Titre : Le Monde colonial illustré : revue mensuelle, commerciale, économique, financière et de défense des intérêts coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1940-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34459430v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mars 1940 01 mars 1940
Description : 1940/03/01 (A18,N201)-1940/03/31. 1940/03/01 (A18,N201)-1940/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97592256
Source : CIRAD, 2016-192274
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/12/2016
NOS PRODUITS COLONIAUX
CEUX DE MAO)
par Charles DUMONT, Gouverneur han ire d
52543.
RIZ.— Épis du fameux riz de luxe « Vary-Lava » (riz lone).
I l^r Pour le Malgache, le riz est plus
R I précieux encore que ne l'est le pain
pour le laboureur de nos campagnes.
C'est l'aliment dominant, fondamental. Il n'est donc
pas surprenant que, dans tout fond de vallée,
voire à flanc de coteau, lorsqu'il est possible d'y
amener l'eau, se rencontrent des rizières.
La culture du riz est la préoccupation primordiale
du paysan malgache, qui s'y livre avec une sorte de
ferveur. Elle n'est cependant pas prédominante
comme en Indochine, car la Grande Ile n'a pas les
immenses étendues de terres irrigables du delta
tonkinois et de la Cochinchine et elle possède, en
revanche, le privilège d'une exceptionnelle variété
de produits agricoles.
Madagascar se borne donc à ajouter au riz néces-
saire à l'alimentation de sa population le riz de luxe
propre à concurrencer sur les marchés extérieurs,
non pas la céréale d'Indochine, mais les variétés
étrangères (Caroline, Piémont) consommées en
France. C'est le fameux «Vary-Lava » (riz long), père
du « Caroline » des États-Unis dont une sélection
de plus en plus suivie assure la qualité.
Les exportations de Vary-Lava, en 1938, ont été
de 2 300 tonnes, d'une valeur de 4 500 000 francs,
et elles s'accroîtront certainement à bref délai. Celles
des riz inférieurs, dirigées principalement sur La
Réunion, se sont élevées à plus de 9 000 tonnes,
d'une valeur de 12 millions.
CAFÉ
L'introduction du caféier à Ma-
dagascar, due à l'initiative de
colons venus de l'île voisine de
la Réunion, remonte à un siècle environ. Mais
cette culture n'a pris une grande extension que
depuis 1920.
Il y a de véritables zones caféières. La plus
ancienne et la plus importante, d'abord limitée
-aux alluvions du fleuve Mananjary, sur la côte
orientale, s'est progressivement étendue le
long du littoral, au Nord jusqu'à Vohémar, au
Sud jusqu'à Vangaindrano, voire dans l'inté-
rieur, où elle atteint l'altitude de 600 mètres.
Certaines plantations européennes comptent
de 200 000 à 300 000 arbres en rapport, et
toutes possèdent une installation complète pour
la préparation définitive de ce qui, à la cueil-
lette, n'est qu'une belle cerise rouge brun et
deviendra le grain odorant si recherché.
L'exemple ainsi donné par la colonisation
européenne a été suivi, dans ces
vingt dernières années, par les
petits planteurs malgaches (dont
certains occupent jusqu a 20 hectares) à une
telle cadence qu'aujourd'hui la part des indi-
gènes représente environ les quatre cinquièmes
de la production totale.
Dans le Centre et le Nord-Ouest, les services
agricoles se sont surtout attachés à développer,
sur les terres d'altitude moyenne qui lui
conviennent, la culture de la variété « Ara-
bica », plus fine que le « Robusta », dont
la résistance s'est affirmée dans les régions
côtières.
Aujourd'hui, le café est en tête des produits
d'exportation de Madagascar. De 1 220 tonnes,
en 1920, les expéditions se sont élevées à
41 200 tonnes en 1938 (valeur 261 millions)
et semblent avoir atteint le chiffre record de
47 000 tonnes en 1939.
PRODUIRE
Il faut produire pour nourrir les combat-
tants, les armer, et pour approvisionner
les usines de guerre en matières pre-
mières. Ce n'est plus d'un service facul-
tatif qu'il s'agit, mais d'une obligation
à laquelle nul ne doit se soustraire.
Pas un seul Malgache ne doit rester
inactif. Le travail des champs, des mines
et des usines, est indispensable à la
défense nationale au premier chef. »
Marcel de COPPET,
Gouverneur Général de Madagascar.
Tananarive, 1er janvier 1940.
52544.
CAFÉ. — La cueillette des « cerises ».
SISAL. — Jeune plantation.
SISAL
La culture et le traitement
de cette variété d'agave, ori-
ainaire du Mexiaue. sont uni-
quement pratiqués par la colonisation européenne.
Les plantations et l'usinage des longues feuilles en
forme de lances pour l'extraction des fibres de sisal
exigent, en effet, des capitaux, des soins méthodiques
et une expérience technique que les indigènes ne
peuvent encore posséder, surtout dans les régions
du Sud, de l'Ouest et dans l'archipel des Comores,
seules propres à la culture du sisal.
Rappelons que, si le sisal sert surtout à la fabrica-
tion des ficelles-lieuses qu'emploie notamment notre
agriculture, il est également utilisé par la sparterie.
