le signe de la richesse et les pro-
priétaires de plusieurs centaines de têtes sont assez
nombreux. Il en est qui comptent 4 000 à 5 000 tœufs.
Diminué par des abatages inconsidérés pendant la
période de hausse excessive des prix, le cheptel s'élève
encore à environ 7 millions de têtes.
Le porc, par des croisements judicieux de reproduc-
teurs de diverses races européennes, s'est multiplié
rapidement depuis quelques années dans la région des
hauts plateaux. Actuellement, le nombre des porcs doit
être voisin d'un million.
Ces deux animaux, mais le bœuf surtout, ont fait naître
ou perfectionner deux importantes industries pour l'ex-
portation ; viandes congelées et conserves d'une part,
peaux préparées pour les tanneries d'Europe, d'autre
part. Les expéditions, en
1938, se sont traduites
par les chiffres suivants :
Viandes conge-
lées 6 280 tonnes, valant 16 500 000 francs.
Viandes salées,
conserves et
charcuterie .. 4 855 tonnes, valant 40 700 000 francs.
Peaux brutes... 5 600 — — 43 000 000 —
Saindoux 1 027 — — 7 300 000 —
Suif ............ 708 — — 1 800 000 —
Les cheptels ovin et caprin n'entrent pas encore
sérieusement en ligne de compte, mais il semble qu'un
bel avenir leur soit réservé par les croisements opérés,
depuis quelques années, parmi les moutons du pays
avec des reproducteurs à laine introduits de l'extérieur
et parmi les chèvres du Sud avec des animaux de race
Angora.
D'autre part, nous devons signaler l'importance de
l'exportation des peaux de crocodiles qui s'est chiffrée
par plus de 40 tonnes en 1938.
LE MONDE COLONIAL ILLUSTRÉ
N° 201 ........... MARS 1940
AGASCAR
des Colonies. i
RAPHIA. — Préparation des torsades de fibres pour
l'expédition.
__ — - a m La fibre produite à
R p I MjL Madagascar par les
* t t t m m jeunes feuilles du beau
palmier « raphia » n'a pas son équivalent dans le
monde.
Recherchée par les horticulteurs, les vignerons,
pour la souplesse des liens qu'elle fournit, elle est
également tissée par les Malgaches qui en font des
vêtements rustiques pour leur usage personnel et
surtout ces « rabanes » unies ou diversement tein-
tées, si fort appréciées maintenant en Europe.
L'exploitation des peuplements de raphia, nom-
breux, mais très dispersés dans les bas-fonds, est
exclusivement indigène. Elle a permis, en 1938,
une exportation de 7 000 tonnes représentant près
de 29 millions de francs.
v
Préparation de peaux de crocodiles.
VANILLE. — Plantation de vanilliers à l'ombre légère des « albézzia n.
VANILLE
Très modestes sœurs des
splendides orchidées ornemen-
tales, les fleurs du vanillier ont,
en revanche, le mérite de donner naissance à
une sorte de petit « balai » de haricots verts
qui, après une minutieuse et délicate prépara-
tion, seront les gousses brunes et parfumées
qu'a'pprécient tous les gens de goût.
Importé de la Réunion, il y a quatre-vingts ans
environ, le vanillier n'a été d'abord cultivé
surtout qu'aux Comores et à Nossi-Bé, où il
donne des produits particulièrement odorants.
Sa culture s'est étendue, pendant la Grande
Guerre, dans les régions côtières du Nord-Est
(Antalaha), au point que, depuis
de nombreuses années déjà,
Madagascar répond pour 75 à
80 p. 100 aux demandes de la consommation
mondiale. La production (la première récolte
n'a lieu qu'à la troisième année de la plantation et
ne se renouvelle que pendant cinq ou six années)
suit à distance les oscillations souvent exces-
sives des prix. Elle a atteint son maximum en
1929 avec 1 092 tonnes, tandis que les exporta-
tions n'ont été que de 376 tonnes en 1938, pour
une valeur, il est vrai, de 75 millions, bien supé-
rieure à celle de la production excessive
de 1929.
VIANDES. — Entoilage et ficelage des saucissons.
VIANDES ET CUIRS
L'une des principales
ressources de Madagas-
car est, à coup sûr, son
cheptel, où domine de beaucoup le bœuf, le zébu
avec sa loupe caractéristique au garot, son fin sque-
lette et son aptitude à vivre dans toutes les régions de
la colonie.
Pour le Malgache, le bœuf est presque un animal
sacré. Il est en tout cas le signe de la richesse et les pro-
priétaires de plusieurs centaines de têtes sont assez
nombreux. Il en est qui comptent 4 000 à 5 000 tœufs.
Diminué par des abatages inconsidérés pendant la
période de hausse excessive des prix, le cheptel s'élève
encore à environ 7 millions de têtes.
Le porc, par des croisements judicieux de reproduc-
teurs de diverses races européennes, s'est multiplié
rapidement depuis quelques années dans la région des
hauts plateaux. Actuellement, le nombre des porcs doit
être voisin d'un million.
Ces deux animaux, mais le bœuf surtout, ont fait naître
ou perfectionner deux importantes industries pour l'ex-
portation ; viandes congelées et conserves d'une part,
peaux préparées pour les tanneries d'Europe, d'autre
part. Les expéditions, en
1938, se sont traduites
par les chiffres suivants :
Viandes conge-
lées 6 280 tonnes, valant 16 500 000 francs.
Viandes salées,
conserves et
charcuterie .. 4 855 tonnes, valant 40 700 000 francs.
Peaux brutes... 5 600 — — 43 000 000 —
Saindoux 1 027 — — 7 300 000 —
Suif ............ 708 — — 1 800 000 —
Les cheptels ovin et caprin n'entrent pas encore
sérieusement en ligne de compte, mais il semble qu'un
bel avenir leur soit réservé par les croisements opérés,
depuis quelques années, parmi les moutons du pays
avec des reproducteurs à laine introduits de l'extérieur
et parmi les chèvres du Sud avec des animaux de race
Angora.
D'autre part, nous devons signaler l'importance de
l'exportation des peaux de crocodiles qui s'est chiffrée
par plus de 40 tonnes en 1938.
LE MONDE COLONIAL ILLUSTRÉ
N° 201 ........... MARS 1940
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