Bien que la production de Madagascar, presque
entièrement destinée à l'exportation, ait atteint
2 500 tonnes en 1938, soit plus du tiers des expor-
tations de toutes les colonies françaises, la marge
reste grande pour répondre aux besoins de l'in-
dustrie métropolitaine, qui sont en moyenne de
35 000 tonnes de fibres par an.
CEUX DE MAO)
par Charles DUMONT, Gouverneur han ire d
52543.
RIZ.— Épis du fameux riz de luxe « Vary-Lava » (riz lone).
I l^r Pour le Malgache, le riz est plus
R I précieux encore que ne l'est le pain
pour le laboureur de nos campagnes.
C'est l'aliment dominant, fondamental. Il n'est donc
pas surprenant que, dans tout fond de vallée,
voire à flanc de coteau, lorsqu'il est possible d'y
amener l'eau, se rencontrent des rizières.
La culture du riz est la préoccupation primordiale
du paysan malgache, qui s'y livre avec une sorte de
ferveur. Elle n'est cependant pas prédominante
comme en Indochine, car la Grande Ile n'a pas les
immenses étendues de terres irrigables du delta
tonkinois et de la Cochinchine et elle possède, en
revanche, le privilège d'une exceptionnelle variété
de produits agricoles.
Madagascar se borne donc à ajouter au riz néces-
saire à l'alimentation de sa population le riz de luxe
propre à concurrencer sur les marchés extérieurs,
non pas la céréale d'Indochine, mais les variétés
étrangères (Caroline, Piémont) consommées en
France. C'est le fameux «Vary-Lava » (riz long), père
du « Caroline » des États-Unis dont une sélection
de plus en plus suivie assure la qualité.
Les exportations de Vary-Lava, en 1938, ont été
de 2 300 tonnes, d'une valeur de 4 500 000 francs,
et elles s'accroîtront certainement à bref délai. Celles
des riz inférieurs, dirigées principalement sur La
Réunion, se sont élevées à plus de 9 000 tonnes,
d'une valeur de 12 millions.
CAFÉ
L'introduction du caféier à Ma-
dagascar, due à l'initiative de
colons venus de l'île voisine de
la Réunion, remonte à un siècle environ. Mais
cette culture n'a pris une grande extension que
depuis 1920.
Il y a de véritables zones caféières. La plus
ancienne et la plus importante, d'abord limitée
-aux alluvions du fleuve Mananjary, sur la côte
orientale, s'est progressivement étendue le
long du littoral, au Nord jusqu'à Vohémar, au
Sud jusqu'à Vangaindrano, voire dans l'inté-
rieur, où elle atteint l'altitude de 600 mètres.
Certaines plantations européennes comptent
de 200 000 à 300 000 arbres en rapport, et
toutes possèdent une installation complète pour
la préparation définitive de ce qui, à la cueil-
lette, n'est qu'une belle cerise rouge brun et
deviendra le grain odorant si recherché.
L'exemple ainsi donné par la colonisation
européenne a été suivi, dans ces
vingt dernières années, par les
petits planteurs malgaches (dont
certains occupent jusqu a 20 hectares) à une
telle cadence qu'aujourd'hui la part des indi-
gènes représente environ les quatre cinquièmes
de la production totale.
Dans le Centre et le Nord-Ouest, les services
agricoles se sont surtout attachés à développer,
sur les terres d'altitude moyenne qui lui
conviennent, la culture de la variété « Ara-
bica », plus fine que le « Robusta », dont
la résistance s'est affirmée dans les régions
côtières.
Aujourd'hui, le café est en tête des produits
d'exportation de Madagascar. De 1 220 tonnes,
en 1920, les expéditions se sont élevées à
41 200 tonnes en 1938 (valeur 261 millions)
et semblent avoir atteint le chiffre record de
47 000 tonnes en 1939.
PRODUIRE
Il faut produire pour nourrir les combat-
tants, les armer, et pour approvisionner
les usines de guerre en matières pre-
mières. Ce n'est plus d'un service facul-
tatif qu'il s'agit, mais d'une obligation
à laquelle nul ne doit se soustraire.
Pas un seul Malgache ne doit rester
inactif. Le travail des champs, des mines
et des usines, est indispensable à la
défense nationale au premier chef. »
Marcel de COPPET,
Gouverneur Général de Madagascar.
Tananarive, 1er janvier 1940.
52544.
CAFÉ. — La cueillette des « cerises ».
SISAL. — Jeune plantation.
SISAL
La culture et le traitement
de cette variété d'agave, ori-
ainaire du Mexiaue. sont uni-
quement pratiqués par la colonisation européenne.
Les plantations et l'usinage des longues feuilles en
forme de lances pour l'extraction des fibres de sisal
exigent, en effet, des capitaux, des soins méthodiques
et une expérience technique que les indigènes ne
peuvent encore posséder, surtout dans les régions
du Sud, de l'Ouest et dans l'archipel des Comores,
seules propres à la culture du sisal.
Rappelons que, si le sisal sert surtout à la fabrica-
tion des ficelles-lieuses qu'emploie notamment notre
agriculture, il est également utilisé par la sparterie.
Bien que la production de Madagascar, presque
entièrement destinée à l'exportation, ait atteint
2 500 tonnes en 1938, soit plus du tiers des expor-
tations de toutes les colonies françaises, la marge
reste grande pour répondre aux besoins de l'in-
dustrie métropolitaine, qui sont en moyenne de
35 000 tonnes de fibres par an.
